Parcours en images de l'exposition
OSKAR KOKOSCHKA
Un fauve à Vienne
avec des visuels
mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue
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Entrée de l'exposition |
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Scénographie |
Peintre mais aussi poète, écrivain, essayiste et dramaturge, Oskar Kokoschka (1886-1980) est associé aux mouvements artistiques et intellectuels de la Vienne du début du XXe siècle et à ses contemporains Gustav Klimt (1862-1918) et Egon Schiele (1890-1918). Ses premières productions constituent un choc pour le public et la critique qui le qualifient d’« Oberwildling », le plus sauvage d’entre tous. Cependant, la richesse de son parcours personnel et artistique excède ce contexte viennois, et nous permet de traverser à ses côtés le XXe siècle européen et ses bouleversements, sans jamais renier ses qualités premières.
Sa soif d’indépendance l’a maintenu à l’écart des mouvements d’avant-gardes, ce qui explique sans doute une difficulté à l’intégrer dans les récits balisés de l’histoire de l’art. Si Kokoschka acceptait un qualificatif, c’était celui d’expressionniste, dans sa volonté de traduire par la peinture ses états d’âme et ceux de son époque. « Je suis expressionniste parce que je ne sais pas faire autre chose qu’exprimer la vie », a-t-il un jour déclaré. À ce titre, l’engagement dont il a fait preuve transparaît dans chacune de ses œuvres et situe l’artiste comme témoin essentiel de son temps et de ses transformations.
Ce positionnement très libre explique l’évolution dans la réception de Kokoschka au fil des époques. Artiste sulfureux à ses débuts, il devient une cible privilégiée des nazis, qui en font le représentant d’un « art dégénéré » qu’ils souhaitent anéantir. Après avoir lutté par ses œuvres contre le fascisme, il devient après la Seconde Guerre mondiale une figure de référence de la réconciliation européenne et participe activement à la reconstruction culturelle d’un continent dévasté.
Mais jusque dans ses dernières œuvres, réalisées au cours des années 1970, il ne se départira jamais de son intransigeance et de son invention créative.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le joueur de transe (Ernst Reinhold) / Der Trancespieler (Ernst Reinhold),1909. Huile sur toile, 81 x 65 cm. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles. Photo J. Geleyns. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
1 - Un « enfant terrible » à Vienne (1904-1916)
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Scénographie
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Un « enfant terrible » à Vienne (1904-1916)
Prônant l’unité des arts, les artistes de la Sécession et de la Wiener Werkstätte (1903-1932) inventent alors à Vienne des formes douces et végétales, qui prolifèrent aussi bien en art qu’en architecture. L’irruption d’Oskar Kokoschka sur cette scène artistique fait donc l’effet d’une « explosion dans un jardin », comme l’analyse l’historien Carl Emil Schorske.
Kokoschka s’affirme par la crudité de ses dessins et textes, qui annoncent le courant expressionniste. Son premier poème illustré en 1908, Les Garçons qui rêvent, dédié à Gustav Klimt en remerciement de son soutien, crée un scandale lors de son exposition à la « Kunstschau » de Vienne. Celui-ci se répète une année plus tard avec la première représentation de sa pièce de théâtre Meurtrier, espoir des femmes.
Qualifié de fauve par la critique, Kokoschka se rase la tête pour ressembler à un bagnard. Il rencontre aussi des alliés, en particulier l’architecte Adolf Loos (1870-1933), adversaire d’un art réduit à un usage purement décoratif.
Kokoschka reçoit par le soutien de Loos de nombreuses commandes de portraits des membres de la société viennoise, qui n’acceptent pas toujours facilement le regard perçant que l’artiste pose sur eux. Combinant des exagérations maniéristes avec son propre expressionnisme, Kokoschka parvient à mettre en lumière les états intérieurs de ses modèles.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Saint-Suaire de Véronique, 1909. Huile sur toile. Budapest, Szépmüvészeti Müzeum. |
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1886
Naissance le 1er mars à Pöchlarn, en Autriche.
1904-1909
Études à l’École des arts appliqués du musée des Arts et de l’Industrie à Vienne.
1910-1911
À Berlin, collabore à la revue Der Sturm, fondée par Herwarth Walden. Première exposition personnelle à la galerie Paul Cassirer.
1912
Rencontre Alma Mahler, voyage avec elle à Naples, Venise et dans les Dolomites.
1914-1916
Intègre le régiment des dragons. Séparation définitive avec Alma Mahler. Blessé deux fois sur les fronts russe et italien.
