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 Parcours en images et en vidéos de l'exposition
 VERSAILLES REVIVAL1867-1937
 avec des visuels 
              mis à la disposition de la presse,et nos propres prises de vue
 
 
 
   
               
                 
                  
                    
                       
                        | 1 - Introduction
 
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                        | Scénographie 
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                        | Introduction 
 À la fin d’un siècle de bouleversements politiques qui se                            sont enchaînés à partir de la Révolution, le regard sur                            l’Ancien Régime se transforme. La distance crée à la fois                            l’apaisement, le flou, la nostalgie et la fantaisie. Versailles,                            symbole spectaculaire de cet ancien monde, revient sur                            le devant de la scène.                            Même si le Château est devenu un musée, il retrouve un                            peu de son faste sous le Second Empire. En 1870, c’est                            bien malgré lui qu’il réendosse son rôle symbolique avec                            la proclamation de l’Empire allemand dans la galerie                            des Glaces. La Troisième République s’installe ensuite                            dans le palais des rois et de grands événements officiels                            y prennent place.
 
 La conservation du Château se lance                            dans l’aventure du remeublement pour rendre au palais                            son apparence d’avant 1789.                            Toute cette activité produira à la Belle Époque une                            véritable effervescence culturelle et mondaine.                            Versailles attire écrivains, peintres et musiciens, son                            modèle redevient un code de la haute société. Les                            jardins et leurs fontaines sont désormais un pèlerinage                            incontournable pour les poètes comme pour le grand                            public. On les préfère en automne, saison incarnant le                            mélange de flamboyance et de déclin qui fait la grandeur                            bouleversante du lieu. On réinvente l’histoire, on se                            déguise en Marie-Antoinette, on construit de nouveaux                            Versailles. C’est un véritable phénomène de société qui                            se prolonge pendant l’entre-deux-guerres, écrivant aussi                          une étonnante page de l’histoire de l’art.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | André Paul Arthur Massoulle  (1851-1901). Vase avec figure de Neptune  pour le bassin du Plat-Fond dans les jardins du Grand Trianon, 1896-1899.  Plomb. Château de Versailles. |   
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 2 - Le Second Empire, prémices d'un renouveau
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Le Second Empire, prémices d’un                            renouveau
 Installés au Palais des Tuileries, Napoléon III et son épouse                            Eugénie de Montijo se rendent très souvent à Versailles,                            insufflant un vent de renouveau sur l’ancienne cité royale.
 
 En 1855, le couple impérial y accueille la jeune reine                            d’Angleterre Victoria à deux reprises, le 21 puis le 26                            août. À cette dernière occasion, un bal est donné dans                            la galerie des Glaces et un fastueux dîner servi dans                            l’Opéra, réunissant quatre cents convives.
 
 Hantée par                            l’image de la reine                            Marie-Antoinette,                            l’impératrice                            Eugénie est conquise                            par le Petit Trianon,                            qu’elle visite pour                            la première fois                            en 1853. Sous son                            impulsion est                            organisée en 1867 la                            première exposition                            consacrée à la Reine,                            mise en oeuvre                            au Petit Trianon,                            en même temps                            que l’Exposition                            universelle de Paris.
                            L’ameublement de la chambre, dont une reconstitution                            est proposée dans l’exposition, reflète le caractère tant                            historique qu’approximatif de la démarche. Des meubles                            sont prêtés par l’un des plus grands collectionneurs                            de l’époque, le marquis d’Hertford. Malgré certaines                            inexactitudes, le résultat est efficace : les visiteurs y                            retrouvent l’atmosphère du lieu, ressuscité grâce à cette                          première installation.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Eugène Battaille (1817-1882)  d’après Adolf Ulrik Wertmüller (1751-1811). Marie-Antoinette,  reine de France et ses enfants, 1868. Huile sur toile. Château de  Versailles. |  
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                        | Franz Xaver Winterhalter, Portrait de l’Impératrice Eugénie,  1857, huile sur toile, 138 x 109 cm. Washington, DC, Hillwood Estate, Museum  & Garden, legs de Marjorie Merriweather Post en 1973 © Edward Owen. |  | Charles Escot (1834-1902). Eudore Soulié, conservateur au Château de  Versailles, 1869. Pastel sur papier marouflé sur toile. Château de  Versailles. |  
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                        | Restitution de la Chambre de Marie-Antoinette au Petit Trianon.  |   
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                        | Eugène Lami (1800-1890). Les Grandes Eaux illuminées au bassin de  Neptune, 1864. Huile sur toile. Château de Versailles. |  | Victor Joseph Chavet  (1822-1906). L’Ouverture du bal dans la  galerie des Glaces le 25 août 1855, 1855. Aquarelle et gouache. Prêt de sa  majesté la Reine Élisabeth II. |   
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 3 - Nostalgie et réinvention
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                            Nostalgie et                            réinvention
 Le souvenir de la « tyrannie » est très largement occulté,                            dans l’imaginaire des artistes de la fin du XIXe siècle,                            par celui des plaisirs de la vie de cour. La séduisante                            harmonie des costumes d’époque, des marbres et des                            frondaisons du parc inspire de nombreuses oeuvres                            picturales, aujourd’hui peu prises au sérieux, dispersées                            et difficiles à localiser. On trouve ici quelques exemples                            du motif versaillais dans la peinture dite « historiciste ».                            Celle-ci se distingue de la peinture d’histoire et choisit                            des scènes de genre souvent anecdotiques, qui permettent                            surtout de jouer sur les décors, les costumes et la petite                            histoire piquante.
 Ce courant connaît un âge d’or sous le                            Second Empire et se poursuit à la fin du siècle avec des                            sujets toujours plus improbables, comme l’extraordinaire                            tableau de François Flameng Le Bain des dames de la                            cour, dont on trouve le troublant équivalent dans un film érotique du tout début du XXe siècle situé dans le même                            bosquet de la Colonnade. Le cinéma à ses débuts utilise                            les mêmes ressorts que la peinture et Versailles fera                          toujours partie de ses décors de prédilection.
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Joseph Caraud (1821-1905). Louis XV et Mme du Barry, 1859. Huile  sur toile. Collection Weide Chen et Alice Thui Yi Chen. |  
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                        | Eugène Lami. Réunion dans le bosquet de la  colonnade à Versailles, 19e siècle. Aquarelle, mine de plomb, rehauts de  blanc, 40 x 62 cm. Paris, musée du Louvre. © RMN-GP (musée du Louvre) / T. Le  Mage. |  | Henri Zuber. Les marches  roses à Versailles, 1899. Huile sur toile, 97 x 158 cm. Ville de  Bordeaux-musée des Beaux-Arts. © Bordeaux, Mairie de Bordeaux, photo F. Deval. |  
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                        | François Flameng  (1856-1923). Le Bain des dames de la cour  au XVIIIe siècle, 1886. Huile sur toile. Saint-Pétersbourg, musée d’État de  l’Ermitage. |  | George Roux (1853-1929). La Famille royale en gondole sur le Grand  Canal, avant 1892. Huile sur toile. Versailles, musée Lambinet. |   
                        |  |  |  |   
                        | « Le Bain des dames de la cour », 1904-1905. Document GP Archives - Collection Fiction Pathé. |  |  |   
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 4 - Alexandre Benois (1870-1960)
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Alexandre Benois (1870-1960)
 Ce n’est peut-être pas un hasard si l’un des plus                            grands chantres de la magie de Versailles est russe.                            Le traditionnel amour des Russes pour l’art français                            classique, les relations étroites entre les deux pays à la                            fin du XIXe siècle (la visite du Tsar Nicolas II en 1896 est                            un événement particulièrement marquant) n’expliquent                            pourtant pas le cas extraordinaire d’Alexandre Benois.
 
