MARCO POLO ET L’HIRONDELLE DU KHAN

Article publié dans la Lettre n° 440
du 25 octobre 2017


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MARCO POLO ET L’HIRONDELLE DU KHAN. Texte et mise en scène Éric Bouvron avec Jade Phan-Gia, Kamel Isker ou Eliott Lerner, Laurent Maurel. Musiques et chants Ganchimeg Sandag, Bouzhigmaa Santaro, Cécilia Meltzer et Didier Simione.
Marco Polo arrive à la cour de Koublai Khan. Entre le jeune voyageur, naïf et curieux, et l’empereur vieillissant et malade se noue une relation ambiguë, faite d’impossible soumission et de chantage sanguinaire, et surtout de désir partagé pour la gracile quatrième épouse qui ne résiste pas au jeune Vénitien ébloui d’amour. La franchise indomptable de Marco flirte en permanence avec la mort dont le menace le petit-fils de Ghengis Khan, accoutumé à ce que tout plie devant lui, même les typhons en mer du Japon. Comment donner à voir la fantasmagorie de cet univers aux antipodes de l’occident chrétien ? La mise en scène fait le choix judicieux d’un espace très dépouillé où un grand plateau incliné se mue alternativement en couche impériale et en montagne escarpée. L’étrangeté est entretenue par la couleur des halos, la somptuosité contrastée des vêtures. Et surtout par la musique omniprésente. Chants épurés de la cantatrice en miroir des vibrations métalliques de glotte mongole, variations des cordes en résonance du hang et des vibrations acoustiques. Et au cœur du clair-obscur de l’épopée, se déploient les voiles diaphanes de l’hirondelle tatouée, celle par qui l’amour prend son envol et la mort rôde. Comment résisterait-on à l’envoûtement de ce conte tragique ? A.D. Théâtre La Bruyère 9e.


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