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Oskar Kokoschka le crâne rasé, 1909. Tirage argentique monté sur carton, 23,7 x 18 cm. © Oskar Kokoschka Zentrum, Universität für angewandte Kunst Vienne / photo Wenzel Weis. |
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Biographie d'Oskar Kokoschka 1886-1916. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Bertha Eckstein-Diener. Huile sur toile. Vienne, mumok - Museum moderner. Kunst Stiftung Ludwig Wien. Acquis en 1962.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Paysage hongrois, 1908. Huile sur toile. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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Scénographie
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Hans et Erica Tietze, 1909. Huile sur toile. New York, Museum of Modern Art. Fonds Abby Aldrich Rockefeller. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Enfants jouant, 1909. Huile sur toile. Duisbourg, Lehmbruck Museum. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait, 1910. Plâtre peint. Hambourg. Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Auguste Forel, 1910. Huile sur toile. Mannheim, Kunsthalle Mannheim.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Max Schmidt, 1914. Huile sur toile. Madrid, Colección Carmen Thyssen-Bornemisza. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Carl Leo Schmidt, 1911. Huile sur toile. Madrid, Colección Carmen Thyssen-Bornemisza. |
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Scénographie
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Avec les Wiener Werkstätte
La Sécession, regroupant autour de Gustav Klimt les artistes rejetant l’art académique, revendique une alliance nécessaire avec les arts appliqués. Dans ce but, la Wiener Werkstätte [« Atelier viennois »] est fondée en 1903 sur le modèle des Arts and Crafts anglais, pour associer artistes et artisans dans la création d’un art total.
Les liens de cette association avec l’École d’arts appliqués de Vienne, où étudie Kokoschka à partir de 1904, sont nombreux. En octobre 1907, le jeune artiste organise une soirée théâtrale au Cabaret Fledermaus, haut lieu de rencontre de la vie artistique, démontrant son intérêt précoce pour la scène. Il obtient en outre plusieurs commandes, dont sa première œuvre graphique d’envergure, Les Garçons qui rêvent (1908), poème écrit et illustré par Kokoschka, qui raconte l’éveil des adolescents à la sexualité. Toutefois, le rapprochement de Kokoschka avec l’architecte Adolf Loos, qui porte un regard critique sur ce mouvement qu’il juge assujetti au décoratif, le conduit à s’éloigner de l’association à partir de 1909.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Jeune Fille debout entre des sarments de vigne. Affiche pour la « Kunstschau » de Vienne, 1908. Lithographie sur papier. Paris, Bibliothèque nationale de France. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Alma Mahler, 1913. Crayon sur papier. Edimbourg, National Galleries of Scotland. Acquis en 1987. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait, 1906. Crayon sur papier. Dr. Adriana Cioca. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Cartes postales réalisées pour la Wiener Werkstätte, 1907. Lithographies en couleurs sur papier cartonné. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Les Garçons qui rêvent / Die Träumenden Knaben, 1908. Lithographie en couleur sur papier. Édité par la Wiener Werkstätte, les Ateliers viennois. Bibliothèque Nationale de France, Paris. © Neue Galerie New York / Art Resource / Scala, Florence. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Amokläufer. Inspiré du roman Amok ou le Fou de Malaisie, de Stefan Zweig, 1908. Aquarelle sur papier. Vienne, Museum Ortner. |
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Scénographie
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Der Sturm et les cycles graphiques
Oskar Kokoschka entre en relation avec un réseau artistique et littéraire par l’intermédiaire de son ami Adolf Loos. Il rencontre notamment l’écrivain autrichien Karl Kraus (1874-1936), fondateur de la revue polémique Die Fackel, et, en 1910, l’éditeur berlinois Herwarth Walden (1878-1941), fondateur de la galerie et revue Der Sturm. Jouant un rôle fondamental dans le développement des avant-gardes en Allemagne, Walden permet à Kokoschka de quitter un temps Vienne pour Berlin afin de collaborer à cette entreprise, en illustrant les pages de sa revue.
L’exploration à laquelle il se livre, intime, provocante, aux accents misogynes caractéristiques de cette époque, se déploie dans les illustrations de sa pièce de théâtre Meurtrier, espoir des femmes (1908) avant d’investir la réalisation de cycles graphiques qui prennent une place centrale dans le parcours de l’artiste. Faisant écho à sa relation amoureuse et conflictuelle avec la compositrice Alma Mahler (1879-1964), Colomb enchaîné (1913) et La Cantate de Bach (1914) décrivent les tourments, la fusion des pulsions de vie et de mort, et le rôle funeste des femmes dans le destin des hommes, selon une tradition qui va d’Arthur Schopenhauer à Otto Weininger.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). La Suppliante, du cycle lithographique d'après la cantate n° 60 Oh Éternité, toi, parole foudroyante ! [O Ewigkeit, du Donnerwort!], de Jean-Sébastien Bach, 1914. Publié en 1916. Lithographie sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Cycle lithographique d'après la cantate n° 60 Oh Éternité, toi, parole foudroyante ! [O Ewigkeit, du Donnerwort!], de Jean-Sébastien Bach, 1914. Publié en 1916. Lithographies sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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De gauche à droite et de haut en bas:
- Der Sturm. Avec en couverture Tête d'Oskar Kokoschka. Berlin, vol. 4. n°194-196, 15 janvier 1914. Vienne. Universität für angewandte Kunst, Oskar Kokoschka Zentrum.
- Der Sturm. Avec en couverture Meurtrier, espoir des femmes d'Oskar Kokoschka. Berlin, vol. 1, n° 20, 14 juillet 1910. Vienne, Universität für angewandte Kunst, Oskar Kokoschka Zentrum.
- Der Sturm. Avec en couverture Paul Scheerbart d'Oskar Kokoschka. Berlin, vol. 6, n° 15-16, 1° novembre 1915. Vienne. Universität für angewandte Kunst, Oskar Kokoschka Zentrum.
- Herwarth Walden, du portfolio Menschenköpfe. Berlin: Der Sturm, 1916. Lithographie sur papier. Paris. Bibliothèque nationale de France.
