Page complétant le parcours en images de l'exposition

VOYAGE SUR LA ROUTE DU KISOKAIDŌ
De Hiroshige à Kuniyoshi

1 - Keisai Eisen et Utagawa Hiroshige

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Complément au parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°515 du 6 janvier 2021


 

Keisai Eisen (1790-1848) et Utagawa Hiroshige (1797-1858)

Keisai Eisen (1790-1848) : La Route du Kisokaidō, 1835-1838
et Utagawa Hiroshige (1797-1858) : Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō, 1835-1838.
Éditeur de Keisai Eisen : Takenouchi Magohachi (sauf exception signalée dans la légende).
Éditeur de Utagawa Hiroshige : Iseya Rihel (sauf exception signalée dans la légende).
Cachet de censure (quand il est présent) : kiwame.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
Collection Georges Leskowicz.

 

Caractéristiques communes à toutes les estampes.
Keisai Eisen. Le point de départ de la route du Kisokaidō. 1. Nihonbashi : neige au petit matin.

Cette estampe restitue l'animation qui règne par un beau matin d'hiver sur le pont Nihonbashi, point de départ des cinq routes (gokaidō) de l’époque d’Edo. Sur la gauche, on aperçoit le quartier de Kitazume, au nord-est duquel, au bord de la rivière, se trouvait un marché aux poissons, ce qui explique la présence d'hommes aux palanches et paniers de bambou chargés de belles prises, Au loin, le soleil se lève à droite du pont Edobashi.
Il existe différentes versions de cette image (voir ci-dessous), et la signature d’Eisen est notamment absente de certains tirages.

Keisai Eisen. Le point de départ de la route du Kisokaidō. 1. Nihonbashi : neige au petit matin.
Éditeur : Takenouchi Magohachi et Iseya Rihel.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 2. Le Relais d’Itabashi.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 3. Le Relais de Warabi : traversée de la rivière Toda.
Keisai Eisen. Les Relais de la route du Kisoji. 4. Le Relais d’Urawa : vue lointaine du mont Asama.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. La Route du Kisokaidō. 5. Le Relais d’Ōmiya : vue lointaine du mont Fuji.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 6. Le Relais d’Ageo : le sanctuaire de Kamo.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 7. Le Relais d’Okegawa : vue de la campagne environnante.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 8. Le Relais de Kōnosu : vue du mont Fuji depuis Fukiage.

Cette scène représente la vue sur le mont Fuji depuis les alentours de Fukiage, une halte située entre Kōnosu et Kumagaya. Les voyageurs pouvaient y faire une pause, mais n'avaient pas l'autorisation d'y passer la nuit. Eisen a renforcé la profondeur de champ en répartissant les voyageurs deux par deux sur le chemin qui serpente entre les rizières. Le moine itinérant (komusō), qui se distingue par son chapeau de paille en forme de panier (tengai), et le personnage qui jette un regard en arrière du premier plan sont un clin d'œil à une scène de voyage tirée de la Méthode de dessin de Hokusai (1819).

Keisai Eisen. Sur la Route du Kisokaidō. 9. Le Relais de Kumagaya : vue de la berge de Hatchō.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 10. Le Relais de Fukaya.

Fukaya était l’un des quartiers des plaisirs les plus prospères en cette période. Eisen a choisi de présenter ici les personnages qui animent les lieux de la vie nocturne. Le bâtiment de gauche est une auberge, mais la clôture à jours derrière laquelle figurent des femmes rappelle celle des maisons closes de l'époque, permettant de voir les serveuses qui n'hésitaient pas à laisser leur vertu de côté (meshimorionna). Cinq femmes se situent au premier plan. La plus à gauche et la deuxième en partant de la droite semblent être des servantes d'auberge, tandis que les autres seraient des geishas (ou des prostituées).

Keisai Eisen. Les Relais de la route du Kisoji. 11. Le Relais de Honjō : traversée de la rivière Kannagawa.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 12. Shinmachi.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 13. Le Relais de Kuragano : la rivière Karasugawa.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 14. Takasaki.
Éditeur : Takenouchi Magohachi.
Non signé [Keisai Eisen]. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 15. Itahana.
Éditeur : Iseya Rihel.
Utagawa Hiroshige (1797–1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°16. Annaka, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 17. Matsuida.
Non signé [Keisai Eisen, 1790–1848]. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°18. Sakamoto, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 19. Karuizawa.
Éditeur : Takenouchi Magohachi et Iseya Rihel.

