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Lettre n° 596
du 19 juin 2024
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Raynaud de Lage - Coll. CF



 

SIX PERSONNAGES EN QUÊTE D’AUTEUR de Luigi Pirandello. Traduction Fabrice Melquiot. Adaptation Fabrice Melquiot, Marina Hands. Mise en scène Marina Hands. Avec  Thierry Hancisse, Coraly Zahonero, Clotilde de Bayser, Guillaume Gallienne, Adeline d’Hermy, Claire de la Rüe du Can, Nicolas Chupin, Adrien Simion, Siméon Ruf, en alternance Margot Desforges, Manon Dujardin, Cléophée Patiot.
Sur le plateau désert, pas de régisseur. L’assistante met la dernière main aux réglages. Les comédiens et leur metteur en scène arrivent peu à peu. Curieusement, il y a un public dans la salle. Il vient voir «l’envers du décor, voir les acteurs chercher, se tromper». Il s’agit de répéter une pièce de Pirandello, mais la petite troupe tâtonne, semble ne plus trouver un sens à son art. Soudain, parmi les spectateurs, un homme prend la parole. Ce père «traîne un drame bouleversant» et réclame un auteur pour l’écrire. Le metteur en scène tente de le faire déguerpir mais le reste de la famille se signale et demande que des personnages soient créés à son image. «Nous voulons vivre en eux» renchérit la mère. Après la naissance d’un fils, celle-ci a quitté le père et a donné naissance à trois filles dont la Belle-fille. L’adolescente raconte comment, dans un magasin de mode, en fait une maison de rendez-vous, elle a dû répondre aux assauts d’un homme dont elle ignorait, comme lui, qu’il était son beau-père. Interpellé par leur récit, le metteur en scène décide d’en ébaucher une scène avec ses comédiens mais le père et la Belle-fille veulent incarner les rôles. Personnes et personnages se confondent alors…
La pièce de Pirandello fut créée en 1921. La traduction met en lumière avec une belle modernité le questionnement de l’auteur sur le sens et la portée du théâtre, sur l’incarnation des personnages par les acteurs. Marina Hands privilégie une disposition bi-frontale qui immerge le public dans toutes ces questions. ... (Lire la suite).








 


Photo Alejandro Guerrero


 

MÉMOIRES D’HADRIEN. Texte de Marguerite Yourcenar. Adaptation et mise en scène Renaud Meyer. Avec Jean-Paul Bordes.
L'empereur Hadrien, au soir de sa vie, médite sur ce qui a fait de ce parcours une expérience riche et diverse, tant par les rencontres et les responsabilités politiques au sommet de l'État que par les amours qui l'ont fait vibrer. Les campagnes de permanente conquête menées par Rome, les tractations au sommet du pouvoir, l'éternelle errance stratégique l'ont tenu éloigné de l'ordinaire conjugal. Pas d'enfant, pas de liens. Mais la beauté d'Antinoüs l'a accompagné, la grâce parfaite de ce corps qui l'a tant ému, dans la lumière incomparable de l'Egypte et de la Grèce.
Tout ce qui l'a rendu vivant. Tel qu'il se sent encore à l'heure ultime de son cheminement. Drapé dans sa toge d'empereur, il accomplit les dernières ablutions, se souvient, évoque, tout en contemplant, sur une carte peinte déployée, l'immensité de ce pouvoir qu'il est sur le point de quitter. Nul regret, nulle amertume. La mort peut venir, il l'attend dans une sérénité non feinte. Adieu à sa «petite âme», parce qu'il va tâcher «d'entrer dans la mort les yeux ouverts»...
En clair-obscur, scandée en voix off par les devises latines qui s'achèvent par Patientia, la mise en scène est aussi dépouillée et sans fard que la réflexion elle-même. Dans un contraste d'autant plus saisissant avec la force sereine de ce regard sur l'inévitable issue de toute vie. ... (Lire la suite).









 
      SPECTACLES

 
 

