LA CHIENNE DES BASKERVILLE

Article publié dans la Lettre n°568 du 19 avril 2023


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LA CHIENNE DES BASKERVILLE. De Hugues Duquesne et Olivier Mag, adaptée par Miren Pradier et Gwen Aduh. Mise en scène Gwen Aduh. Dessins Winshluss. Musique Vincent Segal. Ombres Philippe Beau. Costumes Aurélie de Cazanove. Avec Dominique Bastien, Henri Costa, Jean-Baptiste Darosey, Hugues Duquesne, Mathilde Mery, Patrick Bosc.
Une épouvantable légende court sur les Baskerville, une famille originaire du Davonshire. Hugo Baskerville, un lointain ancêtre, aurait été égorgé par une bête terrifiante après avoir voulu exercer son droit de cuissage sur une jeune paysanne. Des siècles plus tard, la bête roderait toujours dans la lande, prêt à poursuivre son œuvre de mort.
Lorsque Sir Charles Baskerville décède dans des circonstances suspectes, le docteur Mortimer se déplace à Londres pour prier Sherlock Holmes de protéger Sir Henry, l’unique héritier des Baskerville, tout juste revenu du Canada. Holmes dépêche le docteur Watson en éclaireur au château de Dartmoor, prétextant une affaire urgente. L’affaire en question est surtout pour le célèbre détective de profiter des soldes pour faire l’emplette d’un nouveau chapeau. Sa pipe électronique au goût pomme tartiflette d’une main et sa loupe dans l’autre, il rejoint Watson deux jours plus tard. L’enquête commence. Ils sont vite convaincus qu’à la faveur de la légende, une main humaine opère sans répit. Les journées vont être longues et les nuits mouvementées.
Nous ne dévoilerons pas plus avant les péripéties provoquées par l’enquête menée tambour battant par les deux fins limiers. Précisons seulement que le célèbre roman de Conan Doyle n’a plus guère de ressemblance dans sa forme avec cette comédie absurde, à l’humour anglais écrite par des français.
 « Les faux British » et « Le gros diamant du Prince Ludwig » n’ont pas tari l’imagination débridée d’Hugues Duquesne et Olivier Mag. 1h30 de concentration extrême est exigée du spectateur le plus averti s’il ne veut rien manquer de la succession effrénée des gags, rebondissements et autres situations incongrues. Des dialogues complétement surréalistes se succèdent à grand renfort de chansons et de danses accompagnées d’effets spéciaux, de dessins animés et d’ombres chinoises.
Cinq comédiens se partagent la quinzaine de rôles. L’unique comédienne regrette « la faible importance des rôles féminins » tout en se débrouillant comme une cheffe pour incarner une flopée de personnages, dont l’un est essentiel. Elle a raison, sans aucun doute, mais que cela n’empêche pas les féministes de courir voir, comme les autres, ce spectacle délirant ! M-P P. 13e art 13e.


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