SANS RANCUNE de Sam Bobrick et Ron Clark. Adaptation Jean Poiret. Mise en scène Jeoffrey Bourdenet. Avec Thierry Beccaro, Julien Cafaro, Marie Parouty, Mathieu Birken, Marie Coutance.
Tout sourit à Georges Ménigaud, P.D.G d’une société cotée en bourse et heureux en ménage depuis vingt ans avec Marie, une très jolie femme. Le mariage d’Amélie, leur fille unique, confirme cette réussite à considérer les invités de marque qu’il a conviés. De retour de la cérémonie et de la soirée qui a suivi, il est sur un petit nuage, lorsque Marie lui annonce qu’elle le quitte. Cette première déflagration est suivie d’une autre tout aussi effarante. Elle le quitte pour un homme de vingt ans son cadet, un grec rencontré dans une pizzeria ! Comment Marie peut-elle quitter un homme tel que lui, pour un serveur de surcroît ? Après quelques jours d’abattement, il décide de récupérer son épouse maintenant tout de suite, même si Alex, son ami et associé, lui conseille de tourner la page. Afin de fléchir la résistance de Marie, il n’hésite pas à appeler Amélie à la rescousse, alors qu’elle se trouve en voyage de noces aux Seychelles.
Esclandres, tentative de corruption, intimidation, passage à l’acte, tout est bon pour parvenir à ses fins. Mais l’amour a ses raisons…
L’adaptation rajeunie de Jean Poiret de ce grand succès américain écrit en 1973 est un cocktail de dialogues percutants et pleins d’humour, truffés de réparties qui mettent en lumière une libération féminine revendiquée et assumée. La mise en scène dynamique ne laisse aucun répit aux comédiens qui changent eux-mêmes les éléments d’un décor astucieux. Ils déroulent dans un accord parfait une action toujours en mouvement. Une comédie enlevée et très bien jouée. M-P P. Théâtre Hébertot 17e.