VALENTINE,
ou la passion du théâtre

Article publié dans la Lettre n°540 du 2 février 2022


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VALENTINE, ou la passion du théâtre. Texte et jeu Philippe Catoire.
Un fauteuil en osier, une large étole de soie indienne. Un jeu d'éclairages. Et Valentine Tessier... Enfin, son « avatar » théâtral, Philippe Catoire. Il aurait pu raconter la vie de cette grande dame de la scène, un peu oubliée un siècle plus tard. Il aurait décrit sa naissance, ses parents, sa fratrie, sa grâce souriante, les lieux de ses apprentissages successifs, les voyages, les auteurs et les hommes de théâtre qui ont modelé la chrysalide pour que s'envole le papillon rutilant. La narration aurait été colorée, chatoyante, amusée, vivace, dans les tableaux successifs qui jalonnent la longévité de cette comédienne douée et rieuse, qui traversa le XXe siècle en y prenant un manifeste plaisir. Oui, c'est cela et bien davantage. Philippe Catoire habite Valentine, lui prêtant corps et voix. Regard surtout, clin d'œil. Reprenant les termes mêmes de la comédienne qui se raconte au soir de sa vie, il donne à entendre ce qu'elle entendait, à voir ce qu'elle voyait. Les voix mimées, les postures, les rôles de Copeau, Dullin, Jouvet et bien d'autres. Et, au-delà d'imitations très convaincantes, se profile une formidable leçon de théâtre. Comment jouer et mettre en scène les grands textes, comment entretenir la magie de cet espace entre artifice, sincérité et dépouillement, pour que s'élèvent des voix reconnaissables entre toutes ? Comment devient-on un grand acteur ?
Philippe Catoire nous en donne la preuve en chair et en os. Et c'est léger, respectueux, délicieux. A. D. Théâtre Essaïon 4e.


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