CONFIDENCES de Joe Di Pietro. Adaptation Eric-Emmanuel Schmitt. Mise en scène Jean-Luc Moreau avec Alain Doutey, Marie-Christine Barrault, Arthur Fenwick, Claudia Dimier.
« Toute chose n’est pas bonne à dire », même lorsqu’un couple est uni. Celui que forment Georges et Florence a su esquiver les écueils, chacun croyant en la sincérité de l’autre. Mais lorsque, pour la première fois, Georges bat son fils au tennis, lui et Florence « traitent l’information ». Maxime a manifestement la tête, voire le cœur ailleurs, d’autant que sa jeune épouse Amélie, récemment maman, tend à oublier son rôle de femme pour se consacrer à celui de mère. L’aveu, long à formuler, consterne quelque peu les parents, surtout quand Amélie, consciente de son comportement vis-à-vis de Maxime, leur confie la surprise qu’elle vient de lui ménager. Il est urgent de faire comprendre au fils chéri que la tentation d’assouvir « une satisfaction narcissique », est un danger inutile. Après un temps d’hésitation, Florence se décide à prendre le risque d’avouer ce qu’elle a soigneusement caché jusque-là pour inciter Maxime à remettre de l’ordre dans sa vie et sauver son couple.
Cette comédie exemplaire avait toutes les chances de triompher deux ans à Broadway, dans une nation où le mensonge reste l’un des péchés les plus honnis. Mais pêcher par omission, est-ce vraiment mentir ? Si l’adaptation surfe sur la question, la mise en scène ne manque pas d’en tirer parti. La stupeur causée par l’aveu n’a d’égal que les tremblements au regard de ses conséquences, un régal pour les comédiens très investis dans leur rôle. Une comédie légère et sans prétention déjà plébiscitée par le public. M-P P. Théâtre Rive Gauche 14e.