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Lettre n° 572
du 14 juin 2023
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Benoit Basset

 

LES FEUX DE L’AMOUR ET DU HASARD de presque Marivaux. Mise en scène Célia Pilastre et Crystal Shepherd-Cross. Avec les comédiens aux presque patronymes Scotch Brit, Romain Vissol, Diana Laszlo, Matthias Van Khache, Philippe Risotto, Moche Pitt.
Saison 18, épisode 4731 de la célèbre série « Les Feux de l’amour et du hasard ». Décor et musique d’ambiance idoines, le plateau est prêt : silence, action. L’intrigue est simple : Bob Flanagan et un ami proche sont convenus d’unir leurs enfants Victoria et Brandon. Peu désireuse de convoler, Victoria souhaiterait observer le jeune homme qui lui est destiné avant de se résigner à cette union. Elle demande à le recevoir sous le déguisement de Kimberley, sa coiffeuse. Très respectueux du souhait de sa fille, Bob accepte le stratagème d’autant qu’il vient de recevoir un courrier de son ami lui annonçant que son fils Brandon a décidé, pour la même raison, de se présenter sous le déguisement de son chauffeur.
Le ranch Flanagan est en pleine effervescence, la venue du promis est attendue avec impatience. Quand Bob senior et Bob junior rient d’avance des conséquences de la supercherie, Victoria et Kimberley sont prêtes à jouer le jeu, mais l’amour a ses raisons
Comme son titre le laisse penser, « Les Feux de l’amour et du hasard » est un cocktail de la série TV à succès et de l’adaptation « presque fidèle » de l’œuvre de Marivaux, célèbre pour la modernité de sa réflexion sur la condition féminine et les codes qui régissent la société de son temps. Sur le plateau, Victoria, Bob, Kimberley, Brandon et Dick deviennent Silvia, Orgon, Lisette, Dorante et Bourguignon mais entre les soucis personnels, les rivalités, une appétence au whisky pour l’un d’eux et la langue châtiée du XVIIIe, le tournage des épisodes ne se fait pas sans aléas. Les portes claquent, les gifles aussi. Il n’est pas simple de « marivauder » avec élégance et de prononcer, entre autres, « que je t’aimasse », même si on vous assure qu’il s’agit de l’imparfait du subjonctif du verbe « taimer ». Bref, ils ont tendance à saboter les prises. À la régie, la patience de Corinne est mise à rude épreuve. ... (Lire la suite).







 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Hervé Lewandowski.


 

PASTELS. De Millet à Redon.  Après « Le mystère et l’éclat » présentée en 2008-2009 (Lettre n°290), le musée d’Orsay nous propose une sélection de 95 pastels, en grande partie différente de la précédente, choisis parmi les quelque 500 pastels de sa collection. Après un âge d’or au XVIIIe siècle avec Quentin de la Tour ou Chardin, le pastel renaît au milieu du XIXe siècle et s’affranchit du portrait où il était cantonné jusque-là.
Le pastel est un bâtonnet de couleur utilisé tel quel ou mélangé à de l’eau pour colorier de grande surface. Il faut donc un bâtonnet pour chaque coloris. Si à l’époque de Chardin il n’y avait qu’une cinquantaine de teintes, à la fin du XIXe siècle les fabricants comme la Maison du pastel en commercialisaient un millier et aujourd’hui plus de 1800. Le pastel est sans égal pour rendre les effets de lumière et le velouté de la carnation. En revanche, formant une fleur en suspension sur le grain du papier ou la toile, dont la vibration fait la beauté, il est d’une grande fragilité car sensible aux chocs, aux éraflures, voire à la lumière. Il doit donc être protégé par un verre et exposé à une lumière réduite, ce que l’on ne remarque pas dans cette exposition.
Caroline Corbeau-Parsons, la commissaire, a conçu le parcours en huit sections thématiques après une introduction sur le pastel et son usage. Dans celle-ci on remarque un étonnant Autoportrait en trompe l'œil (vers 1868) de Jean-Marie Faverjon et un Bouquet de marguerites (1871) de Millet, derrière lequel on distingue le portrait d’une petite fille.
La première section, « Sociabilités », s’intéresse au portrait, dans la continuité du XVIIIe siècle. Outre le célèbre Portrait d'Irma Brunner (vers 1880) par Manet, on y  voit des œuvres éblouissantes de Berthe Morisot, Louise Breslau, Émile Lévy pour n’en citer que quelques-uns. Après ces portraits mondains viennent des scènes de la vie rurale comme La Baratteuse (vers 1866) ou La Femme au puits (vers 1866-1868) de Millet, ou de pêcheurs tel ce Départ pour la pêche (vers 1900) de Mondrian, réunis sous le thème « Terre et mer ». ... (Lire la suite).



