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 Parcours en images  de l'exposition
 LARGO WINCHAventurier de l'économie
 avec des visuels 
              mis à la disposition de la presseet nos propres prises de vue
 
 
 
   
               
                 
                  
                    
                      
                      
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                        | Scénographie  |  
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                        | Albums Largo Winch 1 à 8. |  | Albums Largo Winch 9 à 16. |  
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                          Grâce  à la rencontre de Jean Van Hamme avec le dessinateur Philippe Francq, Largo Winch devient une bande dessinée à  succès publiée dans la collection « Repérages » des éditions Dupuis, au début  des années 1990. Elle a aujourd'hui trente ans et constitue la première grande  saga contemporaine dont le héros est un aventurier de l'économie. Forte  aujourd'hui de 22 titres répartis en 11 diptyques, la série est devenue immédiatement  un remarquable best-seller qui comptabilise à ce jour plus de 12 millions  d'albums vendus dans l’édition française et qui est publié en vingt langues : français,  allemand, anglais, coréen, croate, créole, danois, espagnol, grec, hongrois,  italien, norvégien, néerlandais, polonais, portugais, russe, serbe, slovène,  suédois et tamoul.
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                        | Albums Largo Winch 17 à 22. |  | Texte du panneau didactique. |   
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 Salle 1 : la genèse d'un best-seller
 
 
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                        | Scénographie 
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                          BIOGRAPHIE DE JEAN VAN HAMME Né  le 16 janvier 1939 à Bruxelles, Jean Van Hamme collectionne les diplômes, dont  une licence d'ingénieur commercial à la faculté Solvay (ULB à Bruxelles).  Parallèlement à son activité de cadre pour des multinationales industrielles,  il fait ses débuts dans la bande dessinée en 1968 en scénarisant Eboxy puis Corentin pour Paul Cuvelier.  On lui doit aussi quelques gags pour Gaston  Lagaffe..En  1973, il crée une première version en bande dessinée de Largo Winch, l'homme le plus riche du monde, qui reste à l'état de  projet. Trois ans plus tard, il démissionne de son poste pour se lancer à plein  temps dans l'écriture. Entre 1977 et 1980, Largo  Winch devient une collection de six romans publiés au Mercure de France. Mais c'est la bande dessinée qui lui offre le  succès avec Thorgal (1976) puis XIII (1984). En 1990, il ressort le  projet Largo Winch pour le confier au  dessinateur Philippe Francq, nouvelle étape d'une production abondante  consacrée à la bande dessinée, au cinéma et à la télévision. En près de  cinquante ans, Jean Van Hamme, qui tient ses statistiques à jour, a vendu 44  millions d'albums.
 
 
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                          Passionné  de lecture, Jean Van Hamme écrit ses premières BD à l'âge de dix ans et ses  premières nouvelles vers seize ans. Elles restent évidemment dans ses tiroirs,  ainsi que l'ébauche d'un premier roman. Il fait des études sérieuses  d'ingénieur commercial pendant lesquelles, pour se faire de l'argent de poche,  il traduit les strips américains pour le journal TV Le Moustique des éditions Dupuis. Avant son service militaire, « nourri,  logé chez papa », il voyage durant tous les étés, parcourant plus de trente  mille kilomètres en stop à travers l’Europe, les États-Unis et l'Afrique. À  dix-huit ans, au cours d'un séjour à Istanbul, alors qu'il dort à la belle  étoile dans un parc public, il est arrêté par la police et fait un court séjour  dans la cellule d'un commissariat de police. Il s'en souviendra quand il écrira  le premier album de Largo. |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Texte du panneau didactique. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          UNE VOCATION PRÉCOCE
                          Le  premier album de Jean Van Hamme, dessiné par Paul Cuvelier, est publié à Paris  pendant les événements de mai 1968. Il s‘agit d'une des premières bandes  dessinées « pour adultes » publiées chez Eric Losfeld, l'éditeur de Barbarella et d'Histoire d’O. C'est un « roman graphique » avant la lettre.  Cuvelier lui ouvre les portes du Journal Tintin en lui demandant de scénariser son personnage Corentin. D’abord « scénariste à  tout faire » pour ce journal, Jean Van Hamme s'impose progressivement avec Thorgal, puis prend vraiment son  indépendance avec XIII, qui le  consacre comme un scénariste à succès. Il innove encore avec Histoire sans  héros, un one shot à contre-courant de l'époque qui ne jurait que par des séries  et des héros récurrents, tandis que SOS  Bonheur, pour lequel il vient de signer une adaptation TV, est une  réflexion sur la social-démocratie dont on retrouve peu ou prou l'écho des  réflexions dans Largo Winch.
                           
 LA GENÈSE D'UN BEST SELLER Les  aventures de Largo Winch ont d’abord été conçues par Jean Van Hamme, scénariste  prodigieux, auteur de bon nombre de best-sellers de la bande dessinée d’aujourd’hui,  comme XIII, Thorgal ou Les Maîtres de l’orge.Largo  a eu plusieurs vies : un projet de BD avorté, une série de six romans, les  bandes dessinées que nous connaissons aujourd’hui et les films et jeux vidéo  qui en ont été tirés. Jean Van Hamme a écrit les vingt premiers titres (10  diptyques) de la série Largo Winch. C'est le  dessinateur Philippe Francq qui, depuis 1990, en a défini l'univers graphique  et qui l’anime encore aujourd’hui.
 En  2017, Jean Van Hamme décide d’arrêter. Eric Giacometti, journaliste d'investigation  spécialisé dans l’économie et auteur de thrillers à succès, prend donc la relève  à partir du tome 21.
 Partons  à la rencontre de ces créateurs...
 
 
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                        | Jean Van Hamme |  | Textes des panneaux didactiques. |  
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                          «  Qu’est-ce qui m’a incité à vouloir vivre de ma plume ? Je dirais que c'est la  vaste bibliothèque de mon père. Mon père, ce héros... », confie Jean Van Hamme  dans ses Mémoires d’écriture. Il ne  montre les nouvelles qu'il écrit qu’à son père qui, sans le prévenir, fait  publier l'une d’elles dans un petit magazine littéraire, le trimestriel Audace. Signée du pseudonyme René  Pageant, elle s'intitule Les Bretelles (1968), un récit fantastique où il est question de « pilules de temps ». La  surprise, c'est que cette pige est payée 250 francs belges (5,29 € en valeur  constante). Ce sont ses premiers droits d'auteur. Jean Van Hamme n’encaissera  jamais le chèque qu'il conserve encore aujourd'hui comme un talisman.
 
