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                        | Titre de l'exposition 
                        
 
 
Depuis  les premiers témoignages de son utilisation au Ve millénaire avant notre ère, l'or  fascine et émerveille dans le monde entier.   En Chine, l'or est rarement utilisé avant la dynastie  des Han, réservé principalement à la décoration d'autres matériaux, comme le bronze,  ou pour réaliser de petits objets. Parmi les populations des steppes du nord du  pays, en revanche, l'or occupe une place essentielle dans la société. Les  échanges fréquents entre la Chine centrale et les populations nomades entraînent  une forte augmentation de la production et de l’utilisation des ornements en  or. Ils deviennent de véritables symboles du pouvoir et matérialisent le rang  élevé de ceux qui les portent. Ce sont également les témoins irremplaçables des  savoir-faire des orfèvres chinois au long des siècles. | 
                      
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                        | Scénographie de la salle d'introduction à l'exposition | 
                      
                      
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                          L'or  est l'élément chimique qui a le numéro atomique 79 dans la classification  périodique des éléments (dans le tableau de Mendeleïev il a pour symbole  « AU » du latin aurum - or). Il fait partie du groupe des métaux,  comme le cuivre, le nickel, le fer, l'argent ou le platine par exemple. Les  atomes d'or s'organisent dans l'espace selon une structure particulière  (cubique à faces centrées), comme le plomb ou l'aluminium parmi les métaux, ou  encore comme les atomes de carbone dans le diamant. La matière ainsi constituée  possède une densité importante et sa température de fusion est élevée sans pour  autant être trop difficile à atteindre (1064°C pour l'or, contre 660°C pour  l'aluminium, 960°C pour l'argent mais                          1768°C  pour le platine). Les  propriétés les plus importantes qui font de l'or un matériau de choix pour la  réalisation de bijoux sont sa couleur et son éclat métallique, sa grande  stabilité chimique, une malléabilité et une ductilité exceptionnelles. En  revanche la dureté, c'est-à-dire la résistance à la rayure, est faible. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Scénographie
 Collection  de Minéraux de Sorbonne Université (pièce à gauche).
 Collection  de l'École des Arts Joailliers (échantillons à droite).
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                          Or. Collection L’École des Arts Joailliers. Photo  Picspark Co.
 L'or  est transporté à travers la croûte terrestre sous forme dissoute en compagnie  d'autres éléments dans de l'eau très chaude. l'or migre ainsi dans toutes les  fractures ou fissures des roches qui pourraient laisser passer ces fluides,  depuis les zones profondes et chaudes vers des régions plus froides à des  pressions plus basses et plus proches de la surface de la Terre. L'or finit par  devenir insoluble et commence à cristalliser, le plus souvent enveloppé par des  cristaux de quartz. Cette association d'or et de quartz forme l'un des types  les plus courants, de gisements primaires d'or, développant parfois des  cristaux de plusieurs centimètres.
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                          Or. Collection L’École des Arts Joailliers. Photo  Picspark Co.
 Comme il appartient au système cubique, l'or peut se  trouver dans la nature en gisements primaires sous la forme de toutes les  combinaisons possibles de cristaux cubiques, par exemple octaédriques ou  dodécaédriques. Cependant ces faciès sont rares car ils sont souvent déformés  par les différents mouvements géologiques. Dans le cas des gisements  secondaires, l'or s'accumule avec d'autres minéraux lourds sous forme de fine  poussière ou de petits grains formant des pépites qui se déposent dans  certaines parties des ruisseaux ou rivières : les placers.
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                        |    Comme  pour beaucoup de matières minérales, on peut distinguer les gisements  primaires, où l’on trouve l’or directement à l’endroit où il a cristallisé («l'or des montagnes»), des gisements secondaires, lieux où la matière a été déplacée  par l'érosion («l'or des rivières»). Avec  l'arrivée de l’âge du métal au troisième millénaire avant notre ère,  l’extraction d’or des rivières fut pratiquée à grande échelle dans l’ouest de  la Chine aux époques pré-impériales. Au XIIe siècle de notre ère, les  techniques d’extraction et de traitement des minerais se développent,  permettant de creuser des tunnels souterrains et de mieux extraire l’or des  roches concassées. Cependant, la Chine ancienne n’a pas connu de percée majeure  dans l'exploitation et la production d’or. La majorité du métal disponible provient  des «Routes de la soie» qui ont favorisé la vente de matières et artefacts recherchés  en Occident en échange d’or. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Or. Collection L’École des Arts Joailliers. Photo  Picspark Co. | 
                      
