Parcours en images de l'exposition

NORMAN FOSTER

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°575 du 26 juillet 2023



 

Entrée de l'exposition
 

Cette exposition met en regard la question du développement durable avec l'anticipation du changement en vue d'un avenir meilleur, thèmes que j'ai développés avec mes collègues et collaborateurs depuis les années soixante. Face aux nombreuses mutations sociales et technologiques, nous avons bousculé les conventions pour réinventer les programmes architecturaux, qu'il s'agisse aussi bien des espaces de bureaux, des gratte-ciel et des terminaux d'aéroport, que de la reconfiguration du bâti historique. Ainsi s'est imposée la recherche d'une architecture de lumière et de légèreté, inspirée par la nature, en accord avec le respect de l'environnement et la qualité de vie.
Couvrant près de six décennies d'une activité déployée sur les six continents, l'exposition retrace l'évolution de l'agence Foster+Partners depuis ses origines, dans les universités de Manchester, puis de Yale et la création de Team 4 Architects.
La Norman Foster Foundation est également représentée à travers ses recherches sur les sources d'énergie propre, la planification de lieux communautaires en Inde ou encore la reconstruction de la ville dévastée de Kharkiv en Ukraine menée en lien avec les Nations unies.
Plutôt qu'une rétrospective, l'exposition s'envisage comme une « Futurspective » - une prospective exploratoire au travers des projets tout à la fois inspirés du passé, ancrés dans le présent, mais qui peuvent anticiper les désirs et les besoins d'un futur plus serein.
Norman Foster

Affiche de l'exposition (voir ci-dessous)
 
Texte du panneau didactique.
 
Portrait de Norman Foster. Photo © Yukio Futagawa.
 
Foster + Partners. Ombrière au Vieux-Port de Marseille (France), 2010-2013. Photo © Edmund Sumner / VIEW, 2013.


1a - CABINET DE DESSINS

Scénographie
 
Une vue de détail du cabinet de dessins.
 
Une vue de détail du cabinet de dessins.
Scénographie
 
Une vue de détail du cabinet de dessins.
 
Une vue de détail du cabinet de dessins.


1b - AU COMMENCEMENT

Scénographie

Mon initiation à la pratique de l'architecture dans les années 1960 coïncide avec les premiers signes d'une prise de conscience de la fragilité de la planète, provoquée par les écrits et les images de cette période. L'ouvrage Printemps silencieux de Rachel Carson, publié en 1962, a attiré l'attention sur la destruction des écosystèmes naturels par les pesticides chimiques. Les premiers astronautes nous ont ensuite fait prendre conscience de la minceur de la couche de notre atmosphère comme le montre la fameuse photographie Earthrise de 1968, associée au Manuel d'instruction pour le vaisseau spatial Terre de Richard Buckminster Fuller publié un an plus tard. Ce sont les prémices de ce qui constituera ensuite le mouvement écologique.

Nos premiers projets ont cherché une réponse architecturale à ces préoccupations en tentant de préserver des ressources précieuses telles que la terre et l'énergie par le recyclage de l'eau et des déchets et en récupérant de l'énergie électrique par le solaire et le vent. De tels principes, familiers de nos jours, étaient, il y a plus d'un demi-siècle, révolutionnaires. Ils anticipaient la réalité d'aujourd'hui.

Cette perception de la nature constituée par des écosystèmes résonnait avec la pensée systémique et cybernétique déjà explorée par le mathématicien Norbert Wiener et d'autres. L'approche de la conception architecturale de l'usine Reliance Controls en 1966 avec des perspectives en coupes éclatées est un exemple de l'intégration de ces systèmes qui ont évolué dans les décennies suivantes.
NF


 
Texte du panneau didactique.
 
 
 
 
 
Liste de 10 000 collègues de Norman Foster


2 - NATURE ET URBANITÉ

Scénographie

Ce sont deux mondes parallèles qui se croisent de manière créative.
Nous pouvons préserver la nature en construisant des agglomérations urbaines denses, en garantissant l'intimité des habitants grâce à leur conception - à l'opposé de l'étalement urbain non durable.
Nous pouvons nous fondre dans le paysage en le creusant ou le préserver en touchant le moins possible au sol.
En intégrant la nature dans nos villes et nos bâtiments, nous pouvons humaniser les espaces grâce aux végétaux, à la vue, à l'air frais et à la lumière naturelle - ce qui est plus sain, plus gai et moins énergivore.
L'arbre est une métaphore du bâtiment idéal. Il respire et répond aux changements de saison. Cette structure en porte-à-faux, en harmonie avec la nature constitue une source d'inspiration. Véritable écosystème autonome, il récolte l'eau et l'énergie solaire, recycle les déchets et absorbe du dioxyde de carbone.
Ces principes de conception nous ont inspirés dès les années soixante. Cependant, au cours de la dernière décennie, il a été prouvé scientifiquement que, comparés aux pratiques conventionnelles, ils sont plus sains et offrent de meilleurs niveaux de performance humaine. Ce qui est bon pour notre esprit peut aussi l'être pour l'environnement.
NF

 
Texte du panneau didactique.
 
Maison des éléphants du zoo de Copenhague. Copenhague (Danemark), 2002-2008. Maquette : Copenhagen Zoo.

L'objectif était de créer un nouvel espace sain et stimulant pour les éléphants, mais aussi d'y intégrer des zones facilement accessibles depuis lesquelles les visiteurs pourraient admirer ces animaux majestueux.
Des recherches approfondies sur les modèles sociaux des éléphants ont permis de concevoir le bâtiment et d'établir de nouvelles normes zoologiques en termes de bien-être physique. Avec ses bassins de boue, ses mares et ses zones ombragées, c'est un endroit où les animaux peuvent jouer et interagir librement.
Plan directeur pour la ville de Masdar et Institut Masdar. Abu Dhabi (Émirats arabes unis), 2007-2013.
 
