Parcours en images et en vidéos de l'exposition

PHARAON DES DEUX TERRES
L'épopée africaine des rois de Napata

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°549 du 8 juin 2022





Entrée de l'exposition avec une copie du colosse de Taharqa, dont l'aspect a été restitué tel qu'il était dans l'antiquité.
L'épopée africaine des rois de Napata

L'histoire du royaume de Kouch, de la 25° dynastie égyptienne puis du royaume napatéen est aujourd'hui de mieux en mieux connue. Surgie de l'Afrique antique, l'épopée de la conquête de la vallée du Nil ne pourrait être contée sans la Stèle Triomphale du roi de Kouch, Piânkhy. Elle constitue l'un des documents historiques les plus étonnants et les plus diserts de la vallée du Nil. Il s’agit du compte rendu d’une expédition militaire menée depuis le Sud et l'actuel Soudan. Ce raid avait pour ambition et eut pour résultat l'unification, pendant quelques dizaines d'années, des deux royaumes de Kouch et d'Égypte. C'est vers 720 av. J.-C que, se jugeant prédestiné, Piânkhy, « prince aimé de Thèbes », lança ses armées depuis son fief de Napata à la conquête de l'ensemble de la vallée. Chabaka et Taharqa, réussirent l'exploit de tenir toute la vallée, de la pointe du Delta jusqu'à la 6° cataracte, alors que l'Empire assyrien et les armées d'Assarhaddon puis celles d'Assourbanipal ne leur laissaient aucun répit.  Il prit les villes des rois et des dynastes qui se partageaient l'Égypte alors divisée : Thèbes, Hermopolis, Héracléopolis et Memphis. Ses successeurs, les pharaons Chabataka.

 

 
Texte du panneau didactique.
 
Vincent Rondot, commissaire de l'exposition, durant la présentation à la presse.
 

À l'est du continent africain, sur le cours du Nil moyen, entre les deuxième et sixième cataractes, se sont développés plusieurs royaumes successifs que l’on regroupe aujourd’hui sous le nom généralement utilisé dans l'Antiquité: Kouch.

Kerma, Napata et Méroé - capitales de ces différents royaumes - ont cohabité durant trois millénaires avec l'Égypte des pharaons, tour à tour voisins, commerciaux, rivaux, vassaux, conquis et, au cours du 8e siècle, conquérants.

C'est cette conquête qui fait le sujet de l’exposition.

 
Texte du panneau didactique.
 


1 - LES PHARAONS DU NOUVEL EMPIRE



1a - À la conquête du sud

Scénographie
1. À la conquête du sud

Pour que puisse être racontée l’histoire du royaume de Napata et de la 25e dynastie, doit être rappelée celle de la conquête du Sud par les armées et l’administration des pharaons : l’Ancien Empire avec les expéditions lancées depuis Éléphantine, le Moyen Empire et la pacification de la région jusqu’à la deuxième cataracte, le Nouvel Empire et sa politique de conquête pour l’exploitation des richesses. Les expéditions militaires imposaient alors la loi de pharaon jusqu’au Djebel Barkal et au-delà. Sous les ordres du vice-roi de Kouch, l’administration construisait des ménénou, bâtiments conçus pour impressionner les nations conquises et organiser politiquement et logistiquement la remise et la collecte du tribut.

 
Texte du panneau didactique.
 
Cornes en bronze d’une statue de bélier. Kawa, temple T, salle hypostyle. Époque napatéenne. Bronze. Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek.
 
Stèle du vice roi de Kouch Ousersatet, directeur des territoires du Sud. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes E 17341. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski.
 
L'Égypte et Kouch au Nouvel Empire.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement.

 


1b - Le tribut de Kouch : dû au conquérant

Scénographie
Le tribut de Kouch : dû au conquérant

La remise du tribut est un acte diplomatique autant qu’économique. C’est une cérémonie d’allégeance au cours de laquelle est publiquement proclamée la dépendance des populations conquises. C’est également une manifestation de la capacité divine du souverain à dominer et à gouverner. C’est enfin un transfert de marchandises, précieuses et moins précieuses. Chez les nations qui composent le pays de Kouch, l’or et les troupeaux de bétail viennent en premier.

 
Texte du panneau didactique.
 
Harpé aux cartouches de Ramsès II. Qantir (selon le vendeur en 1967). Nouvel Empire. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
Scène de tribut nubien de la tombe de Houy. Thèbes, tombe TT40 de Gournet Mouraï ; Fac-similé de Charles K. Wilkinson entre 1923 et 1927. New York, The Metropolitan Museum of Art.


1c - Premiers noms, premiers rois : un royaume en gestation

Scénographie
Premiers noms, premiers rois : un royaume en gestation

Vers 900-800 av. J.-C., ce sont les tumuli anonymes d’El-Kourrou qui nous gardent la mémoire des premiers souverains comme de leurs épouses selon une chronologie et une succession qui varient de sept à quinze générations... Alara fait figure d’ancêtre de la lignée : les stèles de ses successeurs se souviennent qu’il a été un roi exemplaire. Kachta, en s’établissant sur la première cataracte, donc en Égypte, ouvrit la voie à la conquête de Piânkhy. Ces trois noms sont nos premiers témoins historiques sur les origines de l’un des plus anciens royaumes d’Afrique, celui de Napata.

 
Texte du panneau didactique.
 
Statue du bélier d’Amon protégeant Aménophis III. Soleb, découvert au Djebel Barkai. Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Aménophis III. Granit de Tombos, alliage cuivreux (moderne). Berlin, Staatliche Museum zu Berlin. Ägyptisches Museum und Papyrussammlung.
Scénographie
 
Triade d’Osorkon. Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes. Louvre E 6204. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Christian Décamps.
 
Elément de pectoral à l’image du dieu bélier Amon sur le lotus. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes, E 11074. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Christian Décamps.
 