- Dessin de serpents, du portfolio Menschenköpfe. Berlin: Der Sturm, 1916. Lithographie sur papier. Paris. Bibliothèque nationale de France.
- Adolf Loos, du portfolio Menschenköpfe. Berlin: Der Sturm, 1916. Lithographie sur papier. Paris. Bibliothèque nationale de France. |
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Scénographie
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Annonciation, 1911. Huile sur toile. Dortmund, Museum Ostwall im Dortmunder U. Collection Gröppel. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Paysage alpin, Mürren, 1912. Huile sur toile. Kochel am See, Franz Marc Museum. En prêt d'une collection particulière. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Prisonnier, 1914. Huile sur toile. Ostrava, Národni památkovy ústav, Zámek Hradec nad Moravici. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Princesse Mechthilde Lichnowsky, 1916. Huile sur toile. Ostrava, Národni památkovy ústav, Zámek Hradec nad Moravici. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Paysage des Dolomites, Tre Croci / Dolomitenlandschaft, Tre Croci, 1913. Huile sur toile, 79,5 x 120,3 cm. Leopold Museum, Vienne. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Éventails pour Alma Mahler, 1912-1915. Aquarelle, crayon et encre sur un dessin préliminaire au Crayon, monté sur ébène. Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Les Amis, 1917-1918. Huile sur toile. Linz, Lentos Kunstmuseum.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Portrait de jeune fille, 1913. Huile sur toile. Salzbourg. Collection Museum der Moderne Salzburg.
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Scénographie
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Première Guerre mondiale
Le déclenchement du conflit, en septembre 1914, correspond à la rupture entre Alma Mahler et le peintre. Adolf Loos le recommande pour intégrer le régiment des dragons impériaux, corps d’élite qui nécessite la vente d’un de ses chefs-d’œuvre, La Fiancée du vent, pour acheter un cheval. Blessé sur le front russe en 1915 à la tête et aux poumons, il est soigné dans un hôpital à Brno. Il repart au front en 1916 comme peintre de guerre sur la bataille de l’Isonzo, en Italie. L’explosion d’une grenade le blesse à nouveau. Il est évacué à Vienne puis à Berlin. De cette période dramatique, on ne conserve que quelques dessins qui témoignent de la violence des combats.
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Hermann Schieberth. Oskar Kokoschka en costume de soldat pour le régiment des dragons n° 15, Vienne, 1915. Carte postale originale éditée par Der Sturm. Vienne, Universität für angewandte Kunst, Oskar Kokoschka Zentrum. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Front d'Isonzo, le Baka [Poilu] dans les tranchées, 1916. Pastel, aquarelle et pierre noire sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Front d'Isonzo, Tolmin, 1916. Pierre noire et pastel sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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2 - Les années de Dresde (1916-1923)
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Scénographie
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Les années de Dresde (1916-1923)
Déclaré inapte au service militaire, Kokoschka séjourne à Berlin à la fin de l’année 1916, où il signe un contrat avec le galeriste Paul Cassirer (1871-1926). Alors qu’il traverse une phase de profonde dépression liée à la guerre, il est soigné dans un centre de convalescence à Dresde. Il se rapproche de la scène artistique de la ville, notamment théâtrale, qui l’encourage à poursuivre ses créations dramatiques. En 1919, il obtient un poste de professeur à l’Académie des beaux-arts, qu’il occupe jusqu’en 1923.
Inquiet de l’instabilité du climat politique, des explosions révolutionnaires comme de leurs sanglantes répressions, il s’en distancie en affirmant la nécessaire indépendance de l’art. Il proteste notamment contre l’endommagement d’une toile de Rubens lors d’affrontements à proximité des musées de Dresde. Cela lui vaut la réprobation d’artistes Dada comme George Grosz (1893-1959) et John Heartfield (1891-1968), qui publient une tribune à son encontre.
À Dresde, Kokoschka visite régulièrement les musées et leurs chefs-d’œuvre de Rembrandt, Titien, Raphaël. Il recherche de nouvelles formes d’expression picturale, tentant de « résoudre le problème de l’espace, de la profondeur picturale, avec des couleurs pures, pour percer le mystère de la planéité de la toile ». Les œuvres de cette période se distinguent par leurs couleurs intenses et lumineuses, appliquées par juxtaposition et épousant librement les formes du sujet.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Nell Walden, 1916. Huile sur toile. Berlin, Berlinische Galerie - Museum for Modern Art, Photography and Architecture. |
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1916-1917
Convalescence à Berlin, puis à Dresde. Contrat avec la galerie Paul Cassirer. Ses pièces sont jouées au Cabaret Voltaire à Zurich, puis au Albert Theater à Dresde.
1918
Commande une poupée d’après Alma Mahler à l’artiste munichoise Hermine Moos.
1920
À la suite des violentes émeutes en Allemagne, controverse avec les artistes George Grosz et John Heartfield, qui publient contre lui l’article « La canaille de l’art » [‘Der Kunstlump’] dans le journal Der Gegner.
1921-1922
Première de sa pièce Orphée et Eurydice. Expose au pavillon allemand à la Biennale de Venise.
