LE SIFFLEUR de et avec Fred Radix. Création son Jean-Michel Quoisse, Jeandrien Guyot. Régisseuse générale, création lumière Clodine Tardy.
Certains sifflent sous la douche, d’autres sont invités à aller siffler sur la colline. Fred Radix, lui, siffle sur scène ! Tiré à quatre épingles, partitions en main, le voici qui annonce une première œuvre: un extrait du Concerto n°21 de Mozart pour quatuor à cordes et…sifflet ! La justesse de la mélodie et la puissance du souffle sidèrent une assistance pourtant avertie: Le charme opère. Entre deux traits d’humour et une ou deux anecdotes historiques, les classiques suivent cette mise en bouche. Notre siffleur aurait bien envie d’interpréter les quatre mouvements de la Symphonie n°7 de Beethoven mais 3h45, c’est un peu trop ambitieux. L’Andante de la Sonate n°2 de Schubert est plus accessible et pourquoi pas l’incontournable Oiseau rebelle de Bizet. Oiseau justement. Mozart, Olivier Messiaen, ils sont nombreux à s’en inspirer. Le chant de la fauvette babillarde, du grimpereau des bois, de la huppe cendrée de Nouvelle-Calédonie ou plus simplement du pigeon ou du coucou n’ont plus de secret pour Fred Radix, on se croirait en pleine forêt. L’ambiance est telle qu’il déroule avec succès la Marche Turque de Mozart, pourtant très éprouvante pour la respiration. Le rêve de notre artiste? Une chorale de cinquante siffleurs! Soyons fous, pourquoi ne pas improviser l’audition de volontaires? Le public adhère avec un entrain certain mais bon…. Viennent alors les musiques de films. Deviner les titres n’est pas si facile… Puis les premières notes du célèbre Chantons sous la pluie retentissent. Fred Radix troque ses partitions contre un parapluie. Flatté par un superbe jeu de lumières, il siffle en dansant la mélodie et achève en beauté ce récital atypique. Génial ! M-P P. Théâtre de la Gaîté Montparnasse 14e.