CHÂTEAU DE CHAMBORD. Avec sa silhouette très spécifique, sa façade de 156 mètres de longueur, d’une hauteur de 56 mètres en son centre, son donjon de 44 mètres, ses 426 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées et 800 chapiteaux sculptés, le château de Chambord est unique. Ajoutons que ce qui ne devait être qu’un relais de chasse est entouré par un parc boisé de 5440 hectares entièrement clos par une enceinte de 32 km, ce qui en fait le plus grand parc forestier clos d’Europe. On ne connaît pas les noms des premiers architectes mais on sait que François Ier, le « prince architecte », initiateur du projet en 1519, s’impliqua beaucoup dans sa construction, s’inspirant des nouveaux principes de l’architecture Renaissance. Cette dernière repose sur la géométrie, les rapports mathématiques et la régularité. C’est ce qu’on retrouve tout au long de la visite, en particulier dans le donjon. On glosera encore longtemps sur celui-ci, sur son escalier central à double révolution, sur son plan en forme de croix grecque, deux éléments retrouvés dans les notes de Léonard de Vinci, entre autres « architecte » de François Ier, mort peu de temps avant le début de la construction du château. De même, la rupture de symétrie dans les quatre logis qui entourent l’escalier central restera source d’interrogations même si aujourd’hui des explications se font jour. Heureusement, comme on va le voir, le visiteur a bien d’autres motifs d’intérêt en se rendant à Chambord.
Avant les récentes mesures prises pour lutter contre la COVID-19, les espaces du château ouverts au public pouvaient se visiter librement, sans ordre particulier, avec un dépliant sur lequel on trouvait le plan des différents étages et les principaux centres d’intérêt. Qui plus est, ce dépliant mentionnait ce qu’il fallait voir en priorité si on ne disposait que d’une heure pour la visite, une absurdité pour un château aussi vaste.
La masse imposante du château, au milieu de la forêt que l’on traverse pour y parvenir, sa situation au bord du canal creusé en détournant le Cosson, une petite rivière parcourant le domaine, ses vastes jardins à la française, constituent le premier centre d’intérêt. Une fois traversée la vaste cour, au milieu d’une enceinte de bâtiments, la vue de l’énorme escalier au milieu du donjon est surprenante. On se rend très vite compte que celui-ci, où deux personnes peuvent monter en même temps, en se voyant mais sans se rencontrer, est exceptionnel et constitue la clé du projet de François Ier. .... (Lire la suite et voir le parcours).