QUAI  DES ORFÈVRES. Légitime défense de Stanislas-André Steeman. Mise en scène Raphaëlle Lémann. Avec François  Nambot, Bertrand Mounier, Malvina Morisseau, Raphaëlle Lémann, Philippe  Perrussel.
                  Dans son atelier d’artiste attenant  à son appartement, Noël Martin attend Renée, la meilleure amie de Belle, son  épouse, partie pour Verneuil au chevet de sa mère. Mais le concierge survient, un  quotidien à la main, avec en première page un titre stupéfiant : Paul  Weylberg, célèbre mécène, collectionneur d’art et séducteur invétéré vient  d’être assassiné. L’artiste peintre accueille cette nouvelle avec une certaine nervosité.  Jaloux des hommes qui tournent autour de sa femme, il sait que Weylberg  exerçait auprès d’elle une cour assidue mais il ignore la nature exacte de leur  relation. Si cette mort violente met Noël Martin manifestement mal à l’aise, il  inquiète tout autant Renée. La police va ouvrir une enquête. Comptant parmi les  amis de la victime, ils savent qu’ils seront interrogés. Effectivement, le  commissaire Maria ne tarde pas à se présenter chez les Martin. Bien que des œuvres  d’art aient été dérobées sur les lieux du crime, le fin limier table plutôt sur  un crime passionnel et recherche, parmi les relations de la victime, un « ennemi »  susceptible de l’avoir commis. Ses questions embarrassent Noël Martin. Son  alibi ne convainc pas le commissaire qui juge a priori plus recevables ceux de Renée  et de Belle, entre-temps rentrée au domicile conjugal. Il accompagne chacune de  ses incursions d’une série de déductions qui alimentent l’angoisse des amis du  défunt qui ont tous quelque chose à cacher…
                  Qu’importe si les connaisseurs du  roman policier Légitime défense ou du  film Quai des Orfèvres se souviennent  de l’identité du ou de la coupable. L’enquête, pleine de rebondissements, n’a  rien perdu de son attrait. Elle est menée tambour battant par une mise en scène  trépidante et des comédiens qui entretiennent savamment son mystère jusqu’à la  dernière minute. M-P P. Théâtre du Petit  Montparnasse 14e.