- Dague de fabrication égyptienne. Provenance inconnue. Nouvel Empire, 18e-19e dynasties. Bronze et ébène. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
- Épée de parade kerma. Nécropole de Kerma. Kerma classique (1750-1500 av. J.-C.). Bronze et ivoire.
Presented by the Government of Sudan, 1922. Londres, The British Museum.

- Pied de meuble en forme de tête de nubien. Provenance inconnue. Nouvel Empire ( ?), bois. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
Quatre tuiles d’un décor palatial représentant deux prisonniers nubiens et deux prisonniers levantins. Provenance inconnue. Nouvel Empire, époque ramesside. Faïence siliceuse.
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
Bronze d’applique représentant un Kouchite avec un panier au bras et un singe sur l’épaule. Provenance inconnue. 25e-26e dynastie ( ?). Bronze ( ?).
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Vase « tulipe ». Kerma classique (1750-1500 av. J.-C.). Terre cuite. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Vase décoré de figures en relief à bec verseur en tête de bovidé. Kerma, tumulus KIII et tumulus KXIV. Kerma classique (1750-1500 av. J.-C.). Terre cuite. Khartoum, Soudan National Museum.
 
Vase décoré de figures en relief avec un singe sur le bec verseur. Kerma, tumulus KIII et tumulus KXIV. Kerma classique (1750-1500 av. J.-C.). Terre cuite. Khartoum, Soudan National Museum.


1d - L'Égypte divisée : face au triomphe de Piânkhy

 
L'Égypte divisée : face au triomphe de Piânkhy

Dans l’histoire égyptienne, il est peu de période aussi déroutante que celle des 22e-24e dynasties. Deux villes capitales d’Amon – Thèbes et Tanis – se partageaient le pays et en un peu plus de 200 ans, le fractionnement du territoire alla jusqu’à la guerre civile quand la 22e, d’ascendance libyenne, généralisa un système d’apanages. La fantomatique 23e dynastie est précisément celle des roitelets locaux que Piânkhy n’eut pas de mal à soumettre, et la 24e avec son roi unique et martyr Bakenrenef – le sage Bocchoris de la tradition – est celle qui ne résista pas à Chabataka. La Stèle triomphale décrit l’état des choses au moment où les conquérants de Napata s’apprêtent à fonder la 25e.

Vitrine   Texte du panneau didactique.
 
Egide à tête de lionne au nom du roi de Boubastis et de Ranefer Osorkon IV. Paris, musée du Louvre. Département des Antiquités égyptiennes. © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Christian Décamps.
 
Contrepoids de collier avec égide double. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Christian Décamps.
 
Statuette de la déesse Bastet au nom du roi Piânkhy et de la reine Kenesat. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes. © Musée du Louvre, dist. RMN Grand Palais / Christian Décamps.
 
Relief en faïence du roi de Léontopolis Ioupout II. Région de Léontopolis. Troisième période intermédiaire, branche locale de la 22e dynastie. Faïence siliceuse. New York, Brooklyn Museum.


2 - VOYAGE À TRAVERS LES CATARACTES

 
Scénographie
2. VOYAGE À TRAVERS LES CATARACTES

La campagne d’Égypte de Bonaparte s’était arrêtée le 3 mars 1799 à Philae, sur la première cataracte. Le but des expéditions scientifiques suivantes, dont la francotoscane emmenée par Champollion en 1828-1829 et celle du Prussien Lepsius en 1842-1845, fut d’explorer la Nubie, jusqu’à la deuxième cataracte, et l’Éthiopie au-delà, jusqu’à la sixième. Compétition très vive, ambitions économiques des puissances européennes, France et Angleterre en tête, comme celles du gouvernement du vice-roi d’Égypte Méhémet Ali, sont la toile de fond de ces entreprises qui, en un quart de siècle, ont radicalement changé notre connaissance de la vallée du Nil, jusqu’aux sources du fleuve, elles aussi avidement recherchées.

 
Texte du panneau didactique.
 
Exemple de cartel destiné au jeune public (voir ci-dessous).


2a - Relever, documenter, restituer

Scénographie
Relever, documenter, restituer

Avant de pouvoir utiliser les ressources offertes par la photographie, plans, dessins, estampages et moulages étaient les principaux moyens de documenter fidèlement les expéditions. Des documents fiables et des fac-similés pouvaient ainsi être rapportés pour étude et présentés aux mécènes et musées commanditaires. Au moment où les moyens numériques se développent, le dessin reste une technique indispensable à toutes les étapes du travail de l’archéologue ou de l’épigraphiste.

 
Texte du panneau didactique.
 
Amon de Napata à l’intérieur de la Montagne-Pure. Reproduction du fac-similé des Lepsius Denkmäler, Abteilung V, Band X, pl. V Expédition prussienne de 1842-1845.
 
Le relief tabulaire du Djebel Barkal et les temples construits à ses pieds, 2011. Aquarelle de Jean-Claude Golvin. Arles, musée départemental Arles antique.
 
- Denkmäler aus Ægypten und Æthiopien de Karl Richard Lepsius, 1842-1849. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
- Monuments de l’Égypte et de la Nubie de Jean-François Champollion, publié à titre posthume de 1835 à 1845.
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
Planche extraite de Dunham, RCK II, Nuri, 1955, fig. 197. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Serviteur funéraire du roi Senkamanisken et typologie des serviteurs funéraires royaux de Nouri. Nouri, pyramide 3. Époque napatéenne, règne de Senkamanisken. Serpentinite. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Vue du trésor de Chabaka et des temples du temenos de Montou à la 25e dynastie, 2019. Aquarelle de Jean-Claude Golvin. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.


2b - En Nubie, l’expédition Bankes

Scénographie
En Nubie, l’expédition Bankes

William John Bankes, aristocrate anglais et politicien amateur d’art féru d’histoire, recrute Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds, jeune officier de marine et futur ingénieur français, pour une mission internationale à la découverte de la Nubie, de « l’Éthiopie » des Anciens et de la mythique Méroé. Deux expéditions, coup sur coup, sont nécessaires dans les années 1818-1822 qui rapportent une telle moisson de documents qu’elles permettent à l’Europe, très curieuse alors de ces régions, de (re)découvir la géographie et les antiquités de cette partie de l’Afrique.