                        |  |  | 
                             L'or  que l’on retrouve dans les bijoux est rarement pur car il est trop mou. Il ne résisterait  pas à un porté quotidien ni au sertissage des gemmes. C’est pourquoi le fondeur  le mélange avec d’autres métaux pour obtenir des alliages d’or, appelés  également « or » par extension. Afin  de déterminer la pureté de cet alliage on utilise la notion de «carat». Ce  carat ne doit pas être confondu avec le carat métrique qui est une unité de  masse équivalente à 0,2 gramme utilisée pour les gemmes. L'or pur est appelé «Or 24 Carat» (100% d’or). Les alliages d’or sont calculés en pourcentage à partir  de cette base. L'or 22 carats contient 916% d’or, l’or 18 carats 75%, l’or 14  carats 58,5% et l'or 9 carats 37,5%, soit en réalité une faible proportion d’or  pur. En  plus de rendre l'alliage plus dur et résistant, le mélange de différents matériaux  modifie également la couleur jaune originelle de l'or pur. L’alliage «or jaune» contient de l'argent et du cuivre,  «l'or blanc» de l’argent et du zinc, «l'or rose» du cuivre surtout et un peu  d’argent.  Il existe aussi des ors rouges  ou verts, plus rares, en fonction des apports en autres métaux. | 
                      
                        | Scénographie |  | Texte du panneau didactique. | 
                      
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                          Solidus
 La raison pour laquelle la proportion d'or pur porte  le chiffre de 24 carats anciens provient du «sou d'or» ou «solidus» créé par l'empereur  Constantin Ier. Le «solidus»  était composé d'or pur et pesait 4,5 g  (soit  24 carats anciens). Il a été l'étalon du système monétaire byzantin pendant  plus de dix siècles en servant de monnaie d'échange tout autour de la  Méditerranée. Il s'agissait donc d'une valeur financière de référence mais aussi  d'un étalon à la fois pour la masse et pour la pureté de l'or, deux notions  aujourd'hui définies par le même terme de «carat» (mot formé à partir  de la graine de caroubier).
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Boucles d'oreilles. Or,  turquoise. Dynastie Shang (environ 1500-1046 avant notre ère). | 
                      
                        |  |  |  | 
                      
                        | Perles creuses. Or.  Dynastie Han (206 avant notre ère - 220 de notre ère).
 
 
 
 
  La malléabilité est la  capacité à être écrasé sans rupture - par laminage, battage... pour la  réalisation de feuilles d'or extrêmement fines 0,0001 mm). |  | Boucles d'oreilles. Or.  Dynastie Yuan (1271-1368).
 
 
 
 
 
La ductilité est la  résistance à la déformation plastique sans rompre (étirement par exemple). L'or  pur est tellement ductile qu'un seul gramme de matière permettrait en théorie d'obtenir  un fil d'un diamètre d'un cent-millième de millimètre (0,00001 mm) de plus de 2000 mètres. | 
                      
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                        | Scénographie  | 
                      
                        |    La  première dynastie attestée par des preuves archéologiques, celle des Shang  (environ                            1500-1046  avant notre ère), émerge dans la vallée du Fleuve Jaune. Elle nous a laissé les  plus anciens témoignages de l'écriture en Chine. Sous cette dynastie et au  début de la suivante, celle des Zhou de l'Ouest (1046-770 avant notre ère), les  élites se livrent aux pratiques divinatoires, à travers la scapulomancie  (interprétation des fissures dans les os après chauffage). L'utilisation d'objets  en bronze est également un élément essentiel de la société, en particulier lors  des rituels d'état. La production des pièces en or est encore peu développée et  consiste en objets de petite taille réalisés surtout par martelage (comme la  paire de boucles d'oreilles ci-contre). |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Boucles d'oreilles. Or,  turquoise. Dynastie Shang, environ 1500-1046 avant notre ère. | 
                      
                        |  |  | 
                             La  fin de la dynastie Zhou, celle des Zhou de l'Est, est caractérisée par une fragmentation  du territoire et un affaiblissement du pouvoir central. Cette période est  répartie entre celle des « Printemps et Automne » (770-475 avant notre ère),  époque à laquelle vécut Confucius (551-471 avant notre ère), et celle des  Royaumes Combattants (475-221 avant notre ère). Pendant cette dernière, l'usage  de l'or commence à se développer sous l'influence des populations nomades comme  les Scythes de l’Ordos, puis les Xiongnu. Dans la Chine centrale il est  essentiellement utilisé pour décorer des ornements en bronze comme les boucles  de ceinture, par dorure ou par incrustation. | 
                      
                        | Ornement à décor de tigre.  Or. Période des Royaumes Combattants, 475-221 avant notre ère. |  | Texte du panneau didactique. | 
                      
