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Lettre n° 547
du 11 mai 2022
 

Nos sélections de la quinzaine

 
 

 

 


 
      THÉÂTRE

 
 


Photo Philippe Hanula

 

CALIGULA d’Albert Camus. Mise en scène Bruno Dairou. Avec Antoine Laudet, Pablo Eugène Chevalier, Céline Jorrion, Antoine Robinet, Édouard Dossetto, Josselin Girard.
L’inceste prendrait-il l’allure d’une tragédie ? La mort de Drusilla, sa sœur et amante, aurait-elle affecté à ce point Caius César, Caligula de son petit nom ? Non, ce n’est pas la perte de Drusilla qui préoccupe l’empereur de Rome mais la recherche d’une vérité, explique-t-il à son retour, trois jours plus tard, à Hélicon, son fidèle intendant, un ancien esclave qu’il a affranchi : « Je me suis senti tout d’un coup un besoin d’impossible ». Parce que le monde, tel qu’il est, lui est devenu insupportable, il charge Hélicon de lui « trouver la lune ». Cherea, l’homme de lettres, Scipion, le poète et les patriciens s’inquiètent avec raison. Caligula vient de réaliser ce qu’est la liberté du pouvoir. Trois ans durant, il en use et en abuse avec l’aide, contre son gré, de Caesonia sa vieille maîtresse. Spoliations, meurtres, « compression du personnel », les sénateurs travaillant mal selon lui, famine provoquée, se succèdent. Il épouse une logique qu’il est bien le seul à suivre. On ourdit un complot mais Cherea calme les conjurés. Jugeant le moment prématuré, il pense préférable d’organiser sa folie. « Il faut attendre que cette logique soit devenue démence ». Alors, soufflant le chaud et le froid, entre une journée sur l’art, avec concours de poésie, et une célébration de Vénus dont il prend les atours, Caligula poursuit sa quête mortifère de l’impossible, tout en sachant qu’on prépare son assassinat. Et bientôt, les conjurés auront raison du tyran de vingt-huit ans. ... (Lire la suite).




 


Photo Cedric Vanier

 

NOCES DE CORAIL de Laure Loäec. Mise en scène Frédéric Thibault et Zakariya Gouram. Avec Alice Berger, Amandine Dewasmes ou Amandine Pudlo, Zakariya Gouram ou Thomas Drelon, Aymeric Lecerf ou Yannick Mazzilli.
Les Coquelicots de Monet et son harmonieuse beauté, bouleversent les sens. Côte à côte devant l’œuvre d’art, un homme et une femme sont en admiration, puis ils se regardent, font connaissance et ne se quittent plus. De ce coup de foudre, naît Agathe, un bébé joyeux jusqu’au jour où… Dès lors, le couple ressasse la même question : la maladie aurait-elle pu être évitée s’ils s’étaient inquiétés plus tôt des bizarreries de leur petite fille. Le médecin ne répond pas à cette interrogation. Il se borne à expliquer par une métaphore que le cerveau d’Agathe est un corail qui peu à peu se calcifie. Ce corail est à Agathe ce que le nénuphar est à Chloé, l’héroïne de l’Écume des jours, une image poétique, pour mieux comprendre le mal et supporter le fardeau. Les parents vont devoir vivre dans l’attente des examens et des résultats, maîtriser leurs émotions face aux espoirs de traitements et de guérison, protéger leur enfant du verdict et accepter l’implacable diagnostique. Mais un couple, aussi fusionnel soit-il, peut-il surmonter ensemble la plus tragique des épreuves ?
La scène, presque vide, s’anime à force d’accessoires, neige tournoyante, ballons virevoltants ou suspendus. De musée, elle devient logis, puis hôpital où infirmier et médecin sont de froids interlocuteurs face à l’épilogue qui se dessine, orchestré par Agathe, à la fois narratrice et actrice. Elle commente ou guide la réflexion de ses parents dont les réactions, d’abord identiques, divergent peu à peu au point de ne plus se comprendre. ... (Lire la suite).