1923
Congé de deux ans d’enseignement pour voyages.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait / Selbstbildnis, 1917. Huile sur toile, 79 x 63 cm. Von der Heydt-Museum, Wuppertal / photo Patrick Schwarz. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Biographie d'Oskar Kokoschka 1916-1923. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Mère et Enfant, 1921. Huile sur toile. Vevey, musée Jenisch. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Katja, 1918-1919. Huile sur toile. Wuppertal, Von der Heydt-Museum. |
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Paul Westheim. Oskar Kokoschka. Première monographie consacrée à l'artiste. Potsdam-Berlin: G. Kiepenheuer, 1918. Paris, Bibliothèque nationale de France. |
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Paul Hindemith. Meurtrier, espoir des femmes. Opéra en un acte sur un livret d’Oskar Kokoschka. Mayence : B. Schott's Söhne, 1921. Paris, Bibliothèque nationale de France. |
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Scénographie
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Gitta Wallerstein, 1921. Huile sur toile, 85 x 60 cm. Dresde, Albertinum I Galerie Neue Meister, Staatliche Kunstsammlungen Dresden. Acquis en 2014 de la collection Willy Hahn avec l’aide du Ernst von Siemens Kunststiftung et du Kulturstiftung der Länder. Photo © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Elke Estel / Hans-Peter Klut. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait les bras croisés, 1923. Huile sur toile. Chemnitz, Kunstsammlungen Chemnitz. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Pouvoir de la musique, 1918-1920. Huile sur toile. Eindhoven, Collection Van Abbemuseum.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Peintre II (Le Peintre et son modèle II) / Der Maler II (Maler und Modell II), 1923. Huile sur toile, 85,5 x 130,5 cm. Saint Louis Art Museum, Saint-Louis, Bequest of Morton D. May. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022.
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Scénographie
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La Poupée
En 1918, plusieurs années après sa rupture d’avec Alma Mahler, Kokoschka commande à l’artiste Hermine Moos (1888-1928) une poupée à taille réelle à son effigie. L’artiste tente de concrétiser ainsi un fantasme, par ailleurs récurrent dans la littérature depuis le personnage d’Olympia des Contes d’Hoffmann (1817), celui d’une femme artificielle.
Cette poupée fétiche est réalisée sur les instructions que Kokoschka fait parvenir à Hermine Moos, qui sont très précises dans les attendus esthétiques comme tactiles de l’objet. De nombreuses interprétations ont cours sur sa signification et sa place dans l’œuvre de Kokoschka : objet auto-thérapeutique, censé réparer les blessures amoureuses et le traumatisme de la guerre ; mais aussi instrument performatif avant-gardiste, permettant à l’artiste d’explorer d’autres aspects de sa création, puisqu’il se met en scène et se peint en sa compagnie.
En 1922, à l’issue d’une soirée, Oskar Kokoschka finit par détruire la poupée. Cette dernière séquence s’inscrit dans une représentation de la violence des hommes envers les femmes qui trouve de nombreux échos dans les réalisations des artistes de l’époque, du peintre George Grosz au cinéma expressionniste allemand.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait au chevalet, 1922. Huile sur toile. Vienne, collection particulière. Courtesy Leopold Fine Arte. |
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Hermine Moos, la créatrice de la poupée, dans l'appartement de ses parents, Munich, 1919. Tirage argentique original. Vienne, Universität für angewandte Kunst, Oskar Kokoschka Zentrum. |
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Hermine Moos. La Poupée, assise avec un dessin de Kokoschka, Munich, 1919. Tirage argentique original. Vienne, Universität für angewandte Kunst, Oscar Kokoschka Zentrum. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Peintre à la poupée, 1922. Huile sur toile. Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie. Acquis par l'État fédéral de Berlin, 1977.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Dresde, Neustadt V, 1921. Huile sur toile. Jérusalem, Israel Museum. Collection Sam Spiegel léguée aux amis américains de l’Israel Museum.
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Scénographie
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Au cours de sa carrière, Kokoschka réalise de nombreuses affiches qui reflètent son évolution stylistique, tout autant que ses préoccupations personnelles et politiques.
Ses premières réalisations témoignent de son intention de provoquer et d’asseoir une stature de personnage public. L’affiche annonçant sa pièce Meurtrier, espoir des femmes (1908) utilise l’iconographie religieuse de la Pietà et choque les Viennois par sa crudité. Celle pour la promotion de la revue berlinoise Der Sturm (1910) montre l’artiste en paria, le crâne rasé, indiquant la blessure que lui ont infligée métaphoriquement les critiques injurieuses de la bonne société.
Mais Kokoschka utilise ce médium également pour prendre position, convaincu que les artistes ont pour rôle d’alerter sur les périls qui menacent les sociétés. Cet aspect politique apparaît clairement dans Le Principe. Avec la Marianne en sang et la devise « Liberté, Égalité et Fratricide ! », il exprime avec ironie sa crainte que les affrontements sanglants de novembre 1918 ne conduisent à une guerre civile en Allemagne. Son affiche Aidez les enfants basques (1937), qu’il fit placarder dans les rues de Prague, proteste contre le bombardement de Guernica et suggère que la Tchécoslovaquie puisse, être la prochaine cible. Un message jugé trop délicat par le gouvernement, qui fit retirer les affiches par la police.
