Page complétant le parcours en images de l'exposition

VOYAGE SUR LA ROUTE DU KISOKAIDŌ
De Hiroshige à Kuniyoshi

3 - Utagawa Kuniyoshi

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Complément au parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°515 du 6 janvier 2021




Utagawa Kuniyoshi (1797-1861)


Utagawa Kuniyoshi (1797-1861).
Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō.1852, 5e à 10e mois.
Xylogravure polychrome, format ōban tate-e.
Paris, musée Cernuschi. Legs Henri Cernuschi, 1896.

Légende commune à toutes les estampes de la série
 
Relais n°1. Nihonbashi : Ashikaga Yorikane, Narukami Katsunosuke et Ukiyo Tohei. Éditeur : Tsujiokaya Bunsuke.
 
Relais n°2. Itabashi : Inuzuka Shino avec Hikiroku, Samojirō et Dotarō. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°3. Warabi : Inuyama Dōsetsu, 1852, 5e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.03. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.

Cette estampe représente une scène du roman historique du célèbre écrivain Kyokutei (Takizawa) Bakin (1767-1848). La Chronique des huit chiens de Satomi, paru en 106 volumes de 1814 à 1842 et consacré à l’histoire des huit frères du clan Satomi, dont chaque nom comporte le mot inu, « chien ». Ici, Inuyama Dōsetsu, deuxième de la fratrie, prend la pose de l’ascète Jakumaku Dōjin Kenryu. Il a ceint sa chevelure d’un lien sacré et récite une formule magique, serrant entre ses lèvres des branchettes de pin enveloppées dans du papier. Assis sur un autel parmi les flammes, il reçoit l'aumône des passants et disparaît alors instantanément.

 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°4. Urawa : le poissonnier Danshichi,  1852, 5e mois. Xylogravure polychrome, format ōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.04. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.
 
Relais n°5. Ōmiya : Abe no Munetō. Éditeur : Takadaya Takezō.
 
Relais n°6. Ageo : la courtisane Takao de la maison Miura. Éditeur : Hayashiya Shōgorō.

Dans la pièce du théâtre kabuki Encens précieux et lespédèzes de Sendai, la courtisane Takao est rachetée pour son poids en or par le riche seigneur Ashikaga Yorikane. Les avides propriétaires de la maison l'ont couverte d'un vêtement si lourd que les pièces d'or accumulées sur la balance finissent par tomber. Sa chevelure est ornée d'un peigne et de longues épingles à son emblème, une feuille d'érable, que l'on retrouve autour du titre de la série. L'histoire se termine dramatiquement, puisque Takao est tuée par Ashikaga Yorikane, jaloux de l'amour que la jeune femme porte à un autre homme.

 
Relais n°7. Okegawa : Tamaya Shinbei et Kojorō. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Relais n°8. Kōnosu : Musashi no Kami Moronao. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°9. Kumagaya : Kojirō Naoie. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°10. Fukaya : Yuriwaka Daijin. Éditeur : Kagaya Yasubei.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°11. Honjō : Shirai Gonpachi, 1852, 5e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.11. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.

Sous une pluie battante, le samouraï Shirai Gonpachi vient de tuer son adversaire Honjō Sukedayu, dont le nom est associé par Kuniyoshi au relais de Honjō. Ici, Gonpachi ne s'est pas encore rechaussé et rengaine tout juste son sabre. Il sera ensuite rattrapé par la justice et exécuté en 1679. La courtisane Komurasaki, qui aime Gonpachi plus que tout, ne peut pas supporter sa mort et se suicide sur sa tombe. Cette histoire passionnelle, célèbre dans tout l'archipel, est adaptée librement en 1823 pour le théâtre kabuki dans la pièce de Tsuruya Nanboku (1755-1829), Exemple du monde flottant, éclairs de la foudre.

 
Relais n°12. Shinmachi : Gokumon Shōbei. Éditeur : Iseya Kanekichi.
 
Relais n°13. Kuragano : Jiraiya. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Relais n°14. Takasaki : Konomura Ōinosuke. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°15. Itahana : Onzōshi Ushiwakamaru. Éditeur : Hayashiya Shōgorō.
 
Relais n°16. Annaka : Seigen. Éditeur : Kagaya Yasubei.

