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Lettre n° 577
du 13 septembre 2023
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Studio Marigny

 

TACHKENT de Rémi De Vos. Mise en scène Dan Jemmett. Avec Hervé Pierre, Clotilde Mollet, Grégoire Œtermann, Valérie Crouzet.
Assis sur une chaise, un auteur dramatique complétement hermétique au monde qui l’entoure, se manifeste de brefs instants pour couvrir d’invectives tous les metteurs en scène qui ont monté ses pièces. Il n’a pas de mots assez durs pour leur assener tout le mal qu’il pense d’eux. Entre deux diatribes, il reste prostré et garde un mutisme qui inquiète sa maîtresse, toiletteuse pour chiens de son état, en ménage avec lui depuis deux ans. Ce n’est pas tant le comportement de son amant qui la préoccupe, mais le souhait de l’épouser avant qu’il ne disparaisse, afin de toucher ses droits d’auteur. Elle se résout à appeler à l’aide son ex-compagne, comédienne sur le retour, et un ami comédien. Selon leur vécu auprès de l’auteur, ils vont déployer maints stratagèmes pour le sortir de sa léthargie.
Mettre en scène une pièce qui voue aux gémonies tout metteur en scène n’est-il pas périlleux ? L’opinion de Rémi De Vos sur cette profession nous est inconnue mais il faut avouer que Dan Jemmett assure le job avec une imagination débordante ! Dans un décor noir et glacial comme la mort, les trois intéressés vont et viennent face à l’auteur hiératique. Ils gesticulent, discutent et se disputent jusqu’à en venir aux mains dans un ballet réglé avec une précision clinique. Grégoire Œtermann est hilarant dans le rôle de l’ami dont l’empressement va crescendo. Avec le plus grand naturel, Valérie Crouzet, la maîtresse, veille à l’entretien d’un compagnon qui ne tient pas ses promesses, inquiète de la teneur des visites de l’ex. Dans ce rôle, Clotilde Mollet balance avec finesse entre tendresse et rancune. Vingt ans de vie commune avec cet homme-là sont autant de souvenirs. ... (Lire la suite).







 


Photo Studio Vanssay


 

KESSEL, LA LIBERTÉ À TOUT PRIX de Mathieu Rannou. Mise en scène de l’auteur. Avec Franck Desmedt.
L’Équipage, Belle de jour, Fortune carrée, L’Armée des ombres, Le Lion, Les Cavaliers… La liste est longue. Autant de titres de romans qui enchantent encore aujourd’hui le lecteur, immergé le temps d’un récit dans la découverte de contrées lointaines, les héros pris dans le tourbillon d’aventures inouïes. Mais que sait-il de la vie tumultueuse de leur auteur ?
Sans jamais tomber dans l’outrance, Franck Desmedt réussit la prouesse d’incarner cet être exalté, poussé avec volupté dans les défis les plus fous par l’ivresse de l’alcool et de l’aventure, une tête brûlée qui assouvit sa soif de liberté, faisant fi des plus grands dangers.
Le comédien devient Jef tout simplement, décrivant avec fièvre l’exaltation causée par la rédaction d’un papier qui doit être envoyé dans l’heure, l’adrénaline que cet espace temps provoque chez tout correspondant de guerre et le sentiment de libération ressenti une fois l’article transmis. Joseph Kessel s’abreuve de cette frénésie, au propre comme au figuré, trinquant à la russe tout son saoul. Ce sentiment de liberté, il veut le vivre à tout prix, à chaque instant.
Tout d’abord tenté par une carrière au théâtre, Jef s’engage dans l’aviation durant la Première Guerre Mondiale sous les ordres du capitaine Théis Vachon, à qui il rend hommage dans l’Equipage, son premier grand succès littéraire. Sont alors mimées sur scène forces attaques ennemies, soldées par la mort du héros. ... (Lire la suite).






 


Photo Steve Bouteiller Captation


 

DERNIÈRES NOTES. La dernière soirée de Romain Rolland de Michel Mollard. Mise en scène François Michonneau. Avec Guilhem Fabre.
Une voix off présente l’un des écrivains les plus discutés pour ses positions pacifistes, l’auteur d’une œuvre monumentale, dont «Jean-Christophe», qui lui valut le Prix Nobel en 1915.
Mais le voici qui descend l’escalier menant au salon tout en prêtant attention au départ de Macha, son épouse, pour la messe de minuit. À Vézelay, ce soir du 24 décembre 1944, la nuit est glaciale mais Romain Rolland ne semble pas s’en formaliser. Maintenant assis dans un fauteuil auprès de ses livres et de son courrier, il est tout à ses pensées. Sachant qu’il n’a plus longtemps à vivre, il revient sur une existence faite de réflexions sur la religion et de convictions politiques qu’il explique et assume même s’il reconnaît des erreurs, même si elles sont teintées d’espoirs déçus et de déceptions. Musicien émérite, il ne manque pas de convoquer une dernière fois Beethoven, son compositeur de prédilection, «le seul à faire tenir l’univers dans deux notes», disséquant le sens de sa musique puis interprétant une dernière fois son ultime sonate pour piano, l’opus 111, avant de remonter l’escalier vers une chambre qu’il ne quittera plus. Il s’éteindra six jours plus tard.
Pianiste et comédien, Guilhem Fabre s’empare du texte de Michel Mollard. Dans une mise en scène épurée, il retrace à la première personne la position pacifiste de Romain Rolland face à la Première Guerre Mondiale, considérant ce conflit comme «le suicide de l’Europe». Il relève sa sympathie envers le régime soviétique puis son éloignement de la vie politique, suite au pacte germano-soviétique, montrant ainsi sa déception envers un régime soviétique auquel il avait cru. ... (Lire la suite).






