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Lettre n° 535
du 24 novembre 2021
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabienne Rappeneau

 

J’AI SAUVÉ LA FRANCE ! L'incroyable destin de Charles VII. Texte d'Alain Péron. Mise en scène Rémi Mazuel. Avec Anne-Victoire Armstrong, Léo Bastard, Rémi Mazuel, Denis Souppe, Sophie Taoc.
1461. Charles VII, au seuil de sa mort, se raconte. Celui que l'on surnomma « le Victorieux » ou « le Bien Servi » pour avoir bouté les Anglais hors de France grâce à Jeanne d'Arc, n'était guère tenté par l'exercice du pouvoir, mais rêvait de lectures et de culture. Les aléas familiaux firent de lui un roi au très long règne, qui sut s'entourer de fidèles conseillers, quitte à les bannir ensuite, fut aimé de la plus belle dame du temps, et détesté par son propre fils, le futur Louis XI. Mais, à sa mort, il laisse un pays cohérent, sinon pacifié.
A la fois spectateur dans l'ombre et narrateur de ce cheminement, le vieux roi évoque lucidement et sans fard ces figures qui l'ont aidé dans l'accomplissement de ce qui a seul compté pour lui, le salut et l'épanouissement de la France. L'ami loyal Tanguy du Chastel, la retorse Yolande d'Aragon sa belle-mère, Jacques Cœur l'habile financier, Agnès Sorel lumineuse et amoureuse. Et surtout le jeune Charles tel qu'il fut et devint. Ainsi se brosse la fresque de ce qui contribua à la construction du pouvoir royal, par un monarque souvent déprisé. Une toile d'araignée patiente et efficace, souvent au prix de la sérénité et de l'amour. ... (Lire la suite).




 


Photo Émilie Brouchon



 

LES FOUS NE SONT PLUS CE QU’ILS ÉTAIENT de Elliot Jenicot et Laurence Fabre d’après Raymond Devos. Mise en scène Laurence Fabre. Lumières Quentin Rigot. Scénographie Éric Durringer.
« Je me suis fait tout seul et je me suis raté », sont les premiers mots d’un homme, qui donnent à penser qu’il le croit lui-même. Et, pourtant, lorsqu’Elliot Jenicot met ses compétences de mime en pratique, ces quelques évolutions prouvent que ce talent-ci est celui de quelqu’un qui ne s’est pas raté complètement !
La silhouette élancée de cet artiste inclassable se déplace merveilleusement sur scène. Et le voici qui se glisse dans l’univers de Raymond Devos et de ses inoubliables aventures. Quelle virtuosité mise en œuvre avec une apparente facilité pour suggérer, raconter et mimer les sketches abracadabrants et complètement surréalistes de l’un de nos humoristes les plus célèbres ! Elliot Jenicot fait sienne cette façon unique d’enchaîner une flopée d’anecdotes en jonglant avec les mots. Il nous convainc sans peine que rien n’est pas rien et nous oyons, attentifs et amusés, ses affirmations sur le verbe ouïr que, lui, oit parfaitement. On rit de le voir s’inquiéter pour son chien qui se prend tout à coup pour un humain. On rit de le voir, tel Narcisse, se mirer dans des chaussures vernies… ... (Lire la suite).




 
      SPECTACLES

 
 


Photo Pascal Gely

 

