MISES EN CAPSULES. 16 pièces courtes.
L’exercice pourrait paraître périlleux : faire défiler chaque soir cinq pièces courtes d’une demi-heure, avec un entracte de quinze minutes entre elles. Chacune de ces prestations se retrouvera à jour fixe deux fois par semaine, dans un ordre différent selon les jours fixés. Le spectateur est invité à ce défilé varié, joué par des acteurs très différents, dans des mises en scène dépouillées, presque minimalistes, roulement oblige.
Les sujets en sont divers, en duos ou en troupes plus nombreuses. Du malade mental au délire à la limite du fantastique, de la quête biographique à la réalité triviale, du pastiche déjanté à l’héritage douloureusement assumé, le « combattant théâtral », que devient le spectateur, franchit des étapes décapantes, amusantes, déconcertantes, jamais pesantes par le rythme qui leur est insufflé par des acteurs pleins d’énergie et de souplesse verbale et corporelle. Le maître-mot de l’ensemble reste l’humour, l’ironie féroce, le sujet qui décoiffe, le regard décalé. Une mention toute particulière va aux très beaux portraits de femmes qui émaillent ce parcours.
Ce serait dommage de se priver d’une telle facétie en paillettes multiples. A.D. Ciné 13 18e.