Retrouvez toutes nos newsletters sur notre site Spectacles Sélection. Rubrique « Newsletters ».
Si vous n'êtes pas déjà abonnés à cette newsletter, vous pouvez demander à la recevoir gratuitement en cliquant sur le lien suivant :
www.spectacles-selection.com/abonnements


     
Lettre n° 545
du 13 avril 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 

   

 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Fabienne Rappeneau

 

MON FILS de Erwan Zamor Szejnok. Mise en scène de l’auteur avec Jean-Philippe Bêche et Erwan Zamor Szejnok.
Pierre Lefrançois considère un instant le lit sur lequel repose l’homme pour qui il est venu. Soulever le drap pour considérer son visage, pas pour le moment. Il retire en revanche celui d’une psyché voilée. La lueur des bougies vacille dans l’obscurité de la pièce. Pierre est encore sous le choc de la nouvelle transmise par le notaire. Jacques Duflot, alias Srul Szejnok, ce père méconnu qui l’ignore depuis plus de trente ans, se rappelle à lui sous la forme d’un testament incongru. Hériter suppose certaines conditions. Pierre doit porter la kippa, assister à la veillée funèbre, suivre les rites religieux et lire les mémoires du défunt. Le fils ne vient pas pour l’argent mais par principe. Il ignore tout de la religion juive et se montre encore plus surpris que son père le soit. Il saisit le journal, et tout à coup, Srul se tient devant lui. De crainte d’y voir son reflet, il ordonne à son fils de recouvrir le miroir et l’enjoint de mettre la kippa.
Pierre et Srul ont toute la nuit. L’un pour raconter son passé, réparer ses erreurs et transmettre. L’autre pour écouter, comprendre et pardonner. Et cette nuit ne sera pas de trop. Permettra-t-elle aux âmes des deux hommes en conflit de s’apaiser, au lien de la transmission de se nouer enfin pour que l’un parte en paix et que l’autre fasse son deuil ?
Dans une semi-obscurité, le face à face se dessine.  La musique et des vidéos l’accompagnent dans une terrible et émouvante évocation, celle des meetings du monstre, des photos jaunies d’une famille annihilée, des trains sur le chemin des camps de la mort et celles, glaçantes, des silhouettes décharnées des rares survivants. ... (Lire la suite).




 


Photo Marion Duhamel



 

DIPTYQUE #1 ET #2. Textes de Andrew Payne. Mise en scène Patrice Kerbrat. Traduction et jeu Robert Plagnol.
#1 Une jolie robe. L'homme allongé sur le lit émerge de la couette où il se calfeutre et entreprend un long récit plutôt anarchique, entrecoupé d'adresses au public, de retours en arrière, au cours duquel il s'habille progressivement. Et ce changement de stature, qui le fait passer du pyjama au costume raffiné, métaphorise son cheminement professionnel, familial et intime. Employé sans envergure ni histoire apparente, il révèle ses talents de roublardise et d'efficacité sans scrupule. Des situations et des objets réitérés jalonnent cette confession, comme des clins d'œil à l'auditeur, à qui incombe la tâche de s'y retrouver pour tracer le portrait de cet homme déconcertant. Une robe offerte à sa fille, le jeu des responsabilités financières, l'accointance douteuse avec le mafieux du Sud. Entre autres. Pourquoi un lit, pourquoi le paravent de mitoyenneté ? Les personnages se succèdent dans ce monologue, mimés, singés, escamotés.
Le récit est si machiavéliquement noué que l'on peut s'interroger sur la véritable nature de ce personnage protéiforme. Glissant, insaisissable. Est-il la dupe des tractations peu morales et d'autant plus juteuses d'un associé de fortune ? Qu'en est-il des protestations initiales de rigueur et de loyauté ? Faux naïf ou vrai rusé ? Victime ou aigrefin ? Bien malin pourrait se prononcer à la fin !
#2 La femme de ma vie. L'homme assis attend sa femme, dit-il. D'une élégance sans ostentation, parfait des pieds à la tête. Une voix sans effets apparents, inquiétante de dépouillement. À l'image de la violence inhérente qu'on perçoit en lui, encore plus inquiétante. Il manie alternativement le livre qu'il est en train de lire et le téléphone portable qu'il consulte avec un soupçon de fébrilité et d'impatience néanmoins. Pour meubler cette attente, il entreprend de raconter les événements qui l'ont mené jusqu'ici. ... (Lire la suite).



