MARIA BY CALLAS

Article publié dans la Lettre n° 440
du 25 octobre 2017


 
Pour voir le parcours en images de l'exposition, cliquez ici.

MARIA BY CALLAS. Cette exposition, la première dans les nouveaux espaces créés sur l’île Seguin avec La Seine Musicale, veut nous montrer les deux faces de Maria Callas. D’un côté Maria, la femme telle qu’elle était dans la vie de tous les jours. De l’autre Callas, la diva, plus adulée en son temps que toutes les actrices d’Hollywood. Tom Volf, le commissaire de cette exposition, raconte qu’il y a quatre ans, il ne savait pas qui était Maria Callas ! Il l’aurait découverte par hasard sur You Tube et, aujourd’hui, il est sans doute la personne qui connaît le mieux la cantatrice.
Le parcours de l’exposition se déploie sur sept salles, d’une manière chronologique, avec trois grandes décennies : 1950, 1960 et 1970. Des panneaux synoptiques relatent les principaux événements de sa vie depuis sa naissance à Manhattan, où sa famille a émigré depuis la Grèce, le 2 décembre 1923, jusqu’à sa mort à Paris, avenue Georges Mandel, le 16 septembre 1977.
Les salles sont sonorisées avec Maria Callas racontant sa vie, tout en nous guidant. Mais il n’est pas toujours possible de l’écouter car les visiteurs reçoivent un casque leur permettant d’entendre, grâce à une télécommande à infra-rouge, le son des vidéos présentes un peu partout, avec des concerts ou des interviews de Maria Callas. S’agissant d’une chanteuse, il était naturel de nous faire « revivre » quelques-uns de ses plus grands concerts comme ceux de 1958, 1962 et 1965 que l’on peut suivre dans une salle où le son et l’image sont à 360°. De ce point de vue c’est une totale réussite. En revanche, il y a trop de vidéos dépourvues de tout intérêt tellement elles sont banales, comme cette interview à sa descente d’avion à Genève.
Nous aurions aimé voir les costumes et les objets qui l’accompagnèrent dans sa vie. Ce n’était pas l’intention de Tom Volf qui ne nous montre qu’un costume de scène, celui de Norma et quelques objets comme un petit tableau représentant une Madone, offert par Meneghini, son impresario et époux, de 28 ans son aîné. Elle l’emportait partout et ne pouvait pas chanter s’il n’était pas dans sa loge ! En revanche, un grand effort a été fait pour reconstituer le salon de l’avenue Georges Mandel avec, pour la plupart, des objets originaux.
Nous pouvons voir aussi quelques lettres, de nombreuses pochettes de disques et des photographies d’amateur, comme celles prises en compagnie d’Onassis. Une salle est consacrée à son expérience cinématographique avec Pasolini. Avec lui, elle incarne Médée qui sera un échec commercial.
Maria a divorcé, elle a été la maîtresse d’Onassis de 1959 à 1968, année où celui-ci épouse Jackie Kennedy. Maria l’apprend par la télévision ! À partir de cette année-là, elle abandonne l’opéra. Elle donnera encore des Master classes à New York et fera une grande tournée de concerts avec son vieux complice de scène, le ténor Giuseppe Di Stefano, rencontré en 1951 pour La Traviata, mais ce sera une tournée d’adieux.
Une exposition spectaculaire par sa mise en scène et ses effets sonores et visuels. R.P. La Seine musicale - 92 Boulogne-Billancourt. Jusqu’au 14 décembre 2017. Lien : www.laseinemusicale.com.


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