 Tombé amoureux de Versailles avant même sa première                            visite, grâce aux décors louis-quatorziens de la Belle                            au bois dormant de Tchaïkovski qu’il voit à Saint-Pétersbourg en 1890, l’artiste découvre le Château en                            1896 et prolonge son premier séjour jusqu’en 1898.                            Il reçoit un véritable choc, ne quitte plus les allées                            du parc et produit bientôt sa merveilleuse série des                            Dernières promenades de Louis XIV. Ces compositions                            saisissent par leur atmosphère onirique et l’idée de                            mettre en scène un Louis XIV âgé et se déplaçant                            avec peine, faisant ressentir « le lourd fardeau de cette                            comédie monstrueuse ». Un nouveau séjour de deux                            ans en France en 1905-1906, au moment de la première                            révolution russe, lui inspire des oeuvres qui continueront                            de diffuser en Russie la poésie versaillaise même après                            1917 en plein régime bolchévique. Conservateur au                            musée de l’Ermitage, Benois fuira la Russie en 1926 et                          passera le reste de sa vie en France.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Alexandre Benois (1870-1960). Le bain de la marquise,  1906. Gouache sur papier, 22 x 27,6 cm. Moscou, Galerie d’État Tretiakov. ©  FineArtImages / Leemage. © ADAGP, Paris, 2019. |   
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                        | Alexandre Benois  (1870-1960). Le Parterre d’Eau,  Versailles, 1905-1907. Huile sur toile. Stockholm, Nationalmuseum. |  | Alexandre Benois  (1870-1960). Près de Curtius, 1897.  Aquarelle. Saint-Pétersbourg, Musée d’État Russe. |   
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 5 - 1 - La République chez le Roi
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | La République 
                            chez le Roi
 Le 2 septembre 1870, l’armée française capitule après                            le désastre de la bataille de Sedan. Dès le 19 du même                            mois, le Château subit l’invasion de l’armée prussienne,                            dont l’ambulance occupe pendant plusieurs mois les                            galeries et les appartements. Le chancelier Otto von                            Bismarck, le roi Guillaume de Prusse et l’état-major                            s’installent en ville. Affront suprême, la galerie des                            Glaces sert de théâtre à la cérémonie du sacre de                            Guillaume Ier, proclamé empereur du Deuxième Reich                            le 18 janvier 1871.
 
 Au printemps, à la faveur du départ des troupes                            prussiennes, la Troisième République prend ses quartiers                            à Versailles : les députés, les sénateurs, suivis des                            membres du gouvernement, investissent à leur tour                            l’ancienne résidence royale.
                            Adolphe Thiers, nouveau chef de l’exécutif, y organise la 
                            riposte sanglante contre la Commune de Paris. Pendant                            plusieurs semaines, l’armée dite « versaillaise » combat                            les insurgés, dont une partie des prisonniers sont                            enfermés dans l’Orangerie.
 
 Malgré la fragilité du contexte politique, la République                            s’enracine durablement au sein du palais. Dans la                            nouvelle salle du Congrès, construite à la fin de l’année                            1875 dans l’aile du Midi, le Parlement élit les présidents,                            de Patrice Mac-Mahon en 1873 à René Coty en 1953.                            Les visites diplomatiques se succèdent et Versailles                            retrouve progressivement sa place sur l’échiquier                            politique européen. Selon le souhait de Clemenceau, le                            traité de paix mettant fin à la Première Guerre mondiale                            est signé dans la galerie des Glaces le 28 juin 1919, lavant                          ainsi l’humiliation de 1871.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Anton von Werner  (1843-1915). La Proclamation de l’Empire  allemand, 1885. Huile sur toile. Bismarck-Museum. |   
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                        | Charles Gosselin  (1833-1892). Le Bassin de Neptune,  1887. Huile sur toile. Dijon, musée des beaux-Arts. |  | Herbert Arnould Olivier  (1861-1952). Une séance du Conseil  supérieur interallié au Trianon Palace à Versailles, juillet 1918, 1924.  Huile sur toile. Château  de Versailles. |  
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 5 - 2- Un lieu de représentation du pouvoir
 
 
 
 
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                        | Scénographie  |  
                        | Un lieu de représentation du                          pouvoir
 Dès le printemps 1871, la République s’installe au sein                          du palais, faisant renaître le lieu de représentation du                          pouvoir de l’Ancien Régime. Dans l’aile du Nord, l’opéra                          est tour à tour affecté aux députés, puis aux sénateurs.                          En 1875, l’architecte Edmond de Joly édifie dans l’aile                          du Midi la salle du Congrès, destinée à la chambre des                          députés comme aux séances du congrès du parlement.                          C’est dans ce cadre que sont élus les présidents de la                          République jusqu’en 1953.
 
 Dans les premières semaines, les députés dorment dans 
                          la galerie des Glaces, où sont déployés des lits de fortune.                          Avec le temps, les membres de chacune des Chambres                          s’organisent et trouvent progressivement leur place.                          La présence de l’appareil exécutif et législatif - même                          après leur départ en 1879 - occasionne d’importantes                          modifications au sein du Château, bien souvent réalisées 
                          au détriment du musée conçu par Louis-Philippe.
 
 Le 5 mai 1889, le président Sadi Carnot célèbre le                          centenaire des États généraux à Versailles, qui s’étaient                          réunis dans les murs du palais juste avant que n’éclate la                        Révolution française.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Pierre Petit (1831-1909). Sadi Carnot, président de la République,  1889. Huile sur toile. Château de Versailles. |  
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                        | Alfred Roll. La célébration du centenaire des États-Généraux de  1789 (partie centrale), 1893. Huile sur toile, 610 x 930 cm. Versailles,  châteaux de Versailles et de Trianon.
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                        | 
 6 - Les visites diplomatiques
 
 
 
 
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                        | Les visites diplomatiques
 Dans le sillage des grandes réceptions officielles                            organisées sous l’Ancien Régime et perpétuées par une                            grande majorité des régimes post-révolutionnaires,                            Versailles demeure une halte incontournable lors de la                            visite de souverains étrangers sous la IIIe République.                            Du Shah de Perse reçu en 1873 par le président                            Mac-Mahon au roi d’Angleterre George VI en 1938,                            tous reçoivent les honneurs de la République, lors de                            réceptions plus ou moins fastueuses, orchestrées par le                            cérémonial républicain.
 
