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      Lettre n° 563 
        du 8 février 2023  | 
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      Nos sélections de la quinzaine  | 
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    THÉÂTRE 
       
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        Photo Fabienne Rappeneau 
       
       
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      UNE  ÉTOILE d’Isabelle  Le Nouvel. Mise en scène Stefan Druet Toukaieff. Avec Macha Méril, Marc Citti,  Laurent d’Olce, Claire Magnin, Aurélie Loussouarn. 
Comme la plupart des mères privées  de leur enfant, la venue de son fils Paul met Léna dans un état fébrile. Elle  s’active dans la cuisine tout en gardant un œil sur la fenêtre ouverte,  guettant la moindre silhouette. La sonnette ne fonctionne pas et la grille ne  ferme plus, alors le voici qui apparaît sans crier gare. Les retrouvailles sont  chaleureuses même si Paul garde une certaine réserve. La mère raconte sa  solitude, la dispute avec l’épicier du coin, la brouille avec la coiffeuse. Le  fils écoute, promet de rester un peu et de se rendre utile. 
Ils s’aiment, sans doute, mais évoquer  le passé ravive des souvenirs difficiles à partager sans se disputer. Et puis  il y a cette question posée à Paul lors de sa dernière visite, une question  importante dont elle attend la réponse.  
Le passé, Léna le convoque pourtant,  lors des visites hebdomadaires d’un journaliste bien décidé à écrire une  biographie sur le mari, plus célèbre que son épouse restée dans l’ombre, avec  la promesse de publier un article sur elle. Ils reviennent sur une tournée en  Amérique du Sud, un sacré tremplin pour sa carrière. La danse et son fils, Léna  voulait les deux à tout prix. Elle a vécu et vit encore prisonnière de ces deux  amours-là…... (Lire la suite). 
 
 
       
      
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               Photo Cédric Vanier 
       
       
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      QUAI  DES ORFÈVRES. Légitime défense de Stanislas-André Steeman. Mise en scène Raphaëlle Lémann. Avec François  Nambot, Bertrand Mounier, Malvina Morisseau, Raphaëlle Lémann, Philippe  Perrussel. 
Dans son atelier d’artiste attenant  à son appartement, Noël Martin attend Renée, la meilleure amie de Belle, son  épouse, partie pour Verneuil au chevet de sa mère. Mais le concierge survient, un  quotidien à la main, avec en première page un titre stupéfiant : Paul  Weylberg, célèbre mécène, collectionneur d’art et séducteur invétéré vient  d’être assassiné. L’artiste peintre accueille cette nouvelle avec une certaine nervosité.  Jaloux des hommes qui tournent autour de sa femme, il sait que Weylberg  exerçait auprès d’elle une cour assidue mais il ignore la nature exacte de leur  relation. Si cette mort violente met Noël Martin manifestement mal à l’aise, il  inquiète tout autant Renée. La police va ouvrir une enquête. Comptant parmi les  amis de la victime, ils savent qu’ils seront interrogés. Effectivement, le  commissaire Maria ne tarde pas à se présenter chez les Martin. Bien que des œuvres  d’art aient été dérobées sur les lieux du crime, le fin limier table plutôt sur  un crime passionnel et recherche, parmi les relations de la victime, un « ennemi »  susceptible de l’avoir commis. Ses questions embarrassent Noël Martin. Son  alibi ne convainc pas le commissaire qui juge a priori plus recevables ceux de Renée  et de Belle, entre-temps rentrée au domicile conjugal. Il accompagne chacune de  ses incursions d’une série de déductions qui alimentent l’angoisse des amis du  défunt qui ont tous quelque chose à cacher… ...  (Lire la suite). 
 