Kuniyoshi représente ici l’amour impossible du moine Seigen, du célèbre temple Kiyomizu-dera de Kyōto, pour Sakera hime (princesse Cerisier) ; Seigen, obsédé par la beauté de la jeune fille, est chassé du sanctuaire et trouve refuge dans un endroit délabré en pleine montagne. Annaka est une ville de la préfecture de Gunma, et Kuniyoshi rapproche ce nom des mots an, « ermitage », et naka qui signifie « à l’intérieur ». Agenouillé devant l’image du gardien de la voie bouddhique, Fudō Myōō, Seigen tente de prier, mais ce sont les gracieux traits de Sakura hime qu’il aperçoit.

 
Relais n°17. Matsuida : Yamauba et Matsui Tamijirō. Éditeur : Tsujiokaya Bunsuke.
 
Relais n°18. Sakamoto : Gojōzaka. Éditeur : Minatoya Kohei.
 
Relais n°19. Karuizawa : Kamata Matahachi. Éditeur : Takadaya Takezō.
 
Relais n°20. Kutsukake : Kōsekikō et Chōryō. Éditeur : Iseya Kanekichi.
 
Relais n°21. Oiwake : Oiwa et Takuetsu. Éditeur : Takadaya Takezō.

Oiwa, l’héroïne d’une célèbre pièce de revenants du théâtre kabuki, est une femme maltraitée par son mari, amoureux de la fille de son riche voisin. Ce dernier fait parvenir à Oiwa un onguent empoisonné. Le masseur aveugle, Takuetsu, comprend, en touchant le visage de la jeune femme, qu'un drame vient de se produire. Terrifié, il s'enfuit en plaçant un miroir entre les mains d'Oiwa. Défigurée et perdant sa chevelure, elle se donne la mort avec la dague de son conjoint. Kuniyoshi fait un jeu de mots avec le nom du relais Oiwake et celui d'Oiwa combiné avec ke, qui signifie « chevelure ».

 
Relais n°22. Odai : Teranishi Kanshin. Éditeur : Iseya Kanekichi.
 
Relais n°23. Iwamurada : Ōiko arrosant les champs. Éditeur : Kagaya Yasubei.
 
Relais n°24. Shionada : Torii Matasuke. Éditeur : Minatoya Kohei.
 
Relais n°25. Yawata : Ōmi Kotōda et Yawata Saburō. Éditeur : Hayashiya Shōgorō.
 
Relais n°26. Mochizuki : Kaidōmaru. Éditeur : Hayashiya Shōgorō.

Kintarō, « l’enfant d’or », connu aussi sous le nom de Kaidōmaru, est l’un des héros les plus populaires des contes pour enfants. Selon la légende, Kintarō est le fils de la sorcière de la montagne, Yamauba, et du dieu du tonnerre. Il est élevé avec amour par sa mère sur le mont Ashigara. Les animaux de la forêt sont ses seuls compagnons de jeu. Ici, Kintarō tente d'attraper un oiseau, qui s'avère être un jeune tengu (être imaginaire aux caractéristiques humaines et aviaires). Le titre de la série est entouré de jouets prisés des enfants de l'époque d'Edo; quant au paysage, il est représenté dans une hache, l'instrument préféré de Kintarō.

 
Relais n°27. Ashida : Arahmaru et Nyogetsuni. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Relais n°28. Nagakubo : Oshichi et Kichiza. Éditeur : Tsujiya Yasubei.
 
Relais n°29. Wada : Wada Hyōe. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°30. Shimosuwa : Yaegaki hime, 1852, 8e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.30. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.
 
Relais n°31. Shiojiri : Tagagi Toranosuke. Éditeur : Izutsuya Shōkichi.
 
Relais n°32. Seba : Musashibō Benkei et Tosabō Shōshun. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°33. Motoyama : Yamauba. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°34. Niekawa : Takenouchi no Sukune et Umashiuchi no Sukune. Éditeur : Kagaya Yasubei.

Takenouchi no Sukupe est un personnage légendaire, qui aurait vécu 244 ans et qui aurait été un général de plusieurs empereurs, particulièrement fidèle à l'impératrice Jingū, régente de son fils, le futur empereur Ōjin. Cette scène se passe alors qu’Ōjin est déjà adulte. Jaloux de Takenouchi, son frère cadet Umashluchi no Sukune l’accuse injustement de trahison et lui fait subir le supplice de l’eau bouillante. Devant l'empereur et la cour, l'accusé plonge sans crainte son bras dans la cuve. Il n'éprouve aucune douleur et atteste ainsi de son innocence et de la félonie de son frère.

 
Relais n°35. Narai : Oroku et Zenkichi. Éditeur : Minatoya Kohei.
 
Relais n°36. Yabuhara : Sue Harukata. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Relais n°37. Miyanokoshi : le prince de la grande pagode. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.