L’affiche commandée pour les Jeux olympiques de Munich, en 1972, s’inscrit finalement dans sa série de dessins au crayon de couleur plus intime et évoque son amour pour la Grèce antique, berceau d’une Europe démocratique.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Pietà. Affiche pour la pièce de théâtre Meurtrier, espoir de femmes pour la « Kunstschau » de Vienne, 1919. Lithographie en couleurs sur papier (reproduction). Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch, Vevey. Photographie: Fondation Oskar Kokoschka. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris, 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait (Affiche Der Sturm), 1910. Lithographie sur papier-affiche (reproduction). Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch, Vevey. Photographie: Fondation Oskar Kokoschka. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris, 2022.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait à deux faces, en peintre, 1923. Lithographie en couleurs sur papier (reproduction). Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch, Vevey. Photographie: Fondation Oskar Kokoschka. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris, 2022.
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3 - Voyages et séjour à Paris (1923-1934)
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Scénographie
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Voyages et séjour à Paris (1923-1934)
Le décès de son père, en octobre 1923, constitue une césure dans le parcours de Kokoschka. Il abandonne son poste d’enseignant à Dresde, mais il ne parvient pas à demeurer à Vienne, où son art n’est toujours pas accepté : en octobre 1924, l’une de ses toiles est lacérée par un visiteur lors d’une exposition à la Neue Galerie.
Soutenu financièrement par son galeriste Paul Cassirer, Kokoschka entreprend des voyages à travers l’Europe, l’Afrique du Nord, puis l’Orient. Les paysages, vues urbaines, portraits d’hommes et d’animaux qu’il produit alors tranchent avec le style qu’il expérimentait à Dresde, où il avait réalisé une série de vues de l’Elbe depuis son atelier. La matière est fluide, la palette élargie par de nouveaux rapports de couleurs et les touches enlevées, comme un écho aux traversées rapides de ces contrées. La recherche de lieux spectaculaires pour peindre se présente souvent comme une expédition et une occasion de rencontrer des personnages hors du commun.
Durant cette période faste, Kokoschka tente de mieux se faire connaître à Paris et à Londres en y faisant des séjours prolongés. En 1931, la galerie Georges Petit présente sa première exposition personnelle à Paris. L’accueil de la critique est enthousiaste et parle d’une révélation, mais le contexte économique lui est défavorable.
En effet, le suicide de Paul Cassirer le 7 janvier 1926, puis la crise de 1929, l’ont affaibli financièrement. En grande difficulté, Kokoschka retourne à Vienne en 1932 ; il trouve la ville en proie à de graves troubles politiques liés à l’ascension du fascisme.>
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Jeune Fille au tablier vert, 1921. Aquarelle sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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1924-1929
Voyages financés par la galerie Paul Cassirer à travers l’Europe (Suisse, Italie, France, Monaco, Portugal, Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni).
1927
Grande rétrospective à la Kunsthaus de Zurich.
1928-1930
Voyages en Afrique du Nord, au Proche-Orient et en Europe (Tunisie, Algérie, Égypte, Palestine, Syrie, Liban, Grèce, Turquie).
1930-1933
Crise financière et rupture du contrat avec la galerie Cassirer. Premières confiscations à Weimar et Dresde d’œuvres de Kokoschka considérées comme «dégénérées».
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Londres, petit paysage de la Tamise / London, kleine Themse-Landschaft, 1926. Huile sur toile, 60,5 x 91 cm. Albertina Museum, Vienne - The Batliner Collection. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Biographie d'Oskar Kokoschka 1923-1934 |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Marabout de Témacine (Sidi Ahmet Ben Tidjani), 1928. Huile sur toile. Vevey. Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Lac d'Annecy I, 1927. Huile sur toile. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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Scénographie
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Oskar Kokoschka (1886-1980). La Suédoise, 1930-1931. Huile sur toile. Courtesy Galerie Osper. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Tigron, 1926. Huile sur toile. Vienne, Belvedere. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Leo Kestenberg, 1926-1927. Huile sur toile. Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Mationalgalerie. Acquis par les Amis de la Nationalgalerie. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Chevreuils, 1926. Huile sur toile. Dresde, Albertinum | Galerie Neue Meister, Staatliche Kunstsammlungen Dresden. Prêt permanent d'une collection particulière. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Tortues géantes (tortues alligator) / Riesenschildkröten, 1927. Huile sur toile, 90,4 × 118,1 cm. Kunstmuseum Den Haag, La Haye. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Marseille, port I, 1925. Huile sur toile. Marseille, musée Cantini. Acquisition avec l’aide du Fonds régional d'acquisition des musées, 2005.
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Scénographie
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Avec la montée en puissance et l’accession au pouvoir des nazis en 1933, les avant-gardes artistiques européennes sont accusées par les fascistes de participer à la décadence des sociétés modernes ; les œuvres de Kokoschka deviennent des cibles de choix. Dès 1932, cinq de ses tableaux sont saisis dans les musées de Dresde, et, après l’arrivée de Hitler au pouvoir, toutes ses œuvres sont décrochées des collections publiques. On dénombre en totalité quelque six cents œuvres de l’artiste saisies dans les musées allemands – peintures, dessins, estampes.
