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Lettre n° 495
du 22 janvier 2020
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Violaine Arsac


 

LES PASSAGERS DE L’AUBE de Violaine Arsac. Mise en scène de l’auteure avec Grégory Corre, Florence Coste, Mathilde Moulinat, Nicolas Taffin.
Y-a-t-il des attirances soudaines se demande Alix, étonnée de sa liaison passionnée et durable avec Noé. Elle est photographe, il est interne aux urgences d’un hôpital, en dernière année de neurochirurgie et termine sa thèse dirigée par le Professeur Schwartz, une femme d’une quarantaine d’années, dont les compétences en la matière sont à la pointe du progrès. Noé s’intéresse au phénomène de la EMI, Expérience de Mort Imminente, vécue par un nombre nourri de patients en état de mort cérébrale. Il souhaiterait poursuivre sa recherche et l’inclure dans sa thèse. La désapprobation de sa directrice de thèse est sans appel tout comme celle de Roman, le confrère et ami de Noé. Jeanne, l’ex de Roman et anesthésiste dans le même service, est en revanche plus mesurée pour avoir constaté des cas de EMI parmi leurs patients. La polémique enfle dans le petit groupe, attisée par les travaux du professeur Mercier, lui aussi en poste dans le service. Il se base sur les millions de témoignages dans le monde entier, toutes cultures et traditions confondues, une ineptie pour ses confrères. Le cas d’un patient admis dans le service et guéri de son cancer après une EMI fait débat. Noé suit également de près les travaux d’Andrew Reynold, un neuro-physicien américain. Victime d’un coma prolongé, le célèbre professeur vit lui-même cette expérience. Il la publie, recevant en retour le discrédit de la profession.
Tiraillé entre sa thèse, son intérêt pour les EMI et les réticences de ses confrères, Noé consacre peu de temps à Alix. Elle se rend seule au Brésil pour un shooting quand il avait promis de l’accompagner. Grégory Corre, Noé, et Florence Coste, Alix, jouent tout en finesse le penchant romantique, un peu rétro de la jeune femme peu compatible avec le caractère scientifique de son compagnon. Alix ressent la frustration de ne pas être écoutée, aimée comme elle le souhaiterait. Elle partira donc seule et, à son retour, Noé ne saura pas privilégier leur amour. Lorsqu’il en prendra conscience, il sera trop tard .... (Lire la suite).

 


 


Photo Fabienne Rappeneau


 

DEUX EUROS VINGT de Marc Fayet. Mise en scène José Paul avec Marc Fayet, Lysiane Meis, Michèle Garcia, Caroline Maillard, Gérard Loussine, Michel Lerousseau.
Chaque été, trois couples d’amis de longue date se retrouvent pour passer ensemble une quinzaine de jours. Cette année, c’est Jérôme et Laure qui se sont chargés de la location d’une maison en Provence. Les réactions des vacanciers sont à l’aune du choix du lieu. Si les ronchons présagent les désagréments des cigales, moustiques et mistral, les caractères heureux entrevoient plutôt la promesse de terrasse, piscine et champagne. La distribution des chambres cause elle aussi quelques frustrations, en particulier chez Mathieu et Louise logés dans « la petite maison au fond du jardin ».
L’amphitryon de service a également concocté sa blague annuelle. Il s’agit de laisser traîner deux euros vingt dans un bol. Selon lui, les pièces disparaitront dans les quarante-huit heures. Charge à chacun de découvrir le coupable et ses motivations ... (Lire la suite).

