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Lettre n° 606
du 11 décembre 2024 |
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Nos sélections de la quinzaine |
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THÉÂTRE
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Photo Spectacles Sélection
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NOTRE DAME REINE DE DOULEUR REINE DE VICTOIRE. Textes de Sylvain Tesson lus en alternance par Samuel Labarthe, François Marthouret, Claude Aufaure, Christophe Barbier.
Qui dans le monde entier, au soir du 15 avril 2019, n’eut pas les larmes aux yeux ou le cœur en berne en contemplant les flammes dévorer la charpente de la cathédrale Notre-Dame, sa flèche se brisant avant de s’abattre sur son sol? Mythe, icône, tous les substantifs sont utilisés pour nommer cet édifice respectable qui, en huit siècles et demi, vécut maintes constructions, destructions et restaurations. Depuis ce soir fatidique, films, documentaires et écrits relatent à l’envi un épisode de plus dans son existence. Parmi eux, Sylvain Tesson.
L’attachement de l’écrivain pour le vénérable monument date de très loin. Dans les années quatre-vingt, il avait coutume de grimper le long de ses façades et de s’accrocher à ses gargouilles ou à sa flèche. Puis survint un accident causé par un autre édifice et la rééducation qui s’en suivit l’obligea à reconsidérer «le vaisseau de pierre». Il en entreprit la montée, mais plus prudemment… par les escaliers !
On écoute presque religieusement son récit animé par des vidéos, tant le style et la réflexion vont droit au cœur. Et cet état d’esprit est conforté lorsque le comédien-lecteur aborde le combat titanesque que menèrent les soldats du feu pour sauver le monument du désastre définitif puis, l’épisode suivant, celui de la restauration exécutée par tous les corps de métiers qui se penchèrent durant quatre ans sur son chevet. ... ( Lire la suite).
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SPECTACLES
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Photo Olivier Brajon
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BRITANNICUS MUSICAL CIRCUS par Les Épis Noirs. Texte, mise en scène et musique originale Pierre Lericq. Avec Jules Fabre, Pierre Lericq, Gilles Nicolas, Marie Réache, Juliette de Ribaucourt et Tchavdar.
L’agitation est à son comble sous le petit chapiteau itinérant. Gilbert, Monsieur Loyal un peu à cran, secoue sa troupe puis tente de la galvaniser, lui faisant miroiter pas moins de cinquante dates d’une tournée à venir pour un spectacle qu’il veut détonant. Tous sont pleins de bonne volonté mais un texte comme celui de Britannicus, ce n’est pas n’importe quoi.
« Ils sont venus, ils sont tous là » insiste Gilbert en considérant les gradins. La représentation commence avec ses aléas. La jeune interprète de Junie est trop petite pour atteindre le trapèze et Britannicus, comédien tout droit débarqué de Bobigny, ne résiste pas à la tentation de truffer les alexandrins de jeux de mots du style: «vos yeux aussi sont secs». En gros, à Rome, en Mai 68 de notre ère, l’empereur Claude vient d’être assassiné. Il a été empoisonné par une amanite phalloïde glissée dans son omelette et Agrippine, son épouse, n’est pas étrangère à ce trépas. En décidant du mariage de Néron, son fils né d’un précédent mariage, avec Octavie, fille de Claude, son but est de le hisser sur le trône. Britannicus, héritier direct de Claude, rencontre la belle Junie dont il tombe amoureux, amour réciproque. Mais Néron jette son dévolu sur la jeune fille qu’il enlève et retient dans une cave au septième sous-sol du palais impérial. Bref, selon Albin, le serviteur du palais: «il a pécho la meuf à Britannicus». Le souci c’est qu’il est vraiment tombé amoureux et quand Néron veut… ... ( Lire la suite).
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Photo Pascal Gely
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OFFENBACH ET LES TROIS EMPEREURS de Christophe Barbier. Mise en scène de l’auteur. Avec Pauline Courtin, Christophe Barbier, Vadim Sher.
1867. À Paris, l’Exposition universelle recueille un énorme succès et attire bon nombre de têtes couronnées. Le 7 juin cependant, Jacques Offenbach est dans ses petits souliers. Le ministre de l’Intérieur en personne le prie d’organiser une soirée au Café Anglais et d’interpréter un florilège de ses principaux chefs-d’œuvre. Détail de taille: trois empereurs seront présents ! Aux cent coups, Offenbach ne voit que sa cantatrice préférée pour l’aider. Hortense Schneider accourt. La répétition va commencer mais le pianiste fait défaut. Un homme surgit alors incognito. Son but est d’approcher la diva et de percer le secret du génie musical d’un compositeur qu’il admire. Il se présente bientôt comme le tsar de toutes les Russies! Alexandre, deuxième du nom, se met au piano sans façon. Moins abasourdie que celui qui l’a révélée et rendue célèbre, Hortense Schneider lui emboîte le pas. La répétition fait des étincelles…
Christophe Barbier s’est fait la tête du compositeur. Il retrace avec un enthousiasme communicatif les principaux événements de la vie d’Offenbach et d’Hortense Schneider et se prête à toutes les situations réclamées par les extraits les plus drôles. Son interprétation de la mouche laisse baba, ... ( Lire la suite).