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                        | Le premier chèque de droits d'auteur de Jean Van Hamme, 1968. Collection Jean Van Hamme. |  | Texte du panneau didactique. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          UNE  PASSION POUR LE CINEMA
 En  1980, Jean Van Hamme a écrit avec Jean-Jacques Beineix le scénario du film Diva, d'après un roman de Delacorta  (Daniel Odier). La même année, il écrit le scénario du film Meurtres à domicile de Marc Lobet, adapté  du roman de Thomas Owen, Hôtel meublé.  Plus récemment, il adapte pour le film de Dominique Derrudere un scénario de  bande dessinée qu'il a écrit pour Hermann : Lune  de guerre (2000). La série Largo  Winch a d'abord connu une adaptation pour la télévision en quarante  épisodes de 52 minutes (2001) avant d'être adaptée au cinéma : Largo Winch 1 (2007) et Largo Winch 2 (2009) réalisés par Jérôme  Salle. Jean Van Hamme contribue au scénario en tant que consultant, pas  toujours très écouté par le réalisateur. Le jeu vidéo « Point-&-Click »,  doté d'un récit original : Largo Winch :  aller simple pour les Balkans, est édité par Ubisoft
 en  2002. Le sens narratif très visuel de Jean Van Hamme a permis tous ces  développements.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Affiche du film Largo Winch 1 de Jérôme Salle, 2008.  Avec Tomer Sisley, Kristin Scott Thomas, Predrag « Miki » Manojlovic  et Mélanie Thierry. Scénario de Julien Rappeneau, Jean Van Hamme et Jérôme  Salle. © Pan-Européenne. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          L’AVENTURE  LARGO WINCH
 À  l'origine, Largo Winch était une  bande dessinée destinée au dessinateur américain John Prentice (1973) dans une  tentative de pénétrer le marché d'outre-Atlantique. Mais les premiers essais ne  furent pas satisfaisants. Jean Van Hamme en fit alors une série de six romans  (1977) parus au Mercure de France.  Les ventes ne sont pas médiocres mais insuffisantes pour nourrir |'écrivain. Il  alterne alors scénario de BD, de films et de téléfilms, des activités dont les pratiques  d’écriture sont très différentes. Mais elles ont un point en commun : le script  est écrit intégralement à l’avance. Les dessinateurs de Jean Van Hamme reçoivent  l'album complet et détaillé, voire, dans le cas de Largo Winch, deux albums d'un seul coup, ce qui permet au  dessinateur de se documenter suffisamment en amont et de mieux aménager ses  effets visuels. On notera que, pour les dix premiers volumes de la série, Jean  van Hamme adapte ses romans après avoir racheté au Mercure tous les droits dérivés (y compris audiovisuels) des  aventures du personnage et de ses comparses.
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                          Largo  Winch a été inscrit par son père adoptif dans les meilleures écoles d'Europe et  notamment à I'INSEAD, en France. La prestigieuse école de Fontainebleau a  officiellement remis en 1997 à Largo son Master of Business Administration. II  fait donc partie des quelque 45 000 anciens élèves de |’école, aux côtés de «  vrais » entrepreneurs comme Christian Blanckaert (Petit Bateau), Yves Carcelle  (Louis Vuitton), Reinold Geiger (L’Occitane) ou André Terrail (La Tour  d'argent). 
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                          Texte du panneau didactique. |  | Diplôme de l’INSEAD  (Institut européen d’administration des affaires) de Largo Winch, 1997. Collection  particulière. |  
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                          L’idée,  au départ, était de s‘ouvrir le marché américain en associant un artiste local  notoire, John Prentice, le fameux dessinateur du comic strip Rip Kirby et un scénariste européen. Mais  à l'analyse des premières pages, ou la documentation et le décor sont  sommaires, Jean Van Hamme rachète les quelques planches produites à l’artiste  et enterre le projet pour quelque temps.
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                        | John Prentice. Essais pour  la bande dessinée Largo Winch, 1973.  Planche originale inédite 6. Collection Jean Van Hamme. |  | Texte du panneau didactique. |  
                        | Avec  leurs couvertures « sexy », les romans de Largo  Winch tentaient de s'inscrire dans le sillage d’un best-seller de l'époque,  la série SAS de Gérard de Villiers,  une littérature dite « de gare » au contenu exotique, avec des passages un peu  lestes. Ce sont les précurseurs d'un genre identifié comme le « western financier».  Ces romans connurent à l'époque un succès d’estime, avant d'être renvoyés aux  oubliettes par un suiveur nommé... Paul-Loup Sulitzer. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Jean Van Hamme. Largo Winch. Six romans publiés aux Éditions Mercure de France de 1976 à  1980 (voir légende ci-contre). |  
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                          LES DÉBUTS D'UNE INCROYABLE SAGA Grâce à la rencontre de Jean Van Hamme  avec le dessinateur Philippe Francq, Largo  Winch devient une bande dessinée à succès publiée dans la collection «  Repérages » des éditions Dupuis, au début des années 1990. Elle a aujourd'hui  trente ans et constitue la première grande saga contemporaine dont le héros est  un aventurier de l'économie. Forte aujourd'hui de 22 titres répartis en 11  diptyques, la série est devenue immédiatement un remarquable best-seller qui  comptabilise à ce jour plus de 12 millions d'albums vendus dans l’édition française  et qui est publié en vingt langues : français, allemand, anglais, coréen, croate,  créole, danois, espagnol, grec, hongrois, italien, norvégien, néerlandais,  polonais, portugais, russe, serbe, slovène, suédois et tamoul. 
 
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                          La  scène inaugurale de la saga (voir ci-dessous) est un modèle du genre. On y présente le fondateur  du groupe, Nerio Winch, au faîte de la puissance, dans l'immeuble qu'il s'est  fait  à                           Manhattan  avec vue sur Central Park. Il est face à son assassin dont on ne verra pas le  visage. À la fin de chaque page, une chute engage à passer irrésistiblement à  la page suivante. On comprend vite que Nerio, dévoré par un cancer, est en train  de mettre en scène sa propre mort. C'est lui qui écrit le scénario. « Un des  grands enjeux du récit en BD, dit Jean Van Hamme, c'est la gestion de  l'information. Il faut qu'elle soit suffisamment explicite, à la fois pour les  protagonistes de l'histoire et pour le lecteur... » La façon dont Philippe  Francq réussit à dynamiser cette scène statique est éblouissante.
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Texte du panneau didactique. |  
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                          BIOGRAPHIE  DE PHILIPPE FRANCQ
 Né  le 13 décembre 1961 à Etterbeek (Bruxelles), Philippe Francq a fait ses études à  l’Institut Saint-Luc à Bruxelles, et notamment dans l'Atelier R de Claude  Renard aux côtés de Francois Schuiten et de Philippe Berthet, avant de se perfectionner  au Studio Hergé auprès de Bob de Moor, le premier assistant du créateur de Tintin. Prenant conseil auprès du  meilleur dessinateur réaliste belge de son époque, Hermann, il publie deux  albums de la série Des Villes et des femmes (1987) avec Bob de Groot au scénario, puis deux autres de la série Léo Tomasini (1988) avec le journaliste Francis  Delvaux.
 Le  tournant décisif de sa carrière vient de sa rencontre avec Jean Van Hamme en  1988, qui lui propose de dessiner la série Largo  Winch. En quelques albums, Philippe Francq s‘impose comme un des meilleurs  dessinateurs réalistes de sa génération. Vingt albums plus tard, Jean Van Hamme  ayant décidé d’abandonner la série, Philippe Francq fait appel à Eric  Giacometti pour poursuivre le destin de Largo  Winch.
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          L’ART  DE PHILIPPE FRANCQ
 Comment  se fait une planche ? En trois étapes cruciales : une première, le crayonné, ou  tout s‘invente, se met en place, avec le souci de rendre la scène la plus  claire et la plus fluide possible ; puis l’encrage qui fixe définitivement le  trait ; enfin la mise en couleurs « ou tout s’illumine ».
 Démonstration  à travers la première planche inédite du nouvel album, La Frontière de la nuit, à  paraître en novembre 2021. Sur le mur d’en face, à partir de cinq planches  choisies, nous vous proposons d’appréhender au plus près l'art du talentueux dessinateur  dans son obsession de la perfection, la qualité de sa narration, sa gestion  géniale des espaces et le rendu « cinématographique » de ses images, dont l'art  est pourtant très éloigné du cinéma.
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                            Le  making-of : les trois étapes de création d'une planche... Sur la feuille  blanche, un premier jet opère les placements, notamment des textes, et  travaille sur la composition.Avant  l'encrage, l'auteur aligne ses planches sur son mur, valide leur équilibre, les  vis-à-vis, la fluidité de leur lecture. Ensuite vient l'encrage. Le serti  précise les volumes, affine les perspectives. À ce stade, la couleur est déjà  pensée. Elle illumine l'image, précise les différents plans, installe l'atmosphère.  C'est un travail de magicien (voir ci-dessous).
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                        | Philippe Francq (dessin) et Éric Giacometti  (scénario). La Frontière de la nuit, 2020. Planche 2. Fac-similés. Couleur de  Bertrand Denoulet et Philippe Francq. © Dupuis.
 Les 3 étapes de la création : crayonné, encrage, mise en couleurs.
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                        | Philippe Francq. Cinq exemples de son art.  |  
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                          DANS  LA TRADITION DE L’ÉCOLE BELGE
 Le  dessin de Philippe Francq s'inscrit parfaitement dans la tradition de l'école  belge : précis et documenté, comme le sont les Tintin d'Hergé, et ceci contrairement aux écoles américaines,  japonaise ou italienne qui versent le plus souvent dans le schématisme et  l'exécution rapide des décors. Les sujets dessinés par Philippe Francq sont  d'une exécution parfaite : dans les attitudes des personnages, les drapés, les  parures, les architectures, les voitures, les bateaux, les avions... et les scènes  de jet-set. Ce savoir-faire est déjà très présent dans les premiers travaux du  dessinateur ou apparaissent dans la suite de récits courts de Des Villes et des femmes, New York et Amsterdam,  et dans Léo Tomasini, des scènes d'action  échevelées et des jeunes femmes affriolantes. Largo Winch arrive à point nommé pour cueillir un artiste au début  de sa maturité.
 