 



 


Photo Marion Duhamel


 

LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE de William Shakespeare. Mise en scène Frédérique Lazarini. Avec Sarah Biasini, Cédric Colas, Pierre Einaudi, Maxime Lombard, Guillaume Veyre.
Catarina est odieuse et on pourrait l’abandonner à son célibat de mégère, si toutefois de son mariage ne dépendait pas celui de sa cadette, la ravissante Bianca. Leur père est riche, pressé de se débarrasser de l’aînée. La dot promise va persuader sans atermoiement l’impécunieux Petruchio de se lancer à la conquête, plutôt musclée, de l’encombrante acariâtre. Assaut réussi, la reddition sera totale…
De cette joyeuse comédie anglaise du début du XVIIe siècle que Shakespeare transposait dans son Italie fantasmée, la mise en scène fait une commedia dell’arte vénitienne, voire napolitaine, à la fois réaliste et décalée, en rompant avec les époques et les vraisemblances. Le maître-mot y est le rire, avec le grossissement des effets qui l’assortit. Pour seuls éléments de décor, des bancs et une épisodique table de repas. Ce qui autorise la mise en abyme du texte shakespearien dans un cinéma populaire de village italien, par le recours au film sur l’écran en fond de plateau où viennent se jouer des scènes originelles en alternance, où sont projetées des publicités féminines en technicolor des années 50. ... (Lire la suite).

 



 


Photo Fabienne Rapenneau


 

LES RÉCITS DE MONSIEUR KAFKA d’après Franz Kafka. Mise en scène Sylvie Blotkinas avec Sylvie Blotkinas et Julien Rochefort.
De Franz Kafka, on connaît évidemment La Métamorphose, Le Château, Le Procès. On connaît moins le bureaucrate pointilleux qu’il a été, pendant dix-sept années, dans une compagnie d’assurances de Prague, avant de finir sa courte vie dans la maladie pulmonaire à répétition. Nombre de lettres montrent cet employé modèle et casanier, qui réclame courtoisement son dû, une augmentation, une promotion, un congé à prolonger. Ces lettres, répétitives dans les termes, composent la trame d’un duo où s’entremêlent les missives adressées au directeur et lues par sa secrétaire avec les courts récits que Franz envoie à ce chef de service. Des histoires teintées de fantastique, en lien avec la mort, le système judiciaire, l’asphyxie, le chien loquace, la maladie, l’improbable ressemblance, le bourreau inexorable. ... (Lire la suite).

 



 


Photo Antoine Agoudjian


 

LALALANGUE, prenez et mangez-en tous de et par Frédérique Voruz.
« Ce n’est pas sa faute, il n’a pas demandé à être... », dit-elle, pour excuser le moustique, le chien infernal, le poivrot peu ragoûtant, les parasites nombreux qui hantent la jungle domestique. Elle, c’est la mère qui n’a pas demandé à être unijambiste, un rocher d’escalade s’en est chargé. Le père en devenu fou à presque lier et se réfugie en incantations arboricoles, la mère s’est décidée à détester ses filles, parce que fille, donc jolie, affectueuse, voire punk. Hystériquement dévote, elle s’entiche de tout ce qui n’est pas sa propre famille, cultive une bruyante éthique de la crasse et du dépouillement, exerce une tyrannie qui serait désopilante si elle n’était pas aussi ravageuse. Comment résister à cette tornade, nauséabonde physiquement et mentalement, quand on est Frédérique, fille écartelée entre haine, dégoût et besoin viscéral de se faire aimer, surtout par le héros du Titanic, Leonardo Di Caprio ? Titanic, choix prédestiné… quand on n’est jamais loin de sombrer. Eh bien, on prend le parti de donner en spectacle cette gargantuesque folie ordinaire, d’insulter la divinité si présente dans la bouche maternelle et si absente dans le secours imploré. Alors, pour contrer la monstrueuse perversité de l’ogresse, point d’autre salut que d’opter pour le jeu de l’actrice, pour le récit truculent sur cette smala délirante et ses errements. ... (Lire la suite).

 




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Raphaël Gaillarde


 