Karuizawa est la première étape après le col d'Usui, du côté de Shinano. De nos jours, c'est un lieu de villégiature prisé des vacanciers fuyant la torpeur estivale, mais, à l'époque, ce n'était qu'un village pauvre dans une plaine froide où seuls le millet et le sarrasin pouvaient pousser. À droite, on aperçoit des auberges; au fond, une montagne isolée. La scène représente un groupe de voyageurs rassemblés autour d'un feu sur le bord de la route, à l'écart du relais. L’homme courbé essaie d'allumer sa pipe directement dans le brasier, tandis que l'écuyer se charge de celle du cavalier.

Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 20. Le Relais de Kutsukake : pluie sur la plaine de Hiratsuka.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 21 [gravure numérotée de manière erronée 22]. Oiwake : vue du mont Asama.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 22. Odai.

Cette estampe représente un paysage automnal peu après l'étape d'Odai, à Kanaigahara, où les herbes des pampas japonaises (susuki) poussent dru. Les trois personnages de gauche portent la tenue traditionnelle des pèlerins et font route dans le sens Edo-Kyōto. Sur leur chapeau, il est précisé qu'ils voyagent en groupe de trois, ce qui suggère qu'il s’agit d'un couple accompagné de son enfant. À droite un moine chemine en sens inverse, dans l'espoir de collecter des fonds pour financer la construction du bâtiment principal d'un temple, comme l'indique la banderole qu'il tient à la main.

Keisai Eisen. Sur la Route du Kisokaidō. 23. Iwamurada.

Cette estampe singulière représente une dispute entre aveugles le long du chemin. Si les aveugles sont rares dans les estampes ukiyo-e, ils n'en sont pas pour autant absents. Parmi les créations plus ou moins contemporaines d’Eisen, on peut citer La Querelle des aveugles d'Utagawa Toyokuni (1786-1865). Quand on compare ces œuvres, il semble probable qu'Eisen se soit inspiré de ses prédécesseurs, mais pourquoi a-t-il choisi ce thème ? Les habitants d'Iwamurada étant connus pour leur tempérament sanguin, il est également possible que cette réputation ait influencé Eisen.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 24. Shionada.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 25. Yawata.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 26. Mochizuki.
Utagawa Hiroshige (1797–1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°27. Ashida, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 28. Nagakubo.
Utagawa Hiroshige (1797–1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°29. Wada, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.

De taille modeste, le relais de Wada était perdu au milieu des montagnes. Il se trouvait à 2 ri (7,8 km) de l'étape précédente, Nagakubo. En revanche, il était séparé de la suivante, Shimosuwa, par 5,5 ri (21,45 km) en passant par le col escarpé de Wada, le plus élevé de toute la route du Kisokaidō. C’est ce col, où règne le froid et où la neige ne fond pas avant la fin du printemps, qui est représenté ici. Le sentier monte vers la droite avant de bifurquer vers la gauche. Hiroshige a encadré la scène de montagnes entre lesquelles il a installé le chemin et les voyageurs.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 30. Shimosuwa.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 31. Le Col de Shiojiri : vue du lac Suwa.
Utagawa Hiroshige (1797–1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°32. Seba, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.

Cette estampe représente la rivière Naraigawa au clair de lune. Sur la berge, les saules et les roseaux plient sous le vent, tandis qu'une lune immense domine le ciel subtilement teinté de rouge. L'astre éclaire faiblement les étendues sauvages désertes, un radeau et une barque qui transporte du bois, alors que la nuit tombe peu à peu. Hiroshige célèbre le quotidien rude mais heureux des hommes qui vivent entourés d'un écosystème indompté. La lune, les nuages, le vent, la végétation, l'eau, les personnages et les bâtiments, tous dégagent une impression de solitude.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 33. Motoyama.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 34. Niekawa.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 35. Le Relais de Narai : une boutique de spécialités locales.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 36. Yabuhara : la source de l’encrier au col Toril.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 37. Miyanokoshi.
Éditeur : Takenouchi Magohachi.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 38. Fukushima.
Éditeurs : Takenouchi Magohachi, Iseya Rihel.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 39. Agematsu.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 40. Suhara.
Keisai Eisen (1790–1848). Les Relais de la route du Kisoji. Relais n°41. Nojiri : vue du pont de la rivière Inagawa, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 42. Midono.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 43. Tsumago.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 44. Le Relais de Magome : vue du col.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 45. Ochiai.
Utagawa Hiroshige (1797–1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°46. Nakatsugawa, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.

Une pluie torrentielle s’abat sur la région. On distingue des nuages bas et menaçants, la silhouette d'une montagne, les toits et les lumières des maisons qui bordent le chemin, ainsi qu'une étendue d'eau sur laquelle se détachent des aigrettes. Les trois hommes au premier plan sont des samouraïs ; deux portent des caisses munies de pieds, tandis que le troisième les suit avec une lance.
Ce tirage, l’un des plus rares de la série, est le seul sur lequel le haut des jambières de deux personnages est bleu indigo. La série comprend une autre vue appelée «Nakatsugawa par beau temps ».