                        |    La  Chine est réunifiée en 221 avant notre ère par Qin Shihuang, qui en devient le  premier empereur. Sa dynastie est brève, rapidement supplantée par celle des  Han                            (206  avant notre ère - 220 de notre ère). Cette dernière marque une période d'apogée  dans l’histoire chinoise, caractérisée par la stabilisation de l'empire,  l'ouverture officielle des routes caravanières et une augmentation des contacts  avec l'Asie Centrale. C'est à cette époque que le bouddhisme est introduit en  Chine. Grâce à l'influence des territoires occidentaux, où il revêt un statut  important depuis l'Antiquité, l'or devient prépondérant.Ceci  concerne surtout la deuxième moitié de la dynastie, celle des Han de l'Est  (25-220), où il est utilisé surtout pour les ornements de ceinture et de  vêtements.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Plaque à décor de béliers  et d'animal mythique. Or. Dynastie des Han de l'Ouest, 206 avant notre ère - 8  de notre ère. | 
                      
                        |  |  | 
                             Cette  période complexe, caractérisée par des troubles politiques suite à la chute des  Han, englobe une succession de plusieurs dynasties, dans le nord et le sud de  la Chine. C'est une période de diffusion sans précédent du bouddhisme, surtout  sous les Wei du Nord(386-534),  dynastie d'origine turcique, qui en fait une religion d'état. Les Sui (581-618)  mettent fin à ces siècles de division en réunifiant la Chine. Pendant ces  époques se diffuse davantage la technique de la granulation, déjà adoptée par  les Han, et des coiffures féminines plus élaborées apparaissent.
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                        | Ornement de coiffure à  décor de dragons. Or. IIIe-VIe siècle. Donation de la Collection Mengdiexuan. Hong Kong Palace Museum. |  | Texte du panneau didactique. | 
                      
                        |    La  période des Tang marque un nouvel âge d’or pour la Chine. La capitale, Chang'an  (actuelle Xi'an), est alors l'une des plus grandes et cosmopolites villes du  monde. Les échanges avec l'Asie Centrale s'intensifient et de nombreux  Sogdiens, venus d'Asie Centrale, commercent avec l'empire des Tang ou  s'installent en Chine. C’est une période de floraison de la poésie et des arts.  L'or et l'argent, utilisés pour la vaisselle et pour les ornements, deviennent  une partie intégrante de la vie à la cour. Le raffinement de celle-ci contribue  au développement d'un « art de la coiffure féminine », constitué d’un grand nombre  d'ornements de plus en plus codifiés. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Épingles à cheveux. Or,  gemmes, verre et nacre. VIIe-VIIIe siècles. Donation de le Collection Mengdiexuan. Hong  Kong Palace Museum. | 
                      
                        |  |  | 
                             La  dynastie Liao (907-1125), issue du peuple Khitan, règne sur les steppes  mongoles, la Mandchourie et le nord de la Chine après la chute des Tang jusqu’à  sa destruction par les Jürchen (dynastie Jin) en 1125. Leur culture nomade  contribue à la floraison des ornements de ceinture et des harnachements de  cheval.Le  reste de la Chine est gouverné en grande partie par la dynastie Song  (960-1279), qui favorise un important développement culturel, notamment par la  peinture des lettrés et par l'art de la céramique. Le style des ornements en or  emprunte à la tradition des Tang et repose sur une attention particulière à la  technique du filigrane et aux éléments de la coiffure.
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                        | Boucle d'oreilles en forme  de makara (« dragon de mer »).  Or.  Dynastie Liao, 907-1125. |  | Texte du panneau didactique. | 
                      
                        |    Le  XIIIe siècle marque un tournant pour le continent eurasien, à la suite des  conquêtes de Genghis Khan (1155/1162-1227) et de ses descendants. Khubilai Khan  (1215-1294), son petit-fils, fonde la dynastie Yuan et vainc définitivement les  Song en 1279. Les interactions avec l'Ouest, surtout avec l'Iran des Ilkhanides  (1256-1335), sont intensifiées par la Pax  Mongolica, terme qui désigne une condition de relative sécurité pour les  échanges sur les routes caravanières. Sous l'impulsion de ces échanges naît la  porcelaine « bleu et blanc », qui influencera la production céramique en Chine  et au-delà pour de nombreux siècles. Les vêtements de cour reflètent également ce  syncrétisme culturel : les ornements combinent l'héritage des Song avec des éléments  de la culture nomade mongole. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ornement de coiffure à  décor de dragons. Or. Dynastie Yuan, 1271-1368. | 
                      
                        |  |  | 
                             Suite  au développement des révoltes contre le pouvoir mongol, le chef de guerre Zhu                              Yuanzhang  (1328-1398) fonde la dynastie Ming (littéralement «lumineux»), qui deviendra  l'une des dynasties les plus influentes de l'histoire chinoise.La  première moitié du XVe siècle se distingue en particulier par de grands  exploits comme la construction de la Cité Interdite à Pékin, l'agrandissement  de la Grande Muraille et les voyages dans l'Océan Indien dirigés par l'amiral  Zheng He. Pendant ces derniers, la Chine s’approvisionne en gemmes, qui  commencent à apparaître plus fréquemment sur les bijoux en or qui se  diversifient, entre autres, en ornements de coiffure, boucles d'oreilles,  bracelets et plaques de ceintures.
 
