LES SCIENCES DU CRIME

Article publié dans la Lettre n° 416
du 27 février 2017


 
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LES SCIENCES DU CRIME. La Gendarmerie nationale nous donne dans cette exposition un vaste aperçu de la science forensique, cette science qui applique une démarche scientifique et des méthodes techniques dans l’étude des traces qui prennent leur origine dans une activité criminelle (ou litigieuse en matière civile). Pour cela elle nous présente, dès l’entrée, une scène de crime sur laquelle s’affaire un enquêteur qui a disposé autour de la trace du corps dessinée à la craie 15 cavaliers jaunes représentant autant d’indices permettant d’identifier le coupable.
Tout autour de cette scène de crime nous avons du matériel et des explications permettant de comprendre comment procèdent les spécialistes de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN).
Par exemple, l’indice numéro 3 est un insecte recueilli sur le cadavre. En comparant cet insecte à ceux conservés dans des boîtes de pétri, on peut l’identifier et en déduire quand remonte la mort. En effet, en 1894, Jean-Pierre Mégnin identifia formellement 8 vagues d’insectes se succédant dans un ordre immuable sur un corps en décomposition. La connaissance de la reproduction de ces insectes permet ainsi de déterminer la date ou l’époque du décès.
Les techniques utilisées par l’IRCGN sont nombreuses et de plus en plus pointues. Par exemple, pour identifier un corps il existe des identifiants primaires (les dents, l’ADN et les empreintes digitales) et des identifiants secondaires (tatouages, bijoux, grains de beauté, etc.). Du matériel sophistiqué est utilisé pour comparer l’ADN ou les empreintes digitales à celles d’un individu connu. Même chose pour les dents (odontologie) où les techniciens disposent du même matériel qu’un dentiste.
La police scientifique procède aussi à de nombreuses analyses de tous types de prélèvements qu’elle conserve dans des scellés. Ceux-ci peuvent être repris des années plus tard, pour de nouvelles analyses avec l’apparition de nouveaux moyens d’investigation. Nous voyons des exemples de ces scellés avec des indications sur leur prélèvement.
Une autre division de l’IRCGN concerne la physique et la chimie. La balistique, la toxicologie, la microanalyse en font partie. L’indice numéro 11 de la scène de crime est une poudre blanche retrouvée sur des billets de banque. S’agit-il de cocaïne ? Le visiteur est invité à l’examiner au microscope pour voir si elle correspond à l’un des quatre échantillons de poudre blanche possible, identiques à l’œil nu.
Autre division récente et en pleine évolution, celle de l’ingénierie numérique qui s’attaque à la cybercriminalité. Les téléphones portables, les ordinateurs, les GPS, les systèmes de vidéosurveillance, etc. sont à la fois dans leur champ d’investigation et dans leur panoplie de moyens. Le présentoir où sont réunis les différents procédés de stockages de données numériques montre à quelle vitesse ceux-ci évoluent.
Il y a d’autres attractions qui rendent très vivante et ludique cette exposition qui plaira autant aux adultes qu’aux enfants. C’est aussi l’occasion de visiter le Musée de la Gendarmerie nationale, inauguré en 2015, où sont présentés quelque 2 000 pièces sur les 30 000 que possède le musée. R.P. Musée de la Gendarmerie nationale, 77 Melun. Jusqu’à fin juin 2017. Lien : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/musee


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