 
Texte du panneau didactique.
 
Djebel Barkal, temple hémi-spéos B 300. Première salle intérieure vue de l’ouest par Linant de Bellefonds, 1821-1822. Mine graphite sur papier vélin. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Carte du cours du Nil de Serou à Philae par Linant de Bellefonds, 1821-1825. Encre, mine graphite, aquarelle sur papier. Londres, National Trust Collection.
 
L’île de Saï dans les carnets de voyage de Linant de Bellefonds, 1821-1822.Encre sur papier (vélin ?). Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.


3 - LE ROYAUME DE KOUCH





Scénographie
3. LE ROYAUME DE KOUCH

De tradition, en remontant le Nil comme le temps, le «royaume de Kouch» désigne le territoire et les États qui se sont succédé au sud de la deuxième cataracte. Ils se laissent décrire en une succession de villes classées selon les noms modernes ou anciens de celles qui nous apparaissent comme des capitales : Kerma, Napata et Méroé. Le lointain pays de Kouch est connu par les sources pharaoniques dès le Moyen Empire et les premières conquêtes, les sources assyriennes ou encore bibliques. Aujourd’hui, les recherches archéologiques nous permettent de confronter de mieux en mieux la réalité du terrain avec les informations données par les textes hiéroglyphiques des stèles napatéennes et nous permettent de poser un regard renouvelé sur cette région d’Afrique de l’Est à l’histoire plusieurs fois millénaire.

 
Texte du panneau didactique.
 
Statue de bélier d’Amon protégeant Aménophis III transporté de Soleb au Djebel Barkalsous Piânkhy. Berlin, Ägyptisches Museum. © BPK, Berlin, dist. RMN Grand Palais. Margarete Büsing.


3a - Kawa et les temples de Gem-pa-iten

Scénographie
Kawa et les temples de Gem-pa-iten

Fondation pharaonique dans une localité du royaume de Kerma, Gem-pa-iten, sur le site moderne de Kawa, remonte peut-être au règne de Toutânkhamon. C’est l’une des villes clés du pouvoir kouchite qui fut l’objet des attentions de Taharqa. Il y fit construire l’un des plus grands temples du royaume, dédié à Amon de Gem-pa-iten assisté des déesses Satis et Anoukis. Tout autour, le bassin de Seleim est l’une des régions de Nubie soudanaise les plus riches pour l’agriculture et les pâturages.

 
Texte du panneau didactique.
 
Deux bronzes d’applique en forme de criosphinx ( ?). Kawa. Époque napatéenne. Bronze. Londres, The British Museum.
 
Statue de Babouin en adoration. Kawa. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Granit gris. Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek.
 
Statue du bélier d’Amon protégeant le roi Taharqa. Kawa, temple T. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Granit gris de Tombos. Oxford, Ashmolean Museum. University of Oxford.
Scénographie
 
Enseigne divine au sphinx du roi Taharqa debout sur un pavois. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Christian Décamps.
 
Enseigne divine au sphinx du roi Taharqa debout sur un pavois. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes.
 
Bronze d’un roi de la 25e dynastie à genoux et en offrande. Kawa. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa ( ?). Bronze. Londres, The British Museum.
 
Stèle des années 2-8 de Taharqa avec inventaire des donations royales aux temples de Gem(pa)iten. Kawa, temple T. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa. Granodiorite. Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek.


3b - Sanam, ville du taureau de Ta-Seti

Scénographie
Sanam, ville du taureau de Ta-Seti

Amon Taureau-du-Pays-de-l’Arc, c’est-à-dire la Nubie, disposait d’un grand temple dans la ville de Sanam, l’un des quatre sanctuaires qui intronisaient les rois de Kouch. Au point stratégique de l’aboutissement de plusieurs routes caravanières, face à Napata et à la Montagne Pure de l’autre côté du Nil, le site s’est fait connaître par la fouille de magasins royaux ainsi que d’une vaste nécropole et, dans les ruines du temple, par un texte historique de Taharqa de près de deux cents colonnes de hiéroglyphes.

 
Texte du panneau didactique.
 
Figurine de bélier Ovis platyura aegyptiaca en bleu égyptien avec sa fiche d’inventaire. Sanam. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Bleu égyptien. Hanovre, museum August Kestner Hannover.
 
Têtes de deux statues monumentales de cobras-uræï. Provenance inconnue. Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Aménophis III ou Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie ( ?). Granodiorite. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Tête et épaule de la statue monumentale d’une déesse-vautour. Sanam, temple d’Amon. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Granit gris. Oxford, Ashmolean Museum. University of Oxford.


3c - Napata, au pied de la montagne pure

Scénographie
Napata, au pied de la montagne pure

Le Djebel Barkal est un remarquable relief tabulaire de 100 mètres de haut, augmenté d’un piton rocheux dans lequel fut reconnu le cobra-uræus dressé, c’est-à-dire la fille de Rê protégeant le dieu Amanap « Amon de Napata » caché dans la montagne. Les Napatéens édifièrent une série de temples au pied de cette merveille de la nature ou, pour l’un d’entre eux, le creusèrent dans la falaise. On connaît plusieurs de ces « montagnes pures », au Soudan comme en Égypte, à l’intérieur desquelles les dieux habitent.
 
Texte du panneau didactique.
 
Sphinx à l’effigie de Taharqa. Kawa. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa. Granit gris. Londres, The British Museum.
 
Pieds de trône (?) en forme de lions assis au nom du roi Aspelta.
1) Éléphantine. Époque napatéenne, règne d’Aspelta. Bois.
Berlin, Staatliche Museum zu Berlin. Ägyptisches Museum und Papyrussammlung.
2) Provenance inconnue. Époque napatéenne, règne d’Aspelta. Bois de figuier sycomore.
New York, Brooklyn Museum.
 
