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Lettre n° 541
du 16 février 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Clémence Cardot

 

LES CHAISES de Eugène Ionesco. Mise en scène Stéphanie Tesson avec Catherine Salviat, Jean-Paul Farré.
Debout à la fenêtre, le Vieux regarde l’eau malgré la nuit tombée sur l’île et leur maison. La Vieille, agacée, lui demande de s’en éloigner. Elle voudrait qu’il lui raconte des histoires pour la faire rire, comme jadis, car tout a bien changé. L’heure est grave, il faut essuyer les larmes des souvenirs mal enfouis et accueillir les invités qu’ils ont conviés pour une déclaration d’importance, un message à communiquer à l’humanité pour la sauver. Elle est fière qu’il se soit décidé à parler au monde. Lui a convoqué un orateur qui parlera en son nom. Ils craignent que personne ne vienne mais le premier coup de sonnette retentit. L’accueil est protocolaire, il faut vite avancer des chaises au rythme des arrivées…
Pièce de la révélation mystique selon la fille de l’auteur, texte métaphysique « qui sonde les arcanes de la création et de notre rapport au vide », selon Stéphanie Tesson, il y a mille façons de monter cette pièce énigmatique, d’en donner une lecture désillusionnée ou ludique.
En choisissant Catherine Salviat et Jean-Paul Farré, c’est l’exubérance et le jeu qui s’imposent. ... (Lire la suite).




 


Photo Julie Mitchell


 

L’ODEUR DES AZALÉES M’A SUBITEMENT FAIT SUFFOQUER de Sophie Cottin. Mise en scène Raphaëlle Cambray. Avec Anne Canovas, Kim Schwarck.
Une petite pièce meublée d’un lit cage, d’une table, d’une chaise et, dans un coin, une pile de romans, l’ensemble est spartiate mais Hélène s’y sent bien, libre enfin. La solitude lui pèse si peu qu’elle éconduit Félicie, une voisine importune. Prétextant une allergie, Hélène refuse l’azalée qu’elle lui offre en cadeau de bienvenue. Mais Félicité revient à la charge. Hélène cède, lui ouvre sa porte et se laisse bientôt envahir par ce petit bout de femme curieuse de tout. Un œil sur les romans, tous d’Agatha Christie, et elle s’empresse de lire sur son portable la biographie d’un auteur qu’Hélène, agacée, connaît par cœur. Elle finit pourtant par ressentir une certaine affection pour cette jeune fille qui dit avoir quitté sa famille pour respirer l’air de Paris, pour être libre et indépendante. La rencontre improbable d’un inconnu et un week-end à La Baule chamboulent les certitudes d’Hélène. Elle ne pensait pas être capable d’une telle audace…
Mais qui est-elle réellement et quelle est son histoire ? Qui est Félicité et qui est cet homme qui l’a séduite et lui a apporté sans crier gare un amour peut-être illusoire ?
Sophie Cottin décrit avec beaucoup de perspicacité un mal qui touche des millions de personnes dans le monde, celui de ne plus pouvoir poursuivre la vie qu’ils subissent, et disparaissent du jour au lendemain. ... (Lire la suite).



 


Photo Laurencine Lot



 

DIALOGUE AUX ENFERS MACHIAVEL MONTESQUIEU de Maurice Joly. Mise en scène et adaptation Marcel Bluwal. Avec Hervé Van der Meulen, Laurent Joffrin.
Trois siècles séparent Machiavel (1469-1527) et Montesquieu (1728-1755) mais aux enfers, comme chacun sait, le temps suspend son vol…
Une bibliothèque peuplée d’ouvrages occupe l’espace de travail de Montesquieu, illuminé par un nombre nourri de bougies dont les flammes confèrent une atmosphère chaleureuse et tranquille, tout à coup troublée par un sulfureux personnage. Liberticide pour les uns, adepte du républicanisme pour les autres, désireux en tout cas de séparer la politique de la morale et de la religion, Machiavel se présente chez Montesquieu, pressé de converser avec ce français d’une autre époque. L’auteur de « L’esprit des lois » où il a consigné les principes fondamentaux des sciences économiques et sociales et a concentré toute la substance de la pensée libérale, consent sans grand enthousiasme à engager une joute verbale qui tourne autour de la politique, du pouvoir, de l’idéal démocratique.
La démocratie face au despotisme est en quelque sorte le fil conducteur de ce pamphlet, publié anonymement à Bruxelles en 1864, par un polémiste qui condamnait la fausse démocratie proclamée par Napoléon III. L’auteur, Maurice Joly, un avocat parisien, fut rapidement démasqué. Son livre, censuré, puis oublié, fut réédité au début de la Ve République.
Le texte adapté par Maurice Bluwal est d’une surprenante actualité. ... (Lire la suite).