Certains tableaux circulent dans l’exposition itinérante « Entartete Kunst » (« Art dégénéré ») qui attire d’immenses foules à Munich, Berlin et Vienne en 1937 et 1938. D’autres seront vendus aux enchères, notamment aux ventes de Lucerne de juin 1939 pour contribuer à l’effort de guerre nazi. La Fiancée du vent, chef-d’oeuvre de Kokoschka, saisie des collections de la Kunsthalle de Hambourg et présentée dans l’exposition « Entartete Kunst », est vendue ensuite au Kunstmuseum de Bâle par le galeriste Karl Buchholz (1901-1992), juste avant la vente de Lucerne. Pour ces raisons de provenance comme pour des questions liées à la fragilité de l’œuvre, celle-ci ne quitte jamais les murs du musée de Bâle. D’autres œuvres appartenant à des collectionneurs juifs sont spoliées, puis revendues ou détruites. Certaines sont aujourd’hui encore portées disparues.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Robert Freund I, 1909. Reproduction © Galerie Welz, Salzburg. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris, 2022. Cette œuvre est lacérée puis déchirée en quatre parties lors de la perquisition de l'appartement de son propriétaire par la Gestapo, en mai 1938. Les restes rapiécés du tableau sont présentés lors des expositions « Art allemand du vingtième siècle » ['Twentieth Century German Art'] à Londres et « L'Art allemand libre » à Paris la même année. |
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Articles de journaux collectés par Oskar Kokoschka à propos de l'exposition « Art dégénéré » [‘Entartete Kunst'], 1937.
Vienne, Universität für angewandte Kunst, Oskar Kokoschka Zentrum. |
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Scénographie |
Face aux attaques qu’il subit, Kokoschka prend le parti du combat par sa participation aux organisations et aux expositions antifascistes, depuis son départ à Prague, en 1934, puis à Londres, en 1938. Il est élu président honoraire de l’Union des artistes libres créée à Paris par des artistes et des critiques exilés allemands, puis, en 1939, il s’implique dans l’Association culturelle allemande libre en Grande-Bretagne [Freier Deutscher Kulturbund in Großbritannien (FDKB)]. Kokoschka y côtoie l’artiste John Heartfield (1891-1968) et l’écrivain Stefan Zweig (1881-1942). Les positions de l’artiste sont alors résolument pro-soviétiques, ce qu’il aura tendance à minimiser dans la période d’après-guerre. Par ses prises de position publiques, et sa participation à de nombreuses initiatives dans le champ culturel et politique, il affirme progressivement son pacifisme et la nécessité d’une réconciliation, qui suit la progression et la victoire des armées alliées.
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Texte du panneau didactique. |
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Vue de l'exposition « L'Art allemand libre » avec le portrait Robert Freund I d'Oskar Kokoschka à la Maison de la Culture. Paris, 1938. Tucson, University of Arizona, Center for Creative Photography. © Center for Creative Photography, The University of Arizona Foundation / Josef Breitenbach Archive / Gift of The Josef Breitenbach Trust. © Josef and Yaye Breitenbach Charitable Foundation, courtesy Gitterman Gallery. |
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Agence Meurisse. Vue générale du Congrès universel pour la paix au stade du Heysel auquel Oskar Kokoschka participe en tant que membre de la délégation tchèque. Bruxelles, 1936. Bibliothèque nationale de France, Paris. © Bibliothèque nationale de France, Paris. © Photo : agence Meurisse. |
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John Hearthfield et Oskar Kokoschka, Paris, 1935. © Akademie der Künste, Berlin, Heartfield-Archives, n° G07/2342.
Les deux artistes, qui vivent à Prague, se rencontrent à Paris alors que Heartfield présente une exposition de photomontages satiriques. En 1937, Hearthfield rejoint l'Oskar-Kokoschka-Bund, une association d'artistes allemands en exil. Ils se rencontrent de nouveau en Angleterre en tant que membres de l'Association culturelle allemande libre en Grande-Bretagne. |
4 - Résistance à Prague (1934-1938)
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Scénographie
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Résistance à Prague (1934-1938)
Dès l’arrivée de Hitler au pouvoir, Kokoschka s’engage publiquement contre le nazisme.
En mai 1933, dans une tribune du quotidien allemand Frankfurter Zeitung, il proteste contre la démission de l’Académie des beaux-arts de Prusse du peintre Max Liebermann (1874-1935), en raison de ses origines juives.
À Vienne, la guerre civile de 1934 qui oppose les fascistes aux socialistes fragilise la santé de sa mère, qui meurt quelques semaines plus tard. En difficulté financière, il émigre alors à Prague, ville dont son père était originaire et où réside sa sœur, Berta. Il y rencontre Olda Palkovskà (1915-2004), étudiante en droit, qu’il épousera en 1941.
Depuis la Tchécoslovaquie, il voit le piège du nazisme se refermer progressivement sur l’Europe. Il publie de nombreux articles et organise des conférences pour alerter sur ce danger. L’exposition itinérante d’art dégénéré exhibe neuf de ses peintures aux côtés de nombreux chefs-d’œuvre de l’avant-garde européenne. Il y répond par un magistral Autoportrait en « artiste dégénéré ».