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EXPOSITIONS ET SITES
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Photo The Phoebus Foundation
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FIGURES DU FOU. Du Moyen-Âge aux Romantiques. Cette exposition ne s’intéresse pas à la folie, comme maladie mentale, mais à l’omniprésence des fous dans l’art et la culture occidentale à la fin du Moyen Âge. Effectivement du XIIIe au XVIe siècle, on trouve des figures de fous sur toutes sortes de supports. Cela commence avec les marginalia, ces petites figures qui ornent le cadre d’un texte sérieux comme pour distraire le lecteur. Puis on les retrouve un peu partout, au sol comme au plafond, sur les miséricordes des stalles, les vitraux ou encore les sculptures. L’exposition nous montre bon nombre de ces étonnantes représentations de fous.
Après ce prologue, le parcours se déploie sur tous les thèmes en relation avec la folie.
Le premier «Le fou et Dieu» nous explique comment on voyait la figure du fou dans ce monde médiéval profondément religieux. Le fou est celui qui refuse Dieu. Sa figure est donc omniprésente dans la première lettre, un «D», du psaume 52 en latin. En effet celui-ci commence ainsi: «L’insensé a dit en son cœur : il n’y a pas de Dieu». La parabole des vierges sages et des vierges folles est une autre source d’inspiration, en particulier pour les sculpteurs allemands, tout autant que la figure de Saint François d’Assise qui rompt avec son milieu, la riche bourgeoisie aristocratique italienne, pour prendre des habits de mendiant, suivant ainsi les écrits de saint Paul: «Ce qui est folie aux yeux des hommes est sagesse aux yeux de Dieu».
Le thème suivant, «Le fou et l’amour», rend compte de l’usage qui est fait du fou dans le domaine de l’amour, tant spirituel que terrestre. Le fou hante les romans de chevalerie. Sa figure suffit à symboliser la luxure. Avec le thème de Phyllis, chevauchant Aristote pour ridiculiser le vieux philosophe, éperdu d’amour pour la maîtresse d’Alexandre le Grand, les commissaires nous présentent différentes interprétations cocasses de cette scène de folie. De très nombreuses illustrations de scènes d’amour avec la présence d’un fou sont exposées. ... ( Lire la suite).
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Photo Jaime Acioli
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TARSILA DO AMARAL. Peindre le Brésil moderne. Si Tarsila do Amaral (1886-1973) est une artiste très connue et appréciée dans son pays, très peu d’expositions lui ont été consacrées à l’étranger. Celle-ci est donc la bienvenue pour faire la connaissance de son œuvre, forgé tant à São Paulo qu’à Paris, où elle vient étudier en 1920 et y travailler jusqu’en 1932. Pour nous présenter Tarsila, son nom d’artiste, Cecilia Braschi, la commissaire, a rassemblé quelque 143 œuvres dont une cinquantaine d’huiles sur toile et carton. Le parcours en six sections retrace les différentes périodes de son art.
La première section décrit ses origines, celles d’une femme issue d’une famille cultivée de grands propriétaires terriens de la région de São Paulo, et nous montre ses premières peintures. Tout d’abord des vues classiques comme celle qu’elle voit depuis sa chambre à Paris ou des nus féminins peints à l’académie Julian, puis des toiles moins académiques, influencées tant par les courants avant-gardistes de São Paulo que de Paris. C’est ainsi qu’elle adopte des couleurs plus vives ( Figure en bleu, 1923) et s’essaie au cubisme. Elle commence à être connue à Paris grâce à ses qualités physiques et vestimentaires, comme on le voit sur ses autoportraits dont Manteau rouge (1923). Son compagnon, Oswald de Andrade, la qualifie de « Caipirinha habillée par Poiret», à savoir une petite « caipira», c’est-à-dire une jeune fille de la campagne brésilienne habillée par l’un des plus grands couturiers de l’époque. Cette section évoque aussi ses nombreux voyages à l’étranger, dès 1902 avec ses parents, puis avec son compagnon.
En 1924, de retour au Brésil, Tarsila «redécouvre» son pays avec São Paulo en plein développement, Rio de Janeiro et ses paysages, le Minas Gerais et ses vestiges coloniaux. Elle fait de nombreux dessins qu’elle retranscrit dans des peintures exubérantes où, par exemple, le chemin de fer voisine avec un village brésilien typique. La deuxième section «L’invention du paysage brésilien», évoque cette période avec cinq toiles et de nombreux dessins.
Le parcours s’intéresse ensuite au thème du «Primitivisme et identité(s)». À Paris, on attend d’une brésilienne qu’elle montre l’exotisme de son pays, tandis qu’au Brésil on souhaite qu’elle participe à «la construction d’un imaginaire national et moderne fondé sur le métissage entre les cultures indigène, portugaise et africaine qui composent historiquement le peuple brésilien». ... ( Lire la suite).
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CONCERTS
(musique classique) |
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CONCERTS
(sauf musique classique) |
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Spectacles Sélection
13 chemin Desvallières
92410 Ville d'Avray |
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