 
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                        | Ornement pour arrière de  coiffure (manguan) avec scène  historique. Or.  Dynastie Ming, 1368-1644. |  | Texte du panneau didactique. | 
                      
                        |    Après  trois siècles où la Chine est gouvernée par des descendants Han, les Mandchou  prennent le pouvoir en 1644 et règnent jusqu'à la fin de l'époque impériale, le  XVIIIe siècle marquant un nouvel apogée de l'histoire chinoise. Les empereurs  Qing se sinisent, tout en gardant des éléments de l'identité mandchoue. Ceci se  reflète dans l'art du vêtement, qui subit de nombreux changements. La variété  de formes et matériaux des ornements est renforcée par les nombreux contacts  avec l'Europe. L'or est utilisé avec de l'argent, du jade, des perles, mais  aussi du corail, des gemmes de couleur et des plumes de martins-pêcheurs. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ornement de coiffure (bianfang). Argent doré, corail, plumes  de martin-pêcheur. Dynastie Qing 1644-1911. | 
                      
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                        | Scénographie : vue d'ensemble de la salle d'exposition.  | 
                      
                       
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 1 - Les figures humaines
 
 
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                        | Scénographie  | 
                      
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                        | Scénographie  | 
                       
                      
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                          Bien  que la représentation d'êtres humains soit rare dans les ornements, elle donne  lieu à des thèmes variés. L'élément de coiffure manguan de la dynastie Ming présente une scène tirée de l'opéra traditionnel, Quatre cavaliers se rendent aux Tang,  référence à des alliances politiques de cette période. Certains objets  présentent des scènes avec de nombreux personnages ainsi que des  représentations d'enfants et de divinités. D'autres sujets sont plus difficiles  à identifier comme le personnage entouré de fleurs de la boucle d'oreille,  probablement dérivé de l'imaginaire bouddhique. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Assiette à décor de  personnages. Porcelaine à émaux polychromes sur couverte. Four de Jingdezhen.  Dynastie Qing, 1644-1911, XVIIIe siècle. Musée national des arts asiatiques  Guimet. | 
                      
                       
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                        | Ornement de coiffure.  Argent doré. Dynastie Qing, 1644-1911. Collection Mengdiexuan. |  | Ornements de coiffure.  Argent doré. Dynastie Qing, 1644-1911. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                        |  | 
                      
                        | Ornement de ceinture à décor de dragon à cinq  griffes. Or. Dynastie Ming, 1368-1644. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark  Co.  | 
                      
                      
                       
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 2 - Les objets de bon augure
 
 
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                        | Scénographie. Photo : Benjamin Chelly.  | 
                      
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                        | Scénographie  | 
                       
                      
                        | 
                          Le  répertoire traditionnel chinois possède une grande variété d'objets et de  symboles abstraits signifiant le bon augure. La double gourde hulu s'inspire de la forme des cucurbitacées.  Populaire depuis le Néolithique, elle représente la longévité et, plus particulièrement,  le pouvoir du soin contre la maladie. Également associé au taoïsme, le losange  fait partie d'un ensemble appelé les « Huit Trésors » (babao) qui contient aussi la sapèque,  pièce de monnaie percée d'un trou carré. Dans un autre ensemble, celui des Huit  Symboles Bouddhiques (ashtamangala),  figurent la roue, le nœud éternel et le couple de poissons. D'autres objets de  bon augure et de célébration sont les cerfs-volants, la lanterne et le célèbre  porte-bonheur ruyi signifiant « selon  vos souhaits ». |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ornement de coiffure (bianfang).  Argent doré, cornaline, spinelle, plumes de martin-pêcheur,  gemmes. Dynastie Qing, 1644-1911. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                       
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                        | Boucles d'oreilles en forme de double gourde. Or,  gemmes. Dynastie Ming, 1368-1644. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. |  | Boucles d'oreilles en forme de lanterne. Or. Dynastie  Ming, 1368-1644. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. | 
                      