 


Photo Simon Gosselin


 

SKYLIGHT de David Hare. Traduction Dominique Hollier. Mise en scène Claudia Stavisky. Scénographie et costumes Barbara Kraft. Avec Marie Vialle, Patrick Catalifo, Sacha Ribeiro.
Kyra a élu domicile dans un immeuble vétuste, aux antipodes de son école, pour rendre service à une amie. Heureuse de se sentir utile, elle enseigne à des gamins défavorisés dans l’espoir de les sortir d’affaire.
On ne vient pas par hasard dans ce quartier de la banlieue nord de Londres et pourtant la jeune femme va recevoir deux visites inattendues. Edward, le fils de la maison où elle a vécu pendant six ans, entre brusquement sans s’annoncer. Très énervé, il vient lui demander son aide. Le jeune homme de dix-huit ans ne supporte plus son père, dont le comportement a beaucoup changé depuis le décès de sa femme Alice, l’an passé. Edward a quitté la maison tout comme sa sœur. Il déplore le départ subit de Kyra trois ans plus tôt et voudrait en connaître la cause.
Des coups de sonnette insistants et c’est Tom qui survient peu après. Il va rester là plus longtemps que son fils. Le silence depuis la fuite de Kyra doit être rompu. Ils se sont aimés. Amants, ils ont formé une sorte de ménage à trois. Elle, heureuse de cohabiter dans un cocon qui la changeait de son enfance, heureuse de prendre soin des enfants et de partager le lit de l’homme qu’elle aimait, tant qu’Alice l’ignorait. Lui, heureux de vivre entre ses deux femmes, jusqu’au jour où Alice a su.
Le décès de sa femme, le départ de ses enfants ont laissé Tom seul face à lui-même et à ce qu’il a construit matériellement mais détruit affectivement. Kyra, elle, a trouvé sa voie et en est fière. Les différences idéologiques se révèlent. ... (Lire la suite).




 
      SPECTACLES

 
 


Photo Marcel Hartmann

 

GEORGE DANDIN ou Le Mari confondu de Molière. Musique Lully. Mise en scène Michel Fau. Direction musicale Gaétan Jarry. Costumes Christian Lacroix. Décors Emmanuel Charles. Avec Alka Balbir, Armel Cazedepats, Michel Fau, Philippe Girard, Florent Hu, Anne-Guersande Ledoux, Nathalie Savary. 4 chanteurs en alternance et 8 musiciens en alternance de l’Ensemble Marguerite Louise.
« Mon mariage est une leçon à tous les paysans qui veulent s’élever au-dessus de leur condition », geint George Dandin. Si sa fortune lui permet d’épouser Angélique de Sotenville et de se voir attribuer le patronyme de George de la Dandinière, les parents ruinés ne voient dans cette union que le seul moyen d’éponger leurs dettes. George Dandin a conclu un marché où l’amour n’a pas sa place, pas plus que la fidélité d’une épouse que ni ses parents, ni le prétendant, n’ont consultée pour cette union. C’est un combat sans aucune chance de succès que livre le mari bafoué. Tant pis pour lui s’il voit d’un mauvais œil sa femme répondre aux avances d’un soupirant. Il devra s’accommoder des conséquences de son choix, seul face à la risée générale.
Michel Fau présente la pièce telle qu’elle fut donnée en 1668, une comédie mêlée d’une pastorale chantée. Le décor judicieux d’une maison de paysan au fond des bois surmontée d’une tour aristocratique, les costumes somptueux, l’Ensemble Marguerite Louise jouant sur scène la musique de Lulli, le talent des chanteurs et la vivacité des comédiens plongent tout de go le public dans les ors de la cour du Roi Soleil. ... (Lire la suite).



 
      EXPOSITIONS ET SITES

 
 


Photo Matias Uusikylä, Villa Gyllenberg


 