 (Texte pour la planche ci-contre) Un  orfèvre de la narration. Dans cette scène, nos héros s’apprêtent à passer de  Birmanie en Thaïlande où ils seront à l'abri. Pour accentuer l'effet de  vertige, Philippe Francq a ménagé pour le lecteur une plongée vers le précipice  qui sépare les deux pays. Puis, après deux plans rapprochés, il propose un  contrechamp où il allonge la focale. Le lecteur-  qui se trouve du côté opposé à celui de nos héros, du bon côté du danger -  comprend la distance à parcourir et se rend compte de la fragilité du pont de  cordes. Il est lui-même dans l'aventure.
 
 
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                        | Texte des panneaux didactiques. |  |  |   | 
                        |  |  | Dans le secret de l’atelier  de Philippe Francq, on trouve ces objets particuliers : un écusson de la police  de San Francisco, des couteaux dont les manches sont sculptés par Philippe  Francq (ceux que lance Largo), une moto Indian Metal que l'on a vue conduite  par Simon Ovronnaz, des maquettes d’un hydravion Beaver et un bateau Chriss  Craft que le dessinateur fait exploser joyeusement au détour de ses cases. Et  puis ces miniatures DinkyToys de toutes les tailles que Philippe Francq collectionne  par dizaines. Il en examine chaque détail pour pouvoir les représenter sous les  angles les plus inédits. |  
                        | Objets dans l'atelier de Philippe Francq (voir panneau ci-contre). |  | Texte du panneau didactique. |  
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                        | Scénographie |  
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                        | Scénographie  |  
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                          BIOGRAPHIE  D’ÉRIC GIACOMETTI
 Eric  Giacometti a été journaliste d'investigation puis chef de service adjoint aux  rubriques « Société » puis « Économie, finances» dans le grand quotidien  national Le Parisien / Aujourd’hui en France. En 2005, il s'associe avec son  ami Jacques Ravenne pour créer le thriller à succès du commissaire franc-maçon Antoine Marcas (éd. Fleuve noir, puis Jean-Claude  Lattés), une série traduite dans dix-huit pays et vendue à près de 3  millions d'exemplaires. Il en donne une version en bande dessinée des 2012,  dessinée par Gabriele Parma puis par Eric Albert (éd. Delcourt).
 En  2016, il se voit proposer par son ami de longue date Philippe Francq de  reprendre l'écriture de Largo Winch après le retrait de Jean Van Hamme. Un  sacré défi ! Mais son expérience de romancier lui permet d’analyser les albums  de Largo « avec un œil de  professionnel ». Il s'est donné comme mission de faire entrer cette série  ancrée, à ses débuts, dans une économie héritée de la Seconde Guerre mondiale,  dans une nouvelle ère.
 
 
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                          En  quittant Le Parisien, Eric Giacometti a suivi la formation de John Truby, un  fameux script doctor qui a théorisé les «sept processus clés de la narration  ». Par exemple, il faut que le héros ait une faille, qu’il ait ce qu'il appelle  « un spectre », il faut qu'il se situe par rapport aux autres personnages... Mais  une fois cette analyse faite, on construit une intrigue, on accumule de la  documentation, on fait des repérages et on retrouve le plaisir de ce qui fait  la spécificité de la série Largo : on y apprend des choses sur l'économie.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Texte du panneau didactique. |  
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                        | Scénographie. |  |  |  
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                        | Photographies de repérages  à Saint-Pétersbourg, 2016. © Éric Vaudeville / Le  Figaro.  |   
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 Salle 2 - Qui est Largo Winch ?
 
 
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                          QUI EST LARGO WINCH ?
                          Un  jeune homme de vingt-six ans, héritier contre son gré. C'est une « sorte de boy-scout  » qui n'a accepté l'héritage que parce qu'il voulait préserver le groupe bâti  par son père et ses 400 000 emplois. Largo n'est pas un financier : c'est un  chef d'entreprise, un capitaine d'industrie et un aventurier. La plupart des  divisions du Groupe W sont purement industrielles ou commerciales : pétrole,  industrie minière, marine marchande, banque, grande distribution, hôtellerie, aéronautique,  médias.Qu'est-ce  qui motive Largo ? Pas l'argent, mais plutôt le goût du défi : comprendre et  maîtriser les gigantesques mécanismes de son groupe. On essayera de découvrir  ce qui, en dépit de son pouvoir imposant et tentaculaire, nous le rend  néanmoins si sympathique.
 
 Tiré  à 650 exemplaires, cet album pour bibliophiles est une édition numérotée et  signée, en noir et blanc et en grand format (31,5x 45cm), de l'intégralité des  deux premiers albums de la série : L'Héritier et Le Groupe W, accompagnée de quatre  pages de croquis inédits. La couverture est un des rares dessins de Philippe  Francq en couleur directe, Largo Winch étant au début mis en couleur suivant la technique des bleus de coloriage puis,  ces dernières années, par le procédé informatique. (Planche ci-contre)
 
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                        | Textes des panneaux didactiques |  | Philippe Franck. Couverture originale en couleur du  tirage de tête de L’Héritier, 1996.  Gouache. Khani Éditions. Collection Bernard Grailet. |  
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                          L'OMBRE DU PÈRE
                          Serbe  du Monténégro, Largo Winczlav : c'est son vrai nom, américanisé par son père  adoptif, a été sorti de son orphelinat de Sarajevo, adopté à l'âge de deux ans  par Nerio Winch parce qu'il portait le même patronyme que lui. Il est élevé au  Liechtenstein jusqu'à l'âge de dix ans par ses tuteurs, Hannah et Ernst  Gleiber, qu'il considère comme sa tante et son oncle. Son père l'inscrit dans les  meilleures écoles d'Europe : en Angleterre, en Allemagne, puis à l'INSEAD en  France. Largo Winch hérite de son père adoptif un empire financier dont il est  l'actionnaire majoritaire au travers d'une holding au Liechtenstein, dont  toutes les filiales sont indépendantes les unes des autres, sans participations  croisées. Il évite ainsi les dispositions antitrust présentes dans la plupart  des législations.Indépendant,  voire rebelle, Largo est un entrepreneur humaniste et anticonformiste qui  tranche un peu avec l'univers impitoyable et confiné de la finance.
 