 


Photo Luca Lomazzi



 

ALICE GUY Mademoiselle Cinéma. De Caroline Rainette. Mise en scène Lennie Coindeaux et Caroline Rainette avec Caroline Rainette, Lennie Coindeaux et Jérémie Hamon.
Paris 1891. Comme toute jeune fille de son époque, Alice est destinée au mariage. Mais elle se veut libre et indépendante et en aucun cas se sacrifier comme sa mère pour un mari tel que son père, mort ruiné. Elle est sans dot et les dix années passées au couvent ne lui ont apporté aucune formation. Une rencontre providentielle va pourtant lui ouvrir des horizons illimités, celle de Gustave Eiffel qui lui conseille de se destiner à la sténographie. En 1894, après des études et un premier emploi de sténographe, elle est engagée au Comptoir de la photographie que vient de racheter un certain Léon Gaumont. La photographie est en plein essor mais les inventeurs veulent aller plus loin : passer à l’animation.
En 1895, les frères Lumière projettent « La sortie des ateliers Lumière », une révolution ! Passionnée par l’invention, Alice décide de se consacrer au cinématographe avec l’absolution de Léon Gaumont. Elle imagine les mêmes scènes qu’au théâtre mais filmées, et tourne « La fée au choux », sa première œuvre de fiction, un succès qu’elle renouvellera film après film. Elle opte pour la modernité de la sonorisation et de la colorisation et une facture résolument féministe, au grand dam de la gent masculine. Un sans-faute, si ce n’est une décision qui va lui coûter cher, son mariage avec Herbert Blaché, d’origine britannique, que Gaumont envoie aux Etats-Unis pour développer la société. Obligée de le suivre comme épouse et… comme assistante alors qu’il ne connaît rien à la réalisation, Alice se bat pour s’imposer… ... (Lire la suite).




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection

 

BOILLY. Chroniques parisiennes. Voici une exposition originale sur un artiste inclassable, autodidacte et virtuose. Louis-Léopold Boilly (1761-1845), originaire du Nord de la France, arrive à Paris en 1785, à l’âge de 24 ans et y reste jusqu’à sa mort, sans cesser de peindre durant ces soixante années de vie parisienne. Contrairement à la plupart de ses confrères,  il ne s’intéresse pas à la grande histoire et aux hommes illustres durant cette période, qui s’écoule entre deux révolutions et plusieurs bouleversements politiques, pourtant propice à de tels sujets. Avec la méticulosité des peintres hollandais, dont il découvre les œuvres dans les collections parisiennes, il observe avec un regard amusé la vie parisienne de tous les jours, à la manière d’un Balzac ou d’un Baudelaire. L’exposition nous présente quelque 130 œuvres dans un parcours en sept sections thématiques.
La première section « Boilly en scène » nous montre quelques facettes de son talent. Nous avons ainsi des autoportraits où il se représente sous différents personnages : muscadin, sans culotte, Jean qui rit en face de son père en Jean qui pleure ; des peintures et des grisailles de sa nombreuse famille - six garçons avec ses deux épouses - et aussi une table dont le dessus est un de ses fameux trompe-l’œil. D’emblée on voit son goût pour la caricature, l’amusement, le portrait, etc.
Vient ensuite la section qui a donné son sous-titre à cette exposition, les « Chroniques parisiennes ». On y découvre toutes sortes de personnages : portefaix, petit commissionnaire, petits savoyards, marchande de fleurs, etc. que l’on retrouve dans des scènes grandioses qui grouillent d’individus bien reconnaissables malgré leurs petites dimensions. Citons la Distribution de vin et de comestibles aux Champs Élysées, à l’occasion de la fête du roi ; Les Coucous sur le quai des Tuileries et surtout L’Arrivée d’une diligence dans la cour des Messageries. Dans ce dernier tableau, Boilly s’est représenté embrassant sa femme qui vient d’arriver à Paris. Il est accompagné de deux peintres amis. Un tableau annexe montre comment il a procédé pour inclure cette scène familiale au milieu de personnages de fiction, le tout dans un ensemble précis, sorte de veduta, reproduisant fidèlement la façade nord de la cour des Messageries. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Spectacles Sélection

