LAWRENCE D’ARABIE d’Éric Bouvron, librement inspiré de la vie de Thomas E. Lawrence. Mise en scène Éric Bouvron. Co-écriture Benjamin Penamaria. Assistant à la mise en scène Jeremy Coffman. Composition et musique live Julien Gonzales, Raphaël Maillet, Cecilia Meltzer. Création lumière Edwin Garnier. Création costumes Nadège Bulfay. Avec Kevin Garnichat, Alexandre Blazy, Matias Chebel, Stefan Godin, Slimane Kacioui, Yoann Parize, Julien Saada, Ludovic Thievon.
Sa naissance hors mariage, scandaleuse à l’époque, a certainement forgé le caractère et les qualités humanistes du brillant archéologue britannique de 24 ans qu’est devenu Thomas Edward Lawrence. Grand admirateur de l’archéologue David G. Hogarth qui dirige les fouilles de Karkemish en Syrie, Lawrence parvient à intégrer l’équipe. Le désert d’Arabie s’offre alors à lui au moment où le Proche Orient est aussi le théâtre de la Grande Guerre. Allié de l’Allemagne, l’Empire ottoman qui contrôle encore le territoire, s’oppose au Royaume-Uni et à la France. Passionné par la culture arabe dont il maîtrise la langue, Lawrence intéresse l’armée britannique. Il se voit alors affecté au service de renseignements de l’armée anglaise au Caire.
Ses premiers exploits font de lui un héros dans son pays mais également auprès des arabes avec lesquels il s’est lié d’amitié et qui le considèrent comme l’un des leurs. Le sabotage réussi du chemin de fer, exécuté par les tribus et commandé par Lawrence, rassure les dirigeants arabes sur l’engagement britannique. Mais Lawrence va devoir faire face à un accord qu’il n’avait pas soupçonné, secrètement signé en 1916 entre les deux nations anglaise et française. Cet accord Sykes-Picot est tout à fait contraire aux promesses que Lawrence a faites à ses frères d’armes...
Après avoir créé « Les Cavaliers » (Lettre 394), Eric Bouvron voit encore plus grand ! Les moyens sont à la mesure de l’épopée vécue par le héros.
À partir du plateau nu, recouvert d’un revêtement de couleur sable, les lieux multiples où se déroule l’intrigue sont suggérés par des objets et des accessoires de toutes sortes, des costumes européens et orientaux et balayés par de savants jeux de lumière. L’auditoire est immédiatement immergé dans un voyage en cinq actes, ébaudi par l’ingéniosité employée pour représenter les paysages désertiques, les quartiers généraux, les tentes royales, Buckingham Palace, le marché aux chameaux du Caire ou Londres sous la pluie, l’apothéose restant la traversée du désert par les guerriers arabes, sous le commandement de Lawrence, afin d’assiéger le fief turc d’Aqaba.
Avec un talent fou - une mention spéciale pour l’interprétation du chameau et…du moteur - les huit comédiens, parfaitement synchronisés, habillent et déshabillent à vue les décors et les costumes et se partagent tous les rôles autour du héros, excellent Kevin Garnichat.
Partenaires essentiels, la musique et le chant ponctuent l’action. L’ovation finale du public transporté, est à la hauteur du spectacle ! M-P P. Théâtre 13e Art - 13e. Lien : le13emeart.com.