 Issu  d'une lignée d'immigrants ayant fait fortune aux États-Unis dans le pétrole et  dans la finance, Nerio Winch a développé son groupe avec des méthodes parfois  un peu brutales.Ne  s'étant jamais marié, il n'a pas d'héritier officiel jusqu'à ce que l'on  apprenne, à sa mort, qu'il a adopté ce jeune orphelin yougoslave dont la mère  est sans doute morte de pauvreté. Ce père-là, Largo l'aura sa vie durant à ses  côtés, comme une ombre avec laquelle il lui arrive de dialoguer en pensée.
 (Planche ci-contre)
 
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                        | Textes des panneaux didactiques |  |  |  
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                        | Les Voiles écarlates. |  | Les Voiles écarlates. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          LES COPAINS D'ABORD
                          Jeune,  beau, intelligent et extrêmement riche, Largo est courtisé et envié. Il  s'attire les ennuis comme personne. Il s'entoure dès lors d'un groupe d'amis  sûrs, rencontrés lors de ses pérégrinations à travers le monde, comme Simon  Ovronnaz, ou engagés par son père, comme son pilote Freddy Kaplan, ou alors  révélés dans l'adversité, comme Silky Song qui devient son pilote au départ de Freddy.  Ils sont très proches de Largo, tous compagnons d'armes prêts à le tirer  d'affaire à tout moment, ce qui n'est pas chose simple avec un pareil casse-cou  ! En retour, le milliardaire est prêt à bondir pour aider le moindre de ses  amis en difficulté quitte à l'extirper, comme cela a été le cas pour Simon,  d'une forteresse birmane, voire d'un mariage imposé. 
 Ancienne  pilote de bombardier dans l'US Air Force, Silky Song est une force de la  nature. Cette ABC (American Born Chinese)  native de Manhattan parle le mandarin et pratique tous les arts martiaux d'Asie  : le Karaté, le taekwondo, le ju-jitsu et l'aïkido. Elle succède à Freddy  Kaplan comme pilote personnel de Largo Winch et n'hésite pas à le suivre dans  les missions les plus périlleuses, maniant la mitraillette avec la même aisance  qu'uneHarley  Davidson. Lesbienne revendiquée, elle collectionne les liaisons féminines et  adore faire enrager Simon en lui chipant ses conquêtes.
 (Planche ci-contre) |  |  |  
                        | Textes des panneaux didactiques |  |  |  
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                            Ari  Ben Chaïm, alias Freddy Kaplan, est un Israélien d'origine ukrainienne. Ancien  pilote de Tsahal injustement accusé par ses supérieurs d'avoir bombardé un camp  de réfugiés palestiniens, il est emprisonné. Après son évasion, tentant de se  rendre clandestinement aux USA, il est pris dans le détournement d'un avion de  ligne. Il sauve les passagers de l'avion, parmi lesquels Nerio Winch. Il est  alors engagé comme pilote personnel de Largo.Proche  du jeune homme, il finit par prendre du champ par rapport au Groupe W pour se  marier et devenir père de famille, avant qu'Éric Giacometti ne lui redonne du  service (album 21) !
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                            Largo  rencontre Simon Ovronnaz dans la prison de Selimiye, à Istanbul. C'est un petit  cambrioleur suisse de peu d'envergure qui s'attaque aux villas des nantis. Mais  à Istanbul, il se fait prendre, et ce n'est pas par hasard... En quelques  heures, sans même le connaître, il aide Largo à s'évader et il lui sauve  plusieurs fois la mise. Dès lors, il devient, après un bref retournement  surprenant, l'homme de confiance de l'héritier, son alter ego, à cette  exception près: le brave Simon, « ceinture noire en Kâma-Sûtra », ne peut  s'empêcher de courir inlassablement les femmes. |  
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                          LE CHAT QUI S'EN VA TOUT SEUL
                          Les  femmes, dans Largo Winch, ne s'en  laissent pas conter. Elles sont comme l'héritier : entières, libres et  indépendantes. Voire dangereuses. Le beau Largo, souvent, peut compter sur elles.  Il séduit et se laisse séduire, mais le Groupe W est toujours là, le rappelant  à ses obligations. Autant il est périlleux pour un milliardaire d'éviter de  passer l'anneau au doigt des dames qui se bousculent pour l'approcher, autant  les femmes aimées par Largo risquent leur vie. Charity, le personnage que l'on  découvre dès le premier album et qu'il retrouve dans Voir Venise, le décrypte parfaitement : il est comme le chat de  Kipling, « le chat qui s'en va tout seul », il n'a besoin de personne. Et  Domenica, la sculptrice italienne à l'esprit  libre, renchérit dans le même diptyque, en guise d'au revoir : « J'espère que  tu trouveras un jour ce après quoi tu cours. » 
 Largo  rencontre Saïdée Gayel, une ravissante Libanaise chrétienne maronite, à  Londres, grâce à la sculptrice Domenica Leone que le milliardaire connaît  depuis Venise. Le coup de foudre est immédiat et réciproque. Malheureusement  pour Largo, Saïdée est un agent triple infiltré par un agent de la CIA dans un  groupuscule terroriste islamiste en train de fomenter un attentat contre le Groupe  W. Elle est arrêtée à la fin de l'épisode et mourra en prison, probablement  assassinée par ses commanditaires. Décidément, il est n'est pas recommandé de  tomber amoureuse de Largo Winch... (Planche ci-contre)
 
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                        | Textes des panneaux didactiques |  |  |  
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                            Rifka  Sharim est agent du Mossad, les services secrets israéliens. C'est sur ordre et  sous le nom de Mélanie Wagner qu'elle séduit Largo Winch dont elle tombe éperdument  amoureuse, et réciproquement. Les circonstances font qu'elle va mourir sous les  balles d'un agent libyen dont l'organisation tente de faire main basse à la  fois sur la Fenico et sur le Groupe W. Par reconnaissance et dans une infinie  tristesse, le milliardaire affrète un Boeing 747 rempli de 100 000 roses blanches  pour accompagner le retour de son corps en Terre promise. |  | 
                            Charity  Atkinson est la fille du consul général britannique à Istanbul. Elle rencontre  Largo alors que Simon et lui viennent de s'évader de la prison de Selimiye. Le  courant passe... Ils se reverront, notamment à Paris et à Venise. Elle est sans  doute la femme qui décrypte le mieux le jeune homme, comparant Largo au chat  des Histoires comme ça de Rudyard  Kipling : « Tu es comme le chat de Kipling, Largo, le chat qui s'en va tout  seul. Tu n'as besoin de personne... ». La dernière fois qu'il la revoit, dans  une réception mondaine à Londres, il apprend qu'elle est mariée. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          LE BIG BOARD
                          Les  douze présidents de secteur représentent chacun une division indépendante d'un  conglomérat, le Groupe W : le pétrole, la banque, l'aéronautique,  l'électronique, le domaine hôtelier, les médias, la marine marchande, la grande  distribution, la métallurgie et l'industrie minière... Ils sont coiffés par un  président exécutif, Largo Winch, et par un directeur administratif, Dwight E. Cochrane. Les  investissements du Groupe W correspondent à une vision plutôt conservatrice du  monde des affaires. En trente ans, beaucoup de changements ont marqué l'équipe.  Mais un seul siège reste vacant depuis quelques années : la présidence de la  construction aéronautique, actuellement en déficit depuis l'échec de l'accord avec  la Chine. Notons que depuis l'arrivée de Largo, le Big Board s'est sensiblement  féminisé puisque quatre sièges sur onze sont occupés par des femmes.
 
