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Lettre n° 537
du 22 décembre 2021
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


La Rédaction de Spectacles Sélection vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année et vous adresse ses meilleurs vœux pour 2022. Elle espère que vous aurez autant de plaisir qu'elle en allant voir les films, spectacles, expositions et sites dont elle rend compte sans relâche depuis plus de 33 ans.

 

 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Brigitte Enguerand
coll. Comédie Française

 

SANS FAMILLE d’après Hector Malot. Adaptation Léna Bréban et Alexandre Zambeaux. Mise en scène Léna Bréban. Avec Véronique Vella, Thierry Hancisse, Clotilde de Bayser, Bakary Sangaré, Jean Chevalier, Antoine Prud’homme de la Boussinière, Camille Seitz, Alexandre Zambeaux.
C’est l’un de ces drames populaires que l’on parcourt jusqu’aux derniers mots, la gorge nouée et le sourire aux lèvres, celui d’un enfant volé à sa mère, adopté par une paysanne qui l’élève comme son fils, jusqu’au refus de son époux de garder plus longtemps cette bouche à nourrir. C’est là qu’intervient Vitalis, artiste ambulant, qui chemine de ville en ville avec son chien Capi et son singe Joli-cœur. Quelques tractations financières rondement menées et il emmène avec lui le jeune Rémi. Voyant ses sabots troqués par de vraies chaussures, celui-ci ne proteste pas longtemps, d’autant que l’homme s’avère pédagogue et bon. À ses côtés, Rémi apprend la vie et comment gagner son pain. Véronique Vella tient ce rôle de sa voix juste et une allure qui calque à merveille celle d’un jeune garçon. Thierry Hancisse interprète un Vitalis charismatique, accompagné par Bakary Sangaré, excellent chien Capi, aux grognements tout à la fois émouvants et drôles. Jean Chevalier anime quant à lui Joli-Cœur, l’adorable petit singe, marionnette plus vraie que nature. Et l’on s’émeut aussi des larmes de désespoir ou de joie de Clotilde de Bayser, Mère Barberin, entre autres. De péripéties en péripéties. Rémi se retrouve chez l’affreux Garofoli, un souteneur d’enfants. ... (Lire la suite).




 


Photo Alain Miquau



 

LÀ OÙ TU ES. Texte de Brigitte Barbier. Mise en scène de l’auteure. Avec Coralie Emilion-Languille, Naïs Haidar ou Bouziane Bouteldja (danse).
Elle est une mère démontée, dit-elle, amputée de ce fils qu'elle a mené jusqu'au bout de son chemin. Une mort prématurée et révoltante comme toute mort d'enfant. Comment vivre avec celui à qui elle n'a jamais cessé de parler, comment traduire le dialogue quotidien et intime qu'elle entretient avec ce qu'il fut, ce qu'il aurait pu être, ce dont elle a été privée tout en en maintenant l'évidence vive ? Alors elle funambule sur ce fil invisible tendu entre lui et elle, entre le monde du disparu et la réalité tangible, elle marche, en gestes comme en écriture, sourire entre larmes. De la table au siège du train, du trivial quotidien à la pierre tombale fleurie, ne jamais lever le pied, ne pas se laisser aller à l'oubli, pas même un instant, au détriment peut-être des proches survivants.
Pouvoir des mots dits, pleurés, souris, écrits, force des gestes, des vêtements endossés, puissance évocatrice des couleurs qu'on revêt progressivement vers le rouge de la vie qui frémit. Il ne s'agit pas d'une résurrection par l'éloignement, l'affadissement de la mémoire, non. Au contraire, ce sont les frontières qui s'atténuent, qui perdent leurs contours, entre ce « là » diffus où il se tient et cet « ici » où elle demeure. ... (Lire la suite).