JOSÉPHINE B. Écrit et mis en scène par Xavier Durringer. Chorégraphie Florence Lavie. Scénographie et lumière Orazio Trotta. Décors Éric Durringer. Costumes Jürgen Doering. Avec Clarisse Caplan, Thomas Armand.
L’enfance de Joséphine ressemble à celle de tous les enfants d’un quartier misérable de Saint Louis avec une particularité encore plus discriminatoire. Sa couleur « chocolat » lui venait d’une mère noire et d’un père d’origine espagnole. Née dans une famille de saltimbanques, l’auteur de ses jours se volatilisa lorsqu’elle avait un an. Très vite mise au travail comme bonne, la gamine se distinguait des autres pour danser toute la journée chez ses patrons et dans les rues d’une ville où la musique était partout. Elle se maria à treize ans. Exploitée par son époux, elle divorça, se remaria puis quitta son second mari pour tenter sa chance à New-York.
Si la carrière en solo de Joséphine ne fut jamais brillante dans son pays natal, le Paris des années 20 adopta sur le champ la Revue nègre venue d’outre atlantique et sa star, subjugué par sa voix et son incroyable déhanchement. Les deux amours de Joséphine Baker furent bel et bien son pays et la France. Grande résistante durant la Seconde Guerre Mondiale, elle lutta toute sa vie contre le racisme aux États-Unis et plus généralement contre toutes les discriminations. Elle eut cinq maris et adopta une douzaine d’enfants de toutes origines, « sa tribu arc-en-ciel »...
Deux farfadets sur un plateau presque nu évoquent avec virtuosité la vie agitée de la star, de sa naissance à ses succès parisiens, de la Seconde Guerre Mondiale à son combat auprès de Martin Luther King. ... (Lire la suite).


 


Photo N


 

UNE POUSSIÈRE DANS L’ÂME. Spectacle écrit, conçu et interprété par Nen. Mise en scène Clotilde Moynot.
Céleste est balayeur de rue et les sols se jonchent au gré des vagues inciviles de passants qui ne le remarquent même pas. Homme transparent pour détritus bien encombrants. Mais quand on a un prénom de « ciel qu'on a envie de chatouiller », l'humeur et l'humour ne s'en trouvent point chagrinés. Alors Céleste dit des mots gentils à son balai, esquisse des pas chassés, interpelle rieusement tous les    « Pierre » de son public. D'entrechats en refrains qui virevoltent, il poétise sur les déjections tant matérielles que symboliques de nos sociétés humaines.
En miroir, Louis est le bonimenteur, séducteur, menteur, qui se désempare lorsque ses artifices révèlent l'inconsistance de son existence si bien agencée. Eh oui, Émilie prend le large définitivement, en dépit des lamentations enfin sincères du volage recroquevillé autour de son téléphone. Par le cheminement d'une douleur non feinte vers une forme de résurrection qui fait retrouver l'innocence et la saveur de l'enfance, le libertin accueille une liberté non frelatée.
Céleste balaie et rassemble, Louis s'éparpille puis se recentre. En témoignent tous ces papiers qui finissent en volées de neige devant la peluche attendrie.
L'espace scénique n'est habité que d'un balai et d'une peluche, et de ces papiers froissés comme les échecs et les rêves flétris. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Vivian Maier

 

VIVIAN MAIER. C’est en 2014 que nous avons découvert cette photographe « amateur » à travers le film de John Maloof A la recherche de Vivian Maier. John Maloof recherchait des images pour illustrer un livre d’histoire locale. C’est ainsi qu’il fait l’acquisition des biens d’une personne inconnue, lors d’une vente aux enchères du contenu d’un box dont le loyer n’était plus payé. Il y trouve plus de 120 000 images photographiques, des films Super 8 et 16 mm, des enregistrements divers, des appareils photographiques et une multitude de pellicules non développées. Grâce à une enveloppe portant le nom de l’ancienne propriétaire, il découvre qu’elle vient de décéder à Chicago quelques jours plus tôt et prend contact avec les personnes qui se sont occupées de ses obsèques. Il s’agit des trois frères Gensburg dont Vivian Maier était la gouvernante de 1956 à 1967. À partir de là, il lui est possible de reconstituer sa biographie, une recherche qu’il raconte dans son documentaire.
Vivian Maier est née à New York en 1926, d’un père d’origine austro-hongroise et d’une mère française. Ils se séparent en 1929. Elle fait plusieurs séjours en France jusqu’en 1959, ainsi qu’au Canada, en Égypte, au Yémen et en Thaïlande. Elle occupe divers emplois dans des familles aisées jusqu’en 1993. À la fin des années 1990, les enfants Gensburg, qui la considèrent comme leur deuxième mère, la retrouvent alors qu’elle est tombée dans la misère. Ils s’occupent d’elle financièrement et l’installent dans une maison de repos où elle décède en 2009. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Spectacles sélection