 La visite du Tsar Nicolas II le 8 octobre 1896 en constitue                            l’un des exemples les plus célèbres : découverte des                            Grands Appartements et du parc animé des Grandes                            Eaux, dîner offert dans la galerie des Batailles,                            représentation théâtrale de la divine Sarah Bernhardt                            donnée dans le salon d’Hercule…                            À cette occasion, le Château bénéficie d’un mobilier                            prestigieux déposé par le Mobilier national, conférant                            au château-musée une dimension palatiale aussi                            exceptionnelle qu’éphémère.
 
 Au début du XXe siècle, les cérémonies offertes le 15                            octobre 1902 pour le roi d’Italie Victor Emmanuel III,                            ou le 2 juin 1905 pour le roi d’Espagne Alphonse XIII,                          renouvellent cette magnificence royalement républicaine.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Henri Girault de Nolhac  (1884-1948). Visite de la reine  Wilhelmine des Pays-Bas le 3 juin 1912, 1912. Huile sur toile. Collection  particulière. |   
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 7 - La Première Guerre mondiale
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | La Première Guerre mondiale
 Fermé au public dès le 2 septembre 1914, le musée et le                            domaine font l’objet de diverses mesures de protection.                            Malgré le rapprochement inquiétant du front au début de                            l’année 1918, la Première Guerre mondiale laisse moins                            de traces que le conflit de 1870-1871 puisque les troupes                            allemandes ne parviennent pas à remonter jusqu’à                            Versailles.
 
 Avant même la fin du conflit, les représentants des                            puissances victorieuses se retrouvent à l’hôtel Trianon                            Palace, récemment édifié à la lisière du parc, qui abrite                            pendant plusieurs mois le Conseil supérieur de guerre                            interallié. De leur côté, les plénipotentiaires allemands                            logent dans l’hôtel des Réservoirs dès le mois d’avril                            1919, avant la signature du traité de Paix qui a lieu dans                            la galerie des Glaces le 28 juin. La Grande Galerie de                            Louis XIV, véritablement bondée, sert alors de cadre à                            l’événement tant attendu : mondialement médiatisée, la                            mise en scène de cette signature constitue une revanche                            pour les Français, humiliés au même endroit lors de la                            proclamation allemande du 18 janvier 1871. Signé au                            Grand Trianon le 4 juin 1920, le traité de Trianon scelle                          le sort de la Hongrie.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Gilbert Louis Bellan  (1868-1938). Signature du traité de paix  de Versailles dans la galerie des Glaces le 28 juin 1919, 1919. Aquarelle  et rehauts de pastel. Château  de Versailles. |   
                        |  |  |  |   
                        | Fortunino Matania  (1881-1963). La Signature du traité de  Versailles, 1919. Graphite. Londres, Imperial War Museum. |  | Jean-Louis Forain  (1852-1931). Clemenceau. L’Allemagne décoiffée,  1919. Fusain et crayons lithographiques. Versailles, musée Lambinet. |   
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 8 - A la recherche du Versailles perdu
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                            À la recherche du                            Versailles perdu
 Tandis que l’actualité politique s’intensifie à Versailles,                            amenant des instances diverses à occuper des parties                            importantes du Château, le projet prend corps                            de restaurer un palais témoignant dignement de                            l’ancienne magnificence de la cour de France. Après la                            réorganisation totale et brutale orchestrée par Louis-Philippe, après les timides essais de remeublement                            effectués sous le Second Empire, l’arrivée de Pierre de                            Nolhac à la tête du musée en 1892 marque le début d’une                            ambition nouvelle.
 C’est un grand projet partagé entre                            la conservation et les architectes du Château, dont les                            points de vue respectifs sont souvent antagonistes. Les                            débats sont épiques, à l’image du face à face entre Pierre                            de Nolhac et l’architecte Marcel Lambert. L’activité de                            restauration est intense dans les jardins, du bassin de                            Neptune inauguré en 1889 jusqu’à Trianon. Les esthètes                            déplorent la perte d’une pureté originelle au profit de                            reconstitutions sans âme, mais Versailles se débarrasse 
                              peu à peu de ses plaies béantes et de ses vides. Le retour                            au Château de meubles emblématiques, les appartements                            restitués, les publications et les expositions de Pierre de 
                            Nolhac inaugurent un travail scientifique poursuivi,                            après son départ en 1920, par André Pératé puis Gaston                            Brière, et tous leurs successeurs jusqu’à nos jours.  La                            création en 1907 de la Société des Amis de Versailles,                            qui réunit des personnalités politiques et artistiques de                            premier plan, accompagne cet effort visant à inverser,                            dans le domaine du mobilier, la grande hémorragie qu’a                            connue le Château après la Révolution. Pierre de Nolhac                            intitulera ses mémoires, publiés en 1937, La Résurrection                          de Versailles.
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Henri Girault de Nolhac. Pierre de Nohlac,  conservateur du musée de Versailles, 1909. Huile sur toile, 100,2 x 81,4 cm.  Versailles, musée national des châteaux de Versailles et Trianon. © RMN-GP  (château de versailles) / Gérard Blot. |  
                        |  |  |  |  
                        | Pierre de Nolhac  (1859-1936). Les Jardins de Versailles.  Paris, Goupil & Cie – Manzi, Joyant & Cie, 1906, in-fol. Château de  Versailles, bibliothèque du musée. |  | Pierre de Nolhac  (1859-1936). La Reine Marie-Antoinette.  Paris, Boussod, Valadon & Co, 1890, in-fol. Château de Versailles, bibliothèque du musée. |   
                        | 
 9 - La Société des Amis de Versailles
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | La Société des Amis de Versailles
 Dans les années 1900, l’état préoccupant dans lequel se                            trouvent les châteaux de Versailles et de Trianon suscite                            l’émoi dans la presse. En 1907, moins de dix ans après                            la création de la Société des Amis du Louvre, est donc                            fondée la Société des Amis de Versailles sous l’impulsion                            d’Eugène Tardieu, journaliste à l’Écho de Paris. Deux                            figures politiques montantes – et futurs présidents de                            la République - participent à la rédaction des statuts :                            Raymond Poincaré, ancien ministre et depuis sénateur                            de la Meuse, et Alexandre Millerand, député de la Seine.
 
 Le dramaturge Victorien Sardou, grand ami de la                            comédienne Sarah Bernhardt et gendre de l’ancien                            conservateur du musée, Eudore Soulié, assure la                            première présidence de la Société jusqu’à son décès                            l’année suivante. Le peintre de batailles Édouard Detaille                            lui succède pendant quatre ans, suivi d’Alexandre                            Millerand.
 