Photo Benoit Lemaire / IFCE

 
BARTABAS. NOCES DE CRINS. Avec le Cadre Noir de Saumur et l’Académie Équestre de Versailles.
Depuis la création de Zingaro et son Cabaret équestre en 1984 et celle de l’Académie Équestre de Versailles en 2003, Bartabas ne cesse d’animer les scènes du monde entier avec des spectacles originaux, entièrement tournés vers la culture, où le cheval tient une place primordiale. Ses écuyères – il n’y a aucun cavalier à Versailles – et ses chevaux, des lipizzans, donnent des spectacles sans aucun décor ni accessoire, reposant sur des chorégraphies précises créées par Bartabas.
A l’inverse, le Cadre Noir de Saumur, dont les origines remontent à la fin du XVIe siècle, est chargé de perpétuer l’équitation sportive de tradition française. Ses écuyers, et même aujourd’hui ses écuyères, participent aux grandes manifestations sportives tels les Jeux Olympiques. Ainsi son écuyer en chef, le lieutenant-colonel Thibaut Vallette a été médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Les chevaux sont choisis parmi les plus aptes à faire des sauts et des figures complexes, avec simplicité et sans esbroufe.
Comment faire travailler harmonieusement deux ensembles aussi différents ? Bartabas y est parvenu avec son nouveau spectacle, Noces de Crins. Celui-ci alterne les numéros habituels de ses écuyères tels l’escrime à cheval, le carrousel ou les longues rênes et les présentations des écuyers du Cadre Noir dans une mise en scène bi-frontale. Mais il y a aussi de nombreux numéros réunissant les deux institutions. Les chevaux entrent sur la piste par les quatre angles, tournent en rond, serpentent, se croisent, se rejoignent deux par deux, etc. sur les douces musiques d’Arandel inspirées de Bach. C’est une heure de chorégraphie équestre où les spécialistes noteront la précision des gestes dans la conduite des chevaux, tandis que les autres, comme pour un ballet, se contenteront d’admirer les performances de ces cavaliers et cavalières. ... (Lire la suite).

 




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 

Photo Musée des arts décoratif, Paris




 
LE SPECTACLE DE LA MARCHANDISE. Art et commerce, 1860-1914. Après «Les Villes ardentes, 1870-1914» (Lettre n°508), le musée des Beaux-Arts de Caen nous transporte dans un autre aspect de la ville au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le développement démesuré du commerce. Des financiers et commerçants avisés profitent des immenses travaux du baron Haussmann pour implanter des établissements  gigantesques, que l’on nommera les «grands magasins». Aristide Boucicaut fonde le Bon Marché en 1852. Alfred Chauchard, commis au magasin Au Pauvre Diable, s’associe à Auguste Hériot et Charles Eugène Léonce Faré pour lancer en 1855 Les Galeries du Louvre. Celles-ci deviendront Les Grands magasins du Louvre employant, en 1875, 2400 personnes. François-Xavier Ruel ouvre en 1856 une boutique de bimbeloterie qu’il nommera un peu plus tard Bazar de l’Hôtel de Ville. En 1865 Jules Jaluzot fonde Le Printemps. En 1870, Ernest Cognacq lance La Samaritaine et enfin, en 1894, ce sont les Galeries Lafayette qui voient le jour. Ces magasins d’un nouveau genre sont de véritables attractions, au même titre que les grands boulevards du baron Haussmann.
Le parcours de l’exposition retrace en trois parties l’histoire de ces transformations, depuis ce «Paris redessiné» jusqu’à la contamination visuelle entre commerce et art, «La traversée du décor», en passant par «La mise en spectacle» et son nouvel arsenal publicitaire.
Si les grands magasins n’ont pas vraiment intéressé les artistes, en revanche, ils sont passionnés par les grands boulevards comme le montrent les toiles de Pissarro, Bonnard, Canella, Tarkhoff, De Nittis. Il en est de même des grandes réalisations que sont l’Exposition universelle de 1867 ou les Halles, objets de maintes lithographies, gravures et photographies. De leur côté, les grands magasins rivalisent d’imagination pour se faire connaître avec de grandes affiches qui mettent en exergue leur nom et leur immensité.
L’apparition de ces géants du commerce ne porte pas préjudice aux petites échoppes traditionnelles, en particulier celles installées à la périphérie, dans les quartiers populaires. Les artistes, tels Dufy, Luce, Gilbert, représentent à l’envi ces commerçants, qui s’installent à même la rue pour vendre leur marchandise, soit sur des carrés, soit devant leurs boutiques, et leurs clients.
Le plus intéressant dans cette deuxième partie est tout ce qui concerne cette «naissance d’un arsenal publicitaire». Il y a bien sûr les affiches. Sur l’une d’entre elles on lit «On rend l’argent de tout achat qui a cessé de plaire», une pratique contemporaine que l’on ne croyait pas si ancienne. De même, un film de 1930 commandé par La Samaritaine, nous montre le processus de traitement d’une commande, depuis la distribution de 2.500.000 catalogues dans toute la France jusqu’à l’expédition quotidienne de 20.000 colis en France et à l’étranger. À part les moyens mis en œuvre, les grandes plateformes telles Amazon n’ont rien inventé ! ... (Lire la suite).

 




 
 
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