 


Photo Luca Lomazzi



 

TRUFFAUT Correspondance. Mise en scène Judith D’Aleazzo et David Nathanson. Avec David Nathanson. Au piano Antoine Ouvrard ou Pierre Courriol.
Présenter François Truffaut en se référant au recueil des courriers que cet être protéiforme a adressés à son entourage donne une idée précise sur la vie profondément chaotique de l’un des meilleurs réalisateurs de notre époque.
Le grand public fit sa connaissance en 1959, à la sortie de son premier long métrage « Les Quatre Cents Coups ». François Truffaut y transpose les épisodes dramatiques de son enfance. Antoine Doinel, c’est lui, sous les traits de Jean-Pierre Léaud que l’on verra grandir dans un triptyque réalisé en 1968, 1970 et 1979.
Le choix des lettres retrace son enfance, sa jeunesse, ses années de soldat déserteur, mais aussi ses premiers pas dans le cinéma qui fut toute sa vie et les relations avec ce monde-là.
De cette correspondance se détachent la personnalité, le caractère, l’engagement politique et les sentiments qui animent le réalisateur lorsqu’il les écrit.
Mépris envers René Clément qu’il traite de charcutier dans une lettre de refus adressée à Nicole Stéphane lorsque celle-ci lui demande d’adapter au cinéma « Un amour de Swann » dont elle a acquis les droits. Admiration pour Georges Simenon dont il est un fervent lecteur, au point de regretter de n’avoir jamais réalisé un film adapté d’un de ses romans. Enthousiasme pour Louis Malle et son film « Zazie dans le métro ». Amitié pour Alain Souchon, compositeur de la chanson culte de son film « L’amour en fuite ». Haine envers Jean-Luc Godard qu’il éclabousse de son mépris, en réponse à une lettre de celui-ci à Jean-Pierre Léaud. ... (Lire la suite).




 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Galerie nationale Tretiakov, Moscou

 

ILYA RÉPINE (1844-1930). Peindre l’âme russe. Quand on visite les musées russes on est étonné de voir des tableaux de grande qualité peints par des peintres inconnus en France. Ils sont russes, pour la plupart, comme Ilya Répine, enfin mis à l’honneur à Paris après la grande rétrospective que lui avait consacré à Moscou, dans la Galerie Tretiakov de Krymski Val, la Galerie nationale Tretiakov, en 2019. Disons-le d’emblée, si quelques-uns de ses chefs-d’œuvre et tous les dessins sont absents à Paris, la présente exposition bénéficie d’espaces beaucoup plus grands qu’à Moscou et d’une scénographie de Philippe Pumain, tout à fait remarquable, comme le Petit Palais en a l’habitude.
Ilya Répine est né dans l’actuelle Ukraine d’un père serf affranchi pour avoir participer à plusieurs guerres. Il commence comme peintre d’icônes mais très vite, en 1864, il est admis à l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Dans cette ville, il fait la connaissance de nombreux intellectuels et du groupe des Cinq. En 1871 il obtient une grande médaille d’or et une bourse pour étudier à l’étranger. Comme une centaine de ses confrères de la fin du XIXe siècle, il choisit Paris où Ivan Tourgueniev anime la communauté russe. Il fera plus tard d’autres séjours à Paris - il est notamment membre du jury de peinture lors de l’exposition universelle de 1900 – et voyagera dans la plupart des pays d’Europe.
Si la majorité de ses tableaux sont des portraits, souvent remarquables comme celui de Moussorgski, qu’il peint à l’hôpital, en 1881, quelques jours avant sa mort, il s’est aussi beaucoup intéressé aux manifestations religieuses (durant sa jeunesse, comme peintre d’icônes, il était amené à suivre les processions), à la vie des ouvriers et des paysans et à l’histoire de son pays. Il a surtout été le témoin des bouleversements de la Russie durant six décennies. ... (Lire la suite).