 Depuis le palais du Louvre où elle est installée, la Société                            des Amis de Versailles organise des conférences, mais                            surtout participe au financement de restaurations et                            d’acquisitions notables pour le musée, comme le surtout                            en biscuit de Sèvres exécuté à l’occasion du mariage du                            Dauphin en 1770 ou le portrait de Marie-Antoinette à                          cheval par Brun de Versoix.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Auguste de La Brély  (1838-1906). Victorien Sardou, sa femme  et ses enfants dans le grand salon de leur maison à Marly-le-Roi, vers  1885. Huile sur toile. Paris, musée Carnavalet – Histoire de Paris. |   
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 10 - Versailles redessiné
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Versailles redessiné
 En matière d’architecture, Versailles n’a jamais connu                            le repos, ni sous l’Ancien Régime, ni après. Aux                            transformations radicales opérées par Frédéric Nepveu                            pour accueillir le musée de Louis-Philippe succèdent les                            importantes restaurations de Charles-Auguste Questel,                            culminant avec la Chapelle royale en 1875-1878. Il est                            le premier à traiter le Château comme un monument                            historique et c’est dans son sillage que s’inscrivent les                          brillants Prix de Rome Alfred Leclerc dans la décennie 1880, puis Marcel Lambert jusqu’à la veille de la                          Première Guerre mondiale. Le plus grand chantier de                          Leclerc est la restauration du bassin de Neptune, très                          dégradé et dont l’aspect actuel doit tout à sa main.
 Lambert est actif à Versailles pendant vingt-quatre ans                          et ses travaux sont nombreux sur les bâtiments comme                          dans les jardins (on remarquera l’ambitieux projet de 
                          restitution des pavillons du bosquet des Dômes) et à                          Trianon.                          Son plus grand chantier est celui de la grande façade ouest                          du Château dont il termine le corps central, la guerre                          repoussant l’achèvement complet à… 1999 !
 De son                          successeur, François Benjamin Chaussemiche, en fonction 
                          de 1913 à 1924, sont présentés dans l’exposition quelques                          dessins dont un projet très audacieux et non réalisé pour la 
                          Vieille aile.
 Le mécénat de John D. Rockefeller permettra                          une gigantesque campagne de travaux mise en oeuvre par                          Patrice Bonnet.
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                        | Texte du panneau didactique |  | Marcel Lambert (1847-1928). Grilles de l’Orangerie, 1894. Crayon et  encre. Archives du Château de Versailles. |   
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 11 - Le Versailles analytique de Maurice Lobre (1862-1951)
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Le Versailles analytique 
                            de Maurice Lobre (1862-1951)
 Pendant plus de cinquante ans, Maurice Lobre a                            immortalisé Versailles avec une ferveur presque religieuse.                            Si le nom de ce peintre est aujourd’hui presque oublié,                            ses contemporains ont loué la solidité de son talent. Le                            caractère analytique de sa peinture l’enracine dans une 
                            tradition classique, dont il ne renie jamais la filiation.
 
 À première vue, rien ne prédispose le bordelais Maurice                            Lobre à devenir le « peintre de Versailles ». Au début des                            années 1890, l’artiste découvre le lieu, un peu par hasard,                            lors d’un séjour en famille. C’est immédiatement le coup                            de foudre. Dès ce jour, Versailles devient son quartier                            général et demeure un véritable fil d’Ariane dans la vie                            du peintre. Familier des lieux, il se lie d’amitié avec                            Pierre de Nolhac, offrant au conservateur une vitrine                            du Château au sein des Salons parisiens, où il expose                            régulièrement.
 
 L’artiste peint presque exclusivement sur le motif,                            installant son chevalet durant des semaines – voire                            des mois ou des années – dans les salons du Château,                            ou à Trianon. Les Petits Appartements l’attirent                            particulièrement, par leur ambiance intime et feutrée.                            S’il s’intéresse d’abord peu aux extérieurs, cette tendance                          commence à s’inverser à partir des années 1910.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Louise Breslau (1856-1927). Maurice Lobre, 1903. Pastel. Collection  Henri Pelazzo. |   
                        |  |  |  |   
                        | Maurice Lobre (1862-1951). Vase aux instruments de musique et aux  fleurs de Jean Robert sur le Tapis vert, non daté. Huile sur toile. Département des Hauts de Seine, musée du Domaine départemental de Sceaux. |  | Maurice Lobre (1862-1951). La Chapelle, 1908. Huile sur toile. Versailles, musée Lambinet. |   
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 12 - Le Jardin des poètes
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Le jardin des poètes
 La littérature joue un rôle essentiel dans la réinvention                            de Versailles à la fin du XIXe siècle. L’aura qui entoure                            le Château, faite d’un mélange complexe de fascination,                            d’imagination débridée, de gaîté et de mélancolie, serait                            bien difficile à saisir sans les formules restées célèbres                            de Proust, de Robert de Montesquiou ou de Maurice                            Barrès. Le Château est le centre de gravité d’un groupe                            de poètes, de peintres et de musiciens partageant une                            esthétique raffinée qui n’exclut pas la modernité, à                            l’image de la verve dansante des tableaux de Giovanni                            Boldini. Les séjours prolongés à l’hôtel des Réservoirs                            leur permettent de s’immerger dans l’atmosphère du                            Château et de ses jardins, quand ils ne s’installent pas                            complètement à Versailles.
 
 Paul Helleu                            multiplie, dans                            ses tableaux et ses                            eaux-fortes, les                            portraits d’élégantes                            et les vues du parc                            de Versailles, mêlant                            les deux registres                            pour en faire un                            genre à part entière,                            parfaitement illustré                            par le tableau ayant                            probablement                            appartenu à Marcel                            Proust, Trois femmes                            dans le parc de                            Versailles. Albert                            Besnard illustre en                            1899 Les Perles rouges de Montesquiou, tandis que La                            Cité des Eaux d’Henri de Régnier, l’autre grand recueil                            poétique entièrement consacré à Versailles, paraît en                            1902. Une édition de 1912 sera accompagnée de paysages                            de Charles Jouas.
 
 De nombreuses oeuvres musicales sont composées à                            partir d’impressions du Château et de ses jardins. À côté de productions souvent délicieusement désuètes                            se détachent les figures de Gabriel Fauré et de Reynaldo                            Hahn, indissociables de l’atmosphère précieuse et                          méditative que décrivent leurs amis peintres et poètes.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Gustave Pamard. Le bassin de Latone et le château, 1894-1907.  Tirage argentique, 27,6 x 22 cm. Versailles, musée national des châteaux de  Versailles et Trianon. © RMN-GP (château de versailles) / C. Fouin. |  
                        |  |  
                        | Bernard Boutet de Monvel  (1881-1949). Le Parc, 1903. Estampe.Paris,  Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la  photographie.
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                        |  |  |  |   
                        | Giovanni Boldini. La  colonnade à Versailles, 1908. Huile sur toile, 157,5 x 105,4 cm. Chazen  Museum of Art, University of Wisconsin-Madison, Gift of Nathan Cummings. ©  Chazen Museum of Art, University of Wisconsin – Madison, Gift of Nathan  Cummings. |  | Paul Helleu (1859-1927). Couple discutant dans le parc de Versailles,  1897. Pointe sèche. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des  Estampes et de la photographie. |   
                        | 
 13 - Les Fêtes
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Les fêtes
 Dans le sillage des réceptions organisées sous le Second                            Empire, d’importantes manifestations culturelles et                            mondaines sont programmées dans le parc au tournant                            du XXe siècle, sous l’égide de diverses sociétés artistiques 
                            ou de personnalités du grand monde.
 
