L’HÔTEL DU LIBRE ÉCHANGE

Article publié dans la Lettre n° 432
du 19 juin 2017


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L’HÔTEL DU LIBRE ÉCHANGE de Georges Feydeau et Maurice Desvallières. Mise en scène Isabelle Nanty avec Thierry Hancisse ou Christian Hecq, Anne Kessler, Bruno Raffaelli, Alain Lenglet, Florence Viala, Jérôme Pouly, Michel Vuillermoz, Bakary Sangaré, Laurent Lafitte, Rebecca Marder, Pauline Clément, Julien Frison et les comédiens de l’Académie, Marina Cappe, Tristan Cottin, Ji Su Jeong, Amaranta Kun, Pierre Ostoya Magnin, Axel Mandron.
Penché sur les plans de la maison en construction de son ami et architecte Paillardin, l’entrepreneur Benoît Pinglet regrette aujourd’hui son union contractée avec Angélique vingt ans plus tôt. Il rejoint là la pensée de la majorité des époux : «  Si on pouvait voir les femmes vingt ans après, on ne les épouserait pas vingt ans avant ! ». Il est secrètement amoureux de Marcelle qui, mariée depuis cinq ans à Paillardin et terriblement déçue par le peu d’empressement de son mari à son égard, nourrit un désir de vengeance. Il ne faut pas grand-chose à ces deux-là pour sauter le pas, reste à trouver un lieu discret.
Les Paillardin ont la charge de leur neveu Maxime qui, féru de philosophie, doit entrer le soir même au Lycée Stanislas pour poursuivre ses études. Se voyant obligé de passer la nuit à l’Hôtel du Libre-échange afin d’y constater la présence supposée de fantômes, Paillardin prie Pinglet de bien vouloir conduire Maxime à sa place à son institution. De son côté, réclamée par sa sœur malade, Angélique décide de partir pour Ville d’Avray jusqu’au lendemain. Voyant sa soirée et sa nuit libres, Pinglet demande à Victoire, la bonne de la maison, de s’occuper de Maxime à sa place. Celle-ci a décelé les attraits pourtant cachés du jeune homme dont elle ferait bien son affaire.
Survient entre-temps chez les Pinglet, Mathieu, un ami de Valenciennes qui les a reçus chez lui l’été dernier durant une quinzaine de jours. L’homme, veuf depuis huit ans, sollicite une hospitalité qu’ils se voient contraints de décliner à la vue des quatre filles qui l’accompagnent. Au moment de son départ, Angélique reçoit au courrier un prospectus vantant les mérites d’un hôtel sûr et discret, sis 220 rue de Provence. Le nom et l’adresse de l’hôtel n’échappent à personne. Le soir-même tous s’y précipitent pour des raisons bien différentes…
La pièce repose sur le coup de canif dans le contrat que se préparent à donner Marcelle et Benoît en se rendant à l’Hôtel du Libre-échange, dont la réception est placée autour d’un escalier à deux issues qui sépare les chambres. Ce décor permet à Isabelle Nanty d’exploiter merveilleusement les ressorts de l’intrigue, les dialogues pleins d’humour et le comportement des personnages tous en quête de ce qui leur fait défaut dans leur existence affective. Divinement costumés, les comédiens déchaînés déclenchent les rires incoercibles du public. Si Christian Hecq est célèbre pour ses effets du plus haut comique, on connaissait moins Anne Kessler, tout à fait irrésistible, dans ce registre. M-P P. Comédie Française 1er.


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