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Lettre n° 587
du 14 février 2024
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabrice Robin



 

LA MOUCHE librement inspiré de la nouvelle de George Langelaan. Adaptation et mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq. Avec Christian Hecq, Valérie Lesort, Christine Murillo, Jan Hammenecker.
La tête dans les nuages, Robert était sans doute trop distrait pour trouver l’âme sœur. À cinquante ans, il vit avec sa mère au cœur d’un village, dans une maison avec un jardin potager débordant de radis et un garage où il réalise ses expériences. Ce sont les années soixante et le poste de radio diffuse périodiquement les émissions «Radio Crochet» et «Le Téléphone sonne». L’endroit serait idéal si les mouches ne squattaient pas les lieux et on verra plus avant que l’arsenal utilisé pour les neutraliser se révèle très insuffisant. Odette et Robert cohabitent sans trop de heurts. Et même si sa mère le houspille parfois, elle ressent beaucoup d’amour pour ce fils unique qu’elle trouve un peu bizarre tout de même. La visite de Marie-Pierre, la fille d’une voisine, lui donne une idée. Pourquoi pas… ? Mais Robert est bien trop occupé par ses expériences pour s’intéresser à la jeune femme. Il met d’ailleurs la dernière main à la dernière en date : la téléportation. Après l’essai réussi de celle d’un nain de jardin, Robert, plein de confiance, s’attaque au «vivant» avec le steak servi à sa mère et, avec plus ou moins de bonheur, sa chienne et le lapin. Poursuivre l’expérience avec un humain serait le rêve mais il lui est impossible d’être au four et au moulin. C’est alors que Marie-Pierre se pointe avec un bouquet de fleurs et l’excuse de venir acheter des radis…
Si l’argument est tout simple à résumer, ce qui se passe sur scène est indescriptible. Comment rendre comique pareille tragédie ? Peut-on rire de tout ? Christian Hecq et Valérie Lesort répondent brillamment à ces questions. ... (Lire la suite).








 


Photo Celine Nieszawer


 

L’AUDIENCE EST OUVERTE de et avec Richard Berry. Mise en scène Éric Théobald. Scénographie Antoine Le Cointe. Vidéo Caroline Grastilleur. Lumières Thomas Hardmeier.
Après le succès de «Plaidoiries» (Lettre 462), où il abordait quatre procès aux assises très médiatisés à leur époque, Richard Berry poursuit avec «l’Audience est ouverte», seul en scène consacré à quatre affaires judiciaires emblématiques. Il revêt pour la circonstance la robe d’avocat et restitue les plaidoiries des parties civiles ou de la défense. Au fond de la scène, la vidéo illustre dates, lieux et sentences.
- L’Affaire Dreyfus, tout d’abord, qu’il aborde en choisissant le procès fait par le ministre de la guerre à l’encontre d’Émile Zola, poursuivi pour diffamation à la suite de la publication dans L’Aurore de «J’accuse», lettre ouverte au Président de la République. Condamné à un an de prison et 3.000 francs d’amende, Émile Zola mourut en 1902. Il ne vit pas la réhabilitation du capitaine et sa réintégration dans l’armée.
- L’Affaire du docteur Nicolas Bonnemaison condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir  «empoisonné sept patients en fin de vie» ou «abrégé la vie de sept patients incurables», c’est selon… Il fut également radié de l’ordre des médecins. Très médiatisé, ce procès relança le débat sur la fin de vie.
- L’immigration clandestine et le droit de solidarité illustré par l’action de Cédric Herrau dans la vallée de La Roya. Après appel et cassation, il fut définitivement relaxé. Son procès raviva le «principe de fraternité» et le parlement modifia la loi, protégeant désormais des poursuites «les personnes prodiguant l’aide au "séjour" et à la "circulation" des migrants, mais non à leur "entrée", apportée sans contrepartie et dans un but exclusivement humanitaire».
- Le procès de Klaus Barbie, le sinistre Boucher de Lyon enfin, condamné par contumace en 1953 et 1954 pour crimes de guerre. ... (Lire la suite).








