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Lettre n° 498
du 4 mars 2020
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabienne Rappeneau


 

DOUBLE JEU de Brigitte Massiot. Mise en scène Olivier Macé. Avec Nathalie Marquay-Pernaut, Charlotte Kady, Olivia Dutron, Juliette Degenne, Pierre Deny, Philippe Roullier, Bernard Fructus.
Trente-cinq ans après la fin du lycée, Charlie décide de convier chez elle les membres de la bande de copains dont elle faisait partie. Surpris par cette invitation inattendue, tous répondent pourtant à son invitation. Pierre, Simon, Luc, Caroline, Charlie, Abigaël et Marjorie se sont apparemment perdus de vue. Ils ont, pour certains, poursuivi leurs études et sont devenus psy, inspecteur de police, avocat, agent immobilier, prof de yoga ou de danse. Mariés, Luc et Caroline ont eu cinq enfants.
L’appartement de l’hôtesse, décoré avec goût, est source de jalousie. Attisées par les frustrations et les sentiments d’échec, les anciennes rivalités réapparaissent. Le cynisme des uns rivalise avec les réflexions blessantes des autres et le mépris affiché. Charlie tente de détendre l’atmosphère avec un jeu qu’ils pratiquaient autrefois et l’évocation de moments joyeux partagés. Mais un billet anonyme puis un paquet mystérieusement déposé au domicile, font l’effet d’une douche froide. On apprend que l’un d’entre eux est absent et pour cause : Jean s’est tué au cours de la dernière soirée qui les avait réunis. ... (Lire la suite).

 


 


Photo Giovanni Cittadini Cesi

 

MON DÎNER AVEC WINSTON de Hervé Le Tellier. Mise en scène et interprétation Gilles Cohen.
Charles dispose assiettes et couverts. Il a cuisiné avec soin ses meilleures recettes et s’attarde avec gourmandise sur celle du Jambon à la Churchill. La bombe glacée attend au frais. Champagne, cuvée Churchill, Havanes Romeo y Julieta sont à portée de main de l’hôte qu’il attend, fébrile. Même la salle de bains est prête. Il ne délaisse pas pour autant son travail d’assistant chez Tourisme Europe Service et répond aux urgences tout en soliloquant. Un appel d’un certain A. Rodriguez monopolise de temps en temps son attention. Un pneu crevé quelque part dans les Alpes bavaroises… Charles s’active un peu trop bruyamment au goût d’un voisin qui frappe, exaspéré, à sa porte. Il n’en a cure. Ce soir est un grand soir, il reçoit Winston Leonard Spencer Churchill… mort depuis cinquante-quatre ans.
Celui-ci ne viendra pas, bien sûr, mais cette constatation ne semble pas déconcerter l’amphitryon. Dans ce rôle, Gilles Cohen, brillantissime, use de sentiments divers. Admiratif, il remémore certains passages des discours de l’année 40 lorsque le premier ministre appela au combat et à la victoire quand il n’avait rien à offrir que « du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ». Lucide, il rappelle les erreurs ou méfaits commis dans la jeunesse, la guerre des Boers ou le mépris affiché à l’égard de Gandhi. Méprisant, il l’est, comme l’aristocrate descendant des ducs de Marlborough et de la famille Spencer, face à l’obscur petit peintre en bâtiment. .... (Lire la suite).


 


 


Photo Fabienne Rappeneau


 

LE K. Texte de Dino Buzzati. Adaptation et mise en scène Grégori Baquet et Xavier Jaillard. Avec Grégori Baquet.
48 ans en ce jour. La date n’aurait rien de fatidique, si elle ne mettait pas en lumière que les génies de la peinture que sont Raphaël et Caravage étaient déjà partis depuis longtemps à cet âge… Un constat bien pessimiste. Alors, autant raconter des histoires… Le journaliste médiocre usurpe le talent de l’écrivain caché, le monstre marin ne mérite pas sa mauvaise réputation, l’enfer n’est pas où l’on croit, les jeunes filles tombent, les jeunes têtes blondes et brunes ne sont guère innocentes, la nuit est le théâtre de l’assassinat généralisé, le créateur est vraiment inconséquent...
Entre autres récits truculents, bizarres, dérangeants, inquiétants. Buzzati excelle dans ces marges du fantastique et Grégori Baquet en est le héraut inventif et pétri d’humour, vivace et sans pesanteur. Il manipule, caresse, escalade son propre K de bois blond, qui en devient un partenaire muet et omniprésent. .... (Lire la suite).





 


Photo Christophe Raynaud de Lage

 

V.I.T.R.I.O.L de Elsa Granat et Roxane Kasperski. Mise en scène Elsa Granat. Avec Pierre Giafferi, Roxane Kasperski, Olivier Werner, et Fanny Balestro (violoncelle), Quentin Coppalle (flûte, guitare), François Vallet (percussions).
LUI1 et ELLE se sont beaucoup aimés. Brillant, drôle, décalé, il la fascinait jusqu’à la détruire. Ils se sont éloignés, lui dans le délire maniaco-dépressif, elle vers une autre vie avec LUI2. Le nouveau compagnon est plein de bon sens, de sourires, et ELLE sourit, vibre, hume sa tendresse. Mais peut-on faire table rase d’une dévastation ? La vie ne demeure-t-elle pas un déséquilibre rééquilibré, mais si fragile ? Quant LUI1, en proie à la crise en expansion, avec son « ton des mauvais jours », surgit dans ce confort amoureux, ELLE est à nouveau sa marionnette, impuissante à résister à ses réflexes ataviques de rires spasmodiques, de terreur ravivée, de passion jamais éteinte. De désir surtout de calmer le fauve, qui a convié à ces retrouvailles de folie ses trois acolytes musiciens.  LUI1 se prend pour un guerrier invisible, lui reproche sa réticence hostile, clame son horreur de la claustration psychiatrique, implore les quelques instants de répit qu’elle devrait lui accorder, écartelée entre son désir pétri de honte de le voir s’éloigner d’elle et la résurgence d’une influence malsaine. « On n’a pas le choix ». LUI2 tente en vain de la ramener à plus de sérénité et de santé, « les sourires perdus, la légèreté oubliée ». Mais que d’efforts et de douleur pour retrouver « une peau » normale ! L’ambiance est à la violence extrême, celle des mots, celles des souvenirs, celles des cascades de marionnettes. ... (Lire la suite).

