LE GROS DIAMANT DU PRINCE LUDWIG

Article publié dans la Lettre n°478 du 1er mai 2019


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LE GROS DIAMANT DU PRINCE LUDWIG de Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields. Adaptation française Miren Pradier, Gwen Aduh. Mise en scène Gwen Aduh. Avec Jean-Baptiste Artigas, Stephan Imparato, Aurélie de Cazanove, Nikko Dogz, Pierre Dumur, Lionel Fernandez, Jean-Marie Lecoq, Julien Pouletaud, Carmen Maria Vega, Pascal Provost, Erik Borelva.
Quand une arnaqueuse, petite amie d’un malfaiteur, croise la route d’un pickpocket, leur rencontre ne peut que faire des étincelles !
On donnerait volontiers le bon dieu sans confession à Caprice Troisgros, fille de Valentin Troisgros, directeur de la City Bank de Minneapolis. Aussi est-on surpris d’apprendre qu’elle est la complice du repris de justice Mitch Ruscitti. Ce malfrat de haut vol vient de s’évader avec la complicité d’un maton, Bob Cooper. « C’est le début d’une belle amitié », certes, mais surtout d’une étroite collaboration qui les conduit à organiser le cambriolage de la City Banque, établissement tellement réputé pour sa sécurité que Le Prince Ludwig de Hongrie lui confie la garde de son « gros diamant ». Le directeur de la banque compte dans son personnel son neveu Roger Troisgros, agent de sécurité, Chuck Davis, l’officier de police en faction, Marilyn Monaghan, la guichetière et Warren Slack, très amoureux de la fille du patron, stagiaire dans la banque depuis… 36 ans. À proximité de la City Bank, rôde Sam Monaghan, fils de Marilyn, qui se présente comme conseil médical, juridique ou religieux, selon le moment, mais qui n’est autre qu’un misérable voleur à la tire. En rendant à Caprice le portefeuille qu’il vient de lui dérober, il lui voue désormais un amour indéfectible auquel la jeune femme va succomber. Une partie de ce petit monde se retrouve, sans se concerter, chez Caprice, soit pour déclarer sa flamme, soit pour ourdir le cambriolage, soit…
Impossible d’aller plus loin dans le récit de cette comédie complètement dingue dont l’action est orchestrée par des musiciens hors norme. Les personnages, loin d’être ce qu’ils paraissent, se mettent dans des situations ahurissantes. La préparation du casse ressemble davantage à celle d’une équipe de bras cassés qu’à celle de « Ocean’s eleven ». Bien au contraire, l’opération du vol du diamant n’a rien à envier à la fameuse scène des films « Topkapi » ou « Haute Voltige ». Bref, cette « mission impossible » ne l’est pas pour l’équipe qui enchaîne les acrobaties les plus spectaculaires. À cette performance technique, se joignent une parfaite reconstitution de l’Amérique des années 50, une scénographie d’une redoutable efficacité, des dialogues aux jeux de mots hilarants et des situations absurdes truffées de gags éculés, à la Buster Keaton ou Charlie Chaplin, mais toujours aussi drôles, ingrédients parfaits d’une cascade continue de rires et d’applaudissements ponctuels de la part d’un public affairé à ne rien perdre des péripéties.
Après l’obtention du Molière de la meilleure comédie en 2016 pour « Les faux British », la fine équipe récidive avec ce spectacle qui a remporté, lui aussi, le Molière 2018 de la meilleure comédie. Quel talent ! M-P.P. Théâtre Le Palace 9e.


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