 


Photo Jean-Louis Fernandez


 

LE SILENCE de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan d’après l’œuvre d’Antonioni. Mise en scène Lorraine de Sagazan. Scénographie Anouk Maugein. Costumes Suzanne Devaux. Lumières Claire Gondrexon. Vidéo Jérémie Bernaert. Avec Julie Sicard, Stéphane Varupenne, Marina Hands, Noam Morgensztern, Baptiste Chabauty et le chien Miki. Avec la voix de Nicole Garcia.
La pièce porte bien son nom. Pas une phrase n’est prononcée. Le dispositif bi-frontal de la salle permet au public de se trouver au plus près du plateau meublé d’une grande table en marbre, de tabourets assortis, d’un canapé, d’un buffet et de multiples objets… Des cartons dûment scotchés jonchent le sol. Quatre protagonistes déambulent sans un mot, de temps en temps distraits par le chien Miki. Un cinquième les rejoint un peu plus tard.
Il ne se passe rien ? Voire ! Il y a des silences qui parlent davantage que les mots et les comédiens ont aussi un corps qui parle pour eux. Des images en noir et blanc projetées évoquent leur monologue intérieur: l’effort étourdissant subi par des courses dans un supermarché, l’alcool comme recours à l’ablation du chagrin, un cours d’italien sur la bande d’un magnétoscope tout à coup actionné et l’évocation d’un voyage en Toscane, un week-end impromptu et tragique en Normandie. Julie Sicard, Stéphane Varupenne, Marina Hands, Noam Morgensztern, Baptiste Chabauty mènent ce ballet silencieux avec précision, exprimant leurs états d’âme par gestes et déambulations. ... (Lire la suite).









 
      SPECTACLES

 
 


Photo Alexis Rauber



 

FATATRAS ! Inventaire de Jacques Prévert. Mise en scène Gérard Rauber. Arrangement musical Damien Nédonchelle. Scénographie Marguerite Danguy Des Déserts. Avec Anne Baquet, Jean-Paul Farré.
L’étendue et la diversité des œuvres de Jacques Prévert sont telles qu’il semble vain d’en concevoir un florilège. Et pourtant Anne Baquet et Jean-Paul Farré nous régalent du premier mot au dernier. Elle est craquante avec ses couettes et ses bretelles. Il est émouvant avec ses cheveux en bataille et son air faussement distrait. La mise en scène et la scénographie sont vives et ludiques. Le mobilier dissimulé est dévoilé à mesure, comme cette malle pourvue d’une collection impressionnante d’accessoires. Crécelles, sifflets, xylophone, boîte à musique, tuyaux multicolores, piano d’enfant et orgue de barbarie, Anne Baquet et Jean-Paul Farré puisent et font merveille avec trois bouts de ficelle tandis que la musique, celle de Joseph Kosma entre autres, titille la mémoire.
Nos deux comédiens restituent l’humour et le langage de Prévert avec légèreté et une diction sans faille. L’un ou l’autre ou ensemble, ils convoquent textes et chansons, souvent a cappella, à peine cachés au coin de la mémoire tant ils font partie de l’enfance. On rit des calembours et des jeux de mots, on sourit en remémorant «En sortant de l’école» ou «Deux et deux quatre», on s’émeut au terrible «petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain», on accompagne  silencieusement «Rappelle-toi Barbara» ... (Lire la suite).