 
 
       
      
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        Photo Fabienne Rappeneau 
       
       
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      LE  MANTEAU DE JANIS d’Alain Teulié. Mise en scène Philippe Lelièvre et Delphine Piard. Avec Alysson  Paradis, Philippe Lelièvre. 
Seuls un frigo et quelques cartons  meublent la pièce principale dans laquelle évolue Joseph. Un accident l’a cloué  dans un fauteuil roulant et il s’apprête à recruter une aide à domicile. Mila se  présente mais, curieusement, il ne lui demande aucune tâche particulière. Il  souhaite seulement qu’elle se poste en face de la porte cochère d’une rue parisienne  et qu’elle photographie discrètement une jeune femme. Mila est plutôt surprise  mais payée trois fois son salaire habituel, elle s’exécute et revient chaque  soir avec un florilège, plus ou moins réussi, de photos de la jeune femme en  question. Apprivoiser ce patient taciturne semble être une gageure. Loin de le  dérider, l’humour de Mila reste à sens unique et ses blagues font un flop. Les  quelques petites attentions de part et d’autre et les rares confidences sont noyées  dans des chamailleries peu productives.  
Le temps passe. Mila joue de mieux  en mieux les détectives jusqu’au jour où elle survient vêtue d’un manteau que  Joseph considère avec stupéfaction… ...  (Lire la suite). 
 
 
 
       
      
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        Photo Christian Ailhaud 
         
       
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      LA MALADIE DE SACHS d'après le roman de Marc Winckler. Mise en scène Delphine Lefranc. Avec  Thomas Ailhaud, Julien Donnot, Delphine Lefranc, Mathilde Pous.  
Au  centre d'un espace scénique très dépouillé, une longue table se fera  alternativement table d'examen médical ou de repas, lieu de sommeil et d'ébats.  A ses côtés, le docteur Sachs, aussi dépouillé que les lieux qu'il hante de son  silence attentif, se montre prévenant comme une éponge à l'immense douleur  plurielle dont ses multiples patients l'investissent. Si peu bavard, sauf dans  quelques envolées amères où explose le trop-plein de sa souffrance impuissante.  Il évolue, quasi mutique, dans le flot ininterrompu des paroles off, qui le  « racontent » et le décrivent à la deuxième personne du singulier, dans  la noria des patients rapides qui viennent le cerner, de ceux et celles qui  l'agressent, le molestent verbalement, lui crient leur dépit ou leur méfiance,  qui attendent tant de sa bienveillance par gestes et regards. Le contraste est  saisissant entre la sobriété de sa parole et les autres mots qui vibrionnent,  entre l'épaisseur du silence de certaines scènes à la limite du mime et la  gravité qu'elles suggèrent ou montrent avec une extrême pudeur.  
L'atmosphère  est chargée de douleur et de deuil, d'impossibilité à dire simplement qu'on  aime, à assumer ses désirs les plus profondément enfouis, comme un poison  insidieux qui envahit tout, mais est heureusement contrebalancé par le bon sens  et l'évidence des sentiments qui osent se dire. ...  (Lire la suite). 
   
   
   
       
      
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        Photo Gabriella  Rault 
       
       
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      BARZOÏ de Gabriella Rault et Aurélien Fontaine. Mise en  scène Gabriella Rault. Avec Nusch Batut Guiraud, Aurélien Fontaine, Léa  Negreira, Peter Sfeir et Milo Taft (et la voix de Laurence Masliah).  
D'abord,  il y a Zapata, un lévrier barzoï, qui a eu le mauvais goût de mourir, alors que  son maître Michel allait courir le guilledou avec sa chérie en Toscane. La  faute en incombe au fils aîné, Paul,   préposé momentané à la garde du chien, et qui avait oublié que le guacamole  est fatal aux chiens de cette espèce. Aidé de son ami et voisin Adrien, il  emmaillote avec douleur et répulsion la dépouille qu'il confie à la bonne garde  du congélateur. Le jour funeste est triplement mal choisi, puisque Michel  appelle régulièrement pour prendre des nouvelles de son copain canin, que Chloé  la sœur cadette a prévu de tourner un documentaire sur la fratrie et ses  relations au père veuf et monoparental, que le troisième larron de la famille,  Edouard, doit s'envoler le soir même vers l'Argentine qu'il parcourra  pédestrement avec Reina, fraîchement rencontrée sur un forum de périples  partagés. 
Comment  annoncer la disparition tragique du quadrupède, avec les précautions  nécessaires à ménager leurs hypersensibilités spécifiques, à Chloé surexcitée,  à Edouard petit dernier fragile, au père éloigné ? Chacun réagit à sa manière,  mais dans un déni qui leur est commun, de toute évidence. Paul opte pour une  formulation dilatoire, qui permet aux deux autres de s'engouffrer dans  d'invraisemblables scénarios, disparition, jeu de rôles au Far West, prise  d'otage, tournage d'une vidéo des ravisseurs, mensonges en cascade au père de  plus en plus inquisiteur à distance.  ...  (Lire la suite). 
 