GALLEN-KALLELA. Mythes et nature. Après la somptueuse rétrospective que le musée d’Orsay avait consacré à Akseli Gallen-Kallela (1865-1931) en 2012 (Lettre n°337), le musée Jacquemart-André nous permet d’approfondir deux des thèmes majeurs de cet artiste, sa relation toute particulière à la nature et son intérêt pour la mythologie scandinave. Près de soixante-dix œuvres issues de collections publiques et privées, dont celle du musée Gallen-Kallela d’Espoo, nous éclairent sur ce sujet. Bien sûr, c’est aussi avec plaisir que nous revoyons ces grands chefs-d’œuvre de Gallen-Kallela que sont La Légende d'Aïno (1888-1889), peinte en vue de l’Exposition universelle de 1889, et Ad Astra (1907).
Axel Gallén, né à Pori, ville du Sud-Ouest de la Finlande, rattachée jusqu’en 1917 à l’Empire russe, prit le nom à la consonance finnoise d’Akseli Gallen-Kallela en 1907. Comme son aîné Albert Edelfelt, qui l’aide lors de ses séjours à Paris, il milite pour l’indépendance de son pays. Comme on le voit tout au long du parcours, Gallen-Kallela est un artiste qui utilise toutes sortes de techniques et de supports allant jusqu’à la réalisation de meubles et de tapis.
La première salle, « Les débuts naturalistes », nous présente le grand triptyque, La Légende d'Aïno et d’autres tableaux marqués par un style naturaliste, comme ceux de Jules Bastien-Lepage (Lettre n°269) qu’il admire. Citons son Autoportrait au chevalet (1885), la Femme qui cuit du poisson (1886), l’émouvant Souffrance muette (1889) et cette scène amusante montrant un jeune garçon observant sans être vu des jeunes filles en train de se baigner (Le Faune, 1904).
La deuxième section « Kalela, la maison-atelier » évoque cette demeure qu’il fit construire en 1894 à 200 km d’Helsinki, dans une région peu peuplée, concevant l’architecture et la décoration, comme le montre ce tapis dessiné en 1902. Des vues de la maison, en hiver, au printemps, en automne, ou encore au clair de lune, nous montrent l’attachement qu’il avait pour cette demeure où il mit en œuvre de nouvelles techniques artistiques comme la gravure ou le vitrail. ... (Lire la suite).



 
 


Photo Spectacles Sélection

 

ALBERTO GIACOMETTI / DOUGLAS GORDON. The morning after. Douglas Gordon est né à Glasgow en Écosse en 1966, l’année même de la mort de Giacometti. Il s’est fait connaître sur la scène internationale par ses films, ses vidéos, ses installations, ses photographies et ses sculptures. Il travaille à Berlin, à Glasgow et à Paris. En 2020-2021 il a été en résidence à l’Institut Giacometti.
Pour Christian Alandete, le commissaire de cette exposition, « le travail de Gordon sur la distorsion du temps, la tension entre des forces contraires et les dualités telles que la vie et la mort, le bien et le mal, rejoint les interrogations de Giacometti sur la condition humaine. » Pourquoi pas, mais ce qui nous a particulièrement intéressés, c’est la présentation par Gordon de ces toutes petites sculptures de Giacometti.
En 1935, Giacometti rompt avec le mouvement surréaliste et revient à un travail d’après nature en faisant poser un modèle professionnel, Rita Gueyfier dont il sculpte la tête à une toute petite échelle. Ce sera le début de sa descente aux enfers. Pendant dix ans, il n’exposera plus aucune œuvre nouvelle. Sa production se limitera à de tout petits objets qui peuvent tenir dans une boîte d’allumettes.
Gordon, spécialiste du moulage de ses propres mains et bras, qu’il reproduit dans toutes sortes de matériaux, du plâtre à l’or, de la cire à la glace, a réalisé pour cette exposition des bras et des mains, en plâtre ou en cire, qui tiennent quelques-unes des sculptures miniatures de Giacometti. On peut voir ainsi, outre Tête de femme (Rita)(1936), Petit buste sur double socle (Rol-Tanguy) (c. 1946), Petite tête de Marie-Laure de Noailles sur socle (c. 1946), Simone de Beauvoir (1946), Tête d’homme (1962-1965) Petite tête de Diego (c. 1936), Figurine sans bras (c. 1956), Buste d’Ottilia (1937-1938), etc. Les mains de Gordon tiennent ces figurines entre leurs doigts (Petite Figurine) ou bien les enveloppent comme pour les protéger (Petit buste de Silvio) ou encore les présentent dans la paume des mains (Toute petite Figurine, c. 1937-1939).
Une sculpture fait exception. Il s’agit de La Jambe (1958), sculpture de grande taille sur laquelle Gordon a accroché une main, tandis que deux autres sont disposées à proximité.
L’exposition présente aussi des œuvres de Gordon sans liens avec Giacometti comme cette Pièce à conviction G (2016) en marbre de Carrare, ce chat en verre (Psycho Bunny, 2020) ou encore ces sortes de moulages d’oreillers en cuivre poli (Journaux, 2019-2022)..... (Lire la suite).


 

 
 
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  Spectacles Sélection
13 chemin Desvallières
92410 Ville d'Avray
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