Sphinx à l’effigie de Taharqa. Kawa. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa. Granit gris. Londres, The British Museum.
 
Carte du royaume de Kouch.
 
Ex-voto réunissant les hiéroglyphes ânkh-djed-ouas. Djebel Barkal. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Faïence siliceuse. Londres, The British Museum.
Restitution du site de Napata au pied du Djebel Barkal.
 
LE ROI ATLANERSA  ACCOMPLISSANT LE RITUEL DE SOULEVER-LE-CIEL.
IL EST JUCHÉ SUR LE SIGNE DE L'UNION-DES-DEUX-TERRES DONT HORUS D'EDFOU (À GAUCHE) ET THOT D'HERMOPOLIS LIENT LES PLANTES HÉRALDIQUES DE HAUTE ET DE BASSE-ÉGYPTE (inscription sur le mur, à côté de la scène).
 
Reconstitution des temples du Djebel Barkal

Vue restituée des temples et des palais construits au pied du Djebel Barkal à l'époque du roi Aspelta, juste avant l'invasion des armées du pharaon Psammétique II.


3d - Au Sérapéum, les taureaux de Ptah et la fabrique de l’Histoire

Scénographie
Au Sérapéum, les taureaux de Ptah et la fabrique de l’Histoire

Les monuments pharaoniques ne sont pas datés selon une chronologie continue mais selon les années de règne de chaque souverain avec l’avènement duquel le comput reprend à l’an 1. En donnant les dates du règne pour enregistrer la naissance, la mort et l’enterrement des taureaux Apis au Sérapéum, les épitaphes officielles à la charnière entre les 25e et 26e dynasties apportent des informations de première main : parmi celles-ci, la stèle du taureau né en l’an 26 de Taharqa, mort et enterré en l’an 20 de Psammétique Ier.

 
Texte du panneau didactique.
 
Sérapéum, Grands souterrains. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Psammétique Ier, 611. Calcaire. Fouilles Auguste Mariette; partage après fouilles. Ancienne collection prince Napoléon, inscription sur l'inventaire en 1858. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Sérapéum, Grands souterrains. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Psammétique Ier, 611 (cartel).
 
Sérapéum, Grands souterrains. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Psammétique Ier, 611 (cartel).
 
Saqqara, Petits souterrains du Sérapeum. Troisième Période intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa, 667. Calcaire. Fouilles Auguste Mariette; partage après fouilles. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Saqqara, Petits souterrains du Sérapeum. Troisième Période intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa, 667 (cartel).
 
Saqqara, Petits souterrains du Sérapéum. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Psammétique Ier, 644 (cartel).
 
Saqqara, Petits souterrains du Sérapéum. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Psammétique Ier, 644. Calcaire. Fouilles Auguste Mariette; partage après fouilles. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Sérapéum, Grands souterrains. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Néchao Il, 595. Calcaire. Fouilles Auguste Mariette; partage après fouilles. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Sérapéum, Grands souterrains. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Néchao Il, 595 (cartel).


4 - LA 25e DYNASTIE DE MANÉTHON

 
Scénographie
4. LA 25e DYNASTIE DE MANÉTHON

Prêtre égyptien du 3e siècle av. J.-C., Manéthon est l’auteur d’une histoire de l’Égypte, les Aegyptiaca, dans laquelle il donne des listes royales ordonnées selon les dynasties. Quelles que soient les erreurs de transmission, cette source est fondamentale pour notre connaissance de la chronologie. Pour sa 25e dynastie, qu’il dit «éthiopienne», Manéthon a retenu trois rois : Sabakôn, Sebichôs et Tar(a)cos, dans lesquels l’égyptologie reconnaît depuis peu et dans cet ordre les règnes de Djedkarê Chabataka (8 ans), Néferkarê Chabaka (15 ans) et Néfertoumkhourê Taharqa (26 ans). Les huit années durant lesquelles Bakarê Tanouétamani tenta de conserver son trône marquèrent la fin de « l’aventure ».

 
Texte du panneau didactique.
 
Statue du dieu Ândjty. Provenance inconnue. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa ( ?). Granodiorite. Southampton, Southampton City Council. Courtesy of The Ashmolean Museum. University of Oxford.


4a - Memphis, clé du royaume

Scénographie
Memphis, clé du royaume

La partition géographique du pays entre Haute et Basse-Égypte devient une réalité historique particulièrement sensible lorsque l’autorité du pouvoir centralisé sur le pays est remise en cause. Memphis, « à l’apex du Delta », véritable port de l’Égypte vers lequel convergent les branches du Nil, a toujours été la capitale économique, administrative et stratégique. Le temple du dieu Ptah est parmi les plus grands du pays. Il faut régner à Memphis pour gouverner le pays et il faut prendre Memphis pour le conquérir.

 
Texte du panneau didactique.
 
Fragment de relief adapté pour un nouveau commanditaire. Memphis. Probablement Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Bas-relief et incrustation d’un élément rapporté, calcaire. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Contrepoids de collier menat au nom de Taharqa avec scène d’allaitement du roi. New York, The Metropolitan Museum of Art. © CC0 The Metropolitan Museum of Art.
 
Fragment de jambage de porte portant le cartouche du roi Chabaka. Memphis. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Chabaka. Calcaire. Berlin, Staatliche Museum zu Berlin. Ägyptisches Museum und Papyrussammlung.


4b - Thèbes, épicentre théologique de la vallée

Scénographie
Thèbes, épicentre théologique de la vallée

Si les origines et le devenir de « la Ville » sont exceptionnels, c’est à Amon qu’ils le doivent, dieu créé au Moyen Empire pour être l’assise divine sans laquelle les pharaons ne sauraient régner. Au moment où il conquiert la vallée, Piânkhy en est le champion autoproclamé, et Thèbes est l’une des pierres angulaires de son entreprise. La ville est en effet devenue l’une des capitales politiques – et non plus seulement religieuses – d’une Égypte divisée que se disputent depuis des décennies plusieurs pouvoirs.