Comme un défi lancé à cette situation, ses œuvres n’ont jamais été aussi chatoyantes et bucoliques. La touche décrit avec précision une nature luxuriante qui envahit la toile, décor pour des mises en scène énigmatiques.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait en « artiste dégénéré » / Selbstbildnis eines ‘Entarteten Künstlers’, 1937. Huile sur toile, 110 x 85 cm. National Gallery of Scotland, Édimbourg. En prêt d'une collection particulière. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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1934
Guerre civile à Vienne. Décès de la mère de Kokoschka et installation à Prague, où il rencontre Oldriska-Aloisie Palkovskà, ou Olda.
1935
Peint le portrait du président tchèque Tomáš Masaryk, qui l’aide à obtenir la nationalité tchèque.
1936
Membre de la délégation tchèque au Congrès universel pour la paix, à Bruxelles.
1937
Une rétrospective est organisée par Carl Moll et la Sécession au musée des Arts et de l’Industrie à Vienne. L’exposition « Art dégénéré », comprenant neuf peintures de Kokoschka, circule en Allemagne et en Autriche.
1938
Le 8 octobre, à l’initiative d’Olda, le couple fuit en Angleterre.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Ferdinand Bloch-Bauer, 1936. Huile sur toile. Zurich. Kunsthaus Zürich. Donation Ferdinand Bloch-Bauer, 1942. |
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Biographie d'Oskar Kokoschka 1934-1938. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Deux Jeunes Filles, 1934. Huile sur toile. Vienne, Collection Oesterreichische Nationalbank. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). La Source, 1932-1938. Huile sur toile. Zurich, Kunsthaus Zürich. Donation Olda Kokoschka, 1988. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Au jardin I, 1934. Huile sur toile. Emden, Kunsthalle in Emden.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Pan (Trudl avec une chèvre), 1931. Huile sur toile. Hanovre, Sprengel Museum. Kunstbesitz der Landeshauptstadt Hannover.
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5 - Exil en Angleterre (1938-1946)
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Scénographie
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Exil en Angleterre (1938-1946)
Depuis son exil en Angleterre, Oskar Kokoschka ne reste pas inactif. Il doit tout reconstruire dans ce pays où son art n’est pas encore reconnu. Ils vivent avec Olda dans un relatif dénuement, entre Londres et Polperro, en Cornouailles, où le peintre commence avec Le Crabe une série d’œuvres allégoriques sur le basculement de l’Europe dans la guerre.
Cet ensemble de toiles de petites dimensions, en raison des difficultés d’approvisionnement, constitue un témoignage unique sur la traversée de cette époque dramatique. Les moyens artistiques dont use Kokoschka empruntent à une multiplicité de registres, mythologiques, satiriques ou encore populaires. Les classifications traditionnelles de la peinture volent en éclats : la noblesse de la peinture d’histoire est dévoyée, dans des traits d’humour désespérés, par la vulgarité des représentations.
Kokoschka ne se contente pas de commenter la situation. Par la réalisation d’affiches qu’il fait placarder et la publication d’articles, il affirme aussi son pacifisme et la nécessité d’une réconciliation.
En 1947, il obtient la citoyenneté britannique et peut à nouveau circuler à travers l’Europe. S’il rend immédiatement visite à sa famille à Vienne, il refuse néanmoins de s’y installer. Cette même année, une grande rétrospective de son œuvre est organisée à la Kunsthalle de Bâle qui le consacre comme artiste majeur et acteur incontournable de la reconstruction culturelle européenne.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait à la canne, 1935. Huile sur toile. St. Pölten. Landessammlungen Niederösterreich. |
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1938
Des œuvres de Kokoschka sont montrées dans des expositions antifascistes à Londres et à Paris.
1939
Neuf peintures de Kokoschka, saisies dans les collections allemandes, sont vendues par la galerie Fischer de Lucerne au profit des nazis. Entame sa série des allégories politiques.
1941
Mariage avec Olda. Devient président de l’Association culturelle allemande libre en Grande-Bretagne [Freier Deutscher Kulturbund in Großbritannien (FDKB)].
1942
Peint le portrait d’Ivan Maïski, ambassadeur soviétique à Londres.
1947
Prend la nationalité britannique et prépare sa rétrospective à Bâle.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). L'OEuf rouge / Das rote Ei, 1940-1941. Huile sur toile, 61 x 76 cm. National Gallery, Prague. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Biographie d'Oskar Kokoschka 1938-1947. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Anschluss – Alice au pays des merveilles / Anschluss – Alice im Wunderland, 1942. Huile sur toile, 63,5 x 73,6 cm. Wiener Städtische Versicherung AG – Vienna Insurance Group en prêt permanent au Leopold Museum, Vienne. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Loreley, 1941-1942. Huile sur toile. Londres, Tate. Don de Mme Olda Kokoschka, veuve de l'artiste, en l'honneur de la direction de Sir Alan Bowness, 1988. |
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Scénographie avec, sur le mur, de Oskar Kokoschka (1886-1980). INRI. Le Christ aidant les enfants affamés, 1945-1946.