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                        | - Texte du panneau didactique.- Le Groupe W, planche 10.
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                        | Table de réunion du Board |  
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                        | L'Héritier, planche 15.  |  
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                        | Table de réunion du Board. Détail. |  | Didier Graffet. Portrait  de Nerio Winch, 2020. Acrylique sur papier toilé. Collection Citéco. |  
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                          LE PREMIER CERCLE
                          Cette  section comprend des proches de Largo qui ne figurent pas ou plus dans le Big  Board. On mentionne John D. Sullivan, fidèle bras droit de Nerio, devenu  conseiller privé de Largo, le Dr Dieter Stroegl, directeur de la filiale  bancaire de la Standard Anlage Bank de Lucerne ou encore Cedric Haynes, alias  Tyler, original mais éphémère majordome anglais de Largo Winch, sans oublier la  très british secrétaire Eleanore Pennywinkle ; enfin, les administrateurs « félons  » comme Michel Cardignac ou Robert B. Cotton, Joop Van Dreema, Rudi Gessner,  Marcello Scarpa, tous décédés, sauf le Canadien Nelson Bruneau, seulement  démissionnaire.                           
 Il  a été le plus proche collaborateur du vieux Nerio Winch. Preuve de la confiance  particulière que lui accordait le magnat : il était le seul à connaître  l'existence de son fils adoptif. Ayant récupéré Largo à Istanbul, il devient  aussitôt le conseiller le plus proche du jeune chef d'entreprise et le principal  concepteur de la contre-OPA lancée contre la Fenico. L'opération ayant échoué,  il tente de se suicider par dépit. Mais il en réchappe et, lourdement blessé,  doit finir ses jours dans une chaise roulante. Devenu le conseiller privé de  Largo, il continue à faire profiter le groupe de son expérience. (Planche ci-contre) |  |  |  
                        | Textes des panneaux didactiques |  |  |  
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                            Eleanore  Pennywinkle a été engagée personnellement par Nerio Winch séduit par sa rigueur  britannique et son esprit anticonformiste, Inspirée (pour le nom) par la Miss  Moneypenny de James Bond, elle prend cependant de plus en plus d'assurance au  fil des histoires, délaissant quelquefois son indispensable fonction de  secrétaire du patron au profit d'actions plus opérationnelles qu'elle mène avec  une certaine autorité. |  | 
                            Le  docteur Dieter Stroegl est terriblement suisse : banquier de son état,  directeur de la Standard Anlage Bank (Lucerne), il est sérieux et discret.  C'est dans le coffre de sa banque que sont conservés les titres de propriétés  du Groupe W détenus par la Zukunft Anstalt. Il a une fille unique, Martha, veuve  de Paul Fisher, l'employé indélicat qui s'est fait tuer par un agent libyen, un  temps enlevée afin de faire pression sur son père pour qu'il collabore avec la  terrible Sybil Lockwood. Calculateur, le docteur Stroegl va ourdir une  machination pour tenter de marier Simon Ovronnaz à sa fille. En vain. |  
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                          UNE HORDE DE TUEURS
                          Comme  il se doit, Largo Winch attire une cohorte d'individus sans scrupules prêts à  tout pour lui nuire et qui s'accrochent à ses basques. Ils sont de plusieurs  ordres : les administrateurs félons qui figurent dans son entourage et  craignent que leurs trafics occultes ne soient découverts; des hommes  d'affaires sans foi ni loi ou simplement des concurrents qui visent à  s'approprier tout ou partie de ses marchés ou de sa fortune : des  fonctionnaires corrompus et des politiciens véreux faisant le jeu de ses  ennemis ; des dictateurs sanguinaires parfois plus riches que lui ; des  terroristes internationaux soucieux de se faire « une image »… sans oublier le  vénérable fisc ! Se méfiant d'une justice, hélas ! le plus souvent lente,  impuissante voire aveugle, Largo règle souvent les affaires... à sa manière. 
 Cedric  Haynes est un ancien sergent-major du 3D Royal Pioneer Corps. C'est par  l'intermédiaire de Miss Pennywinkle, avec qui il a peut-être eu une aventure,  qu'il approche Largo Winch sous le nom de Tyler, en se faisant passer pour un  majordome dûment diplômé. Il est en réalité engagé par Cotton pour poser une  bombe dans le building du Groupe W. D'abord éconduit par le jeune milliardaire,  il a l'occasion de lui sauver la vie et de rester à ses côtés. Il finit par  être tué par les hommes de main de Cotton, non sans avoir confié  à Largo le mot de passe pour désarmer la  bombe. (Planche ci-contre) |  |  |  
                        | Textes des panneaux didactiques |  |  |  
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                            Michel  Cardignac est peut-être le membre du board qui avait le plus de points communs  avec l'héritier de Nerio Winch : il est jeune, avenant et intelligent. Il est  surtout ambitieux, et c'est ce qui l'a mené là où il est, et non un héritage  qui apparaît illégitime à ses yeux. Quelquefois, l'ambition peut être un piège,  il se refermera impitoyablement sur le machiavélique Français. |  | 
                            Nerio  Winch est issu d'une famille serbe du Montenegro.  Son arrière-grand-père Vanko Winczlav a  émigré en 1845 aux USA. Son père, Milan, fait un début de fortune dans le  pétrole en Oklahoma et change son nom de Winczlav en Winch. Nerio, stérile sans  recours possible, n'a pas d'enfant. Passionné par les affaires, il évite de «  s'encombrer d'une épouse » en adoptant le petit Largo à l’âge de deux ans dans  un orphelinat de Sarajevo pour s'offrir un héritier. |   
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 Salle 3 - Le fantastique des villes
 
 
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                          LE FANTASTIQUE DES VILLES
                          Nous  avons emprunté cette expression à Francis Lacassin qui, dans sa Mythologie du  roman policier, remarque que l'aventure a glissé des châteaux, des forêts et  des antres de magiciens vers les villes : « Avec ses façades faussement  rassurantes; sa foule d'honnêtes gens dont chacun d'eux peut dissimuler un  criminel; ses rues grandes ouvertes à de folles poursuites; ses entrepôts massifs  comme des forteresses: ses palissades fermées sur le mystère ou le néant: ses  toits offerts au jugement de Dieu; ses lumières qui trouent la nuit menaçante,  elle est tout à la fois pour le détective : sa complice, son adversaire et sa  compagne. » Parmi  les villes où Largo Winch enquête et arpente son empire, certaines constituent  les centres névralgiques du monde des affaires : New York, Chicago, Londres,  Hong Kong, Paris... Cette promenade à bord du jet privé de Largo est un  prétexte pour rappeler à quel point la finance est un phénomène avant tout  urbain. Des fiches présentent aux visiteurs les aspects économiques et  géopolitiques de ces véritables jungles de béton.
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Le Prix de l'argent. |  
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                          LE LIEU DU POUVOIR
                          Tout  empire a sa capitale. Celle de Nerio était New York ; son fils choisira  Chicago. Des puissances font tourner le monde : la Chine, l'Europe, la  Russie... Chaque fois, leurs capitales hérissées de gratte-ciel et de monuments  étalent leur puissance. Ces grandes villes concentrent aussi tous les pouvoirs  : financiers, commerciaux, politiques... Mais pour qu'elles prennent leur  dimension mythique, il faut qu'elles comportent des symboles immédiatement  reconnaissables. « Si je vous cite Düsseldorf, aucune image ne vous vient à  l'esprit, explique Jean Van Hamme, tandis que New York, Paris ou Venise, c'est  autre chose ! » La ville marchande s'est ainsi transformée, selon l'expression  de Marc Berdet, en « ville-marchandise » générant et commercialisant sa propre  utopie à laquelle chaque individu qui y habite s'identifie. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                          LES SIÈGES SOCIAUX DU GROUPE W
                          Le  siège social du Groupe W aux États-Unis a d'abord été situé à New York dans un  building personnellement dessiné, conçu et construit par Nerio. Il surplombe  Central Park. À son sommet, les appartements privés du magnat avec un grand  jardin arboré et une piscine. Dans le Winch Building se trouve, sous les appartements  de Nerio, la grande salle du Big Board et, dans les dix premiers étages du  bâtiment, les locaux du New York Daily, le navire amiral de la division Presse  du Groupe W. Mais bientôt, comme pour marquer une rupture avec son père, Largo  installe le siège social du groupe à Chicago, y construit une nouvelle tour, plus  moderne, et revend l'immeuble new-yorkais à des Qataris. Mais la holding du  Groupe reste pour l'heure basée à Vaduz, capitale du Liechtenstein, un «  paradis fiscal » que Largo s'apprête à quitter « pour payer ses impôts comme  tout le monde ». |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                         Moins  imposante que New York qui est à la première place du classement des places financières  devant Londres, la ville de Chicago (16e place) est cependant aussi dense que  Paris. Elle fait partie de la Manufacturing Belt (la ceinture industrielle) de  l'Est américain, et accueille le siège social de multinationales comme Boeing,  McDonald's, Sears, Kraftfood, les laboratoires Abbott ou encore... le groupe  Playboy. C'est aussi la première bourse des matières agricoles dans le monde.  Largo y a fait construire l'hôtel le plus luxueux de la ville, la Winch Tower Mansion.  Le Groupe W y a son siège.
                           (planche ci-contre) |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  | Colère rouge. Planche 45 |  
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                        | Scénographie  |  
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                          LE CŒUR DE L'ÉCONOMIE
                          Shanghai,  Singapour, Hong Kong, Pusan, Nagoya, Rotterdam, Anvers, New York, Londres,  Hambourg, Amsterdam, Saint-Pétersbourg, Rangoon, Trabzon... sont tous des ports  par où passe l'essentiel de l'activité économique du monde. La majorité des  grands ports du monde sont chinois. Poumons des économies mondiales, nœuds d'échanges  essentiels de l'économie, ces grands ports marquent souvent par leur gigantisme  et constituent autant d'appels impérieux vers les horizons lointains de  l'aventure. Largo en a visité plus d'un et sur tous les continents, l'activité de  son groupe étant essentiellement industrielle. C'est pourquoi il a nommé  l'impressionnante Hanni Veenstra à la tête de sa flotte. Mieux vaut pour cela  une collaboratrice costaude. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                          LE PITTORESQUE DES VILLES
                          Chaque  ville recèle son lot de charme et de mystère, de séduction et de danger. Mais  certaines davantage que d'autres car elles portent en elle une histoire  plurimillénaire qui englobe nos destinées, aussi singulières soient-elles. Tout  l'art de Philippe Francq est de rendre à la perfection ces splendeurs et ces vertiges.  Une des caractéristiques principales de la série Largo Winch est en effet sa capacité à faire passer les lecteurs de  Venise à Paris, d'Istanbul à New York, de Lhassa à Hong Kong en seulement  quelques cases, d'une page à l'autre. Nous embarquons avec notre héros avec  aisance dans son Mowgli Jet, un avion expérimental à décollage vertical, mais aussi  avec émerveillement car les évocations de Philippe Francq sont toutes  parfaitement documentées et souvent visitables dans des positions moins...  acrobatiques. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                          SPLENDEURS
                          «Invraisemblable  Venise... Tu es née des caprices d'un rêve et des yeux d'une imagination  orientale. » Il n'y a guère que Chateaubriand dans les Mémoires d'Outre-Tombe  déclamées par le majordome de Largo Winch, Tyler, pour évoquer la Sérénissime  avec une telle ferveur. La noria de ses gondoles caractéristiques croisant sur  le Grand Canal le pont du Rialto, ses palais hautains et magnifiques qui  recèlent tant de mystères et de complots, sont magnifiquement évoqués par  Philippe Francq (qui convient cependant que la bibliothèque du doge vient de Prague  !) « Quand on pense à Venise, dit Jean Van Hamme, on pense à l'amour... »,  Casanova n'est pas loin. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                          VERTIGES
                          Dans  les décors vertigineux qu'il rencontre, Largo ne semble pas circuler comme tout  le monde... Chicago, Hong Kong, Amsterdam, Londres, Istanbul,  Saint-Pétersbourg... Il ne parcourt pas ces cités, il les gravit ! Il faut le  talent inouï de Philippe Francq et de Jean Van Hamme pour traduire avec une  telle perfection les sentiments que l'on ressent dans une telle scène. La  symbolique est évidente dans la case où Largo perd sa petite monnaie : son  impulsivité l'a poussé à prendre un risque inconsidéré. Le jeu en valait-il la  chandelle ? Est-ce le rôle d'un des hommes les plus riches du monde que de poursuivre  un tel malfrat, dangereux qui plus est ? Le « boy-scout » a voulu venger le  meurtre de plusieurs de ses employés, mais est-il à la hauteur ? Il est un peu  tard pour y penser. Le vertige n'est pas seulement physique, il est aussi  existentiel. |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |   
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                        | La Voie et la vertu. |  |  |   
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                            Salle 4 - Le milliardaire humaniste
 Nota : dans cette salle, toutes les planches sont présentées horizontalement, d'où les déformations de nos photographies. Veuillez nous en excuser.
 
 
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                        | Scénographie  |  
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                          LE MILLIARDAIRE HUMANISTE
                          La  série Largo Winch célèbre ses trente  ans en 2020. Le temps s'accélérant, il s'en est passé des choses dans le monde  de l'économie en trois décennies ! Ces événements ont forcément impacté les  réflexions du « milliardaire humaniste ». La série Largo Winch interroge à travers un personnage un peu « boy-scout » et  idéaliste l'économie contemporaine à l'aune de l'humain, avec ce paradoxe :  quand on est l'héritier d'une fortune industrielle et financière, quelle  perception peut-on vraiment avoir de la réalité sociale, comment envisage-t-on  l'équité, la justice ? Comment agir sur les événements et, surtout, avec quelle  finalité ? Quels espoirs et quels objectifs peuvent être ceux d'un ultrananti en  dehors de vivre de ses rentes ? Enfin, un homme riche est-il digne d'être heureux  ? Un chef d'entreprise aux multiples responsabilités a-t-il le droit d'avoir  l'esprit d'aventure ? Les auteurs de Largo  Winch y répondent à leur façon.
 
 
 
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                        | Scénographie |  | - Texte du panneau didactique.- L'Étoile du matin.
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                           LE SYNDROME DU ROI LEAR
                           L'héritage  est le socle fondamental des aventures de Largo Winch. Comme ce fut le cas pour  son père, fils de banquier descendant de pauvres migrants venus des Balkans,  Largo Winch hérite une fortune qu'il doit développer d'une façon parfois en  contradiction avec ses valeurs. Le legs de Nerio Winch à son fils adoptif est  avant tout stratégique : il vise à pérenniser l'œuvre d'une vie, mieux : d'un  lignage. Nerio sait qu'il va mourir, il voit en son fils adoptif un moyen de se  survivre, d'arracher aux nébuleuses une part d'éternité. C'est le « syndrome du  roi Lear » qui, dans la pièce de Shakespeare, se choisit les héritiers supposés  capables de préserver le royaume, et se trompe. |  
                        | Scénographie |  | Texte du panneau didactique. |   
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                        | Scénographie 
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                          LA SOLITUDE DU PRINCE
                          Dans Le Prince, Machiavel postule que les  États hérités par un monarque doivent être « façonnés à l'obéissance à la  famille du prince. » Le « Big Board » est constitué de présidents indépendants  contrôlés par Dwight Cochrane, numéro trois (et bientôt numéro deux) du Groupe.  Largo doit être assuré de leur fidélité face à l'adversité. L'OPA (Offre  publique d'achat) est un procédé d'acquisition, amical ou hostile, qui a été  initié en 1959 par le banquier d'affaires britannique Sigmund Warburg. En toute  logique, le Groupe Winch n'étant pas coté en Bourse, il n'est pas susceptible  d'être l'objet d'une OPA, Sauf si le « prince », toujours seul en ces  circonstances, est victime d'une trahison. Le terrorisme anticapitaliste (avec  l'« ecofreak » Archer Vert) cache dans ce diptyque, OPA et Business Blues, une véritable tentative de prise de contrôle économique des USA par la Libye du  colonel Khadafi, alors au banc des nations, suite aux attentats contre les vols  de la Pan Am à Lockerbie (1988) et de l'UTA au-dessus du Niger (1989). |  |  |  
                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          LE CRIME ORGANISÉ : UNE MULTINATIONALE EN SOI
 Le  Groupe W est tentaculaire et atypique, mais la recherche de la rentabilité  maximale n'y est toutefois pas la priorité. Largo Winch est obligé, comme tout  chef d'entreprise qui se respecte, de déléguer mais il n'est pas à l'abri d'une  erreur d'appréciation ou de la corruption éventuelle d'un de ses subordonnés  auxquels il doit faire confiance. Parfois contrôlées par des holdings situées  dans des paradis fiscaux, certaines puissantes entreprises peuvent quasiment  lever une armée et corrompre les plus vertueux des hommes politiques et des  cadres dirigeants. Le Groupe W et son dirigeant en particulier sont quelquefois  amenés à les affronter. Parmi ces ennemis, la pègre qui rêverait d'avoir une  structure comme celle-là et qui, dans sa forme moderne a largement dépassé le  stade de la criminalité individuelle ou des « bandes » qui prospéraient à la  fin du XIXe siècle.  Mieux intégrées mais  surtout enrichies, les mafias ont été amenées, sous la pression du fisc, à  organiser le blanchiment de leur argent. 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  | Les Trois yeux du gardien du Tao. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          L'ÉCONOMIE AUX AFFRES DE LA CORRUPTION
                          En  principe, Largo Winch évite soigneusement les dictatures où les pratiques  économiques obéissent davantage à une mise en coupe réglée d'un État par une  caste privilégiée et corrompue qu'aux règles d'équité et de justice auxquelles  il est attaché. Sauf quand il doit, comme dans le diptyque La Forteresse Makiling / L'Heure du tigre, venir au secours de son  copain Simon Ovronnaz condamné à mort en Birmanie. Cette histoire met en  évidence le rôle trouble d'agents issus d'États qui défendent officiellement  les droits de l'homme mais qui les piétinent joyeusement dès que leurs intérêts  sont en jeu. 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          LE DESSOUS DES CARTES
                          «Je  ne sais pas pourquoi, on tombe amoureux à Venise, on tombe amoureux de Venise.  », dit Jean Van Hamme. Mais derrière ce décorum, il y a un double enjeu,  symbolisé dans le diptyque Voir Venise.  /.. et Mourir par « le Doge » : d'abord une ville qui s'engloutit peu à  peu, victime du réchauffement climatique, du tourisme effréné et de la  pollution ; ensuite, pour Largo, l'envie de rejoindre une femme, Charity. Et  derrière tout cela, il y a un complot contre la petite division pétrolière du  Groupe W, la WoilCo, mené par un ancien administrateur éconduit qui s'est mis  aux ordres du « Big Five », le fameux « syndicat » occulte des cinq plus grands  pétroliers du monde. Entre affaire de cœur et sombres conspirations à l'ombre de  palais luxueux, Largo ne tardera pas à déjouer les plans de ses adversaires,  faisant sienne la devise attribuée à Charles Quint par Brantôme : « Il faut  être maître de soi pour être maître du monde. » 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          MANIPULATIONS, MIRAGES ET FAKE NEWS
                          Sur  fond de magouille économique, c'est cette fois la division Médias et  Audiovisuel du Groupe W qui, dans le diptyque Golden Gate / Shadow est impliquée, par un habile jeu de sociétés  écrans, dans de sordides liaisons financières avec la mafia, sur fond de  tentative de rachat de la chaîne W9 par un concurrent de Winch, de réseau de  prostitution et de tournage de films clandestins violents et pornographiques.  Tout cela dans le dos du patron qui va prendre des sanctions contre le président  fautif. Cet épisode souligne le caractère fallacieux d'une certaine image véhiculée  par l'Amérique, du miroir aux alouettes qu'est Hollywood aux villes de  perdition que sont Reno et Las Vegas. Qu'elles soient issues de la fiction ou  de l'information, il ne faut jamais se fier aux apparences. 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          LE TEMPS DES DÉLOCALISATIONS
                          Dans  la scène inaugurale du diptyque Le Prix  de l'argent / La Loi du dollar où l'un des employés de Largo Winch se  suicide en direct devant les caméras de télévision, c'est la brutalité du transfert  d'une activité vers une région offrant un avantage compétitif, qui est mise en  cause. On sait depuis la crise sanitaire de la Covid-19 que cette tendance, qui  s'est généralisée depuis les années 1970, entraînant bon nombre de  délocalisations vers des pays à bas coût de production, a en outre le  désavantage d'une perte de contrôle des produits stratégiques nécessaires à la  nation. Pour un « milliardaire humaniste » dont l'activité est largement  répandue dans le monde, cette réalité n'est pas très confortable. Dans cet  épisode, ses managers ont plus ou moins maquillé les comptes simplement pour  empocher des primes. Heureusement, Largo n'est pas si naïf. 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          BULLES ET CRISES FINANCIÈRES
                          Grâce  à la structure particulière de son capital, au fait qu'il n'est pas coté en  Bourse et qu'il ne distribue pas de stock-options, le Groupe W n'a pas été  directement affecté par la crise financière qui s'est déclenchée à la suite de  celle des subprimes en 2007. Cette structure actionnariale où le capital est  individualisé, si elle a parfois été une cause de fragilité, est dans cet  épisode, Mer noire / Colère rouge,  une force, car elle n'est pas impactée par les bulles spéculatives et leur  éclatement. Pressentant la crise, Largo a créé des centres de formation  internes pour permettre la reconversion de ses salariés à l'intérieur du Groupe  W. Par ailleurs, pour accompagner les conséquences de la crise économique qui  en résulte, il a demandé aux présidents de ses divisions de baisser leurs salaires.  Lui-même ne perçoit personnellement plus de dividendes, préférant les  réinvestir dans la protection de l'emploi de ses 600 000 subordonnés. 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
                        |  |  |  |  
                        |  Mer noire, planche 39.
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                          LES PIÈGES DE LA FINANCIARISATION
                          La  mondialisation a profondément transformé le monde des affaires. « Je remarque  simplement qu'en quelques décennies, l'économie est passée des mains des  industriels à celles de financiers » dit Jean Van Hamme qui souligne néanmoins  que ce sont les entrepreneurs qui font l'économie, et que la finance est  surtout là pour développer leur activité. L'informatique, l'Internet, le  développement exponentiel des transports, les nouvelles technologies, le  tourisme de masse, les vols low cost ont rétréci le monde, augmenté la vitesse  de l'information, complexifié les niveaux de décision, creusé le fossé entre  les riches et les pauvres, tendus les rapports entre les pays du Nord et du  Sud, rendu enfin le monde plus technique. Commentant la crise des subprimes,  Jean Van Hamme déclare en 2007 à Challenges : « Cette crise, parce qu'elle a un  sens moral, interpelle Largo Winch, héritier égaré dans la finance. » |  
                        | Légende. |  | Texte du panneau didactique. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          QUAND LES ROBOTS REMPLACENTLES TRADERS
 Au  cœur de cette histoire repose la volonté de nous faire découvrir un nouvel  outil de la finance d'aujourd'hui : le «trading à haute fréquence » (THF). Le  groupe de Largo le pratique déjà dans sa division « banque ». Reposant sur de  puissants algorithmes, ce trading permet d'opérer une multitude d'opérations  d'achats et de ventes en quelques millisecondes, d'où ces fameux « flash crashes  » où, en un instant furtif, un krach de première ampleur se retrouve aussitôt  compensé sans que l'on ait bien compris pour quelle raison il a eu lieu. On est  loin de l'erreur humaine et de ses « fat fingers » qui tapent sur la touche «  milliard » au lieu de la touche « million », ou des traders fous qui passent  des ordres dans le dos de leurs contrôleurs. Cet aspect de la finance qui  échappe désormais à la perception humaine devient de plus en plus complexe.
 
  
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                        | Texte du panneau didactique et fiche sur le trading à haute fréquence (THF). |  | L’Étoile du matin. |  
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                        |  |  |  |  
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 TENSIONS ENTRE LE NORD ET LE SUD Londres  est une place financière européenne où ont résidé des prêcheurs radicaux  faisant l'apologie des attentats du 11 septembre 2001 ainsi que d'anciens  combattants d'Afghanistan. Cette capitale a été elle-même victime de terribles  attentats meurtriers, le 7 juillet 2005. La situation de cette histoire  illustre l'exacerbation du discours islamiste à l'encontre d'un capitalisme  rendu responsable de tous les maux. Au cœur de cette histoire, la manipulation  par un oligarque russe d'un mouvement politique terroriste - le djihadisme -  pour parvenir à la désintégration du Groupe W, et le rachat à bon compte de ses  actifs signalent incidemment l'irruption du fait religieux dans la sphère économique  et financière.
 
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                        | Panneau didactique et texte de celui-ci. |  |  |  
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                          VERS UN CAPITALISME ÉTHIQUE ?
                          Largo  est un funambule, à la fois partie prenante dans un forum économique mondial du  genre Davos et sensible à certaines revendications altermondialistes. Il a  conscience qu'en dépit de sa fortune, il a peu de prise sur des forces  économiques qui désormais le dépassent. Il les combat de façon constructive. Ainsi,  Largo décide de laisser tomber son « Anstalt » au Liechtenstein, de toute façon  devenue désuète, pour « refiscaliser » son groupe en terres imposables. Il  échappe ainsi à son image « d'évité fiscal» et se débarrasse petit à petit de  l'héritage de son père pour le conformer à ses propres valeurs construites, après  trente ans et 22 albums, sur une expérience solide. Cela ne l'empêche pas  d'être confronté à des oligarques russes sans foi ni loi, ou à des groupes  financiers occultes qui tirent les ficelles dans l'ombre. L'aventure est à  chaque page ! |  
                        | Scénographie |  | Texte du panneau didactique. |  
                        |  |  |  |  
                        | L'Étoile du matin, planche 10. |  | Les Voiles écarlates, planche 4. |  
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                        | Scénographie  |  
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                          RAPPORTS DE FORCE
                          Depuis  la chute du Mur et la disparition de l'URSS, dont il est fait écho dans le  diptyque Mer Noire / Colère rouge, de  nouvelles puissances ont émergé sur l'échiquier mondial : l'Inde, le Brésil, la  Turquie, les monarchies pétrolières. Tandis que la Russie s'emploie à se  réaffirmer comme une grande puissance. Dans cette nouvelle configuration, où  l'Amérique fait un bras de fer avec la Chine, l'Europe tente de tirer son  épingle du jeu tant bien que mal. Mais, en dépit de ces évolutions, les inégalités  entre le Nord et le Sud persistent, auxquelles s'ajoutent les ressorts nationalistes,  politiques, ethniques et religieux de plus en plus vivaces qui continuent à  diviser un monde rendu complexe par le déséquilibre des rapports de force,  qu'ils soient technologiques, financiers, industriels ou militaires. 
 
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                        | Texte du panneau didactique. |  |  |  
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                          L'ÉMERGENCE DE LA CHINE
                          À  la mort de Mao Zedong (1976), le nouveau dirigeant chinois Deng Xiaoping  négocie le rattachement à la Chine de Hong Kong et de Macao. Il conteste  l'indépendance de Taïwan, réprime les minorités ethniques comme le Tibet et  affirme la primauté de son pays dans les mers du sud. Son leadership est marqué  par des réformes économiques qui intègrent la Chine dans l'économie mondiale et  par la levée partielle des contraintes sociales. Ses successeurs Jiang Zemin,  Hu Jintao et Xi Jinping persisteront dans cette voie. Dans Les trois yeux du gardien du Tao et La Voie et la Vertu, Largo fait l'expérience d'une relation commerciale  avec la Chine, nécessaire pour son groupe. Mais « l'empire du Milieu » n'est  pas un pays comme les autres. Le Groupe W l'apprend à ses dépens et reste aux  portes d'une économie qui s'avère à la fois prometteuse et redoutable.  
 
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                        | - Texte du panneau didactique.- Les Trois yeux des gardiens du Tao, planche 45.
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                          Philippe Francq (dessin) & Jean Van Hamme  (scénario). La Voie et la vertu,  2008. Planche originale 9. Collection Philippe Francq. Cliquer ici ou sur l'image pour voir un agrandissement. |  
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                          LES NOUVEAUX ÉQUILIBRES MONDIAUX
                          Le  monde change, ses maîtres aussi. Le XXe siècle a vu les États-Unis supplanter  l'Europe et régner, quasiment sans partage, sur le reste du monde pendant près  d'un siècle. Mais des puissances nouvelles se font jour en même temps que des  rivalités inédites : la Chine, les « dragons de l'Asie», l'Inde, le Brésil et  les autres économies émergentes, en attendant l'Afrique. La suprématie  occidentale héritée du XIXe siècle semble aujourd'hui en déclin. Parallèlement,  la chute du Mur de Berlin en 1989 et la désagrégation de l'URSS ont modifié les  équilibres qui étaient en place depuis l'après-guerre. Le multilatéralisme et  la création d'organismes de régulation internationaux, l'Organisation des  nations unies (ONU), l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds  monétaire international (FMI), sont aujourd'hui malmenés parfois même par ses  plus importants contributeurs, sur fond de tensions entre le Nord et le Sud. Il  faut, pour le Groupe W, tenter de composer avec ces nouvelles donnes. |  
                        | Scénographie. |  | Texte du panneau didactique. |  |