 
 


Photo Gemäldegalerie, Berlin


 

BOTTICELLI. Artiste & designer. Cette exposition nous présente, avec une quarantaine de tableaux, le travail d’un atelier d’artiste à la fin du Quattrocento. Le parcours est à la fois chronologique et thématique. Il commence par l’apprentissage d’Alessandro Filipepi dit Botticelli (vers 1445-1510) dans l’atelier de Filippo Lippi (vers 1406-1469). On y voit plusieurs Vierges à l’Enfant. Ana Debenedetti, la commissaire, a disposé côte à côte un tableau de Lippi et sa « copie » par Botticelli, comme c’était l’usage à l’époque pour former les élèves. S’ils sont semblables, on voit néanmoins les changements apportés au modèle par Botticelli, dont la Vierge est plus mélancolique, devinant déjà le calvaire de l’Enfant qui est sur ses genoux. C’est vers 1465 que Botticelli ouvre son atelier au rez-de-chaussée de la demeure paternelle à Florence. Il n’en continue pas moins à s’inspirer de ses contemporains, en particulier d’Andrea del Verrocchio (vers 1435-1488). La Vierge à l’Enfant dite Madone Campana (vers 1467-1470), de Botticelli, évoque beaucoup la Vierge à l’Enfant avec deux anges (vers 1467-1469), de Verrocchio. Dans cette première salle, se trouve un chef-d’œuvre de Botticelli, la Madone à l’Enfant dite Madone au livre (vers 1482-1483), peinte à l’époque où l’artiste avait la pleine maîtrise de son art.
À côté des Madones qui avaient un usage de piété personnelle, les riches florentins aimaient orner leurs demeures de tableaux à sujets historiques ou mythologiques comme Le retour de Judith à Béthulie (1469-1470), Le Jugement de Pâris (vers 1482-1485) ou L'histoire d'Esther, que l’on retrouve, peinte sur les indications de Botticelli par Filippino Lippi (1457-1504), sur les panneaux d’un coffre, commandé à l’occasion d’un mariage. Remarquons que Botticelli avait recueilli Filippino Lippi, le fils de son maître Filippo Lippi, à la mort de celui-ci. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Georges Poncet

 

ANSELM KIEFER, POUR PAUL CELAN. Quand on pénètre dans l’immense hall du Grand Palais Éphémère (10 000 m²), on ressent une sensation de vide malgré la présence de ci de là d’une vingtaine de toiles géantes et de quatre installations non moins imposantes. Mal éclairé, le lieu est paradoxalement propice au travail du grand peintre et plasticien allemand Anselm Kiefer (né en 1945) en l’honneur du poète de langue allemande Paul Celan (1920-1970).
Né dans l’actuelle Roumanie, Paul Ancel, dit Paul Celan est le fils unique d’une famille  juive qui a traversé les terribles épreuves des camps de travaux forcés, de la déportation et de la mort de ses parents dans un camp de concentration. Traducteur, éditeur et auteur, il s’installe à Paris en 1955, est naturalisé français et enseigne, jusqu’à son suicide, à l’École normale supérieure. Il publie de nombreux recueils de poésie, couronnés de prix littéraire. Il est considéré comme le plus grand poète de langue allemande de l’après-guerre.
Kiefer est fasciné par Paul Celan. Il déclare « qu’il vit en sa compagnie et tente, de façon presque rituelle, d’écrire « sa langue » sur ses toiles depuis 1981. » C’est d’ailleurs ce qu’il fait réellement puisqu’il inscrit sur bon nombre de ses toiles des poèmes de Celan ou simplement le nom de celui-ci.
Disposés sur des chariots à roulettes un peu partout dans cette sorte d’arsenal qu’est le Grand Palais Éphémère, les tableaux se voient sans parcours prédéfini et les visiteurs circulent en tous sens. Bien sûr, ce qui frappe, ce sont d’abord les dimensions de ces toiles : 560 x 470 cm pour les plus petites et 840 x 1520 cm pour la plus grande, Comme une arche, elle a quitté la route (2020-2021), où l’on trouve, accrochés à la toile, de la paille et du métal. Kiefer procède ainsi dans plusieurs autres tableaux utilisant des fils de fer, des pierres, des débris de faïence, des chaussures et même des vêtements et un chariot de supermarché (Imagine-toi - les soldats des marais, 2018-2021). ... (Lire la suite).


 

 
 
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