 Organisée par la comtesse de La Rochefoucauld et Alix                            de Nolhac au profit des crèches de la ville, la fête « par                            excellence » eut lieu au Hameau le 27 juin 1901. Si l’on                            en juge par la presse, le Tout-Paris s’y précipite : au pied                            du célèbre moulin se côtoient l’Américaine Anna Gould – l’épouse de Boni de Castellane, déguisée en Marie-
                            Antoinette –, le peintre Carolus-Duran, l’écrivain Robert 
                            de Montesquiou et toute la bonne société de l’époque.
 
 Sous la houlette de personnalités phares de la Belle Époque,
                            comme Robert de Montesquiou ou sa nièce Élisabeth                            Greffulhe, les jardins retrouvent, le temps d’une soirée,                            leur faste d’antan. Le 11 juillet 1908, la comtesse, réputée                            l’une des plus belles femmes de Paris, y organise une fête                            inoubliable en présence de l’archiduchesse Marie-Josèphe                          de Saxe et de personnalités triées sur le volet.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Jacques-Émile Blanche  (1861-1942). Jeanne Julie Régnault, dite  Julia Bartet, sociétaire de la Comédie-Française, 1889. Pastel. Château de  Versailles. |   
                        |  |  |  |   
                        | Georges Bertrand  (1849-1929). Affiche de la fête champêtre  donnée au hameau de la Reine au Petit Trianon le jeudi 27 juin 1901, 1901.  Impression lithographique. Archives du château de Versailles, don de Christian  Millet. |  | Raymond Fournier-Sarlovèze  (1836-1916). La Comtesse Greffulhe dans  le bosquet de la Colonnade à Versailles, 1908. Huile sur toile. Collection  particulière. |   
                        | 
 14 - Versailles, salon littéraire
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Versailles, salon littéraire
 Versailles apparaît tel                            un leitmotiv chez de                            nombreux écrivains,                            qui érigent l’ancienne                            cité royale en lieu de                            pèlerinage comme                            le font Marcel                            Proust, Maurice                            Barrès ou Robert de                            Montesquiou.                            Les jardins du parc,                            si « ennuyeux » aux                            yeux d’Alfred de                            Musset regagnent                            leurs lettres de                            noblesse, encensés                            dans une exaltation                            commune. L’auteur de La Recherche y retrouve le temps                            perdu, tandis que Maurice Barrès hume le parfum                            automnal de ses allées jusqu’à l’écoeurement. Au sein                            de ce cercle d’esthètes, la poétesse Anna de Noailles                            s’éblouit du chant d’un rossignol dans le jardin du Roi.
 
 « Versaillomane » jusqu’à l’excès, Robert de Montesquiou                            chante les louanges de cette « Royale Palmyre » dans                            des vers aux accents fin de siècle dont Les Perles Rouges,                            offrent la quintessence. Dans ses demeures successives,                            du pavillon Montesquiou, situé à quelques pas du                            Château, au Palais Rose du Vésinet, copie du Grand                            Trianon où il s’installe en 1910, le dandy-écrivain fait                            revivre l’âme de Versailles. La présence de la vasque en                            marbre provenant de l’ancien appartement des Bains de                            Louis XIV, qu’il acquiert avec son ami intime Gabriel de                          Yturri, apporte une dimension concrète à son fantasme.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Louise Breslau (1856-1927). Gabriel de Yturri, 1904. Pastel.  Versailles, musée Lambinet. |  
                        |  |  |  |  
                        | Jean-Louis Forain  (1852-1931). Anna de Noailles, 1905.  Huile sur carton. Collection particulière. |  | Citations |  
                        |  |  |  |  
                        | Jacques Émile Blanche. Portrait de Marcel Proust, 1892.  Huile sur toile, 73,5 x 60,5 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN-GP(musée d’Orsay)  / H.Lewandowski. |  | Lucien Doucet. Robert, Comte de  Montesquiou-Fézensac, 1879. Huile sur toile, 129,5 x 86,5 cm. Versailles,  musée national des châteaux de Versailles et Trianon. © RMN-GP (château de  Versailles) / F.Raux. |   
                        | 
 15 - L'invention de l'automne versaillais
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | L’invention de l’automne versaillais
 S’il est une saison privilégiée pour visiter le parc de 
                            Versailles à la Belle Époque, c’est incontestablement                            l’automne. Écrivains, peintres, photographes, musiciens,                            hommes politiques : tous, de façon unanime, d’Henri                            de Régnier à Alexandre Millerand, en passant par Paul                            Helleu et Reynaldo Hahn, se sont épris de ses jardins                            tapissés de feuilles mortes.
 
 L’atmosphère automnale et ses couleurs mordorées                            ravissent les néo-impressionnistes et les symbolistes, qui                            accourent dans les allées du parc dès le début de la saison. 
                            Les rousses frondaisons constituent un véritable aimant                            pour les peintres, au point d’inspirer à un chroniqueur la                            formule d’un « salon d’automne ». Célèbres, confirmés ou                            simples amateurs, les artistes se retrouvent ainsi dans cet écrin particulièrement propice à la création.
 
