| 
 
 Parcours en images et en vidéos de l'exposition
 TAMARA KOSTIANOVSKYLa chair du monde
 avec des visuels 
              mis à la disposition de la presseet nos propres prises de vue
 
 
 
 
 
   
                 
                  
                    
                      
                        |  |  
                        | Titre de l'exposition  |  
                        |  |  | 
                           
                            « Et le ciel regardait la carcasse superbe, comme une fleur s'épanouir [...]» Charles Baudelaire, Une Charogne, Les Fleurs du Mal (1857)
 Trouver de la beauté là où on ne l'attend pas, c'est peut-être tout l'enjeu de cette exposition. Tamara Kostianovsky nous invite à une rencontre introspective avec notre propre corps et, plus intimement, avec le sien. Ses créations sont conçues comme une autobiographie textile, rompant avec les habituels mémoires littéraires. Ici, c'est le vêtement recyclé qui prend la forme d'une page blanche. Tamara Kostianovsky, née en 1974, raconte son enfance à Buenos Aires, se fait historiographe de la colonisation, transcende l'héritage laissé par son père - chirurgien esthétique -, aborde des enjeux contemporains sous un nouvel angle, tels que les violences faites aux femmes ou l'écologie. L'artiste brûle de tous ces récits qui sont aussi les siens. En parallèle de sa formation aux beaux-arts, elle se rend quotidiennement dans le cabinet de son père, où elle peut observer de près certaines opérations: c'est très jeune que la rencontre avec la chair s'opère. Plus tard, elle déménage à                              Philadelphie, où elle poursuit ses études artistiques. C’est lors d'une banale lessive à la laverie automatique qu’une erreur de programmation vient à rétrécir ses vêtements. Ce textile abîmé, promis au rebut, devient son médium, l’upcycling* son expression.
 Dans ses œuvres, que ce soient les souches d'arbres ou les carcasses d'animaux, Tamara Kostianovsky insuffle la vie à ces corps inertes. Elle donne forme au concept de «chair du monde» développé par le philosophe Maurice Merleau-Ponty (1908-1961): percevoir le monde à travers notre corps.
 * recyclage « par le haut », transformation des déchets en objets de valeur ou d'utilité supérieure. |  
                        | Affiche de l'exposition. |  | Texte du panneau didactique. |  
                        |  |  
                        | Tamara Kostianovsky en  résidence à la Cité Falguière – Atelier 11, Paris. Réalisation de la pièce Champignons de Paris. Production inédite  pour l’exposition. © Musée de la Chasse et de la Nature, Paris, 2024 – Photo  Lara Al-Gubory.
 |   
                        | 
 1 - Salle d'exposition temporaire
 
 
 |   
                        |  |   
                        | Scénographie 
                             |  
                        | 
                          Sur  les coupes géantes de séquoias, sur les troncs et les souches d'arbre, Tamara  Kostianovsky tisse son histoire.En  2017, le décès de son père est un moment de profonde tristesse. Comme pour  retenir le souffle de cette vie qui s'éteint, elle intègre les pantalons de  velours paternels dans ses créations. Elle établit ainsi un pont entre la vie  et la mort, symbolisé également par les champignons - organisme se développant  sur la matière organique en décomposition - qui deviennent passeurs entre ces  deux rives.
 Au  centre de la salle, un immense tronc d'arbre débité en cinq morceaux semble  s'être effondré sous l'effet d'une tempête. Spécialement réalisé pour cette exposition.  Second Skin est le plus grand arbre réalisé par l'artiste, où s'enracine un  dialogue entre la botanique et l'anatomie humaine.
 Les  couleurs choisies sont celles se trouvant sous notre peau, dans notre corps. Ce  corps quelle connaît si bien, ayant passé de longs moments d'observation dans  le cabinet chirurgical de son père. L'utilisation du noir dans cette pièce est  une nouveauté pour l'artiste, évoquant tant la dégradation des tissus  cellulaires que les arbres calcinés, souvenir funeste d’un incendie de forêt.
 Mais  Tamara Kostianovsky célèbre avant tout la force de la vie et celle du cycle  infini de de la nature.
 |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Tamara Kostianovsky. Seconde peau. Textiles recyclés sur  bois, production pour l'exposition, 2024. Collection de l'artiste, courtesy:  RX&SLAG, Paris - New York. |  
                        |  |  
                        | Scénographie  |  
                        |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Petite souche. Textiles recyclés sur  bois, 2018. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris - New York.Tamara Kostianovsky. Entrelacé. Textiles recyclés sur bois,  2018. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris - New York.
 Tamara Kostianovsky. Coupe de bois (Grosse tranche). Textiles  recyclés sur bois, 2018. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris  - New York.
 Tamara Kostianovsky. Souche d’un homme nouveau. Textiles  recyclés sur bois, 2018. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris  - New York.
 |  
                        |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Champignons de Paris. Textiles recyclés  sur bois, production pour l'exposition, 2024.Collection de l'artiste,  courtesy: RX&SLAG, Paris - New York.
 |  
                        |  |  |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Champignons de Paris. Textiles recyclés  sur bois, production pour l'exposition, 2024. Collection de l'artiste,  courtesy: RX&SLAG, Paris - New York. |  | Tamara Kostianovsky. Racine de bois de rose. Textiles  recyclés sur bois, 2020. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris  - New York. |   
                        | 
 2 - Salon bleu
 
