OFFENBACH ET LES TROIS EMPEREURS de Christophe Barbier. Mise en scène de l’auteur. Avec Pauline Courtin, Christophe Barbier, Vadim Sher.
1867. À Paris, l’Exposition universelle recueille un énorme succès et attire bon nombre de têtes couronnées. Le 7 juin cependant, Jacques Offenbach est dans ses petits souliers. Le ministre de l’Intérieur en personne le prie d’organiser une soirée au Café Anglais et d’interpréter un florilège de ses principaux chefs-d’œuvre. Détail de taille: trois empereurs seront présents ! Aux cent coups, Offenbach ne voit que sa cantatrice préférée pour l’aider. Hortense Schneider accourt. La répétition va commencer mais le pianiste fait défaut. Un homme surgit alors incognito. Son but est d’approcher la diva et de percer le secret du génie musical d’un compositeur qu’il admire. Il se présente bientôt comme le tsar de toutes les Russies! Alexandre, deuxième du nom, se met au piano sans façon. Moins abasourdie que celui qui l’a révélée et rendue célèbre, Hortense Schneider lui emboîte le pas. La répétition fait des étincelles…
Christophe Barbier s’est fait la tête du compositeur. Il retrace avec un enthousiasme communicatif les principaux événements de la vie d’Offenbach et d’Hortense Schneider et se prête à toutes les situations réclamées par les extraits les plus drôles. Son interprétation de la mouche laisse baba, seul Christian Hecq pourrait rivaliser! Pauline Courtin incarne avec une folle énergie la diva dans ses plus beaux rôles. Les airs les plus célèbres se succèdent, accompagnés par Vadim Sher, pianiste émérite. Nous voici revenus aux temps où la joie de vivre et le bonheur d’aimer étaient le credo. «Dis-moi Vénus», «je suis veuve d’un colonel» «je suis un peu grise» «ma robe fait frou frou», les transitions entre tous ces extraits sont particulièrement soignées. On quitte les lieux des refrains plein la tête. Un spectacle réjouissant! M-P P. Théâtre de Poche Montparnasse 6e.