 Le spectacle magnifique qui enchante peintres et écrivains                            porte aussi en lui une profonde mélancolie. La lente agonie                            de la nature offre, en effet, un écho à la conscience de la 
                            disparition d’un monde. Versailles, temple de la monarchie                            d’Ancien Régime, apparaît, comme chez Maurice Barrès,                          au bord de la « décomposition ».
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Paul César Helleu (1859-1927). La fontaine du soir, vers 1897. 126 x 126 cm. Collection particulière. © Collection  particulière / Lucile Andouy. |  
                        |  |  |  |  
                        | Baron Adolf de Gayne de Meyer. La fontaine de Saturne,  Versailles, octobre 1912. Paris, musée d’Orsay. © Musée d’Orsay, Dist.  RMN-GP / A. Brandt. |  | Henri Zuber (1844-1909). Le Passé, Versailles, 1898. Huile sur  toile. Amiens, collection des musées d’Amiens. |  
                        |  |  
                        | Scénographie  |  
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                        | Giovanni Boldini  (1842-1931). Statue en automne, 1896.  Crayon et aquarelle. Ferrare, Museo Giovanni Boldini. |  | Paul César  Helleu (1859-1927). Le Feu,  ciel bleu, 1890-1900. Huile sur toile. Londres, Nevill Keating Pictures. |   
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                        | Paul César  Helleu (1859-1927). Autoportrait,  1927. Huile sur toile. Bayonne, musée Bonnat-Helleu – musée des beaux-arts de  Bayonne. |  | Paul César Helleu (1859-1927). Trois femmes dans le parc  de Versailles, vers 1908. Huile sur toile, 100 x 76 cm. Paris, musée d’Orsay, dépôt  au musée des Beaux-Arts de Brest. © Musée des Beaux-Arts, Brest. |   
                        | 
 16 - 1 - Thème et variations
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Thème et variations
 Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Versailles                            ne suscite pas seulement un vif engouement. Pour                            certains, c’est l’amour fou, au point qu’il ne leur suffit                            pas de posséder quelques objets évoquant le domaine                            ou d’assister à des fêtes dans les jardins. Plusieurs                            personnalités disposant des moyens nécessaires se font                            bâtir des palais à l’imitation du Château royal. Avec                            le roi Louis II de Bavière, l’exercice est poussé jusqu’à                            la démesure. Désireux de faire édifier à partir de 1868                            un nouveau pavillon dans son relais de chasse de                            Linderhof, le souverain constate bientôt que le domaine                            est trop étroit pour son rêve. Il acquiert une île sur le                            plus grand lac de Bavière et lance la construction de                            Herrenchiemsee, véritable double de Versailles qui                            en reprend le plan complet, jardins compris. Tout en                            témoignant d’une connaissance approfondie du modèle,                            le Château, qui reste inachevé à la mort du roi en 1886,                            offre un troublant mélange de styles.
 
 Ailleurs, ce sont des fragments qui sont reproduits : des                            escaliers de la Reine, des escaliers des Ambassadeurs                            surtout, à Vienne, à Bruxelles, en Angleterre et dans le                            Palais rose de Boni de Castellane, avenue Foch à Paris.                            Les jardins ne sont pas en reste et Achille Duchêne                            s’impose comme le nouveau Le Nôtre.
 
 Aux États-Unis, les appartements de Central Park se                            remplissent de mobilier royal ou de répliques, tandis que                            s’élèvent dans les lieux de villégiature des palais inspirés                            du Grand ou du Petit Trianon, comme Marble House, la                            propriété d’Alva Vanderbilt.
 
 Non moins spectaculaire est le second paquebot France,                            inauguré en 1912, qui sera surnommé le « Versailles des                            mers ». Il permet à une clientèle habituée à ces décors                            de ne pas être dépaysée, même lorsqu’elle traverse                          l’Atlantique.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Reinhard Sebastian  Zimmermann (1815-1893). Esquisse pour  Linderhof représentant le mariage du duc de Bourgogne dans la chapelle royale  de Versailles, vers 1873. Huile sur toile. Collection particulière. |   
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                        | D’après Franz Brochier  (1852-1926). Nef pour la salle à manger à  Linderhof, 1884. Bronze doré. Munich, Bayerische Verwaltung der staatlichen Schlösser, Garten und  Seen. |  | Manufacture de Meissen. Carl  Grünwedel (1815-1895) d’après François Marot (1666-1719). Assiette à dessert avec la Première Promotion des chevaliers de l’ordre  de Saint-Louis par Louis XIV à Versailles, le 10 mai 1693, vers 1870.  Porcelaine. Munich, Bayerische Verwaltung der staatlichen Schlösser, Garten und  Seen. |  
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 16 - 2 - Le Palais rose de Boni de Castellane
 
 
 
 
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                        | Scénographie  |  
                        | Le Palais rose de Boni de Castellane
 Peu après son mariage avec la riche héritière américaine 
                          Anna Gould, le dandy Boniface de Castellane (1867-1932) fait construire entre 1896 et 1898 le Palais Rose,                          réplique du Grand Trianon de Versailles, avenue Foch à                          Paris.                          Suivant les consignes relativement précises de son                          commanditaire, l’architecte Paul-Ernest Sanson édifie                          une demeure hors du commun, malheureusement                          démolie en 1969.
 
 Composée de trois niveaux, elle comportait un magnifique 
                          escalier d’honneur, sur le modèle de l’ancien escalier des                          Ambassadeurs de Versailles. Le peintre Hector d’Espouy                          fut chargé de la décoration de son plafond, imitant ainsi                          le travail réalisé par Charles Le Brun deux cents ans plus                          tôt. La conception des jardins revint au paysagiste Achille                          Duchêne, qui renouvelait ici le parterre de broderies et le                          jardin à la française.
 
 Célèbre lieu de mondanité durant la Belle Époque, le                          Palais Rose renfermait les collections exceptionnelles de                          Boni de Castellane, dont des chefs-d’oeuvre insignes des                        XVIIe et XVIIIe siècles.
 
 
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                            Achille Duchêne (1866-1947). L’Hôtel de Castellane, non daté.  Pierre noire, rehauts de blanc. Paris, musée des Arts décoratifs, don de Madame  Duchêne (1949). 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Laura Baringo (née en 1955),  Angel Garcia (né en 1962), d’après Paul Ernest Sanson (1836-1918). Maquette du Palais Rose, 2010-2011.  Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine – musée des monuments français. |   
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 17 - Le « Versailles des mers »
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Le « Versailles des Mers »
 Surnommé « Le Versailles des mers », le paquebot France 
                            inauguré par la Compagnie Générale Transatlantique le                            20 avril 1912, soit cinq jours après le naufrage du Titanic,                          se veut une sorte de Château flottant aux accents ouisquatorziens. Doté de quatre cheminées et long de 227 mètres,                          ce paquebot offrait tout le confort aux croisiéristes 
                          voyageant du vieux au nouveau continent sur la fameuse                          French Line, reliant le port du Havre à celui de New-York.
 
