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Lettre n° 482
du 26 juin 2019
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Vincent Pontet - Coll. Comédie-Francaise


 

LA VIE DE GALILÉE de Bertolt Brecht. Mise en scène Éric Ruf avec Véronique Vella, Thierry Hancisse, Alain Lenglet, Florence Viala, Jérôme Pouly, Guillaume Gallienne, Serge Bagdassarian, Hervé Pierre, Bakary Sangaré, Pierre-Louis Calixte, Gilles David, Jérémy Lopez, Nâzim Boudjenah, Julien Frison, Jean Chevalier, Élise Lhomeau, Birane Ba et les comédiens de l’académie de la Comédie-Française.
Copernic avait bien semé le doute avec sa découverte de la rotation de la terre mais l’Église catholique toute puissante avait tout intérêt à poursuivre son règne. La théorie de Ptolémée, enseignée jusqu’ici, continuait de tenir le haut du pavé jusqu’à ce qu’un certain Galilée décide de jeter le sien dans la mare des certitudes. Le physicien s’intéresse de près à une nouvelle invention, un tube avec deux lentilles en provenance de Hollande qu’il transforme en lunette astronomique. Finie la croyance d’une terre statique au centre de l’univers et, par conséquent, celle de l’Homme, création parfaite de Dieu. Le doute n’est plus possible : la terre n’est pas cette planète inerte et suspendue, elle tourne sur elle-même et autour du soleil, astre au centre de l’univers.
Nous sommes à Padoue en 1609. Professeur à l’université, Galilée a une ambition bien plus grande que l’invention d’un compas. On connaît l’histoire. La validation de sa découverte ne viendra jamais. Face à l’Inquisition et contrairement à Giordano Bruno dans les mêmes affres que lui quinze ans plus tôt, Galilée abjure, choisissant la lâcheté plutôt que la torture et le bucher, au grand dam de son élève Andrea Sarti. ... (Lire la suite).



 


Photo Marion Duhamel


 

BRITANNICUS de Racine. Mise en scène Christine Joly. Avec Philippe Lebas et Christine Joly.
Le titre de la pièce pourrait donner à penser que Britannicus en est le héros. En réalité, Racine use de ce choix dilatoire pour mieux instiller une atmosphère de danger croissant, celui de l’omnipotence que Néron s’octroie en se débarrassant progressivement de tous les obstacles qui se dressent moralement et physiquement sur son chemin. La construction du drame en tire sa structure concentrique autour de la figure de Néron et des morts qu’il suscite. Or son principal adversaire, c’est Agrippine sa mère, venue aveuglément et trop tard à la lucidité sur le monstre qu’elle a engendré. Les récits en cercles concentriques permettent de resserrer l’intrigue, de confidences d’alcôve en tentatives avortées de séduction amoureuse, d’entrevues d’amour désespéré en monologue maternel voué à l’échec, de conseils venimeux de l’affranchi en raisonnement spécieux, voire cynique, sur ce qui fonde la tyrannie.
Pour mieux mettre en relief cette montée insidieuse vers l’horreur de la violence physique et mentale qu’exerce Néron sur son entourage, Philippe Lebas et Christine Joly ont fait le choix étonnant et judicieux d’une mise en scène très dépouillée, où ne ressortent que la banquette impériale où s’alanguit Néron et s’assoit momentanément Agrippine, ou le grand drap de velours pourpre qui se fera alternativement ornement ou voile de chevelure féminine, cape impériale, traîne maternelle. Car il s’agit pour Philippe Lebas de représenter à lui tout seul le texte racinien dans son entier, comme un très long monologue avec intonations variées. ... (Lire la suite).

 



 


Photo Jennifer Guilet


 

LE BOURGEOIS GENTILHOMME de Molière. Mise en scène Florence Le Corre et Philippe Person. Avec le Collectif Queussi-Queumi (3e promotion de l’Ecole d’Art dramatique du Lucernaire).
Monsieur Jourdain nourrit des rêves de faste aristocratique hors de portée du riche bourgeois qu’il est, convaincu que, pour paraître, il lui faut acquérir des savoirs raffinés. Autour de lui, les spécialistes auto-proclamés, par le fumet de l’argent alléchés, papillonnent aussitôt à qui mieux mieux. On danse, on chante, on joue de l’épée, on se lance dans une linguistique absurde. Et leur voracité de parasites n’a d’égale que le ridicule de la victime consentante. Dorante, noble dispendieux, a trouvé dans ce bourgeois crédule le puits sans fond de ses dépenses pour s’attirer les faveurs de Dorimène. « Marquise, vos beaux yeux... ». Aigrefins et femmes de bon sens enserrent le fantoche pour lui faire rendre gorge, qui de son argent, qui de sa stupidité dispendieuse, tandis que la fille à marier se gave de sucreries. La mascarade déroulera ses vagues de rires jusqu’à la fantasmagorie turque du final. ... (Lire la suite).