 
Texte du panneau didactique.
 
Groupe réunissant un vizir et son épouse. Héliopolis. Basse Époque, fin de la 25e ou début de la 26e dynastie. Basalte. Louvre, département des Antiquités égyptiennes.


4c - Chépénoupet et Amenirdis, divines adoratrices d’Amon

Scénographie
Chépénoupet et Amenirdis, divines adoratrices d’Amon

Comme le pharaon régnait depuis Memphis, il lui fallait un relais à Thèbes auprès du puissant grand temple d’Amon : ce fut la Divine Adoratrice. Fille du roi, elle était adoptée par celle à qui elle devait succéder. La fille de Kachta, Amenirdis Ire dite « l’Ancienne » succéda à Chépénoupet Ire, fille du roi de Thèbes Osorkon III ; lui succéda Chépénoupet II, fille de Piânkhy. Cette dernière avait déjà adopté Amenirdis II, fille de Taharqa, lorsque Psammétique Ier lui imposa comme héritière sa fille Nitocris.

 
Texte du panneau didactique.
 
Statue du dieu Amon-Rê, roi des dieux, dédiée par Horoudja. Thèbes (?). Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Tanouétamani (?). Bronze incrusté d’or, de cuivre et d’argent. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Statuette d’Amenirdis Ier, dite « l’Ancienne », fille de Kachta et Divine Adoratrice d’Amon. Thèbes ( ?). Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Granit. Londres, The British Museum.
 
Statue en bronze d’Horus faisant une libation dite « Horus Posno ». Région memphite (?). Basse Époque, 26e dynastie. Bronze. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Statue d’Isis allaitant Horus dédié par la divine adoratrice Chépénoupet II. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski.
 
Statue d’Isis allaitant Horus dédiée par la Divine Adoratrice Chépénoupet II. Provenance inconnue. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Grauwacke (?), yeux autrefois incrustés. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
Relief de l’intronisation de la Divine Adoratrice Nitocris. Basse Époque, 26e dynastie. Grès peint.
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Statue d’Haroua, Grand majordome de la Divine Adoratrice Amenirdis Ier. Karnak. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Serpentine. Londres, The British Museum.
 
Statue d’Haroua, Grand majordome de la Divine Adoratrice Amenirdis Ier. Provenance inconnue (Louqsor ?). Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Diorite. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Étui de Chépénoupet. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes. © Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Christian Décamps.
 
Couvercle de boîte au nom de la Divine Adoratrice Nitocris. Provenance inconnue. Basse Époque, première moitié de la 26e dynastie. Faïence siliceuse. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Sphinx de Chépénoupet. Berlin Ägyptisches Museum. © BPK, Berlin, dist. RMN Grand Palais / Jürgen Liepe.
 
Gond de porte au nom de la Divine Adoratrice Chépénoupet II, fille adoptive d’Amenirdis Ier. Provenance inconnue, probablement Karnak. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Bronze. Londres, The British Museum.


4d - Chabataka, Chabaka, Taharqa : Karnak transformé

Scénographie
Chabataka, Chabaka, Taharqa : Karnak transformé

Les temples de Karnak furent toujours un vaste chantier : parce que la toute-puissance démiurgique d’Amon est la caution même du pouvoir royal, ce domaine divin doit être embelli par le souverain régnant. Proclamant leur allégeance au dieu thébain, les pharaons de la 25e dynastie kouchite ne firent pas exception : Trésor de Chabaka, colonnades de Taharqa sur les grands axes, Édifice de Taharqa du Lac, chapelles des Divines Adoratrices dédiées à Osiris, consécration d’un temple abandonné au dieu Montou.

 
Texte du panneau didactique.
 
Egide en bronze au nom du roi Tanoutamon. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes.
 
Papyrus écrit en hiératique anormal et enregistrant l’acte de vente d’un esclave en l’an 3 de Taharqa. Région thébaine. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa. Papyrus, encre au carbone. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Relief sur un montant de porte avec scène d’accolade entre Osiris et Taharqa. Karnak. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie, règne de Taharqa ? Grès peint. Bonn, Ägyptisches Museum Bonn.


4e - Montouemat, quatrième prophète d’Amon et « prince de la ville »

Scénographie
Montouemat, quatrième prophète d’Amon et
« prince de la ville »


Montouemhat – « Montou-est-en-avant » – fut l’homme fort de Thèbes et de la Haute Égypte. Issu d’une grande famille locale, il sut assurer l’équilibre politique entre les différentes administrations en présence, mais également lors de la délicate transition entre la 25e et la 26e dynastie. Durant les périodes de tranquillité, il lui revint de mettre en œuvre les ambitions architecturales de Taharqa, son souverain, pour embellir le domaine d’Amon, et il eut certainement à protéger « sa » ville contre les Assyriens Montouemhat – « Montou-est-en-avant » – fut l’homme fort de Thèbes et de la Haute Égypte. Issu d’une grande famille locale, il sut assurer l’équilibre politique entre les différentes administrations en présence, mais également lors de la délicate transition entre la 25e et la 26e dynastie. Durant les périodes de tranquillité, il lui revint de mettre en œuvre les ambitions architecturales de Taharqa, son souverain, pour embellir le domaine d’Amon, et il eut certainement à protéger « sa » ville contre les Assyriens.

 
Texte du panneau didactique.
 
Porteurs d’offrandes sur un relief de la tombe de Montouemhat. Thèbes, Assassif, tombe de Montouemhat. Basse Époque, 26e dynastie. Calcaire. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
De gauche à droite :
-Cône funéraires au nom de Montouemhat. Nécropole thébaine, Assassif, TT 34. Basse Époque, 26e dynastie, première décennie du règne de Psammétique Ier. Terre cuite. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
- Cône funéraire aux noms de la Divine Adoratrice Amenirdis Iere et de son père le roi Kachta. Thèbes. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Terre cuite. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes. -
Cône funéraire au nom d’un certain Ramès et portant le cartouche de Taharqa. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Terre cuite. Langres, collection Musées de Langres.
 