                        |    La  ductilité de l'or permet de réaliser un très long fil de matière sans que  celui-ci se rompe : c'est ainsi que naît la technique du fil d'or et, plus  tard, du filigrane.Les  premiers fils d'or sont attestés en Égypte et en Mésopotamie au début du IIe  millénaire avant notre ère, où ils étaient travaillés en cylindres par torsion.  Cette technique sera introduite en Chine à partir de la dynastie des Zhou de  l'Est (770-221 avant notre ère). À partir du fil d’or naît le filigrane. Ce  terme dérive du latin filum (« fil »)  et granum (« grain »). Il  suffit de quelques grammes d'or seulement pour obtenir un fil long de plusieurs  mètres avec un diamètre qui peut arriver à mesurer jusqu'à deux dixièmes de millimètre.  Ensuite, ce fil est travaillé dans des motifs décoratifs et peut être appliqué sur  d'autres supports en or. Bien qu'elle ait une longue histoire dans le monde  occidental la technique du filigrane se répand considérablement en Chine  seulement à partir de la dynastie Song (960-1279).
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Collier à décor des Huit Symboles Bouddhiques. Or.  Dynastie Yuan 1271-1368. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. | 
                      
                        |  | 
                      
                        | Voir explications ci-dessus. | 
                       
                        | 
 3 - L'art de la ceinture
 
 
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                        | Scénographie 
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                        | Scénographie  | 
                       
                      
                        | 
                          Développé  sous l'impulsion des populations des steppes, l'art de la ceinture incarne l'identité  nomade et le pouvoir militaire. Les crochets de ceinture se répandent à  l'époque des Royaumes Combattants (475-221 av. notre ère), souvent en bronze doré  et combinés avec des pierres. En plus de sa fonction pratique, puisqu'elle sert  à attacher accessoires et épée lors des déplacements à cheval, elle assume un rôle  décoratif et symbolique. Les motifs sont variés, des animaux des steppes aux  lettrés jouant de la cithare dans un jardin. Symboles de pouvoir, des ceintures  à plaques en or, parfois agrémentées de gemmes, ou en jade, apparaissent sur  les portraits officiels des empereurs (cf. le portrait de l'empereur Ming sur  le panneau du thème suivant [L'art de la coiffure]). |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Boucle de ceinture à décor  d'animal mythique. Bronze doré (feuille d'or), turquoise. Période des Royaumes  Combattants, 475-221 avant notre ère. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                       
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                        | Boucle de ceinture à décor  d'animaux mythiques. Bronze doré (feuille d'or). Période des Royaumes  Combattants, 475-221 avant notre ère. Collection Mengdiexuan. |  | Ornement de ceinture à  décor de dragon à cinq griffes. Or. Dynastie Ming, 1368-1644. Collection Mengdiexuan. | 
                      
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                        | Ensemble de plaques à ceinture à décor de lettré  jouant la cithare. Argent doré. Dynastie Tang, 618-907 ou Liao, 907-1125. Xe-XIe  siècles. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co.  | 
                      
                        |    Cette technique consiste à  appliquer de l’or sur une surface de différentes natures, par exemple du bronze  ou de l’argent. On distingue dans la Chine ancienne deux méthodes de dorure. La  première, utilisée depuis la dynastie Shang (env. 1500-1046 avant notre ère),  est celle de l’application d’une feuille d’or par martelage. La seconde, la  dorure à l’amalgame de mercure, se développe à partir de l’époque des Royaumes  Combattants (475-221 avant notre ère). Il s’agit d’un processus chimique : l’or  est d’abord travaillé jusqu’à devenir fin comme une feuille, puis coupé en  petits morceaux et dissous dans du mercure vers 370 °C. Cet amalgame est  appliqué sur la surface à dorer. Enfin, on chauffe la pièce à une température  inférieure à 500 °C pour évaporer le mercure et révéler la couche de dorure. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Vase en forme de double  gourde. Porcelaine à décor bleu de cobalt sous couverte. Four de Jingdezhen.  Dynastie Qing, 1644-1911, XVIIIe siècle. Musée national des arts asiatiques  Guimet. | 
                      
                        |  | 
                      
                        | Voir explications ci-dessus. | 
                       
                        | 
 4 - L'art de la coiffure
 
 
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                        | Scénographie. Photo : Benjamin Chelly.  | 
                       
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                        | Scénographie 
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                          Si  les ornements de coiffure n'étaient pas exclusivement féminins, ces derniers  dépassent ceux destinés à l'usage masculin en quantité et en variété. L'usage  d'une coiffure articulée se développe considérablement pendant la dynastie Tang  (618-907). Ces ornements deviennent de véritables symboles de pouvoir, le  nombre de phénix et dragons affichant le rang de la femme qui les porte. Les « couronnes  de phénix » (cf. portrait de l'impératrice Ming sur le panneau ci-dessous)  représentaient le pouvoir de l'impératrice. Les peignes servaient aussi bien à  la coiffure qu'à l'ornement. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ensemble d'ornements de  coiffure avec décor des Huit Symboles Bouddhiques. Argent doré, perles, gemmes  vertes. Dynastie Qing,  1644-1911. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                       
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                        | Ornements de coiffure  (bianfang). Argent doré, corail, rubis, plumes de martin-pêcheur. Dynastie Qing, 1644-1911. Collection Mengdiexuan. |  | 
                            Portrait  de l'empereur Yongle - Dynastie Ming (1368-1644)- D'après celui du Musée du  Palais de Taipei.Portrait  de l'impératrice Renxiaowen. Dynastie Ming (1368-1644) - D'après celui du Musée  du Palais de Taipei.
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                        | Scénographie. Photo : Benjamin Chelly.  | 
                      