 
 


Photo RMN Grand Palais


 

LÉON MONET, frère de l’artiste et collectionneur. Ce n’est pas la première exposition consacrée à un collectionneur mais c’est la première consacrée à Léon Monet (1836-1917), le frère aîné de Claude Monet (1840-1926). Tous deux étaient passionnés par la couleur. Mais tandis que Claude l’utilisait pour peindre, Léon la fabriquait dans son usine de Maromme, à sept km de Rouen, en association avec la puissante société suisse Geigy & C°. Comme son ami François Depeaux (« L’Homme aux six cents tableaux ») – (Lettre n°508), Léon Monet encourage et soutient son frère, surtout à ses débuts, quand il peine à trouver des clients, mais aussi d’autres peintres impressionnistes tels Sisley, Renoir et surtout Pissarro, sans oublier les peintres de l’école de Rouen, Marcel Delaunay, Joseph Delattre, Charles Frechon, Narcisse Guilbert, etc.
En dehors de huit gravures japonaises, le parcours de l’exposition ne nous présente qu’une douzaine de tableaux et dessins identifiés comme ayant fait partie de la collection de Léon Monet. L’accent est surtout mis sur la famille et la vie de Léon Monet. C’est ainsi que la première partie de l’exposition nous présente Jardin en fleurs à Sainte-Adresse (vers 1866), une toile qui n’a jamais appartenu à Léon Monet, et des photographies de Gustave Le Gray pour évoquer la « Jeunesse havraise » du collectionneur. Viennent ensuite des portraits de famille, depuis les parents des deux frères jusqu’à la peintre Blanche Hoschedé, fille de sa deuxième femme, élève puis belle-fille de Claude Monet, et deux portraits de ce dernier par Jean Renoir. Cette section est heureusement complétée par des caricatures et par le premier carnet de dessins de Claude Monet, exécutés quand il avait quinze ans.
La troisième partie commence avec un tableau inédit de Monet, sous l’intitulé « Le portrait refusé. Le chef-d'œuvre révélé », à savoir un portrait inachevé – sur les conseils de Renoir et Sisley – de Léon Monet par son frère. Ce portrait d’une extraordinaire vitalité déplut à Léon qui ne l’exposa jamais ! ... (Lire la suite).




 
 


Photo Spectacles Sélection


 

