Parcours en images de l'exposition
LES NABIS ET LE DÉCOR
Bonnard, Vuillard, Maurice Denis...
avec des visuels
mis à la disposition de la presse,
d'autres glanés sur le Web
et nos propres prises de vue
Parcours
accompagnant l'article publié dans la Lettre n°477 du 17 avril 2019
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Introduction à l'exposition |
1 - Femmes au jardin
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Scénographie |
Femmes au jardin
Le thème des femmes au jardin dans les décors des Nabis ne décrit pas un lieu précis mais une temporalité fragile renvoyant au cycle des saisons ou de la vie. Contrairement aux femmes fatales
de la littérature fin de siècle ou aux nus mythologiques de la peinture classique, ces personnages sont posés par des modèles familiers des peintres, soeurs ou fiancées.
En 1891, Pierre Bonnard est le premier à associer des figures féminines à un motif végétal pour composer un décor. Il accentue le caractère ornemental des éléments naturels par des déformations linéaires, des couleurs vives posées en aplats, une perspective sans profondeur. Les silhouettes féminines subissent la même stylisation en arabesque. Bonnard est rapidement suivi par Maurice Denis, Édouard Vuillard et Ker-Xavier Roussel.
Dans son premier décor allégorique, conçu pour une chambre de jeune fille, Maurice Denis montre les étapes des fiançailles associées à des mois de l’année. Dans une autre composition destinéeà orner un plafond, Arabesque poétique, il symbolise un arrêt du temps sous la forme de quatre silhouettes de jeunes filles identiques perchées sur une échelle, dans un mouvement ascendant ou descendant qui compose un trait d’union entre le monde terrestre et le monde céleste.
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Texte du panneau didactique |
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Maurice Denis. Avril, 1892. Huile sur toile, 38 x 61,3 cm. Otterlo, Kröller-Müller Museum. © Otterlo, Kröller-Müller Museum. |
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Pierre Bonnard. Femmes au jardin. Femme à la robe à pois blancs ; Femme assise au chat ; Femme à la pèlerine ; Femme à la robe quadrillée, 1891. Peinture à la colle sur toile, panneaux décoratifs, 160,5 x 48 cm (chaque panneau). Paris, musée d’Orsay.
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Maurice Denis. Juillet, 1892. Huile sur toile, 38,4 x 61,5 cm. Remagen, Arp Museum Bahnhof Rolandseck / Sammlung Rau für UNICEF.
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Pierre Bonnard. Femmes au jardin - Femme à la robe à pois blancs, 1891. Peinture à la colle sur toile, panneau décoratif, 160,5 x 48 cm. Paris, musée d’Orsay. © Rmn-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski.
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Maurice Denis. Femmes assises à la terrasse dit aussi Soir de septembre, 1891. Huile sur toile, 38 x 61,2 cm. Paris, musée d’Orsay, don de la comtesse Vitali en souvenir de son frère le vicomte Guy de Cholet, 1923.
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2 - Les jardins publics
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Scénographie |
Les Jardins publics
Vuillard est âgé de trente-six ans lorsqu’il reçoit une commande de son ami Alexandre Natanson pour réaliser un décor monumental destiné à orner le salon-salle à manger de son hôtel particulier. Le mécène lui laisse carte blanche pour le sujet des panneaux destinés à être encastrés dans des boiseries.
Vuillard, qui travaille alors sur le thème des jardins publics, conçoit un cycle de neuf compositions en diptyque ou triptyque représentant différents lieux ainsi que des dessus-de-porte. Ce thème de plein air tiré de la vie moderne, où chaque scène peut être lue de manière autonome ou dans la continuité, était inédit pour un décor intérieur.
Les panneaux, démantelés à la mort du commanditaire, se trouvent aujourd’hui conservés dans plusieurs musées et collections. Certains n’ont pu être prêtés en raison de la fragilité de leur technique, peinture à la colle sur toile. |
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Texte du panneau didactique |
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Edouard Vuillard. Jardins publics - La Promenade, 1894. Peinture à la colle sur toile, 214,3 x 97,2 cm. Houston, The Museum of Fine Arts, The Robert Lee Blaffer Memorial Collection, gift of Mr. and Mrs. Kenneth Dale Owen, 53.9. © The Museum of Fine Arts, Houston. |
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Scénographie |
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Edouard Vuillard. Jardins publics. 1 - Fillettes jouant, 1894. Peinture à la colle sur toile, 214,5 x 88 cm.