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                        | Ornements de coiffure (bianfang). Argent doré,  rubis, plumes de martin-pêcheur. Dynastie Qing, 1644-1911. Collection  Mengdiexuan. Photo Picspark Co. |  | Épingles à cheveux à décor  de personnages bouddhiques. Argent doré. Dynastie Tang, 618-907. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                        |  |  |  | 
                      
                        | Ornement de coiffure à décor  floral. Argent doré. Dynastie Song, 960-1279 ou Yuan, 1271-1368. Collection Mengdiexuan. |  | Paire d'ornements de coiffure.  Alliage d'or et d'argent. Dynastie  Song, 960-1279. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                        |    La granulation consiste à souder de fines billes de métal sur  une surface métallique. Ces granules sphériques se créent automatiquement dès  que l’or atteint son point de fusion, autour de 1 064 °C. Il est cependant  extrêmement complexe d’obtenir des billes de même dimension. Il s’agit d’une  technique provenant de Mésopotamie où elle semble avoir été utilisée dès le  troisième millénaire, notamment par les Étrusques. En Chine, elle apparaît  parmi les tribus nomades de la région de l’Ordos dès le IVe siècle  avant notre ère et elle est adoptée par les artisans chinois sous la dynastie  des Han de l’Ouest (206 avant notre ère - an 8 de notre ère). Très répandue  pendant la période des Six Dynasties (220-589) et des Tang (618-907), la  granulation peut servir à marquer le contour du motif principal ou à  représenter un sujet.  |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Peigne. Or,  jade néphrite, perles, gemme verte. Période  des Six Dynasties, 220-589. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                        |  | 
                      
                        | Voir explications ci-dessus. | 
                      
                        | 
 5 - Les animaux
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Les  animaux apparaissent sur les ornements en or en Chine à des époques anciennes.  Il peut s'agir d'animaux réels, mais aussi d'animaux imaginaires, avec des  traits fortement imagés. Les animaux des steppes occupent une position  importante dans le contexte des cultures nomades de la Chine du Nord et  figurent souvent sur des plaques ornementales. Plusieurs animaux fantastiques  apparaissent sur des crochets de ceinture pour protéger l'individu qui les  porte et pour l'accompagner dans les fonctions militaires. Certains exemples  figurent sur des plaques, par exemple des représentations de béliers et d'ours  stylisés. Des siècles plus tard, dans le contexte bouddhique, le Lion des Neiges  exerce un rôle important, renvoyant aux glaciers tibétains, mais aussi à la  force, au courage et à la joie. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ornement à décor de Lions  des Neiges (gangs seng ge). Or. Royaume Tubo (ancien Tibet), VIIe-IXe siècles. Photo : Benjamin Chelly.  | 
                      
                        |  |  |  | 
                      
                        | Ornement à décor de tigre. Or. Période des Royaumes  Combattants, 475-221 avant notre ère. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. |  | Boucle de ceinture à décor d’animal mythique. Bronze  doré (feuille d'or). Dynastie des Han de l’Ouest, 206 avant notre ère - 8 de  notre ère. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. | 
                      
                        |  |  |  | 
                      
                        | Plaque à décor de rapaces  et personnages à têtes zoomorphes. Or. Dynastie des Han de l'Ouest, 206 avant  notre ère - 8 de notre ère. Collection Mengdiexuan. |  | Plaque à décor de cerfs.  Or. IIe-IIIe siècle. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                        |    La technique de la fonte  existe en Chine depuis des époques très anciennes : sous la dynastie Shang  (env. 1500-1046 avant notre ère), les métallurgistes réalisaient déjà des  bronzes rituels grâce à la technique de la fonte à moules segmentés. À partir du VIe siècle  avant notre ère, la technique de la fonte à cire perdue commence à être  utilisée. Elle consiste à créer un modèle en cire (étape 1), puis un moule  réalisé dans un matériau réfractaire qui résiste à de hautes températures, par  exemple la terre cuite (étape 2). Chauffer ce moule permet d’évacuer la cire et  d’obtenir le modèle désiré en creux (étape 3). On coule ensuite l’or en fusion  dans le moule (étape 4). Une fois le moule refroidi, on le casse pour dévoiler  l’œuvre. Après sciage des canaux d’alimentation qui seront recyclés, la pièce  est polie pour révéler son éclat (étapes 5 et 6).
 Cette technique permet une  grande précision des motifs décoratifs et un grand soin des détails. En Chine,  elle est surtout utilisée par les nomades du Nord qui réalisent des ornements  aux figures zoomorphes et à la surface lisse, brillante et homogène après  polissage.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Tabatière à décor de  chameau. Porcelaine. Dynastie Qing, 1644-1911. Musée national des arts asiatiques Guimet. | 
                      