Statue stélophore de Montouemhat.  Probablement Thèbes-ouest. Basse Époque, fin de la 25e – début de la 26e dynastie ? Granodiorite. Londres, The British Museum.
 
Statue assise de Montouemhat. 25e dynastie (780 - 656 av. J.-C.). Berlin, Ägyptisches Museum. © BPK, Berlin, dist. RMN Grand Palais / Sandra Steiss.


4f - Saïs, la future rivale

Scénographie
Saïs, la future rivale

Tout ou presque ayant disparu, il est difficile de se faire une idée de l’importance des villes du Delta comme de la taille de leurs monuments : Athribis, Boubastis, Pharbaïtos, Sebennytos, Tanis... Saïs est celle qui a le mieux résisté aux rois de Napata : Tefnakht ne se rendit pas à Piânkhy, Bakenrenef, pour contrer Chabataka, tenta le tout pour le tout. Pour fonder la brillante 26e dynastie, les Néchao et les Psammétique contribuèrent à chasser les Kouchites en jouant le jeu des Assyriens.
 
Texte du panneau didactique.
 
Stèles de donation datées de l'an 2 et de l'an 6 de Chabaka aux dieux de Bouto et de Pharbaïtos dans le Delta.
- Horbeit (ancienne Pharbaïtos). Troisième Période intermédiaire, 25e dynastie, règne de Chabaka. Calcaire.
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
- Troisième Période intermédiaire, 25e dynastie, règne de Chabaka. Calcaire.
New York, The Metropolitan Museum of Art.


5 - TANOUÉTAMANI VERSUS ASSOURBANIPAL





Scénographie
5. TANOUÉTAMANI VERSUS ASSOURBANIPAL

La fragilité de la 25e dynastie s’explique en grande partie par l’expansionnisme de l’Empire assyrien. Il fallut dix ans : les règnes d’Assarhaddon et de son fils Assourbanipal, des armées parcourant des distances considérables, trois sièges et trois assauts (671, 666 et 663 av. J.-C.) pour que l’Égypte de Taharqa, puis de Tanouétamani, cède avec la ville qui stratégiquement la commandait, Memphis. Peu d’événements eurent alors un retentissement comparable à celui du sac de Thèbes qu’Assourbanipal ordonna en 663 av. J.-C. Au point qu’aujourd’hui encore il est parfois difficile de distinguer la réalité historique de la tradition légendaire qui s’est emparée de la mémoire de cette expédition militaire.

 
Texte du panneau didactique.
 
Lion couché rugissant, règne de Sargon II. Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités Orientales. © Musée du Louvre, dist. RMN -Grand Palais / Thierry Ollivier.
 
Prisme « F » des expéditions d’Assourbanipal. Mésopotamie, Ninive (?). Époque néo-assyrienne, règne d’Assourbanipal. Terre cuite. Musée du Louvre, département des Antiquités orientales.
 
Fragment de relief mural représentant le roi Assourbanipal. Tell Kuyunjik (ancienne Ninive). Époque néo-assyrienne, règne d’Assourbanipal. Albâtre gypseux. Varzy, musée Auguste Grasset.
Scénographie
Scène d’audience avec cortège de chevaux, de soldats, de chars, de dignitaires et d’eunuques. Relevé en fac-similé à l’échelle 1/1 d’une peinture décorant les murs de la salle XXIV du bitanu, partie privée du palais royal néo-assyrien (8e siècle av. J.-C.) à Til Barsip / Tell Ahmar par Lucien Cavro. Musée du Louvre, département des Antiquités orientales.
 
Plaque du roi d’Assyrie Assarhaddon suivi de sa mère Naq’ia et commémorant la restauration de Babylone. Mésopotamie. Époque néo-assyrienne, règne d’Assarhaddon. Cuivre et or (restes de plaquages). Musée du Louvre, département des Antiquités orientales.
 
Plaque chryséléphantine avec lionne dévorant un soldat kouchite blessé. Nimrud, palais nord-ouest d’Assurnasirpal II. Époque néo-assyrienne, règne d’Assurnasirpal II. Ivoire, or, lapis-lazuli, cornaline. Londres, The British Museum.
Scénographie
 
Stèle funéraire d’Égypte à inscriptions cariennes. Saqqara (?). 4e-3e siècle av. J.-C. Calcaire. Grenoble, musée de Grenoble.
 
Stèle funéraire d’Égypte à inscriptions cariennes. Saqqara. Basse Époque, 26e dynastie. Calcaire. Londres, The British Museum.
 
Relief représentant un hoplite de profil armé de sa panoplie. 520-500 avant J.-C. Naucratis dans le delta. Calcaire. Londres, The British Museum.
 
Fragment de relief avec roue du char royal et soldats coiffés de plumes. Tell Kuyunjik (ancienne Ninive). Époque néo-assyrienne, règne d’Assourbanipal. Albâtre gypseux. Musée du Louvre, département des Antiquités orientales.
Prise par les armées assyriennes d’une ville égyptienne. Tell Kuyunjik (ancienne Ninive).
Époque néo-assyrienne, règne d’Assourbanipal. Albâtre gypseux.
Londres, The British Museum.


5a - Les hommes de bronze

Scénographie
Les hommes de bronze

On raconte comment Psammétique Ier, en interprétant correctement un oracle, sauva sa ville de Saïs et son règne – par la suite l’un des plus brillants – en recrutant des «hommes de bronze», comprendre des mercenaires grecs. Il mettait ainsi fin aux discordes, réunifiait le pays d’Égypte sous un pouvoir pharaonique indigène et organisait l’éloignement définitif des rois kouchites. Cette renaissance, pourtant, devaient passer par l’internationalisation définitive des affaires de l’Égypte.
 
Texte du panneau didactique.
 