 




 
      SPECTACLES

 
 


Photo Philippe Escalier

 

HUCKLEBERRY FINN le musical d’après Mark Twain. Mise en scène Hélène Cohen. Avec Morgane L’Hostis, Joël O’Cangha, Alain Payen.
On peut fuir la violence aveugle d’un père ou celle des esclavagistes du Sud et se retrouver embarqué sur le radeau de la fuite vers la liberté. En devient-on pour autant immédiatement amis ? Rien n’est moins sûr. Ce qui va réunir les deux fuyards, Tom et Jim, dans une même solidarité, c’est la peur, quand il faut faire front commun contre la méchanceté des autres. La naïveté du jeune garçon rencontre la crédulité de l’esclave en fuite. C’est comme ça qu’on devient inventif, qu’on découvre la dissimulation nécessaire à la survie, le sacrifice de sa liberté pour sauver l’autre de la mort serpentine, qu’on construit l’amitié. D’autant plus dans les dangers du fleuve Missouri déchaîné, dans la course terrifiée pour échapper à la pendaison, à l’appât du gain des persécuteurs d’esclave marron, aux nombreux périls que réserve une nature elle aussi hostile. Le radeau est au centre des eaux du fleuve, de l’obscurité propice à la fuite mais résonnante de bruits étranges, d’objets flottants, de cadavres putréfiés, de chiens hurlants, d’escroc tortionnaire. Dans ce voyage initiatique où rôde la mort, Tom va découvrir la réalité humaine loin des préjugés racistes, Jim sera l’ami définitivement fidèle. Ils chanteront, danseront, de poursuite en cabriole, de course éperdue en retrouvailles émues. Mais, derrière le regard sans malice de Tom, se profilent les indignations de Mark Twain contre l’abjection esclavagiste, la violence faite à l’enfance, l’ignominie des exploiteurs, au nom de la bonne conscience blanche, de la piété aveuglée. ... (Lire la suite).

 





 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Spectacles Sélection

 

FÊTES ET KERMESSES AU TEMPS DES BRUEGHEL. Pour cette exposition commémorant le 450e anniversaire de la mort de Pieter Bruegel l’Ancien (1510/1520-1569), le Musée de Flandre mobilise la totalité de ses salles pour présenter plus de 90 œuvres provenant de grandes institutions internationales (Louvre, BnF, Albertina, Rijksmuseum, Mauritshuis, Royal Collection de Londres, etc.), de nombreux autres musées de France et d’Europe, et de collections privées. C’est donc bien une exposition-événement comme l’annonce le musée de Cassel.
Le parcours, très bien fléché compte tenu du dédale de salles sur deux niveaux, comprend onze sections. Il commence par « La fête avant Bruegel … » pour montrer que Pieter l’Ancien n’est pas l’inventeur de ces images de kermesses endiablées auquel on l’associe, bien à tort, le plus souvent. Du reste, on ne dénombrerait que trois kermesses et noces villageoises peintes de sa main. Aucune n’est présente ici. Parmi ces œuvres d’avant Pieter Bruegel, on remarque le Jardin d’Amour à la cour de Philippe le Bon (vers 1560) par un anonyme flamand, des gravures d’Albrecht Dürer comme Le Joueur de Cornemuse (1514) ou de Cornelis Massys comme Les Estropiés dansant (1538) ainsi que des toiles de Pieter Aertsen telles cette Fête villageoise avec danse paysanne ou cette curieuse Danse des œufs.
Et puis Bruegel l’Ancien est arrivé et a révolutionné le genre. On le connaît surtout grâce aux copies et reprises réalisées par ses successeurs et en particulier par ses deux fils, Pieter II Brueghel, dit Le Jeune (1564-1637/1638) et Jan I Brueghel, dit de Velours (1568-1625) à qui les collectionneurs demandaient des copies des tableaux de leur père. On voit ici, entre autres, une Danse de noce (av. 1600) peinte sur cuivre par Jan I Brueghel d’après une estampe de 1570 faite d’après une toile de son père. ... (Lire la suite).

 


 
 


© VG Bild-Kunst, Bonn; Photo © Artothek

 

LA LUNE. Du voyage réel aux voyages imaginaires. Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969 deux hommes marchaient sur la Lune. Cette exposition célèbre ainsi les cinquante ans de cette incroyable aventure, aboutissement d’un long programme spatial commencé en 1958. Mais le propos ne s’arrête pas là. Le parcours commence bien par nous rappeler cet événement planétaire en nous montrant des photographies prises sur la Lune et des objets emportés par Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins au cours de la mission Apollo XI, en nous montrant même une reproduction palpable du sol lunaire avec l’empreinte du pied d’Armstrong, mais très vite il se tourne vers ces voyages imaginaires, rêvés par des écrivains comme Jules Verne, des cinéastes comme Méliès ou des auteurs de bandes dessinés comme Hergé, pour ne citer que les plus récents.
La section suivante est essentiellement scientifique mais une installation de l’artiste Ange Leccia, Arrangements Lunes, faite avec des globes lumineux, nous annonce un voyage artistique. Ici nous voyons comment les hommes ont observé la Lune, dès le début du XVIIe siècle, avec une lunette (Galilée), puis avec un télescope (Newton). Nous voyons de tels instruments anciens ainsi que des cartes de la Lune, avec des noms donnés par les astronomes, dressées grâce à ces instruments.
La troisième partie du parcours commence par un panneau relatif à la déesse Hécate, dont une statue se dresse au milieu de la première salle. Avec ses trois visages, Hécate manifeste la pluralité de l’influence de la Lune sur les Hommes. La Lune est d’abord présentée comme un être bienveillant qui éclaire la nuit, veille sur les amoureux et visite le sommeil des mortels. C’est le mythe de Diane rendant visite sous la forme d’un rayon de Lune au beau jeune homme endormi qu’est Endymion (sarcophage romain et tableau d’Anne Louis Girodet). Ce sont les représentations d’amoureux au clair de Lune de William Dyce, Marc Chagall ou encore Semiha Berksoy. ... (Lire la suite).



 

 
 
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