Plan directeur pour la ville de Masdar et Institut Masdar. Abu Dhabi (Émirats arabes unis), 2007-2013.
 
Plan directeur pour la ville de Masdar et Institut Masdar. Abu Dhabi (Émirats arabes unis), 2007-2013.
Scénographie
 
En haut: Logements dans les bois. Coulsdon (Royaume-Uni), 1965 Projet non réalisé

Ce projet de lotissement dense de 128 maisons en rang préserve l'environnement boisé et garantit l'intimité de ses habitants grâce à des cours individuelles et des murs porteurs transversaux entre les propriétés.
Les espaces de circulation des voitures et des piétons sont séparés par des parkings linéaires situés à l'intérieur d'un d'une enceinte fermée. La mitoyenneté permet d'offrir un grand nombre d'options de logements, allant du T2 au T4.
Les principes d'aménagement sont inspirés de la proposition de logements en bord de mer faite en Cornouailles un an plus tôt. Le projet, commandé par un constructeur de maisons en vogue, a été considéré à l'époque comme trop novateur pour le marché.
 
Résidence Shek O. Hong Kong (Chine), 2011-2022.

À gauche, en bas : Logements en bord de mer. Feock (Royaume-Uni), 1964. Projet non réalisé.

Manifeste contre l'étalement urbain, ce lot de 19 maisons mitoyennes utilise des murs porteurs transversaux orientés de manière à dégager la vue sur le front de mer. Dans leur prolongement, ils séparent les cours privées à l'arrière des maisons. Les parkings sont divisés et reliés par des voies piétonnes.
Cette démarche sera reprise, à plus grande échelle, dans des projets ultérieurs tels que l'Apple Park à Cupertino. Les toits végétaux permettent d'intégrer la structure au terrain en pente du site. Le design est influencé par les écrits et l'enseignement de l'architecte Serge Chermayeff de l'université de Yale, puis par le développement immobilier de la cité Siedlung Halen dans la campagne bernoise de l'Atelier 5.

 
Chesa Futura. Saint-Moritz (Suisse), 2000-2004.

Chesa Futura, « maison du futur » en romanche, est située à Saint-Moritz, au cœur des Alpes suisses. Revisitant l'architecture traditionnelle des chalets, Norman Foster élabore un bâtiment aux formes fluides et organiques, construit à partir de matériaux naturels. Cette structure unique connecte les nouvelles technologies à la nature.
- Le projet est l'un des premiers à utiliser la programmation informatique pour préfabriquer la structure interne en bois.
- Les mélèzes à partir desquels les bardeaux ont été fabriqués poussent à proximité du site et sont taillés sur place, permettant de réduire au minimum les émissions liées au transport.
- Le mélèze est un bois robuste dont la durée de vie est d'au moins 100 ans.
- L'abattage de vieux arbres face facilite la régénération de la forêt.
- La couleur des bardeaux évolue au fil du temps et en fonction de leur exposition aux éléments. La couleur de la partie principale du bâtiment se rapproche aujourd'hui de celle des roches de la montagne.
 
Maison Creek Vean. Feock (Royaume-Uni), 1964-1966.

Construite sur un terrain en pente raide, cette maison offre une vue sur les paysages des Cornouailles grâce à ses baies qui donnent sur l'estuaire du Fal. La maison est composée de deux parties. La première est accessible depuis la rue via un escalier extérieur qui permet d'accéder à la porte d'entrée mais aussi à la rivière. La deuxième partie, en intérieur, est une galerie d'art, éclairée par une ouverture zénithale. Les espaces de vie sont desservis par une circulation linéaire.


3 - ENVELOPPES ET STRUCTURES

Scénographie

Un éminent critique a constaté un jour que tous nos projets pouvaient être catégorisés en enveloppes et structures (skin and bones), selon que l'expression dominante est la façade lisse ou bien le squelette d'une structure porteuse.
Cette expression imagée n'est pas arbitraire, il s'agit plutôt du résultat de l'étude, dans chaque cas, de la relation entre les parties distinctes de la structure, les réseaux techniques et le revêtement externe. Les œuvres et les objets qui illustrent ce thème ont été sélectionnés au hasard de façon transdisciplinaire.
Ils jettent des ponts entre architecture, art et design. Dans une cathédrale médiévale, la structure est l'architecture et l'architecture est la structure, comme c'est le cas dans plusieurs de nos tours. Des liens peuvent être établis avec les structures blanches quadrillées de Sol LeWitt, ou bien avec les réseaux de poutres de fer des Constructeurs de Fernand Léger. Les lignes aérodynamiques douces de nos projets «enveloppes» font également écho aux formes carénées des automobiles et des sculptures de Boccioni ou de Brancusi, et soutiennent la comparaison avec le monde de l'aviation - la structure fuselée des dirigeables tout comme les matériaux composites blancs de haute technologie des planeurs.
NF

 
Texte du panneau didactique.
 
Le Corbusier (1887-1965). Le Modulor, 1950. Encre de Chine et collage de papiers gouachés et découpés. Centre Pompidou, Musée national d'art moderne - Centre de création industrielle, Paris. Don du Crédit immobilier de France, 2003.
Climatroffice, 1971. Projet non réalisé. En collaboration avec Richard Buckminster Fuller.