Casque de type corinthien. 1er quart VIe s. av. J.-C. Bronze coulé et martelé. Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.
 
Paire de cnémides en bronze (en bas à gauche). Italie méridionale (?). 610-550 av. J.-C. Bronze coulé et martelé. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.
 
Ouchebti au nom du général Padisémataouy, dit Potasimto. De Pharbaïtos (Kom Abou Yassin) (?). Basse Époque, seconde moitié de la 26e dynastie. Faïence siliceuse. Limoges, musée des Beaux-Arts de Limoges.
Scénographie
 
Cratère corinthien à décor de cavaliers. Vers 590 - 575 av. J.-C. Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle.
 
Scènes de combat et de défilé d’hoplites sur un aryballe. Grèce, vers-595-580 av. J.-C. Argile. Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.


5b - Napata, mise à sac

Scénographie
Napata, mise à sac

Hérodote nous dit que Psammétique II mourut peu après avoir envahi l’Éthiopie. Le court règne de ce roi de la 26e dynastie fut en effet, à n’en pas douter, occupé par une expédition punitive de grande ampleur contre le royaume napatéen. Forces militaires conjuguées d’un contingent égyptien et d’un contingent étranger de mercenaires grecs d’Ionie et de Carie – hoplites lourdement armés – lancés à travers les cataractes, jusqu’à Napata peut-on penser, qui fut mise à sac. Ce fut à Aspelta de subir l’assaut.
 
Texte du panneau didactique.
 
Psammétique II. Paris, Musée Jacquemart André. © Musée Jacquemart André – Institut de France © Studio Sébert Photographes.
 
Fragment de paroi de la tombe de Psammétique II à Saïs. Saïs, nécropole royale. Basse Époque, 26e dynastie, règne de Psammétique II. Relief dans le creux, granit rose. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.
 
Table d’offrandes du précepteur des enfants royaux Horirâa. Nécropole de Saqqara, tombe du personnage. Basse Époque, seconde moitié de la 26e dynastie. Basalte. Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes.


6 - NÉCROPOLES DES ROIS ET DES REINES





Scénographie
6. NÉCROPOLES DES ROIS ET DES REINES

El-Kourrou en aval et Nouri en amont du Djebel Barkal : ces deux nécropoles font connaître les rois et les reines de Napata. Les ancêtres de la lignée à El-Kourrou, selon une habitude millénaire, ont d’abord été enterrés dans des tumuli monumentaux, puis sous de petites pyramides très pentues en accord cette fois avec une « mode » adaptée de l’Égypte. C’est Taharqa qui décida la création de la nécropole de Nouri en y faisant construire la plus grande pyramide du royaume de Kouch. Ces deux nécropoles et, près du Djebel Barkal, les pyramides des cinq derniers rois ont été l’un des moyens d’établir la chronologie des souverains de Napata par la position relative des tombeaux et par les objets inscrits des trésors funéraires.

 
Texte du panneau didactique.
 
Stèle funéraire abydénienne d’un membre important de la famille royale kouchite. Troisième Période Intermédiaire, 25e dynastie. Calcaire. Chicago, The Oriental Institute of The University of Chicago.


6a - Tumuli et pyramides des rois anciens : El-Kourrou

Scénographie
Tumuli et pyramides des rois anciens : El-Kourrou

Incontestablement la nécropole ancestrale des rois napatéens, El-Kourrou, représente un cas archéologique complexe. La typologie des inhumations, entre tumuli et pyramides, pose la question de l’égyptianisation des pratiques funéraires, et la présence de tombes des chevaux royaux est remarquable. L’anonymat de la majorité des tombeaux – dont le plus grand – nous prive d’informations capitales, et la décision prise par Taharqa d’abandonner le site ajoute des enjeux politiques, lesquels restent encore à comprendre.
 
Texte du panneau didactique.
 
Statuette en bronze représentant une gazelle dorcas. El-Kourou, pyramide Ku. 6. Époque napatéenne, règne de Tanouétamani. Bronze. Khartoum, Sudan National Museum.


6b - Nouveau royaume, nouvelle nécropole : Nouri

Scénographie
Nouveau royaume, nouvelle nécropole : Nouri

C’est Taharqa qui ordonna la création de cette nouvelle nécropole royale à Nouri en amont du Djebel Barkal, même si son successeur, Tanouétamani, ne l’y « suivit » pas et fut le dernier à être enterré à El-Kourrou. Dix-neuf rois et plus de cinquante reines y ont leurs pyramides, celle de Taharqa étant, avec ses 51 mètres de hauteur, la plus grande. On ne s’explique pas pourquoi, à la toute fin du royaume napatéen, Gatisen, Aryamani, Piânky-érike-qo et Sabrakamani quittèrent Nouri pour être enterrés auprès du Djebel Barkal. Après eux, vers 270 av. J.-C., la cour se déplaça entre la 5e et la 6e cataracte, et la nécropole royale fut installée à Begrawiya. Le royaume de Napata laissait la place à celui de Méroé.
 
Texte du panneau didactique.
 
Pied de lit funéraire en bronze. El-Kourrou. Khartoum, Sudan National Museum SNM 1900. © Musée du Louvre / Christian Décamps.
 
Miroir de Nastasen. Nouri, pyramide Nu. 15. Époque napatéenne, règne de Nastasen. Argent et cuivre. Khartoum, Sudan National Museum.
 
Deux flacons à parfum en albâtre, l’un au nom du roi Aspelta, l’autre au nom du roi Malonaqene.
– Nouri, pyramide Nu. 8. Règne de Meri-ka-Ré Aspelta. Fin du 7e siècle – première moitié du 6e siècle.
Khartoum, Sudan National Museum.
– Nouri, pyramide Nu. 5. Règne de Sekhem-ka-Ré Malonaqene. Première moitié du 6e siècle.
Khartoum, Sudan National Museum.
Scénographie
 
Vase en faïence plaqué de 4 figurines du dieu Bes. Tombos. Khartoum, Sudan. National Museum 34671. Stuart Smith Univ Santa Barbara Californie. © Musée du Louvre / Christian Décamps.
 