 
 |   
                        |  |   
                        | Scénographie 
                             |   
                        |  |  |  |   
                        | Tamara Kostianovsky. Peau d’oiseau. Textiles recyclés, 2020.  Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris - New York. |  | Tamara Kostianovsky. Victorian  Bird [Oiseau victorien]. Textiles recyclés, 2021. Collection de l’artiste,  courtesy de RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout. |   
                        | 
 3 - Salon de compagnie
 
 
 |   
                        |  |   
                        | Scénographie 
                             |  
                        | 
                          Inspirée  par les maîtres anciens tels que Rembrandt, Goya ou Chardin, Tamara  Kostianovsky réinvente la tradition des natures mortes des XVIIe et XVIIIe  siècles. Certains de ses spécimens semblent adopter des poses similaires à  celles des œuvres classiques, tel le Canard  à la bigarade (vers 1730) de Chardin, exposé dans la même pièce. Tout en  restant fidèle à l’iconographie du trophée de chasse, Tamara Kostianovsky en transforme  le médium et le sujet: elle remplace la peinture à l'huile par des tissus  d'ameublement et des vêtements recyclés et détrône la faune européenne par la  représentation de la richesse ornithologique de l'Amérique du Sud. Ces  sculptures évoquent également des thèmes iconographiques religieux - très  présents dans la culture argentine -, comme la Crucifixion ou encore le  Saint-Esprit, figuré par la colombe.
                         |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | 
                        Tamara Kostianovsky. Grand vautour. Textiles recyclés,  chaînes, moteur rotatif, 2017. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG,  Paris - New York. |   
                        |  |   
                        | 
 4 - Antichambre
 
 
 |   
                        |  |   
                        | Scénographie 
                             |  
                        |  |  |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Uprooted [Déraciné]. Textiles usagés sur bois, 2021. Collection de l’artiste,  courtesy RX&SLAG.  |  | Tamara Kostianovsky. Uprooted [Déraciné]. Textiles usagés sur bois, 2021. Collection de l’artiste,  courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout. |  
                        |  |  
                        | 
                          De gauche à droite:Tamara Kostianovsky. Quarter with Tropicalia. Tissus d’ameublement  et autres textiles recyclés, clous en acrylique, crochet à viande, chaînes,  moteur rotatif, 2022. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris -  New York.
 Tamara Kostianovsky. Chair envoûtante. Tissus d’ameublement  et autres textiles recyclés, clous en acrylique, crochet à viande, chaînes,  moteur rotatif, 2022. Collection privée.
 Tamara Kostianovsky. Tropical Rococo. Tissus d’ameublement et  autres textiles recyclés, clous en acrylique, crochet à viande, chaînes, moteur  rotatif, 2021. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris - New York.
 |   
                        |  |  
                        | 
                         La  fastueuse et opulente Nature morte du  Régent (1716) de François Desportes, peintre des chasses de Louis XIV,  constitue la toile de fond des dérangeantes carcasses de vaches de Tamara  Kostianovsky.Mélant  répulsion et sublime, cette série intitulée Tropical  Abattoir révèle une part importante de la vie de l'artiste. Elle fait écho  aux carcasses qu'elle observait enfant dans les rues de Buenos Aires,  déchargées par les garçons-bouchers, tout en rendant hommage aux desaparecidos (disparus), victimes de la  dictature en Argentine. D'une manière plus intime, elles évoquent les violences  faites aux femmes, mais également le brutal assassinat de sa grand-mère.
 De  ces corps inertes - rendus mobiles grâce à un moteur - se produit une  métamorphose surprenante : des oiseaux et de la végétation s'en échappent.
 L'œuvre  console, l’art répare, la vie renaît.
 |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Tamara  Kostianovsky. Quarter with Tropicalia. Tissus d’ameublement et autres textiles recyclés,  clous en acrylique, crochet à viande, chaîne, moteur rotatif, 2022. Collection  de l’artiste, courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout. |  
                        |  |  |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Tropical  Rococo. Tissus d’ameublement et autres textiles recyclés, clous en  acrylique, crochet à viande, chaîne, moteur rotatif, 2021. Collection de  l’artiste, courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout. |  | Tamara Kostianovsky. Tropical  Rococo – Détail. Tissus d’ameublement et autres textiles recyclés, clous en  acrylique, crochet à viande, chaîne, moteur rotatif, 2021. Collection de  l’artiste, courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout. |   
                        | 
 5 - Salon des oiseaux
 
