APRÈS LA RÉPÉTITION de Ingmar Bergman. Mise en scène Nicolas Liautard.
Un plateau de théâtre déserté par les comédiens, dont on entend encore les voix à l’extérieur. La répétition est finie, le metteur en scène, Henrik, reste seul, un peu las, au bord de la sieste. La jeune Anna, à qui incombe le premier rôle, revient sous un prétexte futile lui exprimer ses doutes, ses inquiétudes, sa fragilité. Sous couvert de pédagogie et d’éclaircissements sur quelques gestes, s’engage un dialogue, anodin d’abord, de plus en plus personnel, de plus en plus faussé, entre charme et réticences. L’étrangeté en est renforcée par l’irruption de la mère, Rakel, que sa fille Anna déclare haïr, et qui fut aimée jadis d’Henrik. Elle est morte cinq ans auparavant, après avoir sombré dans l’alcool et la démence. Elle revient provoquer avec amour et violence son amant et mentor théâtral, qui la repousse.
Trio étrange entre vie et mort. Anna assiste-t-elle en témoin caché à cette joute amoureuse ? Est-ce l’hallucination d’Henrik ? Où commence le jeu, où s’arrête la vérité des corps et des sentiments ? ... (Lire).