Vase en faïence de Tombos. Tombos, 25e dynastie. Faïence. Khartoum, Sudan National Museum.
 
Dépôt de fondation de la pyramide de Senkamanisken. Nouri, pyramide Nu. 3. Époque napatéenne, règne de Senkamanisken. Or, calcédoine, calcite, cuivre, bronze, émail, lapis-lazuli, jaspe. Londres, The British Museum.
 
Feuilles d’or retrouvées dans la cachette des statues royales de Doukki Gel. Doukki Gel. Époque napatéenne, règne d’Aspelta. Or. Khartoum, Sudan National Museum.


6c - Les statues de Doukki Gel : ville d’Amon-du-Jujubier

Scénographie
Les statues de Doukki Gel : ville d’Amon-du-Jujubier

Ces dernières années, l’épigraphie et l’archéologie ont apporté des réponses entièrement nouvelles à des questions lancinantes posées par les sources historiques. Manquait la localisation exacte de l’une des quatre « villes saintes » du royaume de Napata, Pa-Nébès « Le Jujubier », dont nous savons désormais qu’elle est à reconnaître à Doukki Gel. Y fut mise au jour en 2003 une fosse remplie des statues fracassées de cinq rois napatéens : Taharqa, Tanouétamani, Senkamanisken, Anlamani et Aspelta. L’enquête archéologique, les faits historiques, l’histoire de l’art et l’organisation du culte des souverains au royaume de Kouch sont parmi les questions multiples à laquelle une telle découverte apporte des réponses.
 
Texte du panneau didactique.
 
Page de l’Épopée d’Inaros racontant la lutte de Taharqa contre le griffon. Tebtynis, 2e siècle apr. J.-C. Copenhague. Department of Cross-Cultural and Regional Studies. Courtesy of the Papyrus Carlsberg Collection..
Scénographie
 
Site de Doukki Gel.
 
Copie du colosse de Taharqa. © TrigonArt Ingenieurbüro / Pawel Wolf.
 

Restitution numérique de Taharqa. © TrigonArt Ingenieurbüro / Thomas Bauer.

 

Copies des sept statues des 5 pharaons Napata (Taharqa, Tanouétamani, Senkamanisken, Anlamaniet et Aspelta). © TrigonArt Ingenieurbüro / Thomas Bauer.

Copie des sept sculptures des 5 pharaons (Taharqa, Tanouétamani, Senkamanisken, Anlamani et Aspelta).
© TrigonArt Ingenieurbüro / Pawel Wolf.
 
Répliques des statues de Doukki Gel.
 
Vidéo montrant les répliques 3D des statues découvertes, brisées, au fond d’une fosse sur le site de Doukki Gel en 2003.


7 - ÉPILOGUE





Scénographie
7. ÉPILOGUE

Quelque mille ans après les faits, l’Épopée d’Inaros, très lue en Égypte alors, racontait comment pour résister aux Assyriens le héros alla à Méroé apprendre du « qore Taharqa, fils de Mali », le moyen de vaincre le Griffon. Deux mille cinq cents ans après les faits, Mariette, Verdi et l’opéra Aïda faisaient triompher les destins tragiques du roi éthiopien Amonasro – aujourd’hui Amanislo – et de sa fille, la belle Aïda, princesse réduite en esclavage par Pharaon. Aujourd’hui et donc deux mille sept cents ans après les faits, c’est au film d’animation et aux amours contrariées de Tanouékamani et de Nasalsa de prendre le relais.

 
Texte du panneau didactique.
 
Ceinture pour un porte-enseigne, conçue pour la première représentation d’Aïda à l’Opéra de Paris en mars 1880. Eugène Lacoste (créateur), Georges Créteur (atelier). Moulins, Centre national du costume de scène.
 
Les Rives du Nil, maquette pour l’acte III d’Aïda. Jean-Louis Lachaume de Gavaux dit Jean-Louis Chéret (1820-1882). Paris, Théâtre national de l’Opéra, 1880. Décor d’Auguste Lepère. Crayon, gouache, aquarelle. Paris, Bibliothèque nationale de France.
 
Taharqa et la nuit #1. La statue de roi napatéen à Tombos, dans sa carrière. Les gens de l'endroit, en langue dangala, lui donnent aujourd'hui le nom de Ogjinondi « le fort », « le héros », 2019. Photographie par Juliette Agnel. Œuvre présentée à l'occasion de l'exposition produite en 2019 par le Domaine de Chaumont sur Loire - Commissariat Chantal Colleu-Dumond. Paris, Centre national des arts plastiques.
Vingt-quatre aquarelles pour Aïda. Auguste Mariette dit Mariette bey (1821-1881). Première représentation au Khédive, le 24 décembre 1871. Crayon, aquarelle et légers rehauts de gouache. Paris, Bibliothèque nationale de France.
 
Amounasro, troisième acte. Feuillet 5.
 
Le roi, deuxième acte. Feuillet 2.
 
Prisonnières et prisonniers éthiopiens. Feuillets 12, 14, 15, 16 et 18. La victoire du général égyptien Radamès sur les Éthiopiens, après l'échec de leur prise de Thèbes, est célébrée dans le deuxième acte après que les vaincus ont été faits prisonniers.
 
Porteur d’enseigne pour la procession des dieux. Feuillets 17-20.
 
Extrait du final de l'acte III de l'opéra de Giuseppe Verdi, Aïda.

Cliquer ici ou sur l'image pour voir la vidéo

 

 
Cartel pour le jeune public relatif à l'opéra Aïda de Verdi.
 
 
Cartel pour le jeune public relatif au prochain film de Michel Ocelot, Le pharaon, le sauvage et la princesse.
 
Photogramme du prochain film de Michel Ocelot, Le pharaon, le sauvage et la princesse, un conte inspiré de la Stèle du Songe.