LE PRINCIPE DE L’INCERTITUDE

Article publié dans la Lettre n°555 du 12 octobre 2022


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LE PRINCIPE DE L’INCERTITUDE de Simon Stephens. Traduction Dominique Hollier. Mise en scène Louis-Do de Lenquesaing. Avec Jean-Pierre Darroussin, Laura Smet.
Selon Werner Heisenberg, on ne peut pas déterminer simultanément avec précision la position et la vitesse d’une particule, cette indétermination dépendant en partie du hasard.
Le hasard, c’est le mot pour qualifier la rencontre entre Georgie et Alex, un beau jour sur un quai de gare. Il est assis, elle le frôle, comme si elle le connaissait, avant de s’excuser puis de s’asseoir à ses côtés. Célibataire, Alex a soixante-quinze ans même s’il ne les paraît pas. Mère d’un fils de vingt ans, Georgie est bien plus jeune.
Il s’agit là d’une rencontre improbable. Tout oppose ces deux êtres mais ils entament malgré tout une conversation, nouent une amitié, puis plus, car affinité. Ils se voient, discutent, se disputent, rompent et se revoient, finissant par mettre de côté la trahison et la mort des proches pour se laisser apprivoiser et laisser émerger des sentiments qu’ils pensaient taris. Sur le grand plateau aux décors astucieux, deux pas en avant, un pas en arrière, ils s’attirent, se repoussent jusqu’à ce que quelques pas esquissés d’un tango leur fassent rendre les armes. Et ce besoin d’amour qui habite tout un chacun, prendra sa place.
Rien de philosophique ou de très profond dans ce moment de vie partagé. Captiver l’auditoire avec un tel dialogue représente un vrai défi. Laura Smet et Jean-Pierre Darroussin le relèvent avec beaucoup de talent. M-P P. Théâtre Montparnasse 14e.


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