 



 


Photo Dominique Plaideau




 

DIDIER BÉNUREAU : ENTIER. Mise en scène Dominique Champetier. Musique Didier Bénureau, Julie Darnal. Création lumière Orazio Trotta.
Les inconditionnels sont là en rangs serrés. Didier Bénureau n’a pas encore prononcé un mot et les applaudissements fusent déjà ! Tout de bleu vêtu, il ne tient pas en place sous les lumières flatteuses, mêlant sketchs anciens qui remportent une adhésion immédiate et d’autres plus récents. Entre les deux, il fredonne des chansons et l’on apprécie particulièrement Le Baiser.
Il disserte sur la vie et les gens, distingue maintes communautés, constate la montée de l’intolérance, de l’individualisme et des soucis. Le Président de la République en est conscient : «Confiez-moi vos malheurs, je vous aiderai à les supporter… Nous sommes dans le même bateau, je tiens la barre et vous ramez». Il y a bien les vieux aux retraites dorées qui s’en sortent, ceux qui «touchent un max et dépensent rien». Ses pensées s’arrêtent sur certains métiers, celui du livreur par exemple ou du corps des CRS et sa charte que l’instructeur résume d’une phrase : «on fait tout qu’est-ce qu’on veut». Il fustige l’écologie et les écrologistes qui, à force de «ranger» la nature, la font disparaître. Et puis il y a l’Art, celui du canevas qui rivalise avec La Nuit étoilée de Van Gogh et la frustration. Elle est grande la frustration à la pensée qu’il lui a fallu 42 ans pour composer «Morales», avec 18 notes et des soupirs quand Mozart, composait des symphonies à 10 ans et Rimbaud «Le Dormeur du val» à 16 ! Qui peut croire une chose pareille ? ... (Lire la suite).

 




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection


 

MARK ROTHKO. Il n’y a que deux peintures de Mark Rothko (1903-1970) dans les collections publiques françaises (au Centre Pompidou). Son œuvre n’a eu droit qu’à trois expositions personnelles en France, au Musée d’Art moderne de Paris en 1962 (44 œuvres de 1945 à 1961), au Musée national d’Art moderne en 1972 (42 œuvres de 1938 à 1969) et enfin en 1999 une dernière fois au Musée d’Art moderne de Paris. Nous avons parfois l’occasion de voir ses tableaux lors d’expositions thématiques comme «Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet» (Lettre 459) mais Rothko est finalement mal connu en France. La présente manifestation, avec 115 toiles couvrant la période de 1932 à 1970, est donc tout à fait exceptionnelle. Elle nous permet de voir non seulement les toiles abstraites qui ont fait la réputation de Rothko mais aussi une trentaine de peintures figuratives et néo-surréalistes de ses débuts.
Le parcours chronologique commence donc avec The Road (1932-1933) et diverses scènes urbaines ou de métro, des nus et des portraits, dont le seul Autoportrait (1936) qu’il ait peint. C’est d’ailleurs parce qu’il estimait avoir échoué à représenter la figure humaine «sans la mutiler» qu’il abandonne la figuration. En 1940 il arrête même de peindre et se consacre à l'écriture d'un texte théorique sur la peinture, retrouvé après sa mort et publié à titre posthume en 2004 sous le titre «The Artist's Reality».
Viennent ensuite des tableaux regroupés sous le titre «Mythologie et néo-surréalisme» où l’on remarque tout particulièrement Rites of Lilith et Slow Swirl at the Edge of the Sea (1944), deux grandes compositions complexes.
C’est alors que Rothko change complétement de style. C’est la période des «Multiformes» avec des compositions abstraites organiques aux couleurs multiples. Mais en 1949 il abandonne à son tour ce type de peintures au profit de ses compositions caractéristiques aux rectangles superposés, dans une palette lumineuse et translucide. C’est le début des œuvres dites «classiques». À partir de là, il ne change plus de sujet et seul le choix des couleurs caractérise certaines périodes les unes des autres. Nous avons ainsi les «Blackforms» (1964) qui culminent avec la chapelle Rothko à Houston, inaugurée en 1971, un an après la disparition de l’artiste, brièvement évoquée en fin de parcours..... (Lire la suite).



 

 
 
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