UN PÈRE À AIMER. De Michaël Louchart d’après son roman éponyme. Mise en scène Mélanie Sandt. Avec Michaël Louchart.
Le 17 juillet 1998, l’Équipe de France remporte la coupe du monde de football, c’est l’euphorie. À Lille, Guillaume et son copain Philippe exultent, ce dernier allant même jusqu’à plonger tout nu dans la fontaine de la place ! Mais deux coups de fil rappellent Guillaume à la réalité. Sa femme Nathalie vient de se rendre à la maternité plus tôt que prévu et son père, installé à Nice, a fait un grave malaise cardiaque.
La vie vous joue parfois de ces tours ! Guillaume et Nathalie attendaient une fille, c’est un garçon qui pointe son nez et rien ne prédestinait le père blagueur à passer l’arme à gauche.
L’assurance de Guillaume est en berne. Curieusement, son rôle de père face à un garçon plutôt qu’à une fille l’angoisse. Va-t-il assurer ou commettre les mêmes erreurs que son paternel?
Entre la naissance de son fils et le décès probable de son père, Guillaume doit choisir. Ce n’est pas sans regret pour Nathalie et son bébé qu’il traverse la France pour être une dernière fois au chevet de l’auteur de ses jours. Entre son père et lui, les relations n’ont jamais été au beau fixe. Alors, comment prononcer les mots trop longtemps contenus avant qu’il ne soit trop tard?
Rien ! Aucun décor, aucun accessoire, Michaël Louchart n’a que lui-même et quelques lumières pour restituer un texte drôle et émouvant. Imitations, bruitages et un art du récit chevillé au corps, il entraîne un public tout acquis dans les montagnes russes des sentiments. Une jolie performance ! M-P P. À La Folie Théâtre 11e.