 

CHAÏM SOUTINE / WILLEM DE KOONING. La peinture incarnée. Après « Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet » en 2018 (Lettre n°459), le musée de l’Orangerie s’intéresse de nouveau à l’influence des artistes parisiens sur les artistes américains et plus particulièrement ceux de la première école de Paris sur ceux de l’expressionnisme abstrait américain. Les deux peintres exposés aujourd’hui à l’Orangerie, avec une cinquantaine de toiles, après l’avoir été à la Fondation Barnes à Philadelphie, ne se sont jamais rencontrés. Chaïm Soutine (1893-1943), d’origine biélorusse, a émigré à Paris, alors capitale de l’art, en 1912, tandis que Willem de Kooning (1904-1997), d’origine néerlandaise, émigrait clandestinement aux États-Unis en 1926 (il obtiendra la nationalité américaine en 1962).
Dans les années 1930, de Kooning découvre Soutine, déjà bien connu aux États-Unis à cette époque. Plus tard, la grande exposition consacrée au peintre russe en 1950 par le Museum of Modern Art de New York et la visite privée que de Kooning fera en 1952 à la Fondation Barnes, qui abrite l’une des plus grandes collections d’œuvres de Soutine avec celle du musée de l’Orangerie (dans les deux cas grâce à Paul Guillaume), l’influenceront profondément. En effet, la peinture gestuelle et l’empâtement prononcé des toiles de Soutine ne sont pas sans rappeler l’expressionnisme abstrait américain.
Les commissaires, Claire Bernardi et Simonetta Fraquelli, n’ont pas cherché à confronter systématiquement les toiles des deux artistes. Le parcours suit un ordre chronologique marqué par l’évocation de la rétrospective Soutine de 1950 au MoMA, avec une quinzaine de portraits, paysages et natures mortes qui étaient présents dans cette manifestation. ... (Lire la suite).



 
 


Photo © Speedy Graphito

 

SPEEDY GRAPHITO, MONDES IMAGINAIRES. Pionnier du street-art et artiste plasticien protéiforme, Speedy Graphito, anthropologue des temps modernes, investit la totalité du Musée en Herbe pour la plus grande joie des petits et des grands, de 3 à 103 ans comme le proclame l’affiche. Les toiles exposées vont de 2010 à 2020. On y trouve des allusions aux peintres, bandes dessinées, jeux vidéo, dessins animés qui ont inspiré Speedy Graphito. Dans « La chambre aux mille trésors », nous sommes accueillis par une poupée géante à l’effigie de l’artiste. On y découvre les héros qui ont marqué son enfance, en particulier les personnages de Disney.
La salle suivante, « La cité des énigmes », est une évocation des jeux vidéo d’antan avec des tableaux reproduisant des pixels, en fait des gélules de médicaments (« Devenir accro aux jeux vidéo peut être dangereux pour la santé ») et des jeux (puzzles géants, jeux d’arcade, etc.).
On arrive ensuite dans l’une des salles les plus passionnantes pour les adultes. Elle est placée en particulier sous le signe du surréalisme. Tous les tableaux sont des allusions à des peintres célèbres dont on retrouve les thèmes. On note ainsi des évocations de Chagall, Dali, Magritte, Basquiat, Hokusai, Miro, Warhol, etc. Dans la dernière salle, on a deux toiles, Translation et First Kiss, que l’on pourrait attribuer à Keith Harring tellement Speedy Graphito a su s’imprégner du style de celui-ci. ... (Lire la suite).


 

 
 
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