FRANÇOIS-XAVIER  DEMAISON : DI(X)VIN(S) de François-Xavier Demaison, Éric Théobald et Michaël Quiroga. Mise  en scène Éric Théobald. Avec François-Xavier Demaison.
                  L’auditoire jubile autant que lui. Avant  même de prononcer sa première phrase, c’est l’ovation dans la salle ! Lui,  si ému de remonter sur scène, avoue combien ce rendez-vous lui a manqué. L’envie  le taraude d’ouvrir une bonne bouteille, parce que les bouteilles sont des  machines à remonter le temps et c’est fou ce que cette « madeleine de  Proust » lui évoque. D’un vin mémorable à l’autre, certains événements de  sa vie remontent à la surface. La famille et, pêle-mêle, le grand-père et les  vacances dans la Creuse, la fille de quatorze, ado typique, les parents et  l’invitation au grand Véfour pour une réussite au bac à laquelle ils ne  croyaient guère (l’explication du menu restera un morceau d’anthologie). Des  parents qui, comme beaucoup, ont eu tort de douter, à considérer la culture de  F-X, amassée tout au long des années, après des études supérieures et un séjour  aux Etats-Unis dont l’histoire est propice aux bons mots : « le Vietnam, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan,  c’est pas une histoire qu’on a, mais un casier judiciaire !». Les  zygomatiques sont à la peine lorsqu’il décrit à sa façon la conquête du nouveau  monde par Christophe Colomb. Le sport est également sur la sellette avec un  match perdu ou la pratique de la boxe. Impossible de ne pas évoquer la chanson,  le théâtre et le cinéma avec des imitations dont il a le secret et la littérature  avec Cyrano qui, selon lui, serait malheureux aujourd’hui : « La France est le pays des lumières mais  visiblement il y a quelques ampoules qui ont claqué !». 
                  Avec des anecdotes scandées par un  choix musical et des jeux de lumière efficaces, François-Xavier Demaison offre  à son public hilare un seul en scène au cordeau. Certes, l’éloge est facile,  mais c’est divin ! M-P P. Théâtre de  l’Œuvre 9e. Lien : www.theatredeloeuvre.fr.