MARC RIBOUD, histoires possibles. Le Musée national des Arts asiatiques - Guimet rend un vibrant hommage au photographe Marc Riboud (1923-2016) à travers une sélection d’environ 200 photographies prises entre 1942 et 2006. Après une première dation de ses meilleures photos au Musée national d’Art moderne, l’intégralité de son œuvre, soit plus de 50 000 photographies (négatifs, diapositives, épreuves sur papier), entre en 2016 dans les collections du musée, rejoignant les donations de son frère Jean et de sa belle-sœur Krishna Riboud (Lettre n°320).
Pour ses 14 ans, son père offre à Marc, garçon timide, un Vest Pocket Kodak, que l’on voit ici, en lui disant : « Si tu ne sais pas parler, tu sauras peut-être regarder. » En parcourant l’exposition on voit que Marc Riboud savait regarder ! S’il se considère plus comme un photographe que comme un journaliste, il rejoint néanmoins, en 1953, l’agence Magnum, fondée par Robert Capa et Henri Cartier-Bresson qui lui conseillent de faire des reportages à l’étranger. Il quittera l’agence en 1979, tout en conservant des liens amicaux.
Le parcours de l’exposition, chronologique, nous montre des photographies qu’il a prises dans les nombreux pays qu’il a visités, sur tous les continents, même s’il a privilégié l’Asie et tout particulièrement la Chine.
Parmi ses toutes premières photos, au milieu de ces vues de la France d’après-guerre : bidonville, appel de l’abbé Pierre, promeneuses élégantes avenue de l’Opéra, on remarque surtout Le Peintre de la Tour Eiffel (1953) qui fit le tour du monde et lui ouvrit les portes de l’agence Magnum. Robert Capa l’envoie alors faire un long séjour en Angleterre en 1954, pour parachever sa formation, « voir les filles et apprendre l’anglais ». ... (Lire la suite et voir le parcours).