                        |  | 
                      
                        | Voir explications ci-dessus. | 
                       
                        | 
 6 - Les fleurs et le monde végétal
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Le  monde végétal est un réservoir de motifs essentiel pour l'art chinois. Les  fleurs, en particulier, plus ou moins stylisées, sont d'une grande richesse  décorative. Chaque fleur possède une signification différente. Si la pivoine  représente le rang et la richesse, le lotus, qui appartient au répertoire  bouddhique, transmet la pureté et l'harmonie. D'autres fleurs importantes sont  le chrysanthème, la fleur de prunus, le camélia. Parmi les plantes, le bambou,  le prunus et le pin forment le thème des Trois  Amis de l'Hiver. Ils représentent l'idéal du lettré et, pour cette raison,  sont hautement appréciés parmi les milieux confucéens. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Collier avec neuf ornements  à motifs végétaux. Or, argent doré, cornaline et agate.  Dynastie Liao et ajouts postérieurs, 907-1125. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                       
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                        | Bracelet à décor de fleurs et oiseaux. Or. Dynastie  Liao, 907-1125. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. |  | Pendentif (grelot) à décor végétal. Or. Dynastie  Song, 960-1279. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. | 
                      
                        |    L’incrustation est une  technique qui sert à décorer des objets en métal, y compris en or. Elle  consiste à ôter de la matière au métal, puis à remplir les creux avec de l’or  ou d’autres matériaux. Aux époques Zhou de l’Est (770-256 avant notre ère), Qin  (221-207 avant notre ère) et Han (206 avant notre ère-220 de notre ère),  l’incrustation de métaux était répandue et utilisée sur des objets de vaisselle  ou des ornements. La boucle de ceinture en bronze doré (p. 39) montre un décor  en turquoise incrustée en petits morceaux. Avec la diffusion des gemmes  en Chine se développe également la technique du serti. Présente dès la dynastie  Tang, elle devient très populaire sous les dynasties Ming (1368-1644) et Qing  (1644-1911). Les grands voyages maritimes de la flotte de Zheng He au début du XVe siècle, grâce auxquels un  grand nombre de pierres précieuses sont arrivées en Chine depuis l’Asie du Sud  et du Sud-Est, ont dû avoir un impact sur la diffusion de cette technique. Si  des exemples chinois plus anciens montrent la technique du serti clos (la  pierre est maintenue par un cerclage de métal), sous la dynastie Ming se  développe également le serti à griffes (quelques crochets en or maintiennent la  pierre, laissant apparaître son profil).
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Bagues à décor floral. Or.  Dynastie Liao, 907-1125. Photo : Benjamin Chelly.  | 
                      
                        |  | 
                      
                        | Voir explications ci-dessus. | 
                       
                        | 
 7 - Les oiseaux et les insectes
 
 
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                        |  | 
                      
                        | Scénographie  | 
                       
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                        | Scénographie 
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                          Souvent  accompagnés de fleurs, les oiseaux constituent un sujet très répandu dans l'art  chinois. Ils symbolisent la beauté de la nature. Au fil des siècles, ils  revêtent une importante fonction allégorique. Sous la dynastie Ming (1368-1644)  et Qing (1644-1911), le type d'oiseau représenté sur le vêtement indiquait le  rang des officiers civils de la cour impériale. De nombreux insectes figurent  également dans l'art chinois, comme la cigale, symbole de régénération, la  libellule, symbole de l'été, de l'adaptabilité et de la prospérité, et le  papillon, symbole de beauté et de rêve. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Assiette à décor d'oiseau.  Porcelaine blanche. Fours de Jingdezhen. Dynastie Song, 960-1279. Musée national des arts  asiatiques Guimet. | 
                      
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                        | Bracelet à décor de fleurs  et d'oiseaux. Or. Dynastie Liao, 907-1125. Collection Mengdiexuan. |  | Épingle en forme de  libellule. Or, corail, métal. Dynastie Ming, 1368-1644 ou Qing, 1644-1911. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                       
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                        | Ornement en forme de cigale. Or, verre. Dynastie  Ming, 1368-1644. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. |  | Plaques à décor d'oiseaux. Or. Empire Tubo,  ancien Tibet, VIIe-IXe-siècles. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. | 
                       