Lithographie sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Prague, nostalgie / Prague, Nostalgia, 1938. Huile sur toile, 56 x 76 cm. National Gallery of Scotland, Édimbourg accepté par le gouvernement de Sa Majesté pour droits de succession et alloué à la National Gallery of Scotland, 2000. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Plein Eté II [Zráni], 1938-1940. Huile sur toile. Édimbourg. National Galleries of Modern Art. Don du gouvernement tchécoslovaque en exil en 1942. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Déchaînement de l'énergie nucléaire, 1946-1947. Huile sur toile. Jérusalem, Israel Museum. Don de l'artiste.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Palais d'Orphée en ruines pour les décors de sa pièce Orphée et Eurydice, 1960. Pastel sur papier. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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6 - Un artiste européen en Suisse (1946-1980)
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Scénographie
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Un artiste européen en Suisse (1946-1980)
En 1949, Kokoschka bénéficie d’une grande rétrospective au MoMA, à New York. Il confirme ainsi son statut d’artiste international et multiplie les portraits de personnalités politiques de premier plan : Theodor Körner (1873-1957), premier président d’Autriche élu au suffrage universel, ou Konrad Adenauer (1876-1967), premier chancelier de la République fédérale d’Allemagne. Installé à partir des années 1950 à Villeneuve, sur le lac Léman, en Suisse, l’artiste peut donner l’impression de savourer la reconnaissance dont il bénéficie.
Pourtant, il ne cesse de remettre en jeu sa peinture. Opposant véhément à l’art abstrait, qui participe selon lui de la déshumanisation des sociétés modernes, il ouvre à Salzbourg en 1953 une « École du regard » qui prodigue un enseignement par l’image et l’observation fondé sur les écrits du pédagogue Jan Amos Comenius. Cette école est financée par Friedrich Welz (1903-1980), galeriste autrichien qui fut compromis avec le régime nazi et avec qui Kokoschka, engagé dans un tournant politique de réconciliation, accepte de travailler.
À cette époque, Kokoschka se distingue comme un grand Européen et un fervent défenseur d’un continent unifié. Allant au-delà des oppositions politiques, Kokoschka multiplie les représentations de récits mythologiques et de tragédies grecques. De la légende de Prométhée à la pièce Les Grenouilles d’Aristophane, il recherche dans ces récits exemplaires des moyens d’analyser la situation actuelle de l’Europe et en livre un commentaire critique.
Les œuvres des dernières années de Kokoschka témoignent d’une radicalité picturale proche de ses premières œuvres, dans la crudité sans concession des descriptions et l’urgence de la touche, ouvrant la voie à une nouvelle génération de peintres. Sa croyance dans la puissance subversive de la peinture, vecteur d’émancipation et d’éducation, demeure inébranlable jusqu’à sa mort.
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Texte du panneau didactique. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Thésée et Antiope (L’Enlèvement d’Antiope) / Theseus und Antiope (Raub der Antiope), 1958 – 1975. Huile sur toile, 195 x 165 cm. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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1948
Voyages en Italie. Première rétrospective itinérante aux États-Unis.
1951
Achète un terrain à Villeneuve, au bord du lac Léman, pour y construire sa Villa Dauphin.
1953
Ouverture de l’Académie internationale d’été à Salzbourg où Kokoschka fonde son « École du regard ».
1954
Réalise le triptyque des Thermopyles pour l’université de Hambourg.
1966
Peint le portrait de l’ancien chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Konrad Adenauer.
1975
Reprend la nationalité autrichienne.
1980
Le 4 janvier, Kokoschka est victime d’une attaque cérébrale et meurt le 22 février à Montreux.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Double Portrait d'Oskar et Olda Kokoschka, 1963. Huile sur toile. Vevey. Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch.
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Biographie d'Oskar Kokoschka 1946-1980.
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Autoportrait, 1969. Huile sur toile. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Pablo Casals II, 1954. Huile sur toile. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Berlin, 13 août 1966 [Berlin 13. August 1966], 1966. Huile sur toile. Axel Springer SE. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Delphes, 1956. Huile sur toile. Hanovre, Sprengel Museum. Prêt du Niedersächsisches Landesmuseum Hannover. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Carletto Ponti, 1970. Huile sur toile. Vienne. W&K - Wienerroither & Kohlbacher. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Peer Gynt, 1973. Huile sur toile. Vevey, Fondation Oskar Kokoschka, musée Jenisch. |
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Scénographie
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Time, Gentlemen Please, 1971-1972 ; Huile sur toile, 130 x 100 cm. Tate, Londres. © Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). La Forme magique (esquisse), 1951. Huile sur toile. Vienne, Belvedere. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Cycle lithographique Pan inspiré du roman de Knut Hamsun, 1975-1976. Publié en 1978.
Lithographies sur papier (sélection). Vienne, courtesy W&K - Wienerroither & Kohlbacher.
De gauche à droite et de haut en bas : La Promenade en bateau. Glahn et Eva. Edvarda surprend Glahn avec Eva.
La Mort d'Eva. Glahn tue son chien. Glahn reçoit la lettre d'Edvarda. |
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Lee Miller. Oskar Kokoschka peignant l'un des panneaux du Triptyque Prométhée, Londres, 1950. Chiddingly, Lee Miller Archives and The Penrose Collection. @ Lee Miller Archives, England 2022. All rights reserved. leemiller.co.uk. @ Fondation Oskar Kokoschka / Adagp, Paris, 2022. |
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Oskar Kokoschka (1886-1980). Les Grenouilles, 1968. Huile sur toile. Prague, collection particulière. |
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