Climatroffice est un projet de recherche visant à édifier un lieu de travail utopique en harmonie avec la nature. Conçu en collaboration avec Richard Buckminster Fuller en 1971, il est une version améliorée du dôme géodésique à l'échelle d'un ciel artificiel. Les panneaux de verre ouvrants instaurent un effet de cheminée et de circulation de l'air. Associés aux arbres et à la végétation, ils créent un microclimat intérieur. Le projet est lancé plus de dix ans avant qu'Edward O. Wilson souligne, en 1984, dans l'ouvrage The Biophilia Hypothesis, l'importance pour l'homme de vivre en harmonie avec la nature.
Scénographie avec, suspendu au plafond, le Glasflügel H-201B Standard Libelle. Planeur, 1967. Miss Jo Hoy.
 
Hélice DC-3, ca. 1941. Hamilton Standard. Aluminium. Courtesy Norman Foster Foundation.
 
Constantin Brancusi (1876 - 1957). L'Oiseau dans l'espace, 1928. Plâtre. Centre Pompidou, Musée national d'art moderne - Centre de création industrielle, Paris. Legs Constantin Brancusi, 1957.
Scénographie
 
Umberto Boccioni (1882-1916). Forme unique dans la continuité de l'espace (L'Homme en mouvement), 1913 (fonte 1972). Bronze.  Tate: achat en 1972.
 
Ai Weiwei (né en 1957). Sans titre (Foster Divina), 2010. Bois. Foster Family Collection.
Scénographie avec, au premier plan, de Richard Buckminster Fuller (1895 - 1983). 12-Foot Fly's Eye Dome, 1975.
Fibre de verre.
Foster Family Collection.
 
Maison autonome, 1982-1983. Projet non réalisé. En collaboration avec Richard Buckminster Fuller.
 
Maison autonome au Château La Coste. Aix-en-Provence (France), 2019 - en cours. Norman Foster Foundation.


4 - LA VILLE VERTICALE

Scénographie

Le gratte-ciel est l'emblème de la ville moderne et nous rappelle qu'elle est sans doute la plus grande invention de la civilisation. Une communauté verticale, bien desservie par les transports publics, peut être un modèle de développement durable, notamment si on la compare à son homologue horizontal qui s'étale pour former une banlieue dépendante de l'automobile.
Nous n'avons eu de cesse de défier l'ordre établi tout au long de notre histoire de conception de tours. Nous avons été les premiers à remettre en question la tour traditionnelle, avec son noyau central d'installations mécaniques, de circulation et de structure, et à créer des espaces ouverts, superposés, flexibles et offrant de larges vues. Dans cette tour, les services auxiliaires sont regroupés près des espaces de travail ou de vie. Cette innovation a conduit à une autre évolution : les toutes premières tours « respirantes ». Soucieux de réduire la consommation d'énergie et de créer un mode de vie plus sain et souhaitable, nous avons montré qu'un système de ventilation naturelle, déplaçant de grands volumes d'air fraîchement filtré, pouvait faire partie d'un système de climatisation interne contrôlé.
La conception de ma première tour à l'université de Yale préfigurait déjà l'élimination du noyau central.
NF

 
Texte du panneau didactique.
 
Sol LeWitt (1928-2007). Quatre tours structure, 2007. Bois de balsa, peinture. Kunstmuseum Basel. Achat avec des fonds de la fondation Petzold Müller en 2011.
 
270 Park Avenue. New York (États-Unis), 2018-2025.

L'immeuble du 270 Park Avenue, constituant un exemple de technologie écologique de pointe, est appelé à devenir le nouveau siège mondial ultramoderne de JP Morgan Chase. Il s'agira de la plus haute tour de New York après la Freedom Tower. Son système structurel de pointe parvient à composer avec les contraintes du site en dessous et au niveau du sol. Les colonnes à la structure innovante en éventail et les entretoises triangulaires permettent au bâtiment de se fondre dans le paysage urbain du quartier.
- Il s'agit de la plus grande tour de New York fonctionnant entièrement à l'électricité, avec zéro émission nette de gaz à effet de serre.
- 97 % des matériaux de construction issus de la démolition ont été recyclés, réutilisés ou transformés.
- Le bâtiment est équipé de systèmes avancés de stockage et de réutilisation  de l'eau, réduisant sa consommation d'eau de plus de 40%.
- Il est alimenté en énergie 100% renouvelable.
- Il crée deux fois plus d'espace public piétonnier que le bâtiment qu'il remplace.
 
Tour Millenium. Tokyo (Japon), 1989.

La Tour Millenium est un projet développé en collaboration avec Obayashi Corporation. Il redéfinit notre vision des villes du futur et répond aux défis sociaux de l'expansion urbaine et à l'un des problèmes majeurs de Tokyo : la grande pénurie de terrains. Avec ses multiples fonctions réparties sur 1 million de m2 divisés en 170 étages, il s'agit d'une véritable cité dans la cité. C'était, à l'époque, le projet de la tour la plus haute au monde.
- La Tour Millenium est autonome et presque autosuffisante.         
- Elle génère sa propre énergie éolienne et solaire.
- Elle favorise la cohabitation entre lieux de vie et lieux de travail pour améliorer la qualité de vie.
Scénographie
 
30 St Mary Axe. Londres (Royaume-Uni), 1997-2004.

30 St Mary Axe est doté d'un plan circulaire et d'un profil qui maximise en sa base l'espace public dédié à des terrasses de cafés. Au sommet, une bulle de verre permet de profiter d'un panorama à 360 degrés sur la ville. Les revêtements vitrés triangulaires rappellent les spirales de certains paysages naturels.
- Il s'agit du premier immeuble écologique de Londres.  Sa consommation d'énergie est de 20 % inférieure à celle d'une tour classique.                                 
- Son profil permet une bonne prise au vent, en favorisant les différences de  pression et une ventilation naturelle.                         
- L'air frais entre à travers les panneaux ouvrants de la façade et circule dans les espaces informels de loisirs et d'échanges sociaux créés dans les atriums de la spirale.
- Les apports solaires détournés par le double revêtement de la façade permettent de chauffer  et de rafraichir l'air naturellement.
- La structure à base d'entretoises diagonales rend inutile toute colonne et libère l'espace au sol.
- Plus connu sous le nom de «Gherkin» (cornichon), il est  devenu un symbole de Londres et du Royaume-Uni.
 
Foster + Partners. 30 St Mary Axe, Londres (Royaume-Uni), 1997-2004. Photo © Nigel Young / Foster + Partners.
 
DJI Sky City. Shenzen (Chine), 2016-2022.

Le nouveau siège de DJI est situé dans le district de Nanshan, au sud-ouest de Shenzhen, en Chine. Les deux tours de 44 et 40 étages sont appelées à devenir le «cœur de l'innovation» de l'entreprise. Les bureaux et les espaces de recherche sont répartis dans les volumes flottants en porte-à-faux autour des noyaux centraux. Les tours sont reliées par un pont suspendu de 90 mètres de long, élément léger qui connecte les deux volumes de manière élégante.
 
Siège de la Commerzbank. Francfort (Allemagne), 1991-1997.

La Commerzbank Tower est érigée sur une base triangulaire, chaque côté accueillant des bureaux et des jardins d'hiver qui entourent un atrium vitré sur toute la hauteur du bâtiment. Les centres de services sont repoussés dans les angles de la structure. Le hall d'entrée ouvert au public s'élève sur les trois premiers niveaux.
- Il s'agit de la première tour de bureaux écologique au monde.
- Les fenêtres ouvrantes et la façade à double couche permettent la circulation de l'air dans le bâtiment
- La tour est ventilée naturellement pendant 85 % de l'année, dépassant les objectifs fixés au moment de sa conception.
- Trois types de jardins ouverts sur le ciel (nord-américain, méditerranéen et asiatique) connectent la tour avec la nature. Accueillant des cafés, ils constituent des lieux de convivialité.
Scénographie avec, au premier plan, de Constantin Brancusi (1876-1957), La Colonne sans fin III, [avant 1928]. Bois.
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne - Centre de création industrielle, Paris. Legs Constantin Brancusi, 1957
 
Tour Hearst. New York (États-Unis), 2000-2006.

La Tour Hearst abrite le siège de la Hearst Corporation. Divisée en deux parties, elle repose sur une base art déco restaurés, construites initialement en 1928.
- Premier immeuble de bureaux LEED Gold (certification pour les bâtiments sur les critères de haute qualité environnementale) à New York, la Tour Hearst a ensuite obtenu le label LEED Platinum (certification de la qualité de l'environnement bâti sur la santé et le bien-être).                              
- Le bâtiment est ventilé naturellement pendant les trois quarts de l'année, réduisant ainsi sa consommation d'énergie.  
- Son empreinte carbone a été considérablement réduite grâce à la réutilisation et à la rénovation de la base existante, C'est un véritable lieu de convivialité, avec son restaurant, son auditorium et ses espaces d'exposition. Elle est ornée d'une chute d'eau, caractéristique de la dimension écologique du bâtiment.
 - La structure « diagrid » est composée  à plus de 85 % d'acier recyclé et consomme 20 % de moins qu'une
structure conventionnelle.
- La consommation d'eau est réduite de 30 % par rapport à un bâtiment classique.
 
Foster + Partners. Tour Hearst, New York (États-Unis), 2000-2006. Photo © Chuck Choi.
 
Foster + Partners. Tour Hearst, New York (États-Unis), 2000-2006. Photo © Chuck Choi.
 
Banque nationale du Koweït. Koweït, 2008-2022.

La tour du siège de la Banque nationale du Koweït, haute de 300 mètres, est située sur un emplacement de choix, au cœur de Sharq, quartier financier en pleine expansion, où elle s'élève aux côtés d'autres impressionnants gratte-ciel. Le design allie innovation structurelle et architecture passive de haute performance, protégeant les bureaux des conditions climatiques extrêmes d'un pays où les températures atteignent en moyenne les 40 degrés en été.
- Adaptée au climat désertique, la forme du bâtiment bloque les apports solaires tout en laissant pénétrer la lumière naturelle.
- La dalle de plancher est facilement modulable et adaptable.
- Les matériaux utilisés sont en majorité recyclés et peu polluants.
- La consommation d'eau est de 30 % inférieure à celle d'un bâtiment  traditionnel.


5 - HISTOIRE ET TRADITION

Scénographie

Il a été dit que si vous voulez regarder loin vers l'avenir, vous devez déjà regarder loin dans le passé. Ce conseil s'applique à bon nombre de nos projets historiques dont la conception est ancrée dans une étude du passé. D'un point de vue environnemental, il vaut mille fois mieux réhabiliter un bâtiment existant, d'autant plus s'il revêt une importance civique, que d'en créer un de toutes pièces. Les structures historiques sont généralement marquées par des étapes de développement - chacune de sa propre période - et notre approche a consisté à poursuivre ce schéma en portant une empreinte respectueuse du présent, plutôt qu'un pastiche du passé.
En architecture, la tradition se superpose à l'histoire. Pour moi, cette tradition est avant tout vernaculaire - Architecture sans architectes, telle qu'on la décrivait jadis.
Cette facette de l'architecture me fascinait quand j'étais encore étudiant et m'a conduit à mesurer et à dessiner une grange et un moulin à vent d'époque médiévale. Ce côté vernaculaire continue de m'inspirer de nouvelles conceptions - non seulement dans leur forme, mais aussi dans l'utilisation de matériaux et de méthodes écologiques de chauffage et de refroidissement avant l'ère de l'énergie bon marché.
NF


 
Texte du panneau didactique.
 
Musée national Zayed. Abu Dhabi (Émirats arabes unis), 2017-2024.

Le musée national Zayed constituera la pièce maîtresse du district culturel de l'île de Saadiyat. Il témoignera de l'histoire, de la culture et, plus récemment, de la transformation sociale et économique des Émirats. D'un point de vue architectural, l'objectif est de mêler un design contemporain haute performance à des éléments issus de la culture traditionnelle, afin de créer un musée durable, accueillant et représentatif de la culture du pays.
- Les cinq hautes structures légères en acier poli servent de cheminées thermiques alimentées par les apports solaires.
- L'air frais est aspiré dans les niveaux inférieurs par des conduits de refroidissement souterrains.
- Le bâtiment a été construit dans le sol afin d'exploiter les propriétés thermiques de la Terre.
 
Apple Park. Cupertino (États-Unis), 2009-2017.
 
Foster + Partners. Apple park, Cupertino (États-Unis) 2009-2017. Photo © Steve Proehl.
Scénographie
 
Musée d'art Norton. West Palm Beach (États-Unis), 2011-2019.

Ce projet a pour ambition de transformer un ensemble de bâtiments Art déco en une destination culturelle d'envergure internationale, au cœur d'un jardin subtropical. Avec sa nouvelle façade et son entrée ouverte sur un axe majeur, le musée redéfinit sa place au sein de la ville. Le bâtiment est structuré en plusieurs pavillons à double hauteur, au revêtement uni composé de pierres blanches. L'esplanade est ombragée par la partie avancée de l'auvent.
- La rénovation des bâtiments existants a permis de réduire considérablement l'empreinte carbone.
- Le parking a été transformé en jardins tropicaux.
- Les auvents, les loggias et les dispositifs d'ombrage sur les surfaces vitrées minimisent les apports solaires.
- Le bâtiment est facilement accessible et abrite de nombreux équipements: un auditorium, un espace événementiel, une boutique ou encore un restaurant, créant un espace de vie sociale.
 
Musée Narbo Via. Narbonne (France), 2012-2021. Maquette: Musée Narbo Via - Narbonne.

Nouveau musée dédié aux antiquités romaines, Narbo Via propose une approche originale et renouvelée du design muséographique. La pièce maîtresse du musée est son « mur lapidaire », une grande mosaïque servant d'outil pédagogique, où sont exposées les pièces de la collection. En reprenant l'aspect du béton romain, les matériaux de moulage utilisés dans le cadre de cette nouvelle approche rappellent la vocation archéologique du musée.
- Les systèmes passifs et à faible consommation limitent de 38 %  les besoins en énergie par rapport à un bâtiment classique.     
- L'édifice est recouvert d'une enveloppe isolante hermétique et est équipé d'un système de ventilation nocturne. Son auvent crée des zones d'ombre et les visiteurs apprécient les espaces verts environnants.
- La masse thermique de l'auvent en béton est élevée.
- Grâce à ses galeries publiques et ses espaces privés de restauration, le musée constitue un espace culturel à la fois de loisirs et de recherche.
- L'effet de volant thermique retient et évacue progressivement l'air chaud vers le haut.
 
Chapelle du Vatican, pavillon du Saint-Siège. Venise (Italie), 2017-2018.
 
Maison Foster d'Hampstead. Londres (Royaume-Uni), 1978-1979. Projet non réalisé.

La maison s'est révélée être un terrain d'expérimentation pour la synthèse des systèmes architecturaux explorés par les architectes : systèmes modulaires pour la flexibilité dans l'agencement d'espaces sans colonnes, et avec du mobilier préassemblé pour la salle de bains et la cuisine. Conçue comme un ensemble d'éléments préfabriqués, la maison est dotée d'une structure légère en aluminium, d'une ossature perforée et d'un contreventement tubulaire. Le plan et l'élévation sont constitués de modules carrés et le système structurel permet de fixer facilement les murs, les cloisons ou les panneaux de plafond. Les services sont repoussés en périphérie, créant un espace intérieur ouvert et éclairé par le haut.
Un élément du prototype a été présenté en 1979 à la Heinz Gallery du Royal Institute of British Architects à Londres, à l'occasion d'une exposition sur le travail de Foster Associates.
Grande cour du British Museum. Londres (Royaume-Uni), 1994-2000.

L'architecture néoclassique du British Museum a été achevée au milieu du 19e siècle. Les recherches historiques ont révélé qu'une cour, aujourd'hui recouverte, se trouvait au centre du bâtiment d'origine avant la création de la salle de lecture circulaire. Elle est maintenant le cœur de la nouvelle Grande cour.
- La Grande cour unifie le musée, améliore les circulations et crée un lieu de rencontre attractif pour les visiteurs.                 
- Son influence résonne au-delà du musée en s'inscrivant dans un nouveau parcours piétonnier au sein du quartier.         
- L'adaptation et la rénovation des bâtiments existants ont permis de réduire considérablement l'empreinte carbone.
- Le matériau émaillé de la verrière filtre les rayons UV et réduit l'apport solaire.
- Les grilles placées sur le pourtour de la cour assurent une ventilation naturelle.
- La température ambiante est contrôlée grâce au chauffage au sol.
 
Grande cour du British Museum. Londres (Royaume-Uni), 1994-2000.
 
Foster + Partners. Grande cour du British Museum, Londres (Royaume-Uni), 1994-2000. Photo © Nigel Young / Foster + Partners.
Scénographie
 
Lycée Albert Camus. Fréjus (France), 1991-1993.

Avec sa structure ouverte et modulable, le lycée Albert Camus se distingue des établissements traditionnels d'enseignement. Développé pour répondre aux conditions spécifiques liées au climat méditerranéen du site, le plan horizontal du lycée repose sur un concept de faible consommation d'énergie et a été conçu pour réduire au minimum les services de construction.
- La structure de 243 mètres de long, recouverte d'un double toit, est constituée de plusieurs unités modulaires et de séries de voûtes en béton.
- Les bouches d'aération installées sur les façades aspirent l'air circulant dans le bâtiment et transfèrent la chaleur vers l'extérieur.
- Grâce à sa masse thermique élevée, le bâtiment agit comme un puits de chaleur.
- Les brise-soleil le long de la façade sud créent diverses zones d'ombre.
 
Pavillon Samson. Université Case Western Reserve et clinique de Cleveland. Cleveland (États-Unis), 2013-2019.

Le Pavillon Samson forme sous un seul et même toit les médecins, les infirmiers et les dentistes, dans le cadre d'un système d'enseignement innovant, intégré et interactif. Les trois écoles s'articulent autour d'une grande cour intérieure. Elles conservent leur identité tout en partageant des espaces répartis sur différents étages. Les études d'utilisation et l'analyse des méthodes d'enseignement ont permis d'optimiser l'espace et de créer des zones polyvalentes pouvant répondre à une expansion future.
- Le système de CVC (Chauffage Ventilation et Climatisation) est adapté aux forts écarts de température entre les saisons.
- La consommation d'énergie est réduite grâce au système de ventilation par insufflation.
- Le bâtiment utilise des poutres froides actives dans les étages de bureaux et un dispositif de ventilation par déplacement dans la grande cour.
- Le bâtiment est équipé d'éclairages LED à haut rendement énergétique, contrôlés par des capteurs.
 
Terrasse d'observation, Château La Coste. Aix-en-Provence (France), 2019 - en cours. Norman Foster Foundation.
 
Restauration de l'Université libre de Berlin et nouvelle bibliothèque. Berlin (Allemagne), 1997-2005.

Les façades en acier corten (un acier de couleur brune résistant à la corrosion atmosphérique), conçues par Jean Prouvé et achevées en 1973, étaient si corrodées qu'il était impossible de les rénover. Elles ont donc été remplacées par des unités en bronze, identiques sur le plan visuel, et conçues selon les normes d'isolation actuelles. La nouvelle bibliothèque de la faculté de philologie constitue l'élément principal du projet.
- Le double revêtement translucide de la bibliothèque sert à la fois à la circulation de l'air et comme tampon thermique grâce à la lumière pénétrante.
- Le flux d'air est alimenté grâce à une cheminée solaire (un système de ventilation naturelle qui utilise l'énergie solaire) et est facilité par le profil aérodynamique du bâtiment.
- Le bâtiment bénéficie d'une ventilation naturelle durant plus de 60 % de l'année.
- Sa consommation d'énergie est réduite de 35 % par rapport à une bibliothèque classique.
- La réutilisation et la rénovation des bâtiments existants ont permis de réduire considérablement l'empreinte carbone.
Siège de Bloomberg. Londres (Royaume-Uni), 2009-2017.
 
Foster + Partners. Siège de Bloomberg, Londres (Royaume-Uni), 2009-2017. Photo © Nigel Young / Foster +Partners.
 
Foster + Partners. Siège de Bloomberg, Londres (Royaume-Uni), 2009-2017. Photo © Nigel Young / Foster +Partners.
Scénographie avec, au premier plan, un élément du Centre de distribution Renault. Swindon (Royaume-Uni), 1980-1982.
 
Centre de distribution Renault. Swindon (Royaume-Uni), 1980-1982. Maquette de rendu. Plastique et métal. Centre Pompidou, Musée national d'art moderne - Centre de création industrielle, Paris. Don de l'architecte, 1992.
 
Reichstag, nouveau parlement. Berlin (Allemagne), 1992-1999.

La transformation du Reichstag résulte de son rôle dans l'histoire et de son importance symbolique en tant que forum démocratique et engagé en faveur de l'accessibilité et d'un programme environnemental ambitieux. Visiteurs et personnalités politiques empruntent la même entrée. Les espaces publics se prolongent jusqu'à la coupole en verre dont l'ascension, au-dessus de la chambre parlementaire, est symbolique. La nuit, la coupole s'impose comme un phare lumineux représentant la démocratie.
- Le bâtiment est un lieu de rencontre entre les citoyens et le Parlement.
- Il bénéficie d'une ventilation naturelle grâce à l'air frais aspiré par la coupole, créant un effet de cheminée.
- Le cône en miroir reflète la lumière naturelle jusque dans la chambre parlementaire, réduisant ainsi la consommation d'énergie.
- Son empreinte carbone a été considérablement réduite grâce à la réutilisation et à la rénovation des bâtiments existants.
- L'énergie photovoltaïque et le biocarburant végétal produisent de l'électricité propre, réduisant de 94% les émissions annuelles de CO2 liées au fonctionnement du bâtiment, le rendant pratiquement neutre en carbone.
- Le bâtiment produit plus d'énergie renouvelable qu'il n'en consomme.


6 - SITES ET PLANIFICATIONS

Scénographie

La création d'espaces est intimement liée à la configuration de l'espace urbain - infrastructure des rues, places, parcs, ponts et liaisons - c'est-à-dire la «colle urbaine» qui unit les différents bâtiments et forme l'ADN ou l'identité d'une ville, petite ou grande. Un espace, c'est aussi un esprit, même s'il n'a rien de spirituel, de par ses origines.
L'infrastructure est au cœur de la planification directrice et peut générer, transformer ou réinventer une ville ou une région. Elle permet de répondre à des crises dont, historiquement, les villes sont toujours ressorties plus fortes. Elle permet d'encourager la population des quartiers et, par le truchement de la conception urbaine, montrer comment de petits changements peuvent apporter des bénéfices environnementaux majeurs.
L'élaboration de plans directeurs permet de favoriser l'émergence d'une ville plus compacte, durable, accessible à pied et équitable. Elle permet, en outre, d'introduire de la nature et de la biodiversité, que ce soit sous la forme d'une ceinture verte protectrice, de parcs, d'avenues plantées d'arbres ou de végétaux dispersés dans le tissu urbain, pour embellir l'espace et purifier l'air que nous respirons.
Lorsque j'étais étudiant, j'ai analysé et documenté certains des plus grands squares d'Europe. J'étais et je suis toujours autant fasciné par l'architecture des espaces urbains, ces domaines habitables à l'extérieur, que par l'architecture des bâtiments individuels.
NF

 
Texte du panneau didactique.
 
Centre Transamerica Pyramid. San Francisco (États-Unis), 2020-2023.

Le réaménagement du quartier où se situe Transamerica Pyramid donne un nouveau souffle à l'un des monuments les plus emblématiques de San Francisco. Le design redynamise et réaménage le parc historique de Redwood, tout en connectant trois bâtiments existants par une série d'aménagements stratégiques au niveau du sol. Dans le respect du patrimoine unique du site, il crée ainsi une nouvelle destination.
- La mise en œuvre de solutions adaptées au site permet de maintenir un équilibre entre le patrimoine, le design et la nature.
- Ce projet met en valeur le parc Redwood en le reconnectant aux espaces intérieurs.
- La stratégie pour le parc est axée sur le patrimoine, l'interaction sociale et le reboisement. Les arbres sont entourés de végétation autochtone pour favoriser la succession écologique.
- Le projet permet un véritable équilibre entre les personnes, les aménagements et la nature. La relation vitale entre les interactions sociales et l'écologie est rétablie.
Scénographie
 
District culturel de West Kowloon. Hong Kong (Chine), 2009-2011. Projet non réalisé.
 
Système de construction modulaire Living Lab. Braga (Portugal), 2022 - en cours. Norman Foster Foundation.
Le Carré d'Art. Nimes (France), 1984-1993. Maquette. Plastiques divers, laiton, bois.
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne - Centre de création industrielle, Paris. Don de la Mairie de Nîmes, 1993.
 
Foster + Partners. Le Carré d'Art, Nîmes (France), 1984-1993. Photo © James Morris.
 
Foster + Partners. Le Carré d'Art, Nîmes (France), 1984-1993. Photo © Foster + Partners.


7 - RÉSEAUX ET MOBILITÉS

Scénographie

La mobilité des personnes, des biens et de l'information nécessite une infrastructure physique, que ce soit sous terre, dans l'espace ou sur une autre planète. La croissance du transport aérien, ainsi que celle des réseaux ferroviaires à grande vitesse, nous offre l'occasion de réinventer les terminaux internationaux - de les élever au rang de porte d'entrée d'un pays, avec tout le symbolisme que cela suppose – de les ouvrir au ciel pour le plaisir des yeux tout en réalisant des économies d'énergie et de maintenance.
Les ponts qui relient les rives de cours d'eau ou les plateaux dans le paysage affichent aussi une dimension héroïque et symbolique. Ils nous ont amenés à réaliser des innovations structurelles à la recherche d'une plus grande légèreté visuelle et d'une identité géographique. Même le monde digital a besoin de s'ancrer dans la terre, comme la tour de transmission de Barcelone qui offre cette image d'une réinscription dans le territoire.
NF


 
Texte du panneau didactique.
 
Tour de Collserola. Barcelone (Espagne), 1988-1992.
 
Terminal T3 de l'aéroport international de Pékin-Capitale. Pékin (Chine), 2003-2008.

L'aéroport international de Pékin-Capitale, qui était à l'époque la plus grande construction aéroportuaire au monde, a été créé pour les Jeux olympiques de 2008 selon un calendrier accéléré. Il a en effet été conçu et construit en quatre ans. Son toit aérodynamique et sa structure en forme de dragon, empruntant les couleurs et les symboles traditionnels chinois, représentent l'exaltation et la poésie d'un vol.
- Le design du terminal, avec sa ligne ferroviaire interne, permet aux voyageurs de se déplacer facilement et sereinement, apaisés par la lumière naturelle qui pénètre par les nombreuses lucarnes et qui permet, en parallèle, de réaliser d'importantes économies d'énergie.
- Le terminal comprend un réseau de transports publics de masse.
- La structure modulaire du bâtiment lui confère un haut niveau d'adaptabilité et réduit la pollution engendrée par la construction.
- Les bâtiments de service situés en sous-sol laissent place à des puits de lumière dans la toiture, tandis que l'avancée du toit au sud permet de protéger des rayons du soleil.
 
Aéroport international Reine-Alia. Amman (Jordanie), 2005-2013.

L'aéroport international Reine-Alia s'inscrit dans le cadre des explorations de Norman Foster sur la typologie des terminaux aéroportuaires dont il propose une vision respectueuse de l'environnement et adaptée à la région. Inspiré par les formes de l'architecture locale, le terminal est construit avec une structure modulaire et flexible. Son toit est un ensemble de dômes préfabriqués en béton recouvert de tesselles.
- L'auvent du toit et les persiennes protègent des apports solaires.
- Une couverture métallique fait office de bouclier thermique grâce à une cavité ventilée.
- La masse thermique élevée du béton permet un contrôle passif de l'environnement.
- Le hall est éclairé par la lumière du  jour grâce à des faisceaux divergents aux jonctions des colonnes.
- Dans les cours à ciel ouvert, les plantes et les arbres filtrent la pollution et contribuent à la climatisation de l'air.
 
Foster + Partners. Aéroport International Reine-Alia, Amman (Jordanie), 2005-2013. Photo © Nigel Young / Foster + Partners.
 
Foster + Partners. Aéroport International Reine-Alia, Amman (Jordanie), 2005-2013. Photo © Nigel Young / Foster + Partners.
Pont Millenium, Londres (Royaume-Unis), 1996-2000.
 
Foster + Partners. Pont Millenium, Londres (Royaume-Unis), 1996-2000. Photo © Nigel Young / Foster + Partners.
 
Foster + Partners. Le Viaduc de Millau, Millau (France) 1993-2004. Photo © Daniel Jamme /Eiffage.
 
Foster + Partners. Pont Millenium, Londres (Royaume-Unis), 1996-2000. Photo © Nigel Young / Foster + Partners.
 
Le Viaduc de Millau. Millau (France), 1993-2004.
Foster + Partners. Le Viaduc de Millau, Millau (France) 1993-2004. Photo © Ben Johnson.
Ligne de train à grande vitesse Haramain. La Mecque, Médine, Djeddah et Kaec (Arabie saoudite), 2009-2019.

La ligne de train à grande vitesse Haramain est un projet d'infrastructure majeur qui relie La Mecque, Médine, Djeddah et la Ville économique du roi Abdallah (Kaec), en Arabie-Saoudite. Chaque ville est représentée par une couleur différente. Les grandes gares sont inspirées par l'architecture islamique. Le design des toitures s'inspire notamment des arcs de porte traditionnels de la région.
- Le projet représente un investissement majeur dans les transports publics durables.
- La couverture aux motifs issus de la culture traditionnelle offre une protection naturelle contre les apports solaires.
- La lumière naturelle pénètre jusque dans le hall grâce aux puits de lumière dans la toiture.
- Les gares sont orientées en fonction de la trajectoire du soleil.
- Elles ont été conçues sur la base d'une approche modulaire à l'aide d'éléments communs.
- Leur structure permet aux passagers de se déplacer facilement, tout en profitant de l'air frais pénétrant dans les halls.
Station de métro Canary Wharf. Londres (Royaume-Uni), 1991-1999.

Ce grand terminus est entouré en surface par un nouveau parc urbain, qui apporte de la verdure au cœur du quartier de Canary Wharf. De grands auvents de verre en arc de cercle sont placés à chaque extrémité de la structure.
Scénographie
 
Aéroport international de Hong Kong. Hong Kong (Chine), 1992-1998.

Le site de l'aéroport international de Hong Kong, qui compte parmi les plus grands au monde, est construit à partir du nivellement d'une petite île et du déversement de terre, créant une nouvelle masse continentale de 21 kilomètres carrés.
- Le toit, qui recouvre l'ensemble du terminal, s'inspire du modèle de l'aéroport de Londres-Stansted et laisse largement pénétrer la lumière. De même, les espaces de services sont dissimulés en sous-sol.
- La structure linéaire du bâtiment permet aux voyageurs de se repérer plus facilement.
- L'aéroport est une véritable porte d'entrée sur la ville. Il est facile de s'orienter dès l'arrivée grâce aux espaces clairs et dégagés offrant une vue sur les avions, et sur les  terres et montagnes environnant, expérience sensible dans un univers technologique numérique.
 
Yacht à voiles Panthalassa, 2007-2009.
 
Yacht à moteur Izanami, 1991-1993.
 
Flotte YachtPlus, 2005-2009.


8 - PERSPECTIVES FUTURES

Scénographie

Bien que cette section recoupe celle de Réseaux et mobilités, elle offre une projection plus large dans le temps et l'espace. Ce thème anticipe un monde plus autonome où les sources d'énergie propres sont disponibles en abondance, sans réseaux de transmission ni méga-centrales électriques. La Norman Foster Foundation travaille sur ce concept avec le Centre for Advanced Nuclear Energy Systems du MIT (Massachussets Institute of Technology) pour le projet de Microcentrales nucléaires.
Une tendance analogue se dessine en matière de mobilité au travers de systèmes de conduite autonomes. Des parallèles peuvent être tracés avec la révolution récente qui a secoué les télécommunications, les satellites et les appareils mobiles ayant remplacé les réseaux téléphoniques traditionnels, ainsi que les poteaux et câbles sans fin dans le paysage.
En collaboration avec l'Agence spatiale européenne et la NASA, nous avons exploré les habitations lunaires et martiennes. Les structures en forme de dôme présentent des similitudes visuelles avec le système aéroportuaire pour les drones que nous avons proposé pour les territoires ruraux de l'Afrique centrale. En effet, ces projets utilisent la terre comme matériau local de construction, à partir duquel sont élaborés leurs développements. Les inspirations et rêves de science-fiction de mon enfance donnent aujourd'hui vie à des projets bien réels.
NF

 
Texte du panneau didactique.
 
Scénographie.
 
Foster + Partners. Habitat sur la Lune, 2012, projet non réalisé. Photo © ESA /Foster + Partners.
 
Foster + Partners. Habitat sur Mars, projet non réalisé. Photo © Foster + Partners.