 


Photo Chantal Depagne



 

QUAND JE SERAI GRAND, JE SERAI NANA MOUSKOURI d’après le roman de David Lelait-Helo. Adaptation et mise en scène Virginie Lemoine. Avec Didier Constant.
C’est l’histoire authentique d’un enfant différent des autres dès l’âge le plus tendre. S’il remporte un franc succès auprès des filles, les camarades masculins sentent très tôt cette différence et en profitent. Harcelé jusqu’au lycée, Milou se construit avec un rêve qui occupe toute la place dans ses pensées : «L’Amour en héritage», entendue par hasard, l’ensorcelle : quand il sera grand, il sera Nana Mouskouri.
Dorénavant l’existence quotidienne de Milou tourne autour de la chanteuse dont il écoute les chansons en boucle. Sa chance : une mamie adorée et des parents compréhensifs. Après un voyage à Paris à 15 ans pour applaudir la star à l’Olympia, moment idyllique où il parvient à lui glisser une lettre à la fin du spectacle, la vie morne reprend son cours jusqu’aux études et au professorat. Mais il était dit que le destin de Milou croiserait celui de son idole, bien au-delà de son rêve, lui qui écrit si bien selon elle…
En guise de décor, la façade d’une caravane avec au revers un «antre» tapissé de pochettes et de photos et le tour est joué.... (Lire la suite).





 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Christer Strömholm

 

CORPS À CORPS. HISTOIRE(S) DE LA PHOTOGRAPHIE. Collections de photographies du Centre Pompidou – Musée national d’art moderne et de Marin Karmitz.
La présente exposition, qui rassemble plus de 500 photographies et documents réalisés par quelque 120 photographes, est le fruit du travail conjoint, depuis deux ans, entre Marin Karmitz et Julie Jones, cette dernière représentant le Centre Pompidou.
Marin Karmitz, réalisateur, producteur et exploitant de salles de cinéma à travers sa société mk2, créée en 1967, est passionné par l’art sous toutes ses formes, et en particulier par la photographie, qu’il collectionne depuis 2001. Il a déjà présenté sa collection à Arles (2010), Paris (2017) et Buenos Aires (2019).
Le Centre Pompidou, avec plus de 40 000 tirages et plus de 60 000 négatifs, possède l’une des plus importantes collections au monde. La collaboration entre un collectionneur privé et une institution publique, ayant chacun leur approche particulière, est complémentaire et permet des rapprochements qui montrent l’évolution de la photographie depuis un siècle. Pour ces deux commissaires, il ne s’agit pas de parler de portrait, de nu, de photographie humaniste, de féminisme ou de photographie documentaire comme cela se pratique généralement. Leur démarche est de donner à voir la nature complexe du rapport entre regardeur et regardé. Chacun apporte une approche qui est la sienne sur l’idée de la photographie et du corps photographié. Accessoirement, la réunion des deux collections a permis de reconstituer des séries ou des ensembles d’un même photographe, tels Christer Strömholm, Sergio Larrain, Man Ray, Christian Boltanski ou encore Annette Messager, chacun ayant à cœur de constituer des ensembles représentatifs de la pratique d’artistes, historiques ou contemporains.
Le parcours comprend sept sections. La première, «Les premiers visages», montre l’importance de celui-ci, d’une manière générale et particulièrement dans la photographie comme le montre les premières photographies de Brancusi ou celles de Lewis Hine, Robert Frank, Dora Maar ou Roman Vishniac pour n’en citer que quelques-uns.
La deuxième section, «Automatisme», est inattendue. Il n’y a plus de photographes mais des machines, les photomatons, apparus dans les années 1920 aux États-Unis puis en Europe, pour faire les photographies. Mais les artistes détournent les photos d’identité pour prendre des poses amusantes, faire des grimaces, etc. Warhol, Boltanski, Duchamp ont particulièrement apprécié ces appareils automatiques, Polaroïd compris.
Avec «Fulgurances» on revient à un usage manuel de l’appareil photographique. ... (Lire la suite).


 

 
 
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