LE K. Texte de Dino Buzzati. Adaptation et mise en scène Grégori Baquet et Xavier Jaillard. Avec Grégori Baquet.
48 ans en ce jour. La date n’aurait rien de fatidique, si elle ne mettait pas en lumière que les génies de la peinture que sont Raphaël et Caravage étaient déjà partis depuis longtemps à cet âge… Un constat bien pessimiste. Alors, autant raconter des histoires… Le journaliste médiocre usurpe le talent de l’écrivain caché, le monstre marin ne mérite pas sa mauvaise réputation, l’enfer n’est pas où l’on croit, les jeunes filles tombent, les jeunes têtes blondes et brunes ne sont guère innocentes, la nuit est le théâtre de l’assassinat généralisé, le créateur est vraiment inconséquent...
Entre autres récits truculents, bizarres, dérangeants, inquiétants. Buzzati excelle dans ces marges du fantastique et Grégori Baquet en est le héraut inventif et pétri d’humour, vivace et sans pesanteur. Il manipule, caresse, escalade son propre K de bois blond, qui en devient un partenaire muet et omniprésent.
Plus que jamais le théâtre donne à voir cette « gratuité » de la littérature, essentielle à la pérennité de l’humanité si chahutée.
Merci à Grégori Baquet et à ses complices de nous le rappeler pour notre plus joyeux plaisir. A.D. Théâtre Rive Gauche 14e.