SOULAGES AU LOUVRE. À l’occasion du centième anniversaire de Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez, le musée le plus fréquenté du monde lui consacre une exposition-hommage absolument exceptionnelle. Celle-ci rassemble une vingtaine d’œuvres de toutes les époques allant de 1946 (Brou de noix sur papier 48,2 x 63,4 cm) à  octobre 2019 (Peinture 390 x 130 cm, 18 octobre 2019). Le public peut ainsi se rendre compte du travail de cet artiste inlassable (il vient de peindre trois toiles de très grande hauteur à l’occasion de cette exposition) sur huit décennies, depuis le tout début de son œuvre abstrait, juste après la guerre, jusqu’à aujourd’hui.
Nous avions rendu compte des rétrospectives consacrées à Soulages par le Centre Pompidou en 2009, à l’occasion de ses quatre-vingt-dix ans (Lettre 308) et tout récemment, en 2018, par la Fondation Pierre Gianadda à Martigny en Suisse (Lettre 461). Nous retrouvons avec plaisir au Louvre certaines œuvres déjà exposées, provenant de grandes institutions internationales (Centre Pompidou, Tate, Moma, The National Gallery of Art de Washington, etc.).
Les peintures du début sont intéressantes et déjà originales. Elles montrent l’évolution de l’artiste qui bannit peu à peu les différentes couleurs au profit d’une seule, le noir. Néanmoins ce sont surtout les grands polyptyques peints à partir de 1979 qui nous interpellent. Comment peindre intégralement une toile avec un seul pigment, le noir absolu, tout en faisant surgir la lumière ? Cette prouesse, baptisée outrenoir par Soulages, ne cesse de nous surprendre. Ces grandes toiles apparaissent différemment, même en photographie, selon l’angle sous lequel on les regarde. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Spectacles Sélection


 

DU DOUANIER ROUSSEAU À SÉRAPHINE. Les grands maîtres naïfs. Déjà en 2012, en marge de l’exposition consacrée à Artemisia, le musée Maillol nous avait présenté des tableaux de Séraphine Louis dit Séraphine de Senlis et de Camille Bombois (Lettre 340). Le Grand Palais et le musée d’Orsay ont tous les deux rendu hommage à Henri Rousseau, dit Le Douanier Rousseau, successivement en 2006 (Lettre 256) et en 2016 (Lettre 396). Aujourd’hui, six autres peintres, André Bauchant, Dominique Peyronnet, Louis Vivin, René Rimbert, Jean Ève, Ferdinand Desnos,  viennent s’ajouter à ces trois-là. Ils ont en commun d’avoir été exposés par Dina Vierny (1919-2009), modèle de Maillol et Matisse et galeriste à partir de 1947. C’est également elle qui est à l’origine, en 1995, de la Fondation Dina Vierny - Musée Maillol.
Henri Rousseau (1844-1910), que l’on s’obstine à appeler Le Douanier Rousseau, un surnom que lui avait donné Alfred Jarry car il était employé d’octroi, était bien connu, vu son ancienneté et l’estime que lui portaient d’autres peintres, comme Picasso, qui le collectionnait. S’adressant à ce dernier, au cours d’un banquet organisé en son honneur en 1908, il déclara : « Nous sommes les deux plus grands peintres de l’époque, toi, dans le genre égyptien, moi dans le genre moderne », ce qui n’était pas faux en ce début du XXe siècle.
Dina Vierny  découvre André Bauchant chez Jeanne Bucher pendant l’occupation. Plus tard, Anne-Marie Uhde lui cède la collection de son défunt frère Wilhelm. Celui-ci avait découvert cinq artistes qui s’ignoraient et les avait exposés en 1928 (« Les Peintres du Sacré-Cœur ») et en 1932 (« Les Primitifs modernes »).
Le terme de « naïf » est manifestement impropre (on utilise aussi les qualificatifs de « primitifs modernes » comme l’a fait Uhde ou de « maîtres populaires de la réalité ») mais les historiens de l’art ont du mal à désigner ces peintres. Ils ont en commun d’être issus de milieu modeste, de n’avoir aucune formation artistique, à l’exception de Rimbert qui avait découvert la peinture hollandaise du XVIIe siècle et celle de Rousseau, d’être autodidacte, de s’être mis sur le tard à la peinture et d’avoir beaucoup d’imagination. Ils s’affranchissent de la perspective et de la réalité. Ils mêlent dans un même vase des fleurs qui poussent à des saisons différentes. Ils représentent des animaux dans des forêts imaginaires. Ils ont un souci incroyable du détail, représentant un arbre feuille à feuille avec les nervures de celles-ci, ou un mur avec toutes ses briques. ... (Lire la suite).



 

 
 
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