 
 |   
                        |  |   
                        | Scénographie 
                             |   
                        |  |  |  |   
                        | Tamara Kostianovsky. French Tropics II. Textiles recyclés sur  bois, 2022. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris - New York. |  | Tamara Kostianovsky. Tondo avec oiseau du matin. Textiles  recyclés sur bois, 2024. Collection de l'artiste, courtesy: RX&SLAG, Paris  - New York. |   
                        | 
 6 - Salle de la forêt
 
 
 |   
                        |  |   
                        | Scénographie 
                             |  
                        | 
                        À  la fin du XVIIIe siècle, les intérieurs bourgeois se couvrent de papiers peints  inspirés par les nouveaux territoires de l'expansion coloniale. Dans le sillage  des conquêtes militaires, les voyages d'artistes s’intensifient, ouvrant ainsi  un imaginaire visuel inédit. Un nouveau vocabulaire ornemental composé de  fleurs et d'oiseaux exotiques investit les arts décoratifs, reproduisant une  vision fantasmée de l’ailleurs, éloignée de toute recherche de vérité  scientifique ou historique. Dans son travail, Tamara Kostianovsky revisite  cette production, notamment les papiers peints de la fabrique française Zuber.  En remplaçant les oiseaux imaginaires présents sur ces lés par des espèces  endémiques d'Amérique du Sud, elle remet en question la notion d'exotisme et  l'héritage colonial.
                         |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Tamara Kostianovsky. Foul  Decorations  [Sordides décorations] (détail). Triptyque, textiles  recyclés sur bois, 2020. Collection de l’artiste, courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG,  Paris-NY Photo Théo Pitout. |  
                        |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Becoming  Native [Devenir indigène]. Textiles recyclés sur bois, 2022.Collection de  l’artiste, courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout.
 |  
                        |  |  
                        | Scénographie  |  
                        |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Biophilia. Textiles recyclés sur bois, 2022. Collection de l’artiste, courtesy  RX&SLAG. © RX&SLAG, Paris-NY Photo Théo Pitout.
 |  
                        |  |  |  |  
                        | Tamara Kostianovsky. Foul  Decorations [Sordides décorations] (détail). Triptyque, textiles  recyclés sur bois, 2020. Collection de l’artiste, courtesy RX&SLAG. © RX&SLAG,  Paris-NY Photo Théo Pitout. |  | Tamara Kostianovsky. Foul  Decorations [Sordides décorations] Panneau 1. Triptyque, textiles  recyclés sur bois, 2020. Collection de l’artiste, courtesy RX&SLAG. |   
                        |  |  |  |   
                        | Tamara Kostianovsky. Foul  Decorations [Sordides décorations] Panneau 2. Triptyque, textiles  recyclés sur bois, 2020. Collection de l’artiste, courtesy RX&SLAG. |  | Tamara Kostianovsky. Foul  Decorations [Sordides décorations] Panneau 3. Triptyque, textiles  recyclés sur bois, 2020. Collection de l’artiste, courtesy RX&SLAG. |  |