MICHAËL HIRSCH, JE PIONCE DONC JE SUIS. Texte Michaël Hirsch et Ivan Calbérac. Mise en scène Clotilde Daniault. Avec Michaël Hirsch.
Symptomatique ! Au cours de son spectacle « Michaël Hirsch, Pourquoi ? », (n°414), Michaël expliquait que, dans son jeune âge, on le surnommait la rivière parce qu’il « voulait suivre son cours tout en restant dans son lit » ! Il est donc naturel qu’un second volet naisse sur le thème de cette propension à vouloir vivre à l’horizontal, un fois atteint l’âge adulte.
Isidore Beaupieu fait le bonheur de son patron, fabricant d’appareils ménagers en vogue, jusqu’au jour où il s’endort dans un moment pour le moins inopportun. Le sommeil, impératif chez lui, crée quelques déconvenues au jeune cadre, pourtant dynamique, dans un monde où le crédo « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt », a la vie dure. Heureusement, la sollicitude des Sapionces va lui permettre de ne pas désespérer de la nature humaine…
Le décor, fait d’un tapis immaculé et d’oreillers à foison, symbolise cet endroit si cher au personnage, mais, conçu d’ouvertures, il garde des portes ouvertes sur le monde qui l’entoure.
Ce seul en scène original, florilège de mots d’esprit et de jeux de mots, est un plaidoyer plein d’humour dans un monde où le temps consacré au sommeil est de plus en plus court. Scientifiquement prouvées, ses conséquences, néfastes pour la santé, apportent évidemment de l’eau à notre adepte du sommeil !
Excellent imitateur de surcroît, Michaël Hirsch endosse une vingtaine de personnages, passant des uns aux autres en un battement de cil, un défi relevé avec talent. M-P.P. Théâtre Lucernaire 6e. Lien : www.lucernaire.fr.