L’AFFAIRE COURTELINE. Sept pièces courtes de Georges Courteline. Mise en scène Bertrand Mounier avec Isabelle De Botton, Salomé Villiers ou Raphaëlle Lemann, Étienne Launay, Pierre Hélie, Philippe Perrussel, Bertrand Mounier ou François Nambot.
Une bonne partie des thèmes chers à Georges Courteline se tient dans ces sept saynètes représentatives à ses yeux de la vie sociale de ses contemporains. Le trait est-il forcé ou la société de l’époque ressemblait-elle à cette mère qui déborde de recommandations face à son fils sur le point de se marier à un bon parti, à l’employé absentéiste, aux excuses fumeuses, sommé par son directeur d’assumer son poste ou de démissionner, à la domestique un peu trop portée sur le Madère, au mari volage, à la femme adultère ou à l’extravagant procès du mari cocu ?
La Compagnie La Boîte aux lettres nous en livre une joyeuse démonstration, changeant le décor et se changeant eux-mêmes à vue pour suggérer les lieux et représenter une série de portraits désopilants. Les meubles bougent, les habits volent, les comédiens virevoltent. Les démêlés entre les personnages sont ponctués par des chansons toutes connues et fredonnées un jour : « Amusez-vous, foutez-vous d’tout ! », « Ah, mon Dieu que c’est embêtant d’être toujours patraque… » ou celle beaucoup plus leste sur laquelle nous jetterons un voile pudique dès le premier couplet ! Littéralement embobiné par les comédiens, le public prend part avec enthousiasme à ce tourbillon satirique. Amusez-vous, la vie est si brève ! M-P.P. Théâtre Le Lucernaire 6e.