Utagawa Hiroshige (1797–1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. Relais n°47. Ōi, 1835-1838.
Xylogravure polychrome, format ōban yoko-e.
© Fundacja Jerzego Leskowicza.

Cette estampe montre la vue vers Nakatsugawa depuis le haut de la colline Jinbeizaka, juste avant d'arriver au relais d'Ōi. Au fond à droite, on aperçoit le mont Ena; à sa gauche, le mont Kasagi, au fond, le mont Kisokoma, le long duquel s'étendent les alpes centrales. De nombreux voyageurs transitaient par Ōi, situé au croisement de plusieurs chemins, car c'était l'étape qui comptait le plus d’auberges sur la route secondaire du Minoji.
Ici, Hiroshige met en scène un groupe de voyageurs accompagnés de leurs écuyers, progressant avec difficulté sous la neige, qui tombe dru.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 48. Ōkute.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 49. Hosokute.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 50. Mitake.
Utagawa Hiroshige (1797-1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 51. Fushimi.
Le couple déjeunant au fond de l’estampe se sert d’un nécessaire à pique-nique.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 52. Ōta.
Keisai Eisen. La Route du Kisokaidō. 53. Le Relais d’Unuma : vue lointaine d’Inuyama.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 54. Kanō.
Keisai Eisen (1790-1848). Les Relais de la route du Kisoji. 55. Gōdo : pêche au cormoran sur la rivière Nagaragawa.

L’étape de Gōdo, la plus éloignée d’Edo représentée par Eisen, se situait sur la berge ouest de la rivière Nagaragawa. Cette scène évoque la traditionnelle pêche au cormoran, au cours de laquelle les pêcheurs descendent la rivière accompagnés d’une douzaine d'oiseaux dressés. Elle se pratique en été, à trois : un pêcheur, son assistant et un troisième homme, qui manœuvre la barque. Ici, le pêcheur tient les ficelles pendant que son assistant, au centre, fume ; tous deux ont l'air de vieillards sympathiques, ce qui renforce le côté pittoresque de la situation.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 56. Mieiji.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 57. Akasaka.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 58. Tarul.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 59. Sekigahara.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 60. Imasu.
Utagawa Hiroshige (1797-1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 61. Kashiwabara.

Kashiwabara se trouvait au pied du mont Ibuki et abritait de nombreuses boutiques d'armoise d’Ibuki, utilisée pour la technique médicale de la moxibustion. L'estampe représente la plus riche d’entre elles, Kameya Sakyō. Au moment où Hiroshige a effectué le voyage, sa réputation était sans égale. On distingue, de droite à gauche, une poupée à grosse tête censée apporter la prospérité aux commerçants (fukusuke), un paravent sur lequel il est écrit « armoise pour moxibustion », une sélection de produits et un salon de thé. Au premier plan, quatre porteurs reprennent des forces en posant leur charge sur une canne.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 62. Samegai.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 63. Banba.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 64. Toriimoto.
Éditeur : Takenouchi Magohachi.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 65. Takamiya.

Quand on quitte Toriimoto en longeant la rive gauche du lac Biwa, le chemin mène à Takamiya. La ville, qui s'est développée aux portes du sanctuaire de Taka, était le centre de diffusion d'une étoffe de chanvre de grande qualité, l'Ōmi jōfu.
Cette estampe représente l’étape vue depuis la berge sud de la rivière Inukamigawa, qui, en général, était presque à sec. Les habitants se contentaient de construire des passerelles temporaires au besoin, si la pluie faisait gonfler les flots. Apparemment, comme le montre cette estampe, le reste du temps, seuls les piliers en bois étaient laissés en place.

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 66. Echigawa.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 67. Musa.
Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 68. Moriyama.

 

Utagawa Hiroshige. Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 69 [gravure numérotée de manière erronée 68].
L’embranchement à Kusatsu
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Utagawa Hiroshige (1797-1858). Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō. 70. Ōtsu.

Lorsque le voyageur arrive à Ōtsu, la route se met à grimper. Cette estampe décrit la vue que l'on a sur le lac Biwa, si on se retourne à mi-pente pour jeter un regard en arrière. Les chars à bœufs étaient exceptionnellement autorisés entre Ōtsu et Kyōto, et une partie de la voie était aménagée en conséquence. Sur les enseignes, on remarque des références à l'éditeur, telles que « succès pour Iseri », ou l’emblème de sa maison, mais aussi des messages publicitaires comme « nouveauté », « bonne chance », ou « Hiro » et « Shige » (pour Hiroshige). La satisfaction d’avoir achevé la série est bien palpable.