1997, FASHION BIG BANG. Avec une multitude d’événements à Paris dans le monde de la mode, 1997 est une année exceptionnelle que Miren Arzalluz, commissaire de cette exposition, nous rappelle avec une cinquantaine de silhouettes et autant de vidéos et de documents d’archives inédits.
Quatre sections jalonnent le parcours : Les défilés prêt-à-porter, printemps-été 1997 ; les défilés haute couture, printemps-été 1997 ; les défilés haute couture, automne-hiver 1997-1998 et enfin les défilés prêt-à-porter, printemps-été 1998. À cela s’ajoute une salle consacrée au concept-store colette, inauguré cette année-là.
Il faut reconnaître que les créateurs n’avaient pas manqué d’imagination comme on le voit dès l’entrée : corps déformés par Comme des Garçons avec la collection « Body Meets Dress, Dress Meets Body » ; « G-string » de Gucci par Tom Ford ;  vêtements conceptualisés par Martin Margiela avec la collection « Stockman », nom d’un buste de mannequin d’atelier, commun à tous les studios de création, porté en gilet et sur lequel sont épinglées des étapes de la conception du vêtement pour le prêt-à-porter printemps-été 1997.
La haute couture est marquée par la première collection de Givenchy par Alexander McQueen et ses coiffes extravagantes, dont l’une est faite avec un aigle naturalisé. C’est aussi les premières collections haute couture de Jean Paul Gaultier et de Christian Dior par John Galliano tandis que Thierry Mugler présente la collection «Les Insectes», la plus emblématique de sa carrière. À la même époque, Walter Van Beirendonck crée les costumes du groupe U2 tandis que Jean Paul Gaultier conçoit les costumes du film de Luc Besson, Le Cinquième Élément.
Le 6 juillet 1997, Gianni Versace présente sa dernière collection, avec des robes provocantes, à l’asymétrie et au graphisme assumés. Neuf jours plus tard il sera assassiné devant sa villa à Miami. Le 7 juillet c’est le défilé de Givenchy par Alexander McQueen avec la collection «Eclect Dissect» où l’on voit d’autres coiffes et perruques extravagantes. Enfin, le 10 juillet, Christian Lacroix fête les dix ans de sa maison avec des robes opulentes qui évoquent les silhouettes de la fin du XIXe siècle. ... (Lire la suite).



 
 


Photo George Rodger / Magnum Photos.



 

LES SOLDATS DU DÉSERT. Leclerc et les Britanniques (1940-1943). Cette exposition s’intéresse au tout début de la guerre que mène la France Libre contre les forces de l’Axe. Il s’agit d’une période singulière et épique de la Seconde Guerre mondiale que nous présente Sylvie Zaidman, la commissaire de cette exposition, avec moult panneaux didactiques et une cinquantaine d’objets et documents de toutes sortes.
Le 17 juin 1940 le maréchal Pétain annonce à la radio qu’il faut cesser le combat. À Londres, le général de Gaulle refuse cet armistice et, pour créer une force politique crédible, veut pouvoir disposer d’un territoire. Pour cela, il jette son dévolu sur l’Empire français et lance le 6 août 1940, avec l’aide de Churchill, une mission pour rallier les colonies françaises à la France Libre.
Trois émissaires sont envoyés au Nigéria : Philippe de Hauteclocque, alias Leclerc, René Pleven et Claude Hettier de Boislambert. Tous trois, rejoints par le colonel Edgard de Larminat et le commandant Colonna d’Ornano, rallient en pirogue le Cameroun français et réussissent à convaincre des officiers et des notables de l’intérêt de suivre le général de Gaulle. Le lendemain, le 27 août 1940, le Cameroun rallie la France Libre.
De Gaulle veut engager les forces françaises au combat contre les oasis italiennes de Koufra et Mourzouk en Libye. Leclerc autorise donc quelques-uns de ses hommes à participer avec des éléments britanniques à un raid sur Mourzouk. De son côté, il prépare un raid sur Koufra avec 400 hommes et 90 véhicules. Malgré la perte de l’effet de surprise et l’infériorité numérique de sa troupe, il obtient la reddition des Italiens le 1er mars 1940. Ce sera la première réussite autonome de la France Libre.
Tandis que les Britanniques sont aux prises avec l’Afrikakorps de Rommel, Leclerc entraîne ses troupes dans le désert et mène des actions dans le Fezzan. Celui-ci serait, pour de Gaulle, la part de la France Libre dans ce combat. Il s’empare de deux postes italiens en mars 1942, puis, après le débarquement des Américains et des Britanniques en Algérie et au Maroc en novembre 1942, il fonce vers Tripoli. Il atteint cette ville le 26 janvier 1943, après avoir parcouru 1500 km dans le désert et pris au passage quatre places italiennes. ... (Lire la suite).


 

 
 
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