 

ALBERT EDELFELT (1854-1905). Lumières de Finlande. Après les rétrospectives consacrées aux suédois Carl Larrson et Anders Zorn (Lettre n°438) et l’exposition « l’Âge d’or de la peinture danoise » (Lettre n°511), le Petit Palais poursuit son exploration des artistes nordiques avec cette monographie dédiée à Albert Edelfelt, unanimement célébré à son époque, tant en France, où il s’installe de manière permanente de 1874 à 1889, que dans le reste du monde occidental.
Edelfelt naît à Porvoo, sur la côte méridionale de la Finlande. Son père, d’origine suédoise, est architecte, sa mère est issue d’une famille de marchands. À la mort de son père en 1869, il se retrouve à vivre dans un univers exclusivement féminin avec sa mère, ses trois sœurs et une vieille servante. On peut voir des portraits de ceux-ci dans la première section, « L’Arcadie familiale », ainsi que dans les suivantes. Après une formation à Helsinki, il obtient une subvention du gouvernement finlandais, qui veut un peintre capable de promouvoir l’histoire nationale. Cela lui permet d’étudier à Anvers (1873-1874).
Désireux de mener une carrière dans le « grand genre », à savoir la peinture d’histoire, il se rend à Paris et intègre en 1874 l’École des beaux-arts dans la classe de Jean-Léon Gérôme. Cela lui permet de rencontrer des confrères finlandais, comme on le voit dans le tableau de Birger, Un déjeuner chez Ledoyen, le jour du vernissage (1886). Il se lance ainsi dans une grande composition historique, Blanche de Namur, reine de Suède, et le prince Haquin (La Reine Blanche), qu’il présente au Salon de 1877 et récidive l’année suivante avec une toile d’une forte intensité dramatique, Le Duc Charles insulte le cadavre de son ennemi Klaus Fleming, 1597. Citons aussi Service divin au bord de la mer, Finlande (1881), premier achat par l’État français d’une œuvre finlandaise.
A Paris, Edelfelt fait également la connaissance de peintres gravitant autour de Jules Bastien-Lepage, chantre du pleinairisme. Dans cette veine, il peint Le Convoi d’un enfant, Finlande et son joyeux pendant En route pour le baptême, où il remplace le cercueil du petit enfant par un bébé que l’on va baptiser, En mer, golfe de Finlande et aussi Enfants au bord de l’eau, consolidant ainsi sa notoriété. ... (Lire la suite).


 

 
 
THÉÂTRE
   
 
SPECTACLES
   
 
CINÉMA
   
 
EXPOSITIONS
   
 
OPÉRAS
   
 
DANSE
   
 
CONCERTS
(musique classique)
   
 
CONCERTS
(sauf musique classique)
   

 
  Spectacles Sélection
13 chemin Desvallières
92410 Ville d'Avray
  Les articles complets sont disponibles sur notre site spectacles-selection.com.

Si vous n'êtes pas abonné à cette newsletter, vous pouvez demander à la recevoir gratuitement en cliquant sur le lien suivant : www.spectacles-selection.com/abonnements

Vous êtes inscrits dans notre fichier d’envoi suite à une demande de votre part ou parce que d’autres personnes ont pensé que notre Lettre était susceptible de vous intéresser. Pour vous désabonner, cliquer ici : www.spectacles-selection.com/desabonnement
 
         
.