 
 
       
      
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    EXPOSITIONS ET SITES 
       
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        Photo © Adrien Didierjean 
         
         
         
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      FERNANDE OLIVIER ET PABLO PICASSO. Dans l’intimité du Bateau-Lavoir.  C’est l’une des premières de la cinquantaine d’expositions organisées cette  année pour le cinquantenaire de la mort de Pablo Picasso (1881-1973) et elle  est particulièrement réussie. En effet, à côté d’œuvres plus ou moins bien  connues de Picasso, on découvre en profondeur qui était Fernande Olivier, cette  première compagne de l’artiste espagnol, et c’est passionnant. 
Fernande Olivier, de son vrai nom  Amélie Lang (1881-1966), naît à Paris d’un père non dénoncé qui la confie en  pension à sa demi-sœur. À quinze ans elle commence un journal qui lui sera très  utile plus tard. À 17 ans elle est présentée à un certain Paul Émile Percheron  qui l’enlève et la viole. Elle donne alors naissance à un fils, André Robert  (1899-1964) qui sera sans doute abandonné. Elle est alors obligée d’épouser ce Paul  Percheron qui lui fait subir viols et violences conjugales. Elle s’enfuit l’année  suivante, rencontre le sculpteur Laurent Debienne et vit dans son atelier, à  Montparnasse puis, en 1901, au Bateau-Lavoir. Elle commence alors à travailler  comme modèle professionnelle sous le pseudonyme de « Fernande Olivier »  pour divers artistes dont Boldini, Canals, Henner, Léon-Sicard, etc. 
En mai 1904, Pablo Picasso s’installe  au Bateau-Lavoir et entame une liaison avec Fernande quelques mois plus tard. C’est  cette année-là qu’il passe de la période bleue à la période rose. Un an plus  tard, Fernande s’installe chez Picasso et cesse de travailler. En 1906, tous  deux passent quatre mois en Espagne, à Barcelone puis à Gósol. Picasso peint et  dessine inlassablement, souvent inspiré par sa compagne. Ils retourneront plusieurs  fois en Espagne, jusqu’en 1911, année où Pablo commence une liaison avec Eva  Gouel, compagne du peintre Louis Marcoussis. En 1912, c’est la rupture définitive  sur fond de jalousie. Fernande accumule alors toute sorte de petits métiers et publie,  en 1930, des articles dans le quotidien Le  Soir où elle raconte sa vie avec Picasso. Celui-ci fait interrompre les  parutions. En 1932, elle lui demande une aide financière, qu’il refuse. Avec le  soutien de Paul Léautaud, qui dit qu’il « voudrait bien écrire comme elle »,  elle publie, en 1933 Picasso et ses amis.  Bien plus tard, en 1957, aculée par les difficultés, elle songe à publier son  journal. Cette fois, alerté par Marcelle Braque, Picasso décide de lui verser un  million de francs par an pour qu’elle y renonce. Il faudra attendre 1988 pour que  son journal soit publié, sous le titre Souvenirs  intimes. Écrits pour Picasso. ...  (Lire la suite). 
 
 
       
      
       