 Les portes doubles du hall d’entrée étaient ornées d’un                          motif de soleil rayonnant, copié sur le modèle versaillais,                          tandis que les espaces dévolus aux privilégiés des 1ères                          classes redoublaient d’évocations du Grand siècle,                          comme son « salon Louis XIV », composé d’un mobilier                          de style et d’une copie du portrait du roi par Hyacinthe                          Rigaud. Il subsiste quelques éléments de cet incroyable                          décor, comme les boiseries présentées dans l’exposition                          provenant du salon dit de Louis XIV, du mobilier et                          une toile de Gaston La Touche, La grâce française, qui                          surplombait l’escalier de la salle à manger.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Gaston La Touche  (1854-1913). La Grâce française ou l’arrivée  de la princesse, 1911. Huile sur panneau. Londres, collection particulière. |   
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 18 - Achille Duchêne (1866-1947), ou l'esprit des jardins français renouvelé
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Achille Duchêne (1866-1947), ou l’esprit                            des jardins français renouvelé
 Formé auprès de                            son père Henri, le                            paysagiste Achille                            Duchêne renouvelle                            le jardin à la                            française, dont il se                            fait une spécialité,                            de la Belle Époque                            jusque dans les                            années 1940.                            Réinterprétant                            l’oeuvre de Le Nôtre                            dont il s’inscrit dans                            la directe filiation, il                            parvient à imposer                            son style dans les                            plus beaux jardins                            d’Europe et des États-Unis.                            Les plus fortunés s’arrachent ses services, afin de recréer                            dans leurs domaines des compositions dont Versailles est                            le modèle par excellence.                            Fin connaisseur de l’art des jardins du Grand Siècle,                            Achille Duchêne parvient à répondre aux aspirations de                            chacun, comme Maurice Barrès, pour lequel il conçoit                            dans sa propriété natale de Lorraine un théâtre de                            verdure qui n’est pas sans rappeler les anciens jardins de                            Marly.
 
 Achille Duchêne décline à l’envi les parterres de                            broderies, les bosquets sous forme de lieux clos traités                            comme des pièces d’architecture et les motifs de treillage,                            dont le fonds de dessins aujourd’hui conservé au cabinet                            des arts graphiques du musée des Arts décoratifs à Paris,                            illustre l’extrême raffinement, comme la surprenante                          modernité.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Achille Duchêne (1866-1947). Vue du parc de Breteuil, non daté. Pierre  noire. Paris, musée des  Arts décoratifs, don de Madame Duchêne (1949). |   
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                        | Achille Duchêne (1866-1947). Féerie nocturne : fontaine des  Trois-Dômes, non daté. Fusain. Paris, musée des Arts décoratifs, don de Madame Duchêne (1949). |  | Achille Duchêne (1866-1947). Pavillon de treillage, route du parc,  Herzele, non daté. Crayon noir. Paris, musée des Arts décoratifs, don de Madame Duchêne (1949). |   
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 19 - Les Versailles américains
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Les Versailles américains
 Outre-Atlantique, Versailles suscite un immense                            engouement parmi la haute société qui se passionne                            pour l’art français du XVIIIe siècle. Entre 1888 et                            1892, l’architecte américain Richard Morris Hunt                            fait édifier à Newport pour Alva Vanderbilt une villa                            dénommée Marble House, inspirée du Petit Trianon.                            Ses dessins préparatoires, aujourd’hui conservés à la                            Library of Congress de Washington, témoignent de                            multiples références à Versailles, exigées par la riche                            commanditaire.
 
 Vingt ans plus tard, Marjorie Merriweather Post,                            héritière d’un empire commercial, confirme ce prestige                            de Versailles. Collectionneuse avisée, elle parvient à acquérir des objets insignes, dont certaines ont                            appartenu à Marie-Antoinette. Passionnée par l’image                            de la reine, elle se déguise à plusieurs occasions sous ses                            traits : ainsi, en 1923, à l’occasion d’un bal organisé à                            Palm Beach.
 
 À Versailles même, la communauté américaine s’accroît 
                            au début du XXe siècle. Dans les années 1900, l’influente                            décoratrice new-yorkaise Elsie de Wolfe s’installe dans                            la Villa Trianon, dont les façades et les jardins, situés à                            quelques mètres de ceux du Château, sont redessinés par                          Achille Duchêne.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Benjamin Curtis Porter  (1843-1908). Alva Smith Vanderbilt  Belmont, 1875-1877. Huile sur toile. Mobile. Historic Mobile Preservation  Society. |   
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 20 - Gaston La Touche
 
 
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Gaston La Touche
 Originaire de Saint-Cloud, le peintre Gaston La Touche                            (1854-1913) se passionne très jeune pour des romans de                            cape et d’épée. Doté d’un talent précoce, il effectue de                            nombreuses escapades dans le parc de Versailles, dont il                            reconnaît très vite toute l’importance pour son oeuvre.                            Sans formation académique, ces jardins joueront pour lui                            le rôle d’un « maître ».
 
 Qualifié de « Watteau du XIXe siècle », Gaston La Touche                            s’éloigne dès les années 1890 d’une palette sombre au                            profit d’un coloris intense, qu’il fait éclater dans ses toiles                            aux accents mystérieux. L’eau y occupe une place centrale, 
                            faisant jouer les miroitements de la lumière sur les                            bassins et les carnations dorées des délicates naïades qui                            s’y baignent. Par sa dimension poétique, extravagante,                            confinant parfois au fantastique, la vision du peintre se                            démarque de toute la production de l’époque. Ses jardins 
                            regorgent de fantasmes : princesses, faunes et satyres,                            putti et autres nymphes peuplent ses tableaux.
 
 La monumentale Fête de nuit, qu’il exécute en 1906                            pour le palais de l’Élysée, combine en les transformant                          plusieurs éléments des jardins de Versailles.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Achille Duchêne. Grandes  eaux lumineuses. Fusain, 63,5 x 44,6 cm. Paris, musée des Arts décoratifs. ©  MAD, Paris / Akg-images. |   
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                        | Gaston La Touche. Fête de nuit à Versailles, 1906.  Huile sur toile, 297 x 400 cm. Paris, musée d’Orsay. |  | Gaston La Touche. L’aube. Strasbourg, musée  d’art moderne et contemporain. © Musées  de la Ville de Strasbourg, M. Bertola. |  
                        | 
 21 - La Cité des eaux
 
 
 
 
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                        | Scénographie  |  
                        | La Cité des Eaux
 La Cité des Eaux, recueil de poèmes d’Henri de Régnier                          paru en 1902, dépeint Versailles comme un univers                          essentiellement aquatique dont l’âme secrète se trouve 
                          contenue dans ses bassins. L’auteur les préfère immobiles 
                          et abandonnés : « Que m’importent le jet, la gerbe et                          la cascade ». Mais le prestige des jardins royaux tient                          justement à ce système hydraulique sans équivalent,                          parvenu jusqu’à nous dans son état d’origine, qui permet                          de faire jouer les Grandes Eaux. Ce spectacle pour lequel                          le Roi-Soleil fit effectuer des travaux pharaoniques n’a                          jamais perdu de son pouvoir de séduction.                          Il accompagne les événements officiels et devient une                          destination touristique dès le milieu du XIXe siècle, avec                          la création d’une ligne de chemin de fer reliant Paris à                          Versailles.                          La Société des Fêtes versaillaises organise sa première fête                          de nuit en 1862 au bassin de Neptune. Les fêtes suivantes                          seront de plus en plus sophistiquées, s’achevant par un« embrasement général ». Celle de 1874 attire 70 000                          spectateurs et l’éclairage électrique viendra renforcer                          l’effet dès le début des années 1890.
 
