LUCRÈCE BORGIA de Victor Hugo. Mise en scène Henri et Anne-Marie Lazarini.
Comment avouerait-elle à Gennaro qu’elle est sa mère, qu’il est le fruit d’un inceste abhorré ? Il est jeune, plein de fougue, en quête d’une mère que son cœur innocent ne peut identifier qu’à une image de pureté. Elle est précédée d’une réputation détestable, pleine d’opprobre, de sang et de fureur. Le carnaval de Venise l’autorise à suivre l’objet de sa tendresse cachée. Démasquée, au sens propre, par les compagnons de Gennaro, elle ne se résigne pas à un aveu qui le ferait fuir. Elle préférera encourir la vengeance de son époux, le Duc d’Este, qui la croit adultère, et s’enferrer dans le mutisme au moment même où l’on croirait le dévoilement possible. Passée maîtresse dans l’art des poisons, elle ne l’est pas moins dans celui du contrepoison et choisit le sacrifice pour sauver son fils. En vain. Gennaro commettra l’irréparable avant de comprendre qui elle était en réalité. Parlerait-on de rédemption posthume ? Lucrèce peut-elle être sauvée par son calvaire et sa mort ? ... (Lire).