       
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      FRIDA KAHLO. Au-delà des apparences. Le musée de l’Orangerie nous  avait présenté en 2013 une exposition des œuvres de Frida Kahlo (1907-1954)  associées à celles de son époux Diego Rivera (Lettre n°360). Si le musée de la Mode de la ville de Paris s’intéresse  aujourd’hui à cette grande artiste mexicaine, ce n’est pas pour son œuvre pictural  mais pour son personnage, sa façon de s’habiller, son look comme on dit aujourd’hui.  De fait, on ne voit que très peu de tableaux de Frida Kahlo, souvent de simples  photographies, mais un grand nombre d’objets personnels. En effet, à sa mort,  Diego Rivera mis sous clé dans la Casa Azul, la maison familiale où elle avait  passé toute sa vie, les objets qui lui avaient appartenu. Ce n’est qu’en 2004  que ceux-ci furent découverts et exposés. C’est donc la première fois que nous  pouvons les voir en France. 
Après une introduction sur l’exposition  et la biographie de Frida Kahlo, le parcours commence par une déambulation dans  la salle courbe du sous-sol, où sont retracés les principaux événements de sa  vie : son enfance à la Casa Azul (la Maison bleue) ; ses premières  photographies prises par son père, photographe professionnel, où elle apprend à  prendre la pose ; son terrible accident dans un bus percutant un tramway,  alors qu’elle avait dix-huit ans, la laissant infirme à vie malgré de  nombreuses opérations ; ses séjours en Gringolandia, le nom qu’elle avait  donné aux États-Unis, en compagnie de Diego Rivera, appelé à peindre des  murales à San Francisco, Detroit et New York et enfin son voyage à Paris en  janvier 1939, à l’appel d’André Breton qui avait fait sa connaissance à Mexico  l’année précédente.  
Frida Kahlo avait commencé à  peindre, couchée dans son lit durant sa convalescence, avec un chevalet pliant  et un miroir fixé dans le baldaquin de son lit. Mais c’est durant son séjour  aux États-Unis qu’elle approfondit véritablement son art.  ...  (Lire la suite). 
       
      
       
       
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      MONET – MITCHELL. Si tout le monde connaît Claude Monet (1840-1926),  il n’en est pas de même de Joan Mitchell (1925-1992), une artiste américaine  qui s’installa définitivement en France en 1959, à Paris tout d’abord, rue  Frémicourt, puis à Vétheuil, dans un superbe domaine dominant la Seine, à  quinze kilomètre de la demeure de Monet à Giverny. La Fondation Louis Vuitton,  qui possède plus de dix toiles de cette artiste, lui consacre tout d’abord une  imposante rétrospective puis compare ses œuvres avec les dernières créations de  Monet, dans un dialogue inédit. 
Nous avions déjà vu, au musée de  l’Orangerie en 2018 (Lettre n°459),  avec « Nymphéas, l’abstraction américaine et le dernier Monet »,  comment le maître de Giverny était considéré par les artistes abstraits comme  un précurseur. Joan Mitchell était déjà là en compagnie de Jackson Pollock, Mark  Rothko, Willem de Kooning, Philip Guston, Ellsworth Kelly et quelques-autres. Cette  fois la comparaison se fait à une autre échelle avec les toiles monumentales de  Mitchell et de Monet. 
Née en 1925 à Chicago, Joan  Mitchell s’installe à New York en 1949 pour se confronter aux tenants de  l’expressionnisme abstrait, en premier lieu Franz Kline et Willem de Kooning.  De 1955 à 1959, elle multiplie les allers-retours entre New York et Paris avant  d’emménager définitivement à Paris, puis à Vétheuil. La rétrospective suit tout  d’abord ces différents lieux, New York, « Transatlantique »,  Frémicourt, Vétheuil. On découvre son goût pour les polyptiques lui permettant  de faire de grandes compositions horizontales, un format qu’elle dit ne pas  savoir traiter directement, qui deviendront en quelque sorte sa marque de  fabrique. On admire son savoir-faire dans ces mélanges de couleurs étalées de manière  subtile sur la toile. Il n’y a pas d’aplats ni de traits droits. Ses toiles  évoquent à coup sûr la nature, comme on le voit à partir des titres qu’elle  donne à ses peintures, une fois celles-ci terminées. C’est manifeste, à titre d’exemple,  avec Hemlock (1956), nom  d’une sorte de sapin. Mitchell cherche avant tout à inspirer des sensations  (feeling) plus qu’à montrer. ...  (Lire la suite). 
       
       
       
       
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    CONCERTS 
    (musique classique)  | 
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     CONCERTS 
    (sauf musique classique)   | 
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    Spectacles Sélection 
      13 chemin Desvallières 
      92410 Ville d'Avray | 
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