Nom de lieu, Miyanokoshi évoque aussi le surnom donné au prince Moriyoshi (1308-1335), fils aîné de l’empereur Go-Daigo (1288-1339). Moriyoshi fomente deux coups d'État; il combat ensuite aux côtés de son père contre le shogunat de Kamakura et est nommé shogun. Mais Ashikaga Takauji (1305-1358), peu récompensé de l’aide apportée à Go-Daigo, chasse l'empereur, fait arrêter Moriyoshi et l'envoie à Kamakura, où il est exécuté en 1335. Cette scène représente les instants qui précèdent la mort de Moriyoshi. Le jeune homme lit des sutras, une dame de compagnie se tient près de lui.

 
Relais n°38. Fukushima : Urashima Tarō. Éditeur : Izutsuya Shōkichi.
 
Relais n°39. Agematsu : Eda Genzō. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°40. Suhara : Narihira et Dame Nijō, 1852, 7e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.40. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.

Ariwara no Narihira (825-880) est l’un de six grands poètes du Japon. La scène illustrée ici s'inspire du douzième épisode des Contes d'Ise. Le séduisant Narihira vient d'enlever Dame Nijō, l’une des favorites de l'empereur Go-Fukakusa (1243-1304), et court dans la plaine de Musashi. Dame Nijō rêve d'épouser l'empereur, mais, victime de jalousie, elle est renvoyée du palais et entre dans les ordres. Le couple est ici poursuivi par des hommes qui veulent ramener la jeune femme au palais. Dame Nijō récite un poème afin de les empêcher de mettre le feu à la plaine de Musashi, célèbre pour ses eulalies (roseaux de Chine) aux épis argentés.

 
Relais n°41. Nojiri : Hirai Yasumasa et Hakamadare Yasusuke. Éditeur : Izutsuya Shōkichi.
 
Relais n°42. Midono : Midono Kotarō. Éditeur : Minatoya Kohei.
 
Relais n°43. Tsumago : Abe no Yasuna et le renard Kuzunoha. Éditeur : Minatoya Kohei.

Abe no Yasuna, un aristocrate du x° siècle, se trouve dans un sanctuaire de la forêt de Shinoda lorsqu'il croise une renarde poursuivie par des chasseurs. Il la protège et la remet en liberté. Il rencontre peu après une jeune fille d'une grande beauté, Kuzunoha (feuille de marante), qu'il épouse et qui lui donne un fils. Un jour, Abe no Yasuna comprend que sa femme est la renarde dont il a sauvé la vie, métamorphosée. L'animal reprend alors sa forme initiale et doit quitter sa famille ainsi que le monde des humains, sous les yeux de son fils, qui tente de la retenir.

 
Relais n°44. Magome : Takebayashi Sadashichi. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Relais n°45 [gravure numérotée de manière erronée 44]. Ochiai : l’immortel Kume et la lavandière. Éditeur : Hayashiya Shōgorō.
 
Relais n°46. Nakatsugawa : la femme et la fille de Horibe. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°47. Ōi : Ono Sadakurō. Éditeur : Kagaya Yasubei.
 
Relais n°48. Ōkute : la vieille femme de la maison isolée. Éditeur : Yawataya Sakujirō.

Une vieille démone héberge chez elle des hommes pour les tuer et les dépouiller de leurs biens. Elle contraint sa fille d'une grande beauté, à l'aider dans son horrible besogne en attirant des voyageurs jusqu'à leur demeure. Un jour, la demoiselle rencontre un novice. Elle supplie en vain sa mère d'épargner le jeune homme. Elle tente ici d'arracher un couteau de la main de la vieille femme pour l’empêcher de couper la corde reliée à la grosse pierre placée au-dessus de la tête du bouddhiste. Le garçon s'avère être une réincarnation de la divinité aux mille bras, Kannon.

 
Relais n°49. Hosokute : le seigneur Horikoshi. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°50. Mitake : Akushichibyōe Kagekiyo. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°51. Fushimi : Tokiwa Gozen, 1853, 2e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.51. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.

Tokiwa Gozen est une femme d’une grande beauté, dont la vie est racontée dans Le Dit des Heike, conte épique sur la destinée du clan des Taira. Issue de la noblesse, Tokiwa épouse Minamoto no Yoshitomo (1123-1160), qui combat tout d'abord aux côtés des Taira, puis se révolte contre eux. Vaincu, il s'enfuit, mais est assassiné. De leur union sont nés trois fils. Après la mort de leur père, Tokiwa craint pour leur vie et quitte Kyōto avec ses enfants. Près de Fushimi, ils sont pris dans une tempête de neige. Tokiwa protège ses enfants sous ses vêtements jusqu’à l’arrivée de villageois qui leur viennent en aide.