 
      SPECTACLES

 
 


Photo Bazil Hamard

 

FRANÇOIS-XAVIER DEMAISON : DI(X)VIN(S) de François-Xavier Demaison, Éric Théobald et Michaël Quiroga. Mise en scène Éric Théobald. Avec François-Xavier Demaison.
L’auditoire jubile autant que lui. Avant même de prononcer sa première phrase, c’est l’ovation dans la salle ! Lui, si ému de remonter sur scène, avoue combien ce rendez-vous lui a manqué. L’envie le taraude d’ouvrir une bonne bouteille, parce que les bouteilles sont des machines à remonter le temps et c’est fou ce que cette « madeleine de Proust » lui évoque. D’un vin mémorable à l’autre, certains événements de sa vie remontent à la surface. La famille et, pêle-mêle, le grand-père et les vacances dans la Creuse, la fille de quatorze, ado typique, les parents et l’invitation au grand Véfour pour une réussite au bac à laquelle ils ne croyaient guère (l’explication du menu restera un morceau d’anthologie). Des parents qui, comme beaucoup, ont eu tort de douter, à considérer la culture de F-X, amassée tout au long des années, après des études supérieures et un séjour aux Etats-Unis dont l’histoire est propice aux bons mots : « le Vietnam, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan, c’est pas une histoire qu’on a, mais un casier judiciaire !». Les zygomatiques sont à la peine lorsqu’il décrit à sa façon la conquête du nouveau monde par Christophe Colomb. Le sport est également sur la sellette avec un match perdu ou la pratique de la boxe. Impossible de ne pas évoquer la chanson, le théâtre et le cinéma avec des imitations dont il a le secret et la littérature avec Cyrano qui, selon lui, serait malheureux aujourd’hui : « La France est le pays des lumières mais visiblement il y a quelques ampoules qui ont claqué !». ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Otto Wegener


 

MARCEL PROUST. UN ROMAN PARISIEN. À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust (1871-1922), le musée Carnavalet lui consacre une vaste exposition dans laquelle il montre les innombrables relations entre Proust, son œuvre emblématique, La Recherche, et la ville de Paris où il est né et où il est décédé. Quelque 280 œuvres (peintures, sculptures, œuvres graphiques, photographies, maquettes d’architecture, accessoires et vêtements), manuscrits et documents d’archives évoquent l’univers parisien de Marcel Proust entre réel et réinvention.
Le parcours est divisé en deux parties. La première évoque la vie de Marcel Proust, exclusivement sur la rive droite de la ville. La seconde s’intéresse au Paris fictionnel suggéré par l’écrivain en visitant les lieux qui lui ont inspiré les sept tomes d’À la recherche du temps perdu. Entre ces deux parties, la scénographe Véronique Dollfus évoque la chambre de Proust dont le musée Carnavalet détient le mobilier et divers souvenirs.
Les différentes étapes au début du parcours sont désignées par des citations de Proust. On commence ainsi par « Cet Auteuil de mon enfance », un village rattaché à Paris en 1860, puis par « L’un des quartiers les plus laids de la ville », à savoir celui de l’église de la Madeleine où ses parents s’installent en 1873. Dans ces sections et les deux suivantes, on voit les portraits de ses parents, riches bourgeois, ce qui permit à Proust de vivre grâce à leur fortune ; de Marie de Bénardaky, son amour de jeunesse « pour qui il a voulu se tuer » ; de Madeleine Lemaire qui illustra Les Plaisirs et les Jours (1896), un recueil de poésies en prose ; de Léon Daudet, qui défendit ce livre mais aussi de l’écrivain Jean Lorrain, qui le critiqua avec férocité, ce qui lui valut un duel avec son auteur, heureusement sans conséquence. On note que le témoin de Proust n’était autre que le peintre Jean Béraud dont on trouve, dans cette exposition, un grand nombre de tableaux sur la vie parisienne. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Béatrice Hatala


 

GALLERIA. ÉVA JOSPIN. Nous avions admiré la Forêt, tout en carton, d’Éva Jospin (née en 1975) dans la Galerie des Gobelins qui lui avait donné carte blanche en 2013. Plus récemment nous avions vu (Lettre n°493) sa Forêt noire (2019), en bronze, au musée Zadkine. Cette fois, l’artiste a conçu, à l’occasion de la carte blanche que lui offre le musée de la Chasse et de la Nature une œuvre monumentale, Galleria (2021), représentant une galerie avec des caissons, comme à la Renaissance, construite au milieu d’une forêt. Le visiteur peut traverser la galerie et admirer les décors faits de dessins, de broderies, de coquillages, etc. des différents caissons. C’est absolument incroyable de voir ce qu’Éva Jospin peut faire avec un matériau aussi pauvre et commun que le carton ondulé.
Dans la même salle on peut également voir le Balcon (2015), une œuvre en métal, accrochée au mur, d’où pendent des sortes de lianes ou de lierres elles-aussi en carton. Contre un mur l’immense Matera (2018) évoque cette fois une falaise rocheuse avec ses aspérités et les traces laissées au cours du temps par les sédiments.
Six autres œuvres en carton sont présentées, au premier et au deuxième étage, au milieu des collections permanentes du musée. Il s’agit de Cappricio (2019), une sorte de tour rappelant ces fabriques que l’on construisait aux XVIIIe et XIXe siècle dans les jardins, de Cénotaphe (2020) et de Nymphées (2019). Cette dernière réalisation évoque, en réduction, certains édifices romains. On voit que l’artiste s’inspire principalement de l’architecture antique et de la nature. Une nouvelle preuve nous en est donnée avec la Forêt (2010) achetée peu après sa réalisation par le musée pour ses collections permanentes. ... (Lire la suite).



 

 
 
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