MAIN BASSE SUR LE MAGOT. Texte d'Arnaud Cassand, d'après Edouard Bourdet. Mise en scène Jacques Décombe. Avec Marité Blot, Mathilde Bourbin ou Ariane Brousse, Arnaud Cassand, Julien Héteau ou Bertrand Goncalves.
Dans l'atmosphère feutrée d'un atelier de bijouterie, Madame Mercadieux, nymphomane vieillissante et frustrée, ne cache pas ses appétits pour son employé Paul, apparemment peu enclin à subir ce grappin qui le menace. Par ailleurs, la pulpeuse Loulou tente en vain de se débarrasser de Jo, un encombrant petit malfrat bien en chair mais très maigre de la jugeote. C'est son pote Tintin, qu'il a par inadvertance envoyé à la case prison, qui lui a demandé de veiller sur la vertu de la donzelle. Leurs finances sont asséchées et Jo est une vraie passoire à informations glissées, par stupidité vantarde, dans les oreilles des vrais méchants à leurs trousses. Fort heureusement, Loulou est passée à portée d'œillade du gentil Paul, un document compromettant change de poche, le chantage au cambriolage se met en place. Tandis que, lors d'une folle nuit mondaine, Paul danse le tango avec la Mercadieux énamourée, Jo se casse les dents sur le coffre-fort. Tout ce petit monde finit par se retrouver devant ledit coffre-fort, la chaleur est à son comble de diverse manière, les deux malfrats s'enfuient vers un hypothétique receleur belge, la patronne et son employé inversent les rôles.
Les événements s'enchaînent crescendo dans une ronde infernale où s'emmêlent bévues et confidences, projets ratés et rapprochements sans équivoque. Tout est bien qui finit ... autrement. La morale y trouverait son compte. Enfin presque. Assurances tous risques !
Lumières changeantes et mobilité des décors contribuent à une ambiance survoltée, que rythment des dialogues désopilants et une gestuelle hilarante. Les quatre comédiens s'en donnent à cœur joie et on ne résiste pas au délire d'un argot façon petit truand des années 30. Rire garanti. A.D. Théâtre le Funambule 18e.