DARIUS de Jean-Benoît Patricot. Mise en scène André Nerman. Avec Catherine Aymerie, François Cognard.
Claire était restée fidèle aux parfums créés par Paul, un parfumeur au «nez» exceptionnel, jusqu’au jour où il cessa son activité après le décès de sa femme. Aujourd’hui, cette scientifique de haut niveau lui soumet une demande peu commune. La maladie dégénérative dont son fils Darius est atteint ne lui laisse que quelques mois à vivre. Sourd, aveugle, muet et en grand partie paralysé, son sens olfactif a gardé une incomparable aptitude que Claire souhaiterait solliciter. Elle offrirait ainsi à Darius de multiples et derniers instants de bonheur. Dans sa lettre, elle prie Paul de créer des senteurs qui rappelleraient à ce jeune homme de dix-neuf ans les lieux et les moments heureux de sa courte existence. La réponse épistolaire est tout d’abord une fin de non recevoir mais Paul réfléchit et se laisse convaincre. Les parfums créés emporteront Darius dans d’étranges et merveilleux voyages immobiles mais pas seulement…
Nous n’irons pas plus avant dans l’analyse de cette pièce en tous points remarquable dont rend déjà compte un article récent (Lettre 554).
Le théâtre offre parfois des moments enchanteurs, celui-ci est à saisir. M-P P. Théâtre Lucernaire 6e.