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 8 - Le dragon
 
 
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                        | Scénographie  | 
                       
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                        | Scénographie 
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                          Cet  animal fantastique occupe une place prééminente tout au long de l'histoire  chinoise, ses premières représentations remontant au Néolithique. La version la  plus connue, celle d'un long corps sinueux couvert d'écailles, une gueule  ouverte et des cornes, associé aux flammes, aux nuages ou aux vagues (long en chinois), revêt le statut le  plus important. Il est souvent lié à la figure de l'empereur surtout lorsqu'il  présente cinq griffes. Il est parfois représenté en couple chassant la perle  flammée ou combattant. Parmi les autres versions on compte le chi plus petit et sans corne, et le makara ou « dragon poisson »,  dérivant du répertoire bouddhique. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Bol à décor de dragon.  Porcelaine blanche et décor en biscuit. Fours de Jingdezhen. Dynastie Ming,  1368-1644. Règne de Hongzhi, 1488-1505. Musée national des arts asiatiques Guimet. | 
                      
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                        | Bague à décor de dragon chi. Or. Dynastie Qing,  1644-1911. Collection Mengdiexuan. photo Picspark Co. |  | Ornement pour vêtement (peizhui) à décor de dragons.  Or. Dynastie Song à Ming 960-1644. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. | 
                      
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                        | Ensemble d'ornements de coiffure. Argent doré. Dynastie  Song, 960-1279. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co.  | 
                      
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                        | Ornement de coiffure à  décor de dragon chi et perle flammée. Or, perle d'imitation, traces de plumes  de martin-pêcheur. Dynasties Ming à Qing, 1366-1911. Collection Mengdiexuan. |  | Ornement de coiffure à  décor de dragons. Or. Dynastie Yuan, 1271-1368. Collection Mengdiexuan. | 
                      
                        |    Le martelage est l’une des  techniques les plus anciennes développées dans le travail de l’or. Grâce à sa  grande malléabilité, une ébauche d’or peut être aplanie tout en gardant une  forme prédéfinie. En Chine, dès l’âge du bronze, on trouve des objets réalisés  grâce à cette technique, comme des boucles d’oreilles datées de la dynastie  Shang (env. 1500-1046 avant notre ère). Le métal est battu à froid avec un  maillet, en alternance avec des recuits successifs, pour le réduire à une  feuille homogène dont l’épaisseur dépend de l’objet que l’on veut réaliser.  Lorsque l’on souhaitait obtenir des feuilles très fines, elles pouvaient être  placées entre deux couches d’autres matériaux comme le cuir. La réalisation des  reliefs nécessite des moules sur lesquels les feuilles d’or sont appliquées.
 En complément du martelage, la  ciselure permet d’orner un bijou de motifs et de formes particulières avec des  détails plus vifs et précis. Sans enlever de matière, l’or est comprimé entre  le marteau et des ciselets spécifiques.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Boucles d'oreilles en forme  de dragon de mer (makara). Or,  cornaline. Dynastie Liao, 907-1125. Collection Mengdiexuan. | 
                      
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                        | Voir explications ci-dessus. | 
                       
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 9 - Le Phénix
 
 
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                        | Scénographie 
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                          Souvent  considéré comme le « roi des oiseaux » en Chine, le phénix (fenghuang) est constitué d'éléments provenant de  différents oiseaux. Il se distingue principalement par sa longue queue sinueuse  à plumes multiples, sa tête de faisan doré et ses ailes de grue. Il symbolise  parmi d'autres traits le bon augure, la longévité, la vertu et la grâce.  Incarnant la féminité, par opposition à la masculinité du dragon, le phénix fut  associé à l'impératrice et figure souvent sur les ornements de coiffure  destinés également aux princesses et aux concubines. Lorsqu'il est représenté  en couple, il peut devenir le symbole d'un mariage harmonieux. |  |  | 
                      
                        | Texte du panneau didactique. |  | Ornements de coiffure à  décor de phénix. Or. Dynastie Song, 960-1279. Collection Mengdiexuan. | 
                      
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                        | Épingle à cheveux à décor de phénix. Or. Dynastie  Song, 960-1279. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark Co. |  | Ornement pour cheveux avec décor de dragon. Argent  doré, gemmes. Dynastie Qing, 1644-1911. Collection Mengdiexuan. Photo Picspark  Co. | 
                      
                       
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                        | Ornement à décor de phénix  et de fleurs. Or. Dynasties Song à Ming, 960-1644. Collection Mengdiexuan. |  | Phénix assis tenant une  branche de pêcher. Jade. Dynastie Qing, 1644-1911. Musée national des arts  asiatiques Guimet. |