 
Relais n°52. Ōta : le médecin charlatan Ryōchiku et Amakawaya Gihei. Éditeur : Kobayashi Tajirō.
 
Relais n°53. Unuma : Yoemon et sa femme Kasane. Éditeur : Kazusaya Iwazō.
 
Relais n°54. Kanō : Bōtarō et sa nourrice. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°55. Gōdo : aveugles en voyage. Éditeur : Kazusaya Iwazō.
 
Relais n°56. Mieiji : observation des feuilles d’automne. Éditeur : Kagaya Yasubei.
 
Relais n°57. Akasaka : l’impératrice Kōmyō. Éditeur : Iseya Kanekichi.
 
Relais n°58. Tarul : Sarunosuke. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Relais n°59. Sekigahara : Hanaregoma Chōkichi et Nuregami Chōgorō. Éditeur : Izutsuya Shōkichi.
 
Relais n°60. Imasu : les frères Soga. Éditeur : Tsujiokaya Bunsuke.
 
Relais n°61. Kashiwabara : Kasaya Sankatsu. Éditeur : Yawataya Sakujirō.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°62. Samegai : Kanai Tanigorō, 1852, 6e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.62. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.

Une courtisane de haut rang du Yoshiwara, le quartier des plaisirs, retrouve fortuitement sa jeune sœur venue chercher du travail. Après la joie des retrouvailles, elle apprend que leur père a été assassiné. Désireuses de venger sa mémoire, elles s'initient aux arts martiaux. En chemin, elles sont poursuivies par des bandits et sauvées par Kanai Tanigorō, maître en arts martiaux, qui décide de les accompagner dans les sentiers montagneux. Ils rencontrent maints obstacles et sont même attaqués par un reptile monstrueux. Kanai Tanigorō parvient à le vaincre tout en protégeant les deux jeunes filles.

 
Relais n°63. Banba : Utanosuke et Matabei le bègue. Éditeur : Iseya Kanekichi.
 
Relais n°64. Toriimoto : Taira Tadanori et le bonze porteur d’huile. Éditeur : Takadaya Takezō.
 
Relais n°65. Takamiya : Kamiya lemon. Éditeur : Kobayashi Tajirō.
 
Relais n°66. Echigawa. : Saginoike Heikurō. Éditeur : Kazusaya Iwazō.
 
Relais n°67  [gravure numérotée de manière erronée 48]. Musa : Miyamoto Musashi. Éditeur : Sumiyoshiya Masagorō.

Artiste talentueux et guerrier de renom, Miyamoto Musashi (1584-1645) est le maître d'armes le plus célèbre du Japon. Élevé dans un monastère, il apprend très jeune le maniement des sabres. Il invente un style de combat à deux sabres, qui lui permet de gagner soixante combats consécutifs, et de devenir le meilleur sabreur du Japon. Il fait l'objet de pièces de kabuki, de romans, de mangas et de films d'animation. Il est aussi un sujet de prédilection pour les artistes, qui représentent ses nombreux exploits, dont des batailles contre des animaux géants, comme cette chauve-souris.

 
Relais n°68. Moriyama : le grand maître zen Bodhidharma. Éditeur : Takadaya Takezō.
 
Relais n°69  [gravure numérotée de manière erronée 67]. Kusatsu : le jeune maître Yoshitaka. Éditeur : Minatoya Kohei.
 
Utagawa Kuniyoshi (1797–1861). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°70. Ōtsu : Koman, 1852, 7e mois. Xylogravure polychrome, formatōban tate-e. Paris, musée Cernuschi, M.C. 4780.70. Legs Henri Cernuschi, 1896. © Paris Musées / Musée Cernuschi.
 
Kyōto : le monstre nue ; fin. Éditeur : Minatoya Kohei.

Cette série d'estampes se termine à Kyōto par la représentation du légendaire nue, animal à tête de singe, au corps de raton laveur, aux pattes de tigre et à la queue de serpent. || apparaît dans Le Dit des Heike, chronique poétique sur la lutte pour le pouvoir des deux clans rivaux, les Minamoto et les Taira. Dans l'intitulé de l’estampe, Kuniyoshi fait un jeu de mots avec taibi, «fin », qui signifie également « longue queue », évoquant celle du nue. Le cartouche du titre est entouré de nuages noirs annonçant l'arrivée du monstre, il comporte aussi l'arc et la flèche qui ont servi à l'abattre.

 
Liste des titres. Éditeur : Minatoya Kohei.