 Versailles est régulièrement comparé à Venise, au point                          que de nombreux artistes sensibles à la magie de l’eau,                          comme Henri Le Sidaner et Lucien Lévy-Dhurmer, se                          partagent entre les deux « cités fraternelles », ainsi que les                        nomme Robert de Montesquiou.
 
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Versailles-Trianon, XIXe siècle. Papier imprimé couleurs entoilé, 106 x 75 cm.  Sceaux, musée départemental du domaine. © P.Lemaitre  (Sceaux). |  
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                        | Félix Courché. Feux  d’artifice, 1936. Huile sur toile, 230 x 160 cm. Collection particulière. ©  Christophe Fouin. |  | Paul César Helleu. Les Grandes  Eaux de Versailles : bassin d’Apollon, vers 1896-1897. Huile sur  toile, 73 x 98 cm. Collection particulière. © Collection particulière /  Christophe Fouin. |  
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                        | Lucien Lévy-Dhurmer  (1865-1953). Feux de Bengale (Versailles),  vers 1929. Huile sur toile. Paris, Petit Palais – musée des Beaux-Arts de la  Ville de Paris. |  | D’après Ferdinand Prodhomme. Versailles, Fêtes de  nuit, 113,8 x 83,2 cm. Versailles, Archives communales. © C. Fouin. |  
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                        | Gustave Pamard. Les grandes Eaux : le bassin de  latone et le tapis vert, 1894-1907. Tirage argentique, 27,6 x 22 cm. Versailles,  musée national des châteaux de Versailles et Trianon. © RMN-GP (château de  Versailles) / C.Fouin. |  | Gaston La Touche  (1854-1913). Le Jeu des cygnes, vers  1909. Huile sur toile. Brighton & Hove, Royal Pavilion Brighton Museums. |  
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 22 - Nouveaux regards
 
 
 
 
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                          Nouveaux regards
 Il y a dans le phénomène du « Versailles Revival » une                            dominante de nostalgie, de réinvention du passé et                            d’esthétique fin-de-siècle qui le rend à première vue                            incompatible avec la modernité. Mais s’il est vrai que les                            artistes d’avant-garde qui ont marqué le début du                            XXe siècle n’apparaissent pas dans cette histoire,                            Versailles n’est pas absent des nouvelles tendances de la                            mode, de l’art de vivre ou de l’illustration.                            Le couturier Paul Poiret est ainsi un grand admirateur                            de Versailles et organise des fêtes Grand Siècle au                            pavillon du Butard.
 Les Années folles et l’esthétique                            Art Déco donnent de nouvelles saveurs au Château,                            mêlant élégance, humour et parfois érotisme. C’est un                            Versailles pétillant que l’on trouve sous la plume de                            George Barbier ou de Gerda Wegener. La grande artiste                            danoise peint aussi de nombreuses vues des jardins du                            domaine, en même temps que son mari Einar Wegener,                            qui se travestit avant de devenir une femme sous le nom                            de Lily Elbe. Parmi les artistes résolument modernes,                            Jean-Louis Forain et Georges Rouault, qui ont tous deux                            vécu à proximité du Château, livrent de Versailles des                            visions inattendues, prenant le contrepied de l’imagerie                            traditionnelle dont se délecte la publicité.  De même, les                            grands photographes réalistes s’intéressent au domaine,                            plus d’ailleurs pour son public populaire que pour ses                            monuments.                            C’est un Versailles nouveau qui se dessine peu à peu, celui                            de l’époque contemporaine, qui appartient à tous et que                            chacun s’approprie à sa manière.
 
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                        | Texte du panneau didactique |  | Une Pensée de Versailles.  Place Hoche. La Cour du Château. Le Château. Le Tapis Vert. Les Grandes Eaux.  Statue de Louis XIV. Bassin de Latone. L’Embarcadère. Carte postale. © Versailles, Archives  communales / Collection Boissière. |  
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                        | Georges Rouault (1871-1958). Promeneur dans le parc de Versailles,  1912. Gouache et pastel. Collection particulière. |  | Gerda Wegener (1886-1940). Lili Elbe (Einar Wegener), 1922. Huile  sur toile. Paris, Centre Pompidou, MNAM-CCI, achat de l’État (1927). |  
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                        | Georges Rouault. Escalier  du parc de Versailles, 1910. Aquarelle sur papier, 68 x 52 cm. Paris,  Centre Pompidou, musée national d’art moderne - Centre de création industrielle.  © Centre Pompidou, MNAM-CCI (distr. RMN - Grand Palais) / Jean-Claude Planchet.  © ADAGP, Paris, 2019. |  | George Barbier. Illustration  des Fêtes galantes de Paul Verlaine, 1928. 37 x 24,5 cm. Paris,  Bibliothèque nationale de France, Réserve des livres rares. © BnF. |  
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                        | Scénographie  |  
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                        | Juan Gris (1887-1927). « Le Roi-Soleil. La Saison 1661-1923 »  esquisse de costume de Louis XIV pour la fête du 30 juin 1923, 1923. Crayon  et aquarelle. Berlin, Staatlichen Museen Kunstbibliothek, Lipp Hdz 3072. |  | Georges Lepape. « Les jardins de Versailles,  costume de Paul Poiret dans le goût Louis XIV ». Gazette du Bon Ton,  février 1913, n°4, pl. V. Collection particulière. © C.Fouin. |  
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                          Georges  Léonnec (1881-1940). - « Le Grand  Trianon ». Dans La Vie  parisienne, 53e année, n°47, 20 novembre 1915. Collection  particulière.
 - « Le Premier Bal de l’automne ».  Dans La Vie parisienne, 51e  année, n°43, 25 octobre 1913. Collection particulière.
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                        | George Barbier. Le bonheur du jour, ou, Les graces à la mode, 1925. 45,4 x 33  cm. Paris, Bibliothèque nationale de France. Réserve des livres rares. © BnF. |  | Gerda Wegener (1886-1940). « Sur le Tapis vert ». Dans Le Sourire, N°474, 3 juin 1926.  Collection particulière. |  
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                        | Scénographie (cartes postales). |  
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                        | Jean-Louis Forain  (1852-1931). L’Invalide à Versailles,  vers 1925-1929. Gouache et pastel. Collection particulière. |  | Einar Wegener, dit Lili Elbe  (1882-1931). Vue de Versailles, 1917.  Huile sur toile. Collection Johnnie Bloch Jensen. |  
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                        | Gerda Wegener, Le vase de la Paix,  1918, aquarelle sur papier, 28 x 47 cm. Collection particulière © Collection  particulière / © Christophe Fouin. |  | André Steiner. Pieds  d’une passante à Versailles, 1935. Epreuve gélatino-argentique, 18,2 x 24,1  cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’art moderne - Centre de création  industrielle. © Centre Pompidou, MNAM-CCI (distr. RMN - Grand Palais) / image  Centre Pompidou, MNAM-CCI / Nicole Bajolet-Steiner. |  
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                        | Sortie de l'exposition avec « images fantômes ».  |  |