 




 
      CINÉMA

 
 


Photogramme du film


 

LES MONDES PARALLÈLES. Film d’animation de Yuhei Sakuragi (2019 - Japon - couleur - 1h20).
Yuhei Sakuragi, dont c’est le premier long métrage, a l’impression que le Japon fonctionne aujourd’hui de manière automatique, sans originalité, comme s’il peinait à trouver un objectif vers lequel avancer. Il a donc imaginé une histoire où un jeune serait confronté à un autre lui-même venu d’un monde parallèle où la dictature comme forme de gouvernance serait légitimée.
C’est à partir de cette idée que ce réalisateur a conçu ce film qui met en scène Shin et Kotori, un lycéen et une lycéenne, amis d’enfance, qui vivent à Tokyo. Shin est orphelin de mère et son père est le directeur du centre de recherche en machines spéciales de l’entreprise Izumi, dirigée par le père de Kotori. Un jour Shin rencontre son parfait sosie, un garçon nommé Jin qui prétend venir d’un monde parallèle sur lequel règne une princesse malfaisante. Sa mission est de trouver le double de cette princesse et de l’anéantir pour sauver les siens. Shin est bouleversé quand il découvre que le double en question ressemble à Kotori, sa propre amie.... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Mercedes Cosano

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LA COMÉDIE HUMAINE. Balzac par Eduardo Arroyo. C’est en 1958 qu’Eduardo Arroyo (1937-2018) quitte l’Espagne franquiste, peu ouverte à l’innovation artistique, pour Paris. Il y découvre Balzac à travers l’impressionnante sculpture de Rodin sur le boulevard Raspail et les illustrations par Picasso de la nouvelle Le Chef-d’œuvre inconnu. Plus tard, en 1964, le peintre Gilles Aillaud lui propose, ainsi qu’au peintre et sculpteur italien Antonio Recalcati, d’illustrer une autre nouvelle de Balzac, Une passion dans le désert. Ce cycle de treize peintures sera présenté par les critiques comme le manifeste d’un nouveau mouvement pictural, la figuration narrative. En 2013, Arroyo réintroduit Balzac dans sa peinture avec près d’une trentaine d’œuvres. Il décide alors de publier une Comédie humaine illustrée. Ce projet colossal est brisé par sa disparition en 2018, à l’âge de 81 ans. La présente exposition nous permet de voir le travail déjà accompli par cet artiste à qui la Maison de Balzac rend ainsi hommage.
Arroyo ne s’intéresse pas qu’à la Comédie humaine. Il représente également Balzac et les demeures de celui-ci. Si le portrait de Balzac est bien connu, il n’en est pas de même de ses divers domiciles. Arroyo s’empare des descriptions de maisons bourgeoises par Balzac ou des projets d’aménagements de celui-ci pour les intérieurs de la Maison des Jardies à Sèvres ou de la rue Fortunée (actuelle rue Balzac) à Paris. Balzac avait écrit sur les murs de la Maison des Jardies les richesses mobilières dont il prétendait la doter ... (Lire la suite).


 
 


Photo anonyme


 

À LA RECHERCHE DES ŒUVRES DISPARUES. C’est une gageure de faire une exposition avec des œuvres disparues. Pourtant c’est bien ce que l’Institut Giacometti réalise aujourd’hui en s’interrogeant sur le devenir d’un certain nombre de sculptures exécutées par Alberto Giacometti (1901-1966) entre 1920 et 1935. Au début de sa carrière à Paris, Giacometti expérimente beaucoup et détruit plusieurs œuvres. D’autres sont vendues et l’on ignore leur devenir. À cette époque, il n’était pas courant de tenir à jour des registres de sa production et des ventes et la recherche des œuvres disparues est donc difficile. Néanmoins, dans le cas de Giacometti, nous avons une documentation abondante sur celles-ci. En effet cet artiste faisait des croquis sur des carnets qu’il avait toujours sur lui, sur lesquels il notait toutes sortes de choses, depuis ses rendez-vous de coiffeur jusqu’aux matériaux envisagés pour telle ou telle sculpture. Certaines d’entre elles ont été photographiées, on ne sait pas toujours par qui ni quand, voire présentées dans des magazines à l’occasion d’une exposition dans une galerie. Une difficulté apparaît néanmoins quand il s’agit de nommer ces œuvres. En effet Giacometti délaisse très vite l’usage de modèle, comme le lui avait enseigné Antoine Bourdelle, pour se lancer dans la sculpture cubiste, à la mode dans les années 1920, puis rejoindre le mouvement surréaliste d’André Breton. Il en résulte que dans ses lettres à ses parents, en Suisse, il parle de « tête », « buste », figure assise », « composition » sans plus de précision. À partir de 1935, il prend ses distances avec le groupe surréaliste et se dédie presque exclusivement à la question de la figure humaine jusqu’à la fin de sa vie.... (Lire la suite).


 

 
 
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