2 - L’interrogatoire, 1894. Huile sur toile, 214,5 x 92 cm. Paris, musée d’Orsay, legs de Mme Vve Alexandre Radot, 1978. |
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Edouard Vuillard. Jardins publics. 1 - Les Nourrices; 2 - La Conversation ; 3 - L’Ombrelle Rouge, 1894.
Peinture à la colle sur toile, 213,5 x 154 cm. Paris, musée d’Orsay.
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3 - Qui sont les nabis ?
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Scénographie |
Qui sont les Nabis ?
À la fin des années 1880, de jeunes artistes fascinés par la peinture de Gauguin se regroupent pour affirmer leur opposition à l’impressionnisme, qu’ils jugent trop proche de la réalité. Ils se désignent eux-mêmes comme des « nabis » – mot qui signifie « prophètes » en hébreu et en arabe – car leur ambition est de révéler un art nouveau.
Le groupe, actif entre 1888 et 1900, se compose au début de peintres tels que Paul Sérusier, Paul-Élie Ranson, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis, bientôt rejoints par d’autres artistes, notamment Ker-Xavier Roussel. Ces personnalités très différentes s’accordent à donnerà la peinture un rôle essentiellement décoratif avec l’idée d’abolir la frontière entre beaux-arts et arts appliqués. Fascinés par les estampes japonaises découvertes à l’occasion d’une exposition organisée à l’École des beaux-arts de Paris en 1890, les Nabis s’inspirent de ces images planes et colorées pour créer un style original.
Leur art se nourrit de l’observation du monde contemporain, mais aussi de diverses philosophies, des religions et de doctrines comme l’ésotérisme. Il s’inspire également de la littérature, du théâtre et de la poésie. |
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Texte du panneau didactique |
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Maurice Denis. Arabesque poétique dit aussi L’Echelle dans le Feuillage, 1892. Huile sur toile montée sur panneau de bois, 235 x 172 cm. Saint-Germain-En-Laye, musée départemental Maurice Denis. © Rmn - Grand Palais / Gérard Blot / Christian. |
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Scénographie
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Pierre Bonnard. Le Grand Jardin, vers 1895. Huile sur toile, 168 x 221 cm. Paris, musée d’Orsay, don de Jean-Claude Bellier, en souvenir de son père Alphonse Bellier, 1982.
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Ker-Xavier Roussel. La Terrasse, vers 1892. Huile sur toile, 36 x 75 cm. Paris, musée d’Orsay.
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4 - Intérieurs
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Scénographie
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Intérieurs
Vuillard bénéficie très tôt de commandes de panneaux destinés à orner les intérieurs de ses amis, comme la famille Natanson, ou d’amateurs de peinture moderne, comme le docteur Vaquez, un cardiologue réputé. Dans les deux ensembles exposés, il choisit de montrer les occupants des lieux dans leur propre environnement. Cette mise en abyme permettait aux commanditaires de se voir dans leur décor comme dans un reflet de la réalité.
Les intérieurs sophistiqués de Vuillard montrent un lieu protégé de toute intrusion extérieure et des agressions de la société moderne. Ils constituent un écrin idéal pour l’épanouissement des arts, de la musique et de la littérature. Une sensation d’enfermement se dégage néanmoins de ces espaces saturés de taches de couleurs vibrantes où les personnages semblent sur le point d’être absorbés par le décor.
La dimension symbolique des intérieurs de Vuillard est directement liée à son expérience de metteur en scène au théâtre de l’Œuvre. Inspiré par le répertoire d’Ibsen et de Strindberg, l’artiste s’intéresse à l’expression de la psyché et des tensions entre les personnages. Une impression de mélancolie se dégage de l’atmosphère séduisante et vénéneuse de ses intérieurs bourgeois.
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Texte du panneau didactique
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Edouard Vuillard. Le Corsage rayé, 1895. Huile sur toile, 65,7 x 58,7 cm. Washington, National Gallery of Art, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, 1983.1.38. © Washington, National Gallery of Art.
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Edouard Vuillard. Personnages dans un intérieur - Le Choix des livres, 1896. Peinture à la colle sur toile, 212 x 77 cm. Paris, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. © Petit Palais/Roger-Viollet.
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Edouard Vuillard. Personnages dans un intérieur - L’Intimité, 1896. Peinture à la colle sur toile, 212 x 155 cm. Paris, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. © Petit Palais/Roger-Viollet.
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5 - Décor pour une chambre à coucher
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Scénographie |
Décor pour une chambre à coucher
En 1895, Siegfried Bing demande à Maurice Denis de réaliser une frise décorative pour une chambre à coucher destinée à sa Maison de l’Art nouveau. Denis s’inspire du cycle de lieder de Schumann L’Amour et la vie d’une femme pour représenter des épisodes marquants de l’existence féminine, de la passion amoureuse à la maternité. Peint dans une tonalité crépusculaire dominée par la couleur bleue, le décor mêle des motifs familiers à des visions symbolistes. Seuls deux panneaux sont actuellement connus sur un ensemble de sept, dispersés par des ventes successives.
Très attaché à ce décor, Denis en réalise à la fin des années 1890 une nouvelle version pour la chambre de son épouse Marthe, frise qui connaît plusieurs ajouts et modifications. Les petits paysages peints vers 1900 dans un style naïf représentent le jardin clos de la villa de l’artiste entre 1896 et 1900 à Saint-Germain-en-Laye, théâtre des premiers émois amoureux de Marthe et Maurice pendant leurs fiançailles. |
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Texte du panneau didactique |
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Maurice Denis. La Jeune Fille à sa toilette, 1895. Huile sur toile, 49 x 33,5 cm. Collection particulière. |
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Scénographie
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Maurice Denis. Les Chevreaux, 1896-1900. Détrempe sur toile contrecollée sur bois, 43 x 96 cm. Collection particulière.
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Maurice Denis. Le Rosier blanc, 1896-1900. Détrempe sur toile contrecollée sur bois, 43 x 96 cm. Collection particulière.
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6 - L'Art nouveau
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Scénographie |
L’Art nouveau
En décembre 1895, les Parisiens découvrent la première exposition organisée par Siegfried Bing dans sa Maison de l’Art nouveau. Les pièces remplies de meubles, de bibelots, de peintures, de sculptures et d’estampes sont aménagées comme un appartement. Des frises décoratives commandées par Bing à Denis et Ranson figurent au milieu de meubles conçus par l’architecte décorateur d’intérieur Henry Van de Velde. Bing avait eu l’idée géniale de conjuguer le talent des artistes avec celui des artisans pour renouveler le décor des intérieurs modernes.
À cette époque, presque tous les Nabis dessinent des projets d’arts appliqués répondant ou non à des commandes. Ils produisent des prototypes de petit format, comme des éventails ou des abat-jour, ou plus importants, comme des tapisseries ou des papiers peints. À l’issue d’un voyage aux États-Unis en 1895, Bing commande à Bonnard, Maurice Denis, Roussel, Toulouse-Lautrec et Vallotton des cartons pour des vitraux, qu’il fait exécuter par le maître verrier américain Louis Comfort Tiffany.
Les créations des Nabis dans le domaine des arts appliqués, bien que restées expérimentales, ont joué un rôle important dans l’abolition de la frontière entre art et artisanat.
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Texte du panneau didactique |
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Aristide Maillol. La Baigneuse ou La Vague, 1896-1899. Tapisserie, laine brodée au point d’Orient dit aussi point de majolique, 101,5 x 92,5 cm. Paris, Fondation Dina Vierny - Musée Maillol. © musée Maillol - Fondation Dina Vierny, photo Jean-Alex Brunelle. |
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Scénographie
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Maurice Denis. Les Colombes, vers 1893. Projet de papier peint, aquarelle, crayon et gouache sur papier, 106 x 50,3 cm. Collection particulière. © catalogue raisonné Maurice Denis. Photo Olivier Goulet. |
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Edouard Vuillard. Les Marronniers, 1894-1895. Carton de vitrail : détrempe sur carton contrecollé sur toile, 110 x 70 cm. Dallas, Dallas Museum of Art, The Eugene and Margaret McDermott Art Fund, Inc. © Dallas Museum of Art, The Eugene and Margaret McDermott Art Fund, Inc. 2010.15.McD. |
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Maurice Denis. Les Harpistes, vers 1893. Projet de papier peint. Aquarelle, crayon et gouache sur papier, 65 x 50,3 cm. Collection particulière.
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Paul Ranson. Les Canards, vers 1894-1895. Projet de papier peint, huile sur toile, 64 x 81cm. Quimper, musée des beaux-arts. © musée des beaux-arts de Quimper.
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7 - Japonisme
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Scénographie |
Japonisme
Aucun témoignage ne permet de dater avec précision le début de l’intérêt des Nabis pour l’art japonais. Il est cependant établi que la plupart d’entre eux ont découvert les estampes de l’ukiyo-e (« image du monde flottant ») en visitant l’« Exposition de la gravure japonaise » organisée à l’École des beaux-arts de Paris au printemps 1890. Ils commencent alors à collectionner des estampes, qu’ils épinglent sur les murs de leurs ateliers.
Le génie japonais est particulièrement admiré pour sa capacité à simplifier les formes, pour son amour des couleurs vives, sa façon de fixer des impressions fugitives et sa fantaisie décorative.
L’engouement pour l’art du Japon, appelé japonisme, a une influence considérable sur le renouveau des arts appliqués. À partir de 1888, Siegfried Bing publie Le Japon artistique, une revue luxueusement illustrée, destinée à faire connaître les techniques traditionnelles japonaises et les grands artistes.
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Texte du panneau didactique |
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Edouard Vuillard. Femme assise à la blouse à petit pois et jupe à Bordure, 1895. Porcelaine peinte. Paris, musée d’Orsay. © Rmn-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski. |
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Scénographie
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Gototei Kunisada. L’acteur Nakumara Shikan II dans la Visite de fleurs de prunier (Yoko Umemi), 1831. Xylographie sur papier, 38 x 26 cm. Collection particulière. Ancienne collection de Maurice Denis.
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Utagawa Kuniyoshi. L’acteur Ichimura Uzaemon XII dans le rôle de Princesse Yaegaki, 1848. Xylographie sur papier, 37,5 x 25,3 cm. Collection particulière. Ancienne collection de Maurice Denis.
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8 - Décor pour Bing
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Scénographie |
Décor pour Bing
Cet ensemble composé de sept panneaux, dont six sont aujourd’hui conservés au musée départemental Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye, a été conçu pour l’aménagement d’une salle à manger commandée par Bing à l’occasion de l’ouverture de son Salon de l’Art nouveau en 1895. Une photographie d’époque montre le décor placé en hauteur dans des lambris en bois de
cèdre, au-dessus de meubles dessinés par Henry Van de Velde.
Ranson choisit plusieurs thèmes liés au travail en plein air des femmes pour ses compositions. Le traitement décoratif des silhouettes et du paysage aux lignes souples, la gamme chromatique simplifiée, le traitement rythmique des formes donnent une dimension allégorique au décor. Les motifs de la fontaine et de la récolte renvoient aux fondamentaux de la terre nourricière et au cycle de la vie associant la femme à la fertilité de la nature.
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Texte et illustration du panneau didactique |
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Paul Ranson. Trois femmes à la récolte, 1895. Peinture à la colle sur toile, 35 x 195 cm. Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice Denis. © D. Balloud. |
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Scénographie |
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Paul Ranson. 1 - Cinq femmes à la récolte, 1895. Peinture à la colle sur toile, 134 x 273 cm.
2 - Femme à la cruche, 1895. Peinture à la colle sur toile, 128 x 58 cm. Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice Denis.
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9 - Rites sacrés
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Scénographie |
Rites sacrés
Certains artistes du groupe des Nabis se sont plus particulièrement intéressés à des sujets symbolistes, qu’ils ont transposés dans leurs décors. Les principaux représentants de ce courant sont Paul Sérusier, Paul-Élie Ranson, Maurice Denis, qui conçoivent l’art comme l’expression d’une pensée supérieure en lien avec la spiritualité, la philosophie, la poésie, l’ésotérisme.
En 1897, Paul Sérusier s’inspire du thème de la forêt – lieu de rites magiques, peuplé de créatures fantastiques – pour composer un ensemble destiné à la salle à manger de son ami, le sculpteur Georges Lacombe. Il applique dans ses panneaux le principe du nombre d’or, une formule mathématique de proportions idéales, qu’il avait étudiée à l’abbaye de Beuron, en Allemagne, auprès du moine théoricien Desiderius Lenz.
La recherche d’un principe supérieur, d’une transcendance à la réalité, se retrouve également chez Maurice Denis, qui avait placé sa foi chrétienne au centre de son travail. Reprenant les simplifications formelles des Primitifs italiens, il associe monde profane et vision mystique dans un important cycle décoratif réalisé pour le baron Denys Cochin.
Son interprétation de la musique, des danses et des chants sacrés dans les panneaux destinés à orner le salon de musique d’un amateur d’Art nouveau d’origine allemande, Kurt von Mutzenbecher, élève le décor des intérieurs privés au niveau des décors d’églises ou de palais.
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Texte du panneau didactique |
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Paul Sérusier. Femmes à la source, 1899. Détrempe sur toile, 131 x 57,4 cm. Paris, musée d’Orsay. © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt. |
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Scénographie |
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Paul Ranson et Alfonse Ferdinand Hérold. Femme nue adossée à un arbre, vers 1899. Boîte à cigares. Marqueterie, 16,5 x 31,3 x 9,3 cm. Paris, musée d’Orsay. © Christie’s 2018.
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Paul Sérusier. Les Porteuses d’eau ou La Fatigue, 1897. Huile sur toile, 111 x 69 cm. Brest, musée des beaux-arts de Brest Métropole. |
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Paul Ranson et Alfonse Ferdinand Hérold. Femme nue adossée à un arbre, vers 1899. Boîte à cigares. Marqueterie, 16,5 x 31,3 x 9,3 cm. Paris, musée d’Orsay. © Christie’s 2018. |
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Paul Sérusier. La Vision près du torrent ou Le Rendez-vous des fées, vers 1897. Huile sur toile, 111 x 182 cm. Gifu, The Museum of Fine Arts. |
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Maurice Denis. L’Éternel Été : Le Chant choral, L’Orgue, Le Quatuor, La Danse, 1905. Détrempe, peinture à la colle, gouache, crayon, fusain, sur papier collé en plein sur bois (les deux panneaux centraux) ou monté sur châssis (les deux panneaux latéraux), 179 x 78 cm chacun. Paris, musée d’Orsay. © Musée d’Orsay, Dist. Rmn-Grand Palais / Patrice Schmidt.
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10 - La Légende de saint Hubert
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Scénographie |
La Légende de saint Hubert
Commandé en 1895 par Denys Cochin, ce décor monumental était destiné à orner le cabinet de travail de son hôtel particulier. Le sujet avait été suggéré par le commanditaire, fervent amateur de chasse à courre. Pendant trois ans, Denis s’imprègne du thème en participant à des chasses à courre et en réalisant de nombreux croquis et photographies.
La succession des panneaux montre un déroulement linéaire du récit, depuis le départ de la chasse, avec des portraits de la famille Cochin, jusqu’au dénouement, avec l’arrivée à l’ermitage. Entre les deux, la chasse est devenue une légende convoquant l’apparition de la croix du Christ à saint Hubert entre les bois d’un cerf. La réalité cruelle de la chasse est ainsi transcendée par les forces spirituelles. Le dernier panneau du décor représente les Cochin comme un modèle de famille chrétienne, réunie dans la paix et la prière. |
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Texte du panneau didactique |
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Légende. |
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Maurice Denis. La Légende de saint Hubert. Ensemble tel qu'il est dans le musée départemental Maurice Denis. De gauche à droite : 1 - Le Départ, 225 x 175 cm. 2 - Le Lâcher des chiens, 225 x 175 cm. 3 - Le Bien-Aller, 225 x 175 cm. 4 - Le Miracle, 225 x 212 cm. 5 - Le Défaut, 225 x 175 cm. 6 - La Chasse infernale, 225 x 175 cm. 7 - L’Arrivée à l’Ermitage. Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice Denis.
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Maurice Denis. La Légende de saint Hubert : Le Miracle, 1897. Huile sur toile, 225 x 212 cm. Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice Denis.
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Maurice Denis. La Légende de saint Hubert : La Chasse Infernale, 1897. Huile sur toile, 225 x 175 cm. Saint-Germain-En-Laye, Musée départemental